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Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Empty Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres

Dim 01 Mar 2015, 17:36
Une des clés des processus conduisant à l’émergence de la vie est la capacité à s’isoler (pas totalement) de son milieu afin de sélectionner, par les échanges inhérents avec le milieu, les éléments qui favoriseront au mieux le développement.  Il s’agit alors de protéger son intérieur de l’extérieur afin de permettre une évolution séparée, une montée en complexité dans des concentrations d’éléments qu’un environnement fermé permet de produire en faisant appel à la notion de membrane. Notez que, pratiquement consubstantiel à la vie, se développe une logique multivaluée en rapport avec la géométrie qui définit 4 valeurs de vérité[1] :
-       Ce qui est à l’intérieur et qui par extension chez un être conscient définit le moi.
-       Ce qui est à l’extérieur, le milieu, l’altérité, l’autre.
-       Ce qui fait partie de la membrane (de l’interface) et qui est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, la peau. 
-       Ce qui ne fait partie ni de l’intérieur, ni de l’extérieur, ni même de ce monde (notion de transcendance).
 
Dans une approche binaire, la valeur de vrai (ou de faux) pouvant être attribuée à l’une de ces possibilités de façon arbitraire.
La notion de membrane est donc coextensive à la notion de vie et à fortiori de vie consciente.  Dans ce cadre il est intéressant de jeter un coup d’œil sur les derniers travaux en astrobiologie et notamment sur la possibilité de membranes alternatives dans des mondes sans oxygène. A l’image du liposome, les scientifiques imaginent un azotosome.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_25e7e8_capture-d-ecran-2015-03-01-a-17-08
 
Les états de l’acrylonitrile.
A : Azotosome, Le blocage mutuel de l’azote et de l’hydrogène renforce la structure.
B : Solide. Les atomes d’azote adjacents créent quelques répulsions défavorables.
C : Micelle. Les atomes d’azote adjacents rendent la situation très défavorable.
D : Le vésicule d’azotome d’un diamètre de 90 A, la taille d’un petit virus.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_4a2558_capture-d-ecran-2015-03-01-a-17-08
 
Les positions de tête de l’azote dans des azotosomes.
A : Maillage initial.
B : Aminopentane amorphe.
C : Pentanenitrile (hexagonal).
D : Acrylonitrile (proche d’un rassemblement hexagonal)
 
http://advances.sciencemag.org/content/advances/1/1/e1400067.full.pdf
Membrane alternatives in worlds without oxygen: Creation of an azotosome
Voyons ce qu’ils nous en disent ces scientifiques :
La membrane lipide double couches, qui est la fondation de la vie sur Terre, n’est pas viable en dehors d’une biologie basée sur l’eau liquide. Ce fait a conduit les astronomes qui cherchent les conditions propices à la vie à rechercher les exoplanètes à l’intérieur de la « zone habitable », la bande étroite dans laquelle l’eau liquide existe. Cependant, les membranes des cellules peuvent-elles être créées et fonctionner à des températures bien plus basses que celle de l’eau liquide ? Nous faisons un pas dans ce sens en répondant à cette question et en proposant un nouveau type de membrane, faite de petits composés azotés organiques, qui est capable de se former et de fonctionner dans le méthane liquide à des températures cryogéniques. En utilisant des simulations moléculaires, nous avons démontré que ces membranes, dans un solvant cryogénique ont une élasticité égale à celle des bicouches lipides de l’eau à la température ambiante. Comme preuve du concept, nous démontrons aussi que les membranes cryogéniques stables pourraient apparaître à partir des composés observés dans l’atmosphère de la lune de Saturne,  Titan, connue pour l’existence de mers de méthane liquide à sa surface. 


Dans un monde froid sans oxygène, nous suggérons que les vésicules nécessaires à la compartimentalisation,  un élément clé pour la vie, pourraient être très différents de ceux trouvés sur Terre. Plutôt que de longues chaines non polaires de molécules qui forment la membrane prototypique terrestre dans une solution aqueuse, nous proposons des membranes qui se forment dans le méthane liquide à des températures cryogéniques à partir de l’attraction entre les têtes polaires des molécules de chaines courtes qui sont riches en azote. Nous avons appelé une telle membrane un azotosome. Nous avons trouvé que la flexibilité de telles membranes est, dans les grandes lignes, la même que celles des membranes formées dans les solutions aqueuses. Malgré la différence importante  en températures entre les azotosomes cryogéniques et les liposomes terrestres à la température ambiante, ils pourraient fabriquer toutes sortes de structures moléculaires rigides, ils présentent de façon surprenante et existante des réponses similaires  au stress mécanique.
Sur la base de nos critères de stabilité thermodynamique, ou au moins de métastabilité, les azotosomes apparaissent être une membrane cryogénique réalisable. En partant de tous les composants moléculaires dans l’atmosphère d’un tel monde, Titan, nous pûmes choisir un couple de molécules candidates qui furent capables de présenter les propriétés qui apparaissent être très importante pour la formation de vésicules. Par exemple, un azotosome acrylonitrile a une bonne stabilité dynamique, une barrière énergétique haute de décomposition, et un module d’expansion de surface similaire à celle des membranes des cellules phospholipides dans des solutions riches en oxygène.  L’acrylonitrile existe dans l’atmosphère de Titan à une concentration de 10 ppm et pourrait être formé dans tout corps céleste avec une atmosphère d’azote et  de méthane.
La disponibilité de molécules avec une capacité de former des membranes cellulaires ne démontre pas en elle-même que la vie est possible. Cependant, elle pointe nos recherches sur des chimies de reproduction et de métabolismes exotiques qui pourraient être similairement compatibles sous des conditions cryogéniques. Comme notre compréhension des conditions qui pourraient soutenir la vie extraterrestre progresse,  nos probabilités de la trouver augmentent, peut-être à l’intérieur d’une zone habitable de méthane liquide ».
                            
 
Vous imaginez si une pareille découverte se concrétise ! Boum, nous nous retrouverions de facto dans un univers plein de vies au grand dam de nos adeptes aux idées stérilisatrices de la Terre rare, ces « Monsanto de la pensée ». En fait on pourrait presque dire  que tout serait vie dans ce cosmos et remplacer les religions actuelles par une sorte d’animisme cosmologique…
A n’en pas douter et en tenant compte des températures, nous serions des sortes de démons pour des hypothétiques créatures d’acrylonitrile! La terre une fournaise infernale où s’agitent des démons en tous sens, une divine comédie humaine exotique…finalement nous sommes peut-être dans l’enfer de ces êtres ?
Certes, nous n’en sommes pas encore là mais n’entendez-vous pas tout de même ET frapper à notre porte ?
 
[1]
Notion de logimétrie, nouvelle discipline à inventer qui conjuguerait la logique et la géométrie pour établir de nouvelles formes de logiques ou,  si vous préférez,  des logiques déduites des formes. Ces logiques formateraient la conscience d’un être vivant provoquant une diversité conceptuelle assez effarante mais toujours sous tendue par la réalité sous-jacente. Dans ce cadre et histoire de penser « out of the box », on lira avec attention une nouvelle de science fiction de Naomi Mitchison intitulée « Memoirs of a Spacewoman ».
   
Mary is a communications expert, passionate and compassionate about the strange and often unnerving life forms she encounters on her travels to distant galaxies. Non-interference is the code, but emotional and erotic entanglements cannot always be avoided, and scientific detachment is not always easy to mantain. »
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Dim 01 Mar 2015, 19:16
La terre une fournaise infernale où s’agitent des démons en tous sens, une divine comédie humaine exotique…finalement nous sommes peut-être dans l’enfer de ces êtres ?

Non, mais imaginons que de tels être existent , alors ils auraient besoin de "combinaison spatiale " pour venir sur terre non? 


Car je me suis rappeler de ce qui a été poster sur OVNI direct il y a quelque semaine ou ce jeune new yorkais parle d'un ET " en combinaison spatiale" 


http://site-peu-fiable:ovni-direct/un-temoin-new-yorkais-rapporte-au-mufon-une-entite-dans-sa-chambre-45544.html


Donc, peut être qu'ils existent certaines races qui en ont besoin a cause d'une trop grande différence de température par exemple... 

En tout cas, merci  pour l'article que je trouve très intéressant , s'est a suivre tout ça !
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Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Empty Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres

Sam 18 Avr 2015, 23:53
Comment ne pas être étonnée de la teneur de certains articles lorsqu’ils manquent à l’évidence d’objectivité et se présentent avec le « costume » du sérieux  et de la science pour en fait propager des croyances assez proches finalement des foutreries pseudo sceptiques et de ce que l’on pourrait qualifier « d’aberration scientifique » que constitue la « théorie de la terre rare » ou l’idée selon laquelle l’homme serait le seul être conscient de l’univers… Pour preuve cet  article qui est sensé se faire l’écho d’une publication scientifique sans la citer!
Intitulé : « Une vaste battue aux extraterrestres se solde par un échec. »
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0a6564ee-e459-11e4-94b8-e7cac4d21567/Vie_extraterrestre_et_obligation_astronomique
Le titre est d’ailleurs mensonger car le contenu se montre finalement beaucoup moins affirmatif mais on trouve tout de même ceci :
Des astronomes américains viennent bien de conclure, après avoir observé 100 000 galaxies, n’y avoir trouvé aucun signe de civilisation. 
 
L’auteur aurait-il peur que le lecteur vérifie et constate par lui même que les chercheurs en question sont loin d’évoquer un échec mais bien plutôt  qu’ils s’inscrivent dans une démarche signalant des candidats potentiels!
Réparons cette erreur manifeste et donnons d’une part la source de l’article d’origine et d’autre part une traduction de quelques passages emblématiques  qui contreviennent aux dires de notre journaliste « sérieux »…Propagande quand tu nous tiens. J’ai hâte (ou G chapeau, c’est selon) de vous le faire partager :
http://arxiv.org/pdf/1504.03418v1.pdf
THE Gˆ INFRARED SEARCH FOR EXTRATERRESTRIAL CIVILIZATIONS WITH LARGE ENERGY SUPPLIES. III. THE REDDEST EXTENDED SOURCES IN WISE
Qui s’inscrit d’ailleurs dans une série d’articles que j’avais déjà évoquée ici sur ce même fil le jour de la fête de la vierge 2014. J’ai mis en gras ce que notre journaleux s’est bien gardé de préciser et qui définit les limites de ce qu’il affirme ou ce qui le contredit !
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_fa0e67_capture-d-ecran-2015-04-15-a-22-49
 
 
Les supercivilisations de Kardashev proches du type III [0] (qui se développent à l’échelle d’une galaxie) pourraient avoir une forte luminosité dans l’infrarouge moyen. Nous avons utilisé le satellite d’observation dans l’infrarouge étendu WISE pour observer 100 000 galaxies aux émissions infrarouges extrêmes, 1000 fois plus de galaxies que dans les recherches précédentes. Nous avons calibré les données du catalogue de tout le ciel de WISE pour améliorer la photométrie des sources étendues. Nous présentons 563 sources étendues avec une latitude galactique |b| ≥ 10 et des couleurs rouges dans l’infrarouge moyen MIR (Mid InfraRed), en les ayant vérifiés pour supprimer les artéfacts. Aucune des galaxies dans notre échantillon n’accueille une civilisation extraterrestre retraitant plus de 85 % de sa lumière dans l’infrarouge, et seulement 50 galaxies, incluant Arp 220[1], ont une luminosité qui est conforme à un retraitement à plus de 50%. 5 sont nouvelles pour la science et méritent d’être étudiées de façon plus approfondie. L’étoile Be 48 de la constellation de la balance se trouve à l’intérieur d’une nébuleuse dans le moyen infrarouge et nous suggérons qu’elle puisse être créée de poussières. L’imagerie de WISE, 2MASS et de Spitzer montre que IRAS 04287+6444 est compatible avec un amas d’objets stellaires jeunes fortement éteints préalablement inaperçus. Nous identifions 5 galaxies spirales « passives » (c’est à dire rouge) avec une luminosité  MIR forte et un faible luminosité dans le proche ultra violet NUV (Near Ultra Violet). Nous recherchons un ensemble de galaxies H I « noires optiquement » et nous n’en avons pas trouvées. Ces 90 sources peu comprises et les 5 spirales passives anormales méritent  un suivi à la fois par le SETI et selon l’astrophysique conventionnelle. 
 
Résumons nous, 95 sur 100 000, cela nous fait potentiellement 0,095% des objets observés et pas un échec complet ! Et si l’on va faire un tour dans les conclusions, l’aperçu est quelque peu différent ! Je cite :
Nous trouvons qu’il n’y a pas de galaxie dans notre échantillon de 100000 galaxies qui aient des valeurs de retraitement de la lumière à plus de 85%, signifiant qu’aucune des galaxies résolues par WISE ne contient des civilisations galactiques dont la fourniture d’énergie correspond a plus de 85 % de la lumière stellaire de la galaxie (à moins que cette énergie ne soit pas principalement émise dans la bande passante de WISE). Nous avons identifié toutes les 50 galaxies résolues dans notre échantillon avec des valeurs de gamma supérieures à 50 %. Une modélisation de la distribution spectrale d’énergie (SED :Spectral Distribution Energie) plus détaillée de ces galaxies, y compris par l’utilisation d’autres bandes, nous permettra d’établir des limites hautes plus sévères et nous réaliserons une telle modélisation dans le futur.
Nous avons aussi identifié 93 sources avec un gamma (pourcentage de retraitement de la lumière stellaire) > 0,25 mais faisant l’objet de très peu d’études dans la littérature scientifique. Trois de ces sources sont brillantes en moyen infrarouge (MIR) et sont des galaxies rouges qui sont essentiellement nouvelles pour la science ayant très peu ou pas du tout de référence  au delà de simples références à une détection par IRAS ou d’autres programmes. La vérification que le flux dans d’infrarouge moyen de toutes ces galaxies  correspond à des sources naturelles (par exemple à travers une modélisation de la distribution spectrale en énergie sur beaucoup plus de bandes que ce que WISE ou la spectroscopie offre) poussera notre limite supérieure sur les fournitures d’énergie des galaxies abritant des civilisations galactiques de notre échantillon jusqu’à  50 % de la lumière stellaire disponible. En attendant, ce sont les meilleures candidates dans l’univers local pour des civilisations de Kardashev de type III. Cette limite améliorera la limite de alpha[4] <75% trouvé par Annis (1999) dans 57 galaxies spirales et 106 galaxies elliptiques.
 
Et proche de la fin de la publication, on trouve notamment ceci :
Dans les annexes nous avons aussi illustré comment WISE peut être utilisé pour éliminer de larges classes de civilisations K3 comme étant responsables d’un manque d’émission dans les fameuses galaxies H1 noires et les spirales rouges (ou passives) présentant des anomalies de couleur et de morphologie. Nous trouvons un échantillon de 5 spirales rouges avec des couleurs rouges MIR et (NUV-r), qui sont contradictoires avec les hauts niveaux de formation d’étoiles mais compatibles avec de hauts niveaux de signature thermique extraterrestre. »
SIC.
Les 5 candidates :
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_3ea0a1_capture-d-ecran-2015-04-18-a-07-14
Foutrerie pseudo sceptique et scepticisme à deux balles quand vous nous tenez…dans sa lecture orientée notre journaliste s’est aussi emmêlé les pinceaux ou s’est peut être contenté de lire le résumé. En effet il nous dit :
 Il y a notamment le satellite Spitzer, qui a scruté le ciel dans les années 2000, avec une résolution nettement supérieure à celle de WISE. 

alors que nos chercheurs stipulent en fait ceci:
Le télescope spatial Spitzer est un autre outil puissant pour les recherches des pertes thermiques, ayant une sensitivité et une résolution angulaire supérieure. Sa surveillance du plan galactique en fera un outil puissant pour la recherche des civilisations de type K2 dans la voie lactée. Comme ses zones de surveillance larges sont généralement limitées aux régions de formation des étoiles et au plan galactique, où la sensibilité aux civilisations de type K3 est plus limitée, nous avons limité nos efforts dans ce papier à WISE. 
Avouez que c’est tout de même singulièrement différent !
 
Et tout est à l’avenant. Percutons l’ânerie chaque fois quelle se présente pour déconstruire les discours scienteux de nos fidèles soldats du conformismes et du système qui sont finalement aux antipodes de la science mais bien propres à Bernay[3] le citoyen. Comme déjà dit, en cette période trouble, mieux vos s’adresser au bon dieu qu’à ses saints, aux publications qu’à leurs interprétations…il est « WISE » de s’informer par soi même pour ne pas se faire bullshiter !
 
[0]
Kardashev(1964) a paramétré les civilisations extraterrestres potentielles selon leur production d’énergie comparée à la lumière stellaire disponible pour cela, avec des civilisations de type I (KI dans notre notation) maitrisant en totalité l’insolation stellaire de sa planète, une civilisation extraterrestre de type KII maitrisant entièrement la luminosité d’une étoile (c’est à dire une sphère de Dyson, K2) et une civilisation de type III (K3) maitrisant la plupart de la luminosité stellaire dans une galaxie. Exprimé en ces termes, l’argument de Hart concernant le temps nécessaire à l’apparence d’une première civilisation K2 pour sa croissance en une K3 est très court, impliquant que nous devrions nous attendre à de nombreuses civilisations de type K3 dans l’univers si la vie interstellaire est commune. C’est le point de départ de la série d’études qui ont présidé à l’établissement de 3 publications récentes sur le sujet.
 
[1] Halton Arp catalogue, vous savez, cet astronome américain qui a remis en question l’histoire du décalage vers le rouge en présentant un catalogue des galaxies « atypiques » que nos doctes scientifiques conformistes essayent de cacher sous le tapis tant les incohérences qui y apparaissent sont patentes vis à vis du modèle actuel. Boum ! La vérité ne se satisfait pas du consensus et préfère le changement de paradigme.
http://www.astrosurf.com/arp/page_arp201_250.htm
Arp 220 IC 4553 dans le Serpent. Dim 1'.5 mag 13.1
Galaxie spirale avec boucle adjacente.
C'est une collision entre 2 galaxies, Arp220 est considéré comme l'objet le plus lumineux de l'Univers local... Il est classé parmi les objets Ultra Luminous Infrared Galaxy (ULIRG). Le 2 lobes ainsi que le détail de la bande d'absorption sont bien visibles sur l'image récente faite au C9.
Voir comparaison avec télescope SLOAN et Hubble, lien "image inversée"
 
[3] Comprendre « berner » mais en référence à Edward Bernays, un homme peu connu mais qui mérite le détour car il est en quelque sorte le fondateur de nos « fabuleuses démocraties ».
Edward Bernays : « Propaganda, comment manipuler l’opinion en démocratie ».
Le champ ufologique est bien un champ politique. Les règles et le bon sens ne sont-ils pas l’apanage d’un conformisme social ?

[4] Alpha est la fraction de lumière stellaire qui est absorbée et réémise sous forme d’émission d’un corps noir à la température Tperte.
Pour chaque source les auteurs ont appliqué la méthodologie décrite par Wright et al. (2014a) pour estimer le paramètre gamma (la fraction de lumière stellaire qui est réémise comme perte thermique extraterrestre) et Tperte (la température caractéristique des pertes thermiques) pour chaque galaxie, faisant l’hypothèse ν=0 (pas de rejet de puissance/émission extraterrestre) et alpha = gamma (qui est que toutes les pertes thermiques tirent leurs origines de la puissance stellaire).
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Dim 19 Avr 2015, 13:30
Merci M51, pour cette nécessaire et salutaire "mise au point"!
Si on se prétend "scientifique", la moindre des choses est d'aller "à la source" des articles et non de surfer sur "les distorsions de sens" bien commodes pour ceux qui ont  viscéralement  décidé "de ne pas penser".
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Dim 26 Avr 2015, 19:19
Merci Myrtille, effectivement, aller aux sources est une nécessité, cela permet de faire tomber les masques de l’imposture mais je comprends que cela puisse déranger et fasse s’écrouler les fantasmagories explicatives de nos chantres du rationalisme pur et dur, du tout expliqué et de leurs contes de fées « compatibles » avec des constructions totalitaires de la réalité. Certes le retour aux sources demande un peu d’effort et de travail mais l’éclairage qu’il procure est un antidote puissant à l’ânerie, fut-elle l’expression d’une collectivité qui a mis des œillères. J’invite tout un chacun à procéder de la sorte, cela permet  de déconstruire des « vérités » indéboulonnables…et c’est valable dans tous les domaines y compris dans la géopolitique ou l’astropolitique…
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_e58915_capture-d-ecran-2015-04-24-a-07-15
 
Mais on dirait que le sujet ne passionne pas les foules, il est vrai qu’en la matière, la conjonction de la « conscience » et des OVNIs semble dominer la météo ufologique actuelle. Personnellement, je préfère le concept de transition de phase ou de métanoïa dans un contexte de « métamorphose explosive de l’humanité » qui semble dominer la période actuelle au détriment de nos chers cornacs qui souhaiteraient maintenir une société planétaire de crétins. Conciencia = Con + Cienca = Avec la science ! Rien n’avancera sans la science même si cette dernière doit s’allier pour progresser avec la spiritualité  accouchant aux forceps de la Sciençalité , de la Spirience ou encore Xpirience,  ce syncrétisme nécessaire où la raison et l’éthique se conjuguent pour dessiner les contours du monde de demain. Cette révélation émerge non pas dans un « brouillage humain » ou l’auteur s’ingénierait à maquiller les pistes pour perturber les consciences mais dans la clarté d’un hapax existentiel, d’une révélation qui prend la forme d’une transition de phase, celle que nous sommes en train de vivre ! La conjonction des singularités est une météo de notre présent et à ces exponentielles inconnues s’ajoute la transition de phase de l’altérité !
Jetez plutôt un coup d’œil à cette publication récente intitulée « Silent Impact » où l’auteur nous explique que les extraterrestres que nous trouverons ne communiqueront pas pour la simple raison qu’ils seront soit très inférieurs (des microbes), soit immensément supérieurs à nous.  
http://homepages.vub.ac.be/~clvidal/writings/Vidal-Silent-Impact.pdf
De fait selon lui, la découverte des extraterrestres sera lente, comme les découvertes scientifiques majeures. L’auteur introduit un modèle multidimensionnel pour évaluer et préparer l’impact de la vie extraterrestre sur nos sociétés. Une approche faisant intervenir 26 dimensions illustrées par des diagrammes en « toile d’araignée » qui permettent d’envisager à la fois à quoi les extraterrestres pourraient ressembler et comment les humains pourraient réagir ! L’auteur part du principe que cet exercice, ce « voyage astrobiologique » peut-être plus important que la destination (l’avènement de la découverte d’une ETL (forme de vie extraterrestre) ou d’une ETI (intelligence extraterrestre)) car elle nous prépare au « contact ». En cela elle est une approche stratégique et l’auteur donne un exemple, une analogie percutante :
 Imaginez un caillou tombant du ciel sur votre tête. Si vous n’êtes pas préparé, il percutera votre tête, vous blessant certainement ou même vous tuant. Cependant, si vous l’observez, vous le verrez arriver, vous anticiperez sa trajectoire, vous aurez l’habileté motrice nécessaire pour le récupérer sans dommage, vous pourrez absorber le choc si bien qu’il ne fera même pas de bruit. 
C’est le genre idéal de préparation dont nous avons besoin concernant la découverte des extraterrestres. Mais nous en sommes loin, et cela nous demande d’explorer des milliards de scénarios. Le modèle proposé par l’auteur permet d’envisager plus de 76 milliards de scénarios à étudier ! On comprend que cette approche ne peut se faire qu’avec l’aide des sciences de l’information en mixant tout ceci avec un soupçon d’intelligence artificielle et des techniques dérivées du big data. Ceci définit un ensemble de possibles, de scénarios qui introduit une notion que l’auteur évoque de façon diffuse et que je désignerai sous le terme de « spectre d’impact ». Ce concept permet des analyses multidimensionnelles de situations :
- en modélisant à la fois l’environnement terrien dans toute sa complexité individuelle, culturelle, géographique, sociologique dans ses modes de représentation et d’être-le-monde (cf Jaulin), technologique, etc.
- En appliquant un modèle d’impact multidimensionnel.
- En alimentant le système par des signaux, évènements, détections que ces derniers émanent des sciences dures (astronomie/astrophysique, etc ) ou de disciplines non reconnues (cf ufologie, ) sans filtrage préalable (ces derniers sont d’ailleurs à éviter dans une approche sans à priori et exhaustive).
 
J’ai essayé de transcrire ci-après la démarche de l’auteur que je trouve des plus pertinentes.
 
La plupart des livres de science fiction et des films représentent les extraterrestres comme étant similaires à nous de multiples façons. Ils sont à notre échelle, ont des yeux, des membres, des symétries corporelles [0]. Mais que penser si un jour nous trouvions une entité extraterrestre qui nous serait totalement différente ? Que penser s’ils étaient si différents que toute communication serait impossible ? Comment le fait de trouver des extraterrestres non communicants impacterait-il nos constructions de la réalité ?
L’auteur argumente que nous trouverons en priorité des formes de vie microbiennes ou des civilisations stellaires (Kardachev type II ou plus), mais que nous avons peu de chance de rentrer en communication avec des extraterrestres en « transition de phase » comme nous. L’auteur développe ensuite une argumentation selon laquelle la découverte de la vie extraterrestre sera probablement très lente, prenant des années ou des décennies et qu’il nous faut préparer cette découverte dès à présent, à partir d’une modélisation de l’impact multidimensionnelle.
L’auteur s’appuie sur le principe de médiocrité, un principe fondamental en astrobiologie. Ce principe fait l’hypothèse que quelle que soit la classe à laquelle nous appartenons, nous sommes typiques, nous n’avons rien de particulier à moins qu’il existe une preuve du contraire (Vilenkin 2011)[1]. Ce principe appliqué à notre position dans l’espace dans notre univers signifie que notre système solaire, notre galaxie et possiblement notre univers-s’il existe un multivers- sont typiques. Elle n’est ni centrale ni spéciale (et pan sur le bec des croyants de la terre rare) en aucune façon. Cette conception est bien connue, bien assimilée et appelée le principe Copernicien. Cependant, qu’en est-il si nous l’appliquons à la position présente ?
Si nous représentons notre position temporelle selon l’échelle de Kardashev (1964), voir la figure une, nous pouvons voir que nous sommes dans une transition de phase extrêmement courte allant de l’impuissance technique à l’omnipotence technique. En effet, la croissance exponentielle de notre consommation d’énergie est très récente  sur l’échelle de notre évolution et sera limitée lorsque nous serons capables de maitriser le flux énergétique de notre soleil
 
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Figure 1
De l’impuissance technique à l’omnipotence technique. Nous sommes probablement appelés à découvrir des extraterrestres microbiologiques (Type 0) ou des stellaires mais rien entre les deux. Source Freitas Jr 1979, sec 25.2.1)
 
Si notre position temporelle est typique, cela signifie que nous avons de grandes chances de trouver soit de la vie microbienne (côté gauche de la représentation), ou des civilisations stellaires (côté droit de la représentation). Il est très peu probable que nous trouvions une civilisation qui est aussi dans cette transition de phase courte dans laquelle nous nous trouvons.
Cette différence dans les niveaux de développement conduit alors à l’argument selon lequel les extraterrestres ne communiqueront pas. S’il s’agit de microbe, ils n’auront rien de plus à dire que ce que leur organisation biologique puisse révéler (ce qui est encore très excitant pour les astrobiologistes). S’il s’agit de civilisations stellaires, il y aurait peut-être des barrières éthiques [2] à la communication, comme la première directive dans Star Trek qui interdit aux civilisations avancées d’interférer avec le développement de civilisations moins avancées. Bien entendu, ce n’est pas une règle absolue, et il se peut qu’il y ait quelques anthropologistes extraterrestres (notion de xénoanthropologie) qui pourraient étudier et communiquer avec des races extraterrestres dans la galaxie [3].
Toutefois, la différence dans le développement amène aussi une barrière dans la communication. Pourquoi passer du temps à chuchoter aux bactéries ou aux plantes que E=mc2 ? Cela n’a pas de sens d’essayer parce que c’est une perte de temps. De la même façon, du point de vue d’une civilisation stellaire avancée, cela n’aurait pas de sens de passer du temps et faire des efforts pour essayer de communiquer avec une civilisation relativement primitive en transition comme la notre.
Il existe une tradition dans la recherche des extraterrestres non communicants à travers
les recherches de leurs manifestations technologiques ou des artefacts (voir par exemple Dyson 1960 ; 1966 ; Freitas Jr et Valdes 1985 ; Beech 2008 ; Bradbury, Cirkovic, et Dvorsky 2011 ; Wright et al. 2014, Vidal 2014a, chap9). Mais comment prouver l’existence d’extraterrestres avancés si nous ne communiquons pas avec eux ?
 
Une découverte lente :
Le scénario idéal de SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) se produit si nous trouvons un signal facile à observer et à décoder, établissant clairement l’existence d’une autre civilisation extraterrestre.
La problématique consistant à démontrer l’existence d’extraterrestres est beaucoup plus difficile s’ils ne communiquent pas. Dans ce cas nous devons comparer les prévisions et les explications selon lesquelles il s’agit d’un phénomène purement physique avec les prévisions et les explications démontrant que le même phénomène correspond à quelque chose de vivant. Le modèle qui prédit et explique le plus serait graduellement favorisé. L’histoire montre que les déclarations à propos de formes de vie extraterrestres non communicantes sont ambigües sur de longues périodes. Par exemple, l’hypothèse des microfossiles de la météorite martienne ALH84001 (McKay et al. 1996) a alimenté les controverses qui sont toujours discutées aujourd’hui (voir par exemple Wainwright 2014). En envisageant la vie extraterrestre plus avancée, prenez maintenant l’idée étonnante concernant l’existence de canaux sur Mars. Elle était soutenue par Percival Lowell au 19 ième siècle mais fut vraiment ambiguë pendant 20 à 70 ans (Steven J.Dick 1996) !
Plus généralement, les découvertes précédentes en astronomie constituent un processus étendu (Steven J.Dick 2013), et les révolutions mettent des décennies à être pleinement appréciées (par exemple Kuhn 1957 ; 1970). Il n’y a pas de raison que la découverte de la vie extraterrestre soit différente.
 
Un modèle d’impact multidimensionnel
Deux échelles ont été proposées pour évaluer l’impact social de la découverte des extraterrestres. L’échelle de Rio essaye « de quantifier l’impact social » d’une découverte d’intelligence extraterrestre (ETI), et l’échelle de Londres qui a le même objectif pour la découverte d’une vie extraterrestre (ETL)(Almar 2011). Elles ont le mérite d’être simples, mais peut-être trop.
En premier, la distinction entre l’échelle de Rio et celle de Londres fait l’hypothèse que la distinction entre ETL et ETI serait claire, sans ambiguïté. Ceci, bien entendu, n’est pas garanti, même sur Terre c’est une question controversée de décider où la simple vie s’arrête et où l’intelligence commence.
En second, ces échelles ont trop peu de dimensions. Trois dimensions seulement sont introduites (classe du phénomène, type de découverte et distance) ce qui une fois calculé fournit un nombre entre 0 et 10, représentant la signification de la découverte. Donner un résultat avec un seul nombre est similaire aux autres échelles comme celle de Richter, qui évalue la force d’un tremblement de Terre. Ce nombre unidimensionnel pourrait fournir une première approximation de l’importance de la découverte, et une telle simplification pourrait être utile pour les médias afin de  communiquer au public. Cependant, un nombre entre 0 et 10 sera rapidement trop simpliste et les gens voudront en savoir plus.  A contrario, l’auteur propose ci dessous un modèle plus riche comportant 26 dimensions.
En troisième, comme Shenkel (dans Almar 2001) l’a noté, utiliser cette approche associe immédiatement la découverte des extraterrestres à un danger, comme un tremblement de Terre ou un astéroïde impactant la Terre. Mais découvrir des extraterrestres pourrait aussi être la plus grande opportunité pour l’humanité de grandir et d’apprendre.
Quatrièmement, Almar (2001) écrit :
« Je voudrais souligner que les annonces de découvertes supposées que nous discutons ainsi que les circonstances que nous classons, ou que nous classerons sont pour la plupart connectées avec la physique et l’astronomie-et non avec les sciences sociales. »
Ceci est extrêmement surprenant, à la limite auto contradictoire, de penser évaluer l’impact social sans tenir compte des sciences sociales ! Au contraire, le livre d’Harrison (1997,244), un des traitements de cette problématique parmi les plus clairs et détaillés, plaide que même l’annonce la plus claire et la plus détaillée provoquera une variété de réponses ».
Cinquièmement, un résultat avec un nombre assume de façon implicite que l’impact sera uniforme pour tous les humains, toutes les cultures, toutes les religions, et tous les domaines du savoir et de l’action. Ceci est cohérent avec la proposition d’ignorer les sciences sociales… mais pouvons nous réellement et sans problème ignorer la complexité des êtres humains et des sociétés ?
En se préparant à la découverte, il y a vraiment deux problèmes également difficiles :
D’envisager à quoi ET ressemblera et d’envisager les réactions des humains. Un impact est vraiment le point de convergence de deux composantes, dans ce cas les Ets et les humains.
Le moyen le plus objectif d’étudier l’impact est d’être en dehors de lui. Cette remarque apparemment simple est d’une importance fondamentale. Dans sa recherche l’auteur essaye de prendre une « méta » perspective qui conduit à de nouvelles perspectives (voir Vidal 2014a).
Il s’agit simplement d’appliquer le concept en lui même. Que pourrait bien signifier prendre la perspective « des extraterrestres des extraterrestres » ? Cela signifie qu’il faut imaginer non seulement ce qui se passerait de notre perspective, ou de la perspective des extraterrestres impliqués ; nous devrions aussi imaginer comment une troisième civilisation ET analyserait notre impact avec une forme de vie extraterrestre ou une civilisation.
Les 26 dimensions sont résumées en 3 schémas en toile d’araignée (figure 2 à 4)  et les options sont précisées dans la table 1. Pour choisir les dimensions, l’auteur a pioché l’inspiration principalement de l’échelle de Rio et du livre d’Harrison (1997).
 
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Figure 2 : 10 dimensions d’impact lorsque l’on envisage les extraterrestres. Chaque rayon représente une dimension, et chaque point représente une option. Les options sont listées en table 1.
 
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Figure 3 : 10 dimensions d’impact lorsque l’on envisage l’humanité. 5 dimensions d’impact (a-e) concernent les aspects objectifs d’une découverte supposée ; 5 dimensions (f-j) se rapportent aux aspects intersubjectifs ou sociaux. Les dimensions subjectives sont précisées en figure 4 et toutes les options sont listées en table 1.
 
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Figure 4 : 6 dimensions d’impact en fonction des aspects subjectifs d’une découverte d’extraterrestres. Les options sont listées en table 1
 
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Table 1 : Les dimensions groupées et les options en préparant l’impact de la découverte d’extraterrestres.
 
   
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Jeu 30 Avr 2015, 13:21
Concernant les extraterrestres, l’auteur inclut systématiquement l’option « inconnu » dans la table 1, car dans une découverte lente, nous ne connaitrons probablement pas tous les aspects des extraterrestres en une fois.
 
La distance peut-être proche ou éloignée, la plus proche étant notre corps, par exemple si vous considérez la démarche SETI génomique (voir  Davies2010 ; shCherbak et Makukov 2013), ou si vous spéculez que la panspermie (dirigée) a apporté des bactéries et des virus de l’espace (par exemple Hoyle et Wickramasinghe 1990). Les autres options  «proches » sont dans notre système solaire,  ou à 50 années lumière de rayon de la Terre, qui permettraient un voyage aller et retour ou une communication par messages électroniques à l’échelle d’une vie humaine. L’option « éloignée »inclut tout au delà des 50 années lumière, de sources galactiques ou extragalactiques. L’option la plus éloignée est celle du réglage minutieux de l’univers lui-même qui serait la signature d’une civilisation avancée (voir par exemple Pagels 1989 ; Garder 2004 ; Steven J.Dick 2008 ; Vidal 2014a).
 
La nature des extraterrestres peut être simple ou complexe. Généralement, plus elle est complexe et plus grand sera l’impact. Le dessein peut aussi être neutre (par exemple si nous découvrons des microbes), bienveillant (comme dans E.T du film de Spielberg), malveillant (comme dans la plupart des autres films, que l’on pourrait considérer comme la projection de l’agressivité humaine, de sa peur devant l’inconnu.). L’intention peut être bienveillante ou malveillante, selon les contextes spécifiques et les situations. Il n’y a aucune raison qu’il puisse être Manichéen ou uniforme. Si dix millions d’humains colonisaient une nouvelle planète, ils ne seraient certainement pas tous bienveillants avec ses habitants. Plus ils seront malveillants, plus grand sera l’impact. Bien entendu, le dessein est largement une dimension subjective. Même les extraterrestres les plus malveillants tuant des humains de façon aléatoire pourraient être interprétés par certains comme une bonne chose  parce qu’ils annihilent la race humaine. Aussi, un microbe tuant la biosphère terrestre pourrait sembler malveillant de notre point de vue, mais tout à fait neutre de son point de vue.
 
La taille des extraterrestres peut être éloignée de notre échelle ou proche de celle-ci. Dans le premier cas, l’impact est important car il est déconcertant de ne pouvoir interagir directement avec une étonnante civilisation galactique de type III sur l’échelle de Kardashev (1964), ou avec des extraterrestres très petits vivant à très petite échelle (Type VI sur l’échelle de Barrow de 1998 ; voir aussi Vidal 2014a chapitre 9.2). Les deux seraient très durs à appréhender. Notez que dans la culture populaire et l’imagination, les extraterrestres sont presque toujours à notre échelle ou pas très loin, mais c’est juste un préjugé.
 
Le nombre d’extraterrestres peut être de un ou plusieurs. En trouver des milliers ou des millions sera beaucoup plus bouleversant ou excitant que un ou deux exemples.
L’état des extraterrestres pourrait être fossile, en sommeil ou vivant. Plus proche du vivant ils seront et plus l’impact devrait être grand. Bien qu’un  extraterrestre avancé en sommeil puisse être aussi très intrigant ou excitant, voir effrayant.
 
Les dimensions de clarté,  d’intention communicative, de connaissance  à notre sujet et d’influence sur nous présupposent que les ETI soient plus avancés que nous. Si les ETI communiquent, le message peut-être clair ou ambiguë, de notre fait en tant qu’observateurs ou à cause d’eux en tant que transmetteurs, par exemple si les extraterrestres diffusent des messages contradictoires (voir aussi Harrison 1997, 2002).
 
La dimension de l’intention communicative est similaire à « la classe du phénomène » dans l’échelle de Rio. Elle peut-être nulle (comme l’auteur le soutient) ou elle pourrait être nulle mais nous sentons un message. Elle pourrait-être aussi limitée de plusieurs façons. En premier, limitée pour notre propre bien (bienveillant), comme la première directive ; En second, elle pourrait aussi être limitée pour nous faire du mal (malveillant), comme dans la nouvelle de Fred Hoyle « A pour Andromède ». Elle pourrait être aussi limitée pour des raisons spécifiques comme un phare de navigation, qui pourrait être un message plus neutre, omnidirectionnel, non spécifique à la terre. Nous pourrions aussi imaginer un dessein communicatif complet et transparent même si ceci ne garantit pas une compréhension mutuelle complète. Pour en savoir plus sur les diverses possibilités dans les scénarios de détection, voir par exemple (Tarter 1992).
 
Leurs connaissances à  notre propos pourraient être nulles, mais ils pourraient connaître un peu de nous ou même presque tout à notre sujet, s’ils observaient la Terre depuis des milliards d’années. A la limite, leurs connaissances à notre sujet pourraient même se transformer en influence. Bien que cela puisse paraître de la matière émanant de la science fiction ou de l’ufologie, le fait que les extraterrestres aient ou eussent pu avoir une influence faible ou importante sur nous reste une possibilité ( considérez par exemple la panspermie ou la panspermie dirigée).
 
Regardons maintenant les 16 dimensions qui sont clé pour comprendre l’impact sur l’humanité (voir les figures 3-4). Elles sont classées en 3 catégories :
Les catégories objective, subjective et intersubjective qui ont prouvé leur pertinence dans l’histoire des idées (Vidal 2012).
 
Le principal « objectif » ou impact scientifique dans la découverte des extraterrestres sera de littéralement universaliser notre savoir. Pour le moment seule la physique et quelques chimies ont pu être prouvées encore valables au delà de notre atmosphère. Comme la table 2 le montre, tous les autres domaines du savoir restent à être universalisés. Cependant, en pensant dans le contexte cosmologique ou astrobiologique, nous avons déjà commencé à universaliser beaucoup de domaines du savoir. Si nous trouvons des extraterrestres, plus les domaines du savoir deviendront universalisés et plus grand sera l’impact. L’impact minimal ici sera la biologie qui sera universalisée une fois que nous trouverons de la vie au delà de la Terre. Ce serait déjà une immense révolution, mais à la limite, comme quelques astrobiologistes l’ont explorée (voir les références dans la table numéro 2), l’universalisation du savoir pourrait être maximal.
 
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Table 2 Exemples de domaines du savoir qui restent à universaliser. Se reflechissant dans le contexte astrobiologique ou cosmologique, quelques auteurs ont déjà commencé à penser en des termes vraiment universels.
 
L’auteur pense que la vitesse de la découverte sera faible, mais il admet qu’il pourrait se tromper. Comparez par exemple une situation où l’on intercepterait un message en anglais par rapport à un message crypté qui nous prendrait 20 ans pour le décoder. Le scénario le plus probable, c’est que les opinions oscilleront avec parfois des arguments forts soutenant l’annonce de la découverte et d’autre fois ceux la réfutant. Plus vite la communauté scientifique convergera et plus l’impact sera important. La dimension est similaire au facteur de crédibilité de l’échelle de Rio.
 
La qualité des données que nous rassemblerons pourrait être faible ou élevée selon qu’il s’agisse d’un message stable ou transitoire, complet ou incomplet, clair ou ambigu. La qualité des données sera d’autant plus élevée et la découverte prise avec d’autant plus de sérieux  que le message sera le plus clair, le plus complet et le plus stable.
 
La source de la découverte pourrait venir de l’astrobiologie traditionnelle cherchant la vie dans notre système solaire, ou cherchant des planètes comparables à la Terre. Elle pourrait aussi provenir de l’astro ingénierie, ou de la recherche d’artefacts extraterrestres (SETA), ou du SETI comme ce qui est réalisé par l’institut SETI. Mais, elle pourrait tout aussi bien être une réinterprétation de phénomènes existants, par exemple, si quelques rapports sur les OVNIs finissaient par convaincre la communauté scientifique. Ce qui est important c’est que des auteurs ont milité en faveur des extraterrestres qui pourraient être déjà dans nos données astrophysiques (Shvartsman, cité par Heidmann et Klein en 1991, 390 :393 ; Davies 2010, 124 ; Vidal 2014a, 205).
 
La communauté scientifique devrait-elle avoir honte si en fait les extraterrestres s’avéraient avoir déjà été dans nos données ? Je ne le pense pas, et les révolutions scientifiques précédentes supportent ce point de vue. Les contributions de Newton et de Darwin n’étaient pas dans la découverte de nouveaux corps gravitationnels ou de nouvelles espèces vivantes. Leur contribution était de proposer de nouvelles théories pour expliquer et interpréter une variété de phénomènes gravitationnels déjà connus et des espèces vivantes connues.  Finalement, si nous avions eu une réponse à l’un des messages que nous avons envoyés dans l’espace, c’est à dire une réponse au SETI actif, l’impact serait certainement  extrêmement passionnant.
 
Notre connaissance à leur sujet pourrait être minimale, par exemple si nous découvrons un message crypté, nous ne connaîtrions rien à l’exception de leur existence. Nous pourrions en connaître un peu plus, ou même pratiquement tout à leur sujet. Notez que cette dimension a besoin d’être comparée avec leurs connaissances à notre sujet : Plus il y aura d’asymétrie à notre désavantage et plus cela nous serait pénible.
 
En s’adressant maintenant au groupe social ou intersubjectif de dimensions, la première impression est cruciale, car elle pourrait conduire aux effets papillons (Harrison 1997, 199 ; Tarter 1992). les cycles d’interactions dépendant de la façon dont ils commencent en de bon ou de mauvais termes, pourraient vraiment bifurquer soit vers des relations amicales, soit vers des réactions de crainte. Dans l’ensemble, les premières impressions peuvent-être donc positives ou négatives.
Selon que le contexte socio-politique est stable ou instable, cela jouera un rôle important, en particulier en formant les premières impressions  et en dessinant les premières réactions (Harrison 1997). Une première découverte prometteuse peut aussi conduire à une guerre froide symbolique pour protéger la découverte, comme la course entre les soviétiques et les USA pour aller sur la lune.
 
La dissémination des informations peut être transparente, digne de confiance, suivant des protocoles et des recommandations existantes. Mais elle pourrait aussi bien devenir peu fiable, alimentant les rumeurs, l’incrédulité et la confusion (Harrison 1997, 206-213).
 
Le monde universitaire est fortement influencé par la philosophie occidentale, mais comme les philosophes de la philosophie comparée ont observé (par exemple Bahm 1995 ; Smith 1957),  il y a évidemment d’autres philosophies mondiales majeures à prendre en compte, telle que les philosophies indiennes et chinoises. Ceci est particulièrement important à prendre en compte si nous voulons étudier l’impact global, en considérant la grande partie de la population mondiale qui suit une philosophie non occidentale.
 
Comment les différents groupes religieux réagiront-ils ? Comme des études précédentes l’ont montré (par exemple Vakoch Lee 2000), l’affiliation religieuse importe moins qu’une croyance dans l’anthropomorphisme ou le non-anthropomorphisme. Et encore, étant donné l’importance de l’influence des religions pour les milliards de personnes, nous devons étudier comment l’appartenance religieuse pourrait affecter l’impact. Des cas spécifiques peuvent être importants à surveiller, comme les réactions des religions liées aux OVNI.
 
Dans le groupe subjectif (Figure 4), la seule dimension la plus importante est notre préconception des extraterrestres (Connors 1976). Selon que nous serions près de la vérité ou éloignés de celle-ci, les réactions varieront de façon immense. Cette dimension peut donc être évaluée différentiellement, en dessinant deux versions d’un diagramme en toile d’araignée dans la figure 2 (les dimensions de 1-10). Une version représente comment nous imaginons les extraterrestres, et la seconde version comment les extraterrestres sont vraiment, exercice à réaliser au moment de la découverte. Si les deux diagrammes en toile d’araignée se superposent parfaitement, cela signifie que nous étions en plein dans le mille, et que la découverte ne nous surprendra pas. Mais s’il apparaît que nous nous sommes trompés dans toutes les options des dix dimensions, ce sera une énorme surprise si ce n’est pas un choc psychologique.
 
La dimension de la vision du monde évalue si la découverte ne conduit à aucun changement ou à des changements majeurs. Deux modèles de la vision du monde peuvent être utilisés à cette fin. La première, utilisant le modèle assemblé de Koltko-Rivera (2004), qui est composé de 42 dimensions assemblées en groupes comme la nature humaine, la volonté, la cognition, le comportement ou la vérité. Ce modèle propose un total de 119 options, qui peuvent être choisies parmi des dimensions diverses. De nouveau, l’impact sur les visions du monde peut être évalué différentiellement, avant et après la découverte des extraterrestres. L’impact sur la vision du monde est la différence entre votre vision du monde actuelle et la nouvelle vision du monde qu’implique la découverte des extraterrestres. Si votre vision du monde ne changeait pas quelque soit le scénario de détection extraterrestre (dimensions de 1-10), cela signifie que vous êtes vraiment prêts. Mais vous devez contrôler que vous n’êtes pas dans le déni, rationalisant et protégeant votre ancienne vision du monde. Une évaluation directe (non différentielle) demanderait une confrontation de l’ensemble des visions du monde avec l’ensemble du panorama des détections d’extraterrestres possibles. L’autre modèle de vision du monde est celui de Leo Apostel (Aerts et al.1994 ;Vidal 2008). Ici, une vision du monde est définie par les réponses à des questions majeures telles que : D’où venons nous ? Où allons nous ? Qu’est ce que le bien et le mal ? Qu’est ce qui est vrai et qu’est ce qui est faux ? Ce modèle permet de se demander : Est ce que la découverte des extraterrestres change nos vues sur l’origine de l’univers ? Sur le futur ? Sur la moralité ? Sur la nature du savoir (épistémologie) ?  Ici nous pouvons voir la différence avec l’échelle de Londres et l’approche actuelle en prenant l’exemple de la panspermie. Sur l’échelle de Londres, le scénario sera noté relativement bas (1,4 à 2,8 sur 10) (Almar et Race 2011, 691). Toutefois, s’il est prouvé que c’est vrai, la panspermie pourrait demander une réécriture de la réponse de notre vision du monde à la question « D’où venons nous ? », en envisageant l’origine de la vie sur la Terre. Pour beaucoup de gens, une telle découverte viendrait comme un choc, car elle pourrait réfuter l’histoire cosmique de l’évolution que la plupart ont aujourd’hui. Notez qu’une invalidation d’une vision du monde peut être à la fois catastrophique et bouleversante.
 
Les psychologistes ont montré que comme les humains évoluent, leurs capacités motrices, leurs habilités cognitives, leurs raisonnements moraux, leurs mécanismes de réponse émotionnelle et leurs auto concepts se développent par étapes (par exemple Piaget 1954, Kohlberg 1984 ; Laske 2008). Des gens différents à différents stades de développement réagiront certainement différemment à la découverte des extraterrestres. Cette approche est particulièrement utile pour étudier l’éthique et la stratégie d’apprentissage (par exemple Graves 1974) car les théories de croissance visent à relier les dimensions psychologiques aux sentiments et à la motivation. Des personnes dans des états plus faibles réagiront différemment que les gens se trouvant dans des stades plus élevés. Notez qu’un effet de la découverte pourrait aussi déclencher des changements dans l’étape de développement. Généralement, une personne se développe par étapes, simplement parce que les étapes les plus élevées sont adaptatives, permettant de gérer avec succès des situations de plus en plus complexes. Même si le changement de la vision du monde est catastrophique au premier abord, avec un peu de chance la découverte des extraterrestres pourrait devenir bouleversante et déclencher de profonds changements psychologiques au niveau les plus élevés.
 
Une théorie psychologique robuste est celle de la hiérarchie des besoins de Maslow (1954). Quel niveau ou quels niveaux de la hiérarchie de Maslow la découverte affecterait-elle ?  Elle pourrait affecter les besoins élémentaires, ou les besoins les plus élevés. Par exemple, un microbe extraterrestre qui pourrait rendre toute notre nourriture empoissonnée pourrait être un désastre pour chacun, affectant les besoins physiologiques et de défense de toute la planète. Au contraire, la découverte d’une civilisation perdue, sans impact sur notre comportement quotidien et notre fonctionnement aurait un impact seulement sur les gens qui s’interrogent sur la place de l’humanité dans l’univers. Pratiquement tous les scénarios n’auraient pas d’impact sur les besoins de base humains. D’une façon pragmatique, nous pouvons suggérer que la plupart des découvertes potentielles (en particulier celles éloignées de la Terre) auront un impact faible sur la grande majorité des gens, car ils n’auront pas à changer leurs comportements.
 
Les personnes plus jeunes ou plus vieilles réagiront différemment. Les plus jeunes générations sont généralement plus progressive, plus ouvertes aux nouvelles expériences et découvertes. Ils seront probablement plus ouverts et plus affectés par la découverte, alors que les générations plus anciennes pourraient soit refuser la découverte ou soit essayer de faire en sorte qu’elle cadre avec leurs plus anciennes visions du monde, au lieu d’en changer radicalement. Notez que la dimension « âge » recouvre celle du « développement par étape ».
 
Des types de personnalité différents seront plus ou moins sensibles ou insensibles à la découverte. Bien que  la personnalité et la vision du monde se chevauchent, peu de recherches ont été faites sur ce sujet (Koltko-Rivera 2004, 44), aussi cela a du sens de considérer la personnalité comme une dimension en elle-même. Harrison (1997, 245-248) a discuté plusieurs traits de personnalité qui pourraient affecter les réactions humaines. Par exemple, la stabilité émotionnelle (comment une personne résiste au stress), la rigidité ou le dogmatisme de sa vision du monde (comment il est difficile de la changer), le manque de posture affective (positive et joyeuse par opposition à négative et anxieuse), ainsi que l’estime de soi (faible ou haute). Evidemment, quelqu’un de stable émotionnellement, flexible dans sa vision du monde, l’esprit positif et avec une haute estime de lui même réagira beaucoup mieux que quelqu’un avec les attributs opposés.
 
Discutons maintenant nos dimensions et options. Concernant les extraterrestres, les dimensions 1-3 sont les paramètres les plus importants. Comme Harrison (1997, 237) l’a écrit :  « Si nous croyons que leur technologie n’est pas mieux que la notre, qu’ils sont basiquement de bons gars, nous nous sentirons moins stressés que s’ils avaient une écrasante supériorité technologique, sont déjà nos voisins, et semblent disposés défavorablement envers les humains ».
 
En considérant le côté humain, l’auteur a sélectionné les dimensions (a-p) pertinentes pour la question de l’impact. Evaluer l’impact sur nous présuppose que nous avons un modèle de l’humanité. Ceci est bien entendu extrêmement difficile à faire, et demanderait rien de moins qu’une synthèse des sciences sociales. Aucune modélisation n’est neutre et totalement objective. La modélisation a toujours un but (Sterman 2000). Quel est le but que nous poursuivons quant nous essayons de modéliser les impacts de la découverte des extraterrestres? Différents buts demandent des modèles différents, se centrant sur des dimensions différentes. L’objectif propre et l’espoir de l’auteur sont que ces deux ensembles de dimensions se montreront utiles comme un cadre conceptuel et un référentiel pour les chercheurs et les politiciens afin d’explorer l’horizon des impacts relatifs à la découverte des extraterrestres. On pourrait choisir de se focaliser sur l’étude de l’impact sur un profil type représentant la plupart des gens, ou sur certaines catégories spécifiques de personnes (par exemple les décideurs, les leaders), ou sur des activités humaines différentes (le monde universitaire, les religions, la politique, la santé publique, l’économie, etc.).
Considérer l’impact sur l’humanité peut aussi être trop restrictif pour toute une classe de scénarios où la vie extraterrestre (ETL) affecte non seulement l’espèce humaine, mais aussi tout l’écosystème. Un exemple pourrait-être une colonie de bactéries venant d’une météorite et contaminant et perturbant tout l’écosystème.
Mark Neal (2014) a revu récemment la question des extraterrestres dans le contexte de la gestion du risque. Il y a bien entendu beaucoup de risques que nous pouvons imaginer, mais qu’en est-il si la découverte est aussi une fantastique opportunité pour se développer et apprendre ? Existe-t’il un champ de recherche comme la gestion des opportunités ? Si quelqu’un veut se concentrer sur la gestion du risque, alors nous devons considérer le risque de ne pas plus tirer partie des opportunités. Pour le moment, nous avons l’opportunité de préparer la découverte, c’est à dire d’explorer un immense horizon de possibilités. Finalement, nous pouvons plus apprendre maintenant que nous sommes libres d’explorer l’horizon des possibles, plutôt qu’après la découverte effective, qui pourrait mettre des contraintes sur l’horizon. Le voyage astrobiologique peut être plus important que la destination.
 
Le modèle a t’il trop de dimensions ? En multipliant les options nous voyons qu’il y a 172 800 possibilités (c’est à dire des diagrammes toile d’araignée) pour les extraterrestres et 442 368 du côté de l’humanité.  Les deux mis ensembles, c’est un total de plus de 76 milliards de scénarios à étudier ! Avec Koltko-Rivera (2004,28), l’auteur soutient que c’est une meilleure approche de commencer avec beaucoup trop de dimensions plutôt que pas assez :
Finalement, la recherche empirique multi variable révèlera quelles dimensions sont vraiment distinctes les unes des autres. Mis de façon grossière : « la factorisation les analyse toute- laissons les eigenvalues (les valeurs propres) les trier ». Si quelqu’un commence avec un ensemble détaillé de dimensions, la recherche peut révéler une structure plus simple. Démarrer avec un trop petit ensemble de dimensions rendrait difficile voir impossible de savoir si une approche plus complexe est nécessaire [4]. Si vous souhaitez confectionner un habit ou une théorie, il est sage de commencer avec plus de matériau que ce que le produit fini demande.
 
Des travaux ultérieurs doivent être réalisés pour affiner le modèle proposé par l’auteur. Comme nous l’avons mentionné, les théoriciens de la psychologie développementale  peuvent voir les motifs à différentes étapes du développement cognitif, émotionnel et moral, et donc pourraient réduire l’espace des réactions humaines. Une autre approche pourrait être de réduire l’état de l’espace grâce aux arbres de décisions (voir Billingham 2002).  Par exemple, si des bactéries sont découvertes sur Mars, nous n’avons pas besoin de considérer les paramètres d’une intention de communication.
Se préparer à cette découverte majeure, éduquer les gens à l’évolution cosmique et une collection de détections possibles et de réactions sont une des choses les plus utiles que nous pouvons faire. Si les gens entretiennent une culture cosmique, ils seront beaucoup plus prêts à absorber la nouvelle que nous ne sommes pas seuls dans l’univers.
 
 
Voilà, je trouve ce texte majeur et c’est pourquoi il m’a semblé très important de le traduire rapidement et le partager. Je dirai même qu’il est cardinal à plusieurs égards et qu’il propose de nombreuses pistes pour aborder cette problématique, notamment ces approches différentielles. Il n’y aura pas un contact mais des milliards, autant finalement que chaque être humain et visiteur dont le chemin pourrait se croiser ! Le cosmos est rempli de vie[5] et par analogie, c’est un peu comme le plancton des océans qui d’une certaine façon donne une réponse au paradoxe de Fermi en montrant comment un milieu limité peut accueillir des milliers de formes de vie qui se partagent la place en bonne intelligence, ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas des baleines ou des requins. En fait Fermi s’est planté de multiples façons mais notamment et surtout en considérant la croissance de la civilisation humaine comme procédant selon un schéma Malthusien alors même qu’il aurait dû plutôt tenir compte d’une croissance répondant à une situation de compétition inter spécifique selon les équations de Lotka-Volterra !
Voilà nous sommes très loin de l’image d’Epinal des extraterrestres débarquant à la maison blanche, mais nous disposons d’un outil fantastique pour nous aider à penser cet impact. N’est ce pas finalement le docteur J.C.R Licklider, un des nombreux acteurs d’INTERNET qui proposait au tout début du concept, la mise en œuvre d’un réseau global d’ordinateurs dès 1962 qu’il avait décrit comme « le réseau intergalactique ». N’y sommes nous pas déjà d’une certaine façon ?
 
[0] Predicting what extra-terrestrials will be like: and preparing for the worst
BY SIMON CONWAY MORRIS
http://rsta.royalsocietypublishing.org/content/369/1936/555
http://adsabs.harvard.edu/full/2005A%26G....46d..24M
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Ici un adepte de la « Terre rare », néanmoins son approche est particulièrement intéressante car, la vie terrestre étant proche des limites physiques et chimiques de la vie, il n’est pas vraiment impossible que les formes de vie qui se développent dans l’ailleurs ressemblent ou soient assez proches  finalement des formes de vie terrestre !
Les carbaquistes : Ils pensent que la vie ailleurs dans l’univers doit ressembler à la vie sur Terre car aucune autre base de la vie ne peut exister (ce qui reste toutefois à prouver, certains chercheurs envisageant d’autres options notamment sur Titan !). Nos propres systèmes chimiques, en particulier ceux qui utilisent l’eau comme solvant et le carbone sont les briques clé des grosses molécules qui sont nécessaires pour supporter la vie. La notion d’adaptation à notre environnement était soutenue au début du siècle dernier par le chimiste américain Lawrence Henderson (1913)  et dispose de nombreux supporters aujourd’hui que l’on peut citer :
  Je suis convaincu que la vie partout dans l’univers doit être basée premièrement sur le carbone, l’hydrogène, l’azote et l’oxygène, sur base d’une chimie organique donc se rapprochant de la Terre, et qui peut seulement se produire dans un environnement riche en eau (Wald, 1974)… aussi je dis à mes étudiants : Apprenez votre biochimie ici et vous serez capables de passer des examens sur Arcturus (Wald 1973).
 
Cette référence à Arcturus est passionnante car elle rappelle l’expérience de notre bon Charlie et les fameux Tall White qui seraient originaires de cette étoile ou de ses environs. Charles James Hall et son millennialhospitality, une série de 5 bouquins qui racontent notamment une histoire de contact qui n’est pas sans rappeler une expérience psychologique d’interaction pratique qui permettrait d’alimenter les modèles multivariables proposés par M Vidal dans son article « Silent Impact ».  On peut toujours dire qu’il s’agit d’élucubrations d’un auteur en mal d’inspiration et voulant se faire de l’argent mais je vous en conseille la lecture car ces textes, à l’apparence simple, semble dévoiler des informations clé au détour de remarques anodines. A noter au passage que le bon Charlie n’a pas uniquement croisé des Tall White mais visiblement il a aussi connu dans son histoire des nordiques et des gris dont il fait d’ailleurs l’objet de  son dernier livre. On trouvera notamment une histoire de Roswell revisitée qui ne manque pas d’originalité et qui donne des pistes de recherche intéressantes. Cela vaut bien la mercantile production de notre bon docteur en zètaneries, expert invité au CAIPAN...
 
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Esquisse graphique de la boîte d’habitation carbaquiste en fonction de quelques paramètres principaux (pH, pression, salinité, température). Toutes les échelles sont approximatives. Collectivement, la vie terrestre occupe toutes les régions de la boite d’habitation, quoique avec une plus grande extension des tolérances pour les extrémophiles prokaryotiques. Les seules régions qui apparaissent ne pas avoir de contrepartie terrestre sont les eaux très profondes et froides des océans (bien que la probabilité que de tels corps restent froids étant donné les échanges du manteau et de l’écorce terrestre semble douteux). La zone avec des points : eukaryotes+ prokaryotes ; la zone à carreaux :prokaryotes ; la zone avec des bandes : environnements non terrestres potentiels. 
 
Je soutiens, contre la sagesse néo-Darwinienne généralement acceptée, que ce que nous voyons ici est en gros ce que nous trouverons ailleurs et je soupçonne beaucoup plus précisément que c’est ce que nous trouverons sur toute planète comparable à la Terre. Par conséquent, et avec une référence spécifique à SETI, ainsi qu’à la sine qua non terrestrialité, l’évolution de l’intelligence et la sophistication cognitive (incluant la multitude), les compétences manipulatrices, la fabrication d’outils et la technologie, sans mentionner l’appropriation croissante des ressources sont toutes inévitables d’un point de vue évolutionnaire et toutes sont convergentes. De même apparemment les conditions banales comme être anatomique (comme marcher) ou biomécanique (comme avec les protéines respiratoires) seront hautement contraintes. Nos extraterrestres peuvent sembler étranges, mais si elles (eh oui, le sexe est aussi inévitable, de même que le sera « l’empreinte » parentale, la détermination sexuelle, la viviparité et le lait), ce sera par une profonde différence de peau (on retrouve cette interface entre milieu que j’évoquais sur le fil précédemment et qui sera effectivement un élément majeur de différenciation). Plus probablement, comme Bieri le remarqua il y a des années, ils ne ressembleront pas à « des tranches de pain pensantes ». Selon toutes les probabilités, ils nous ressembleront beaucoup.
Aussi pourquoi devrions nous nous préparer au pire ? En premier, si des extraterrestres intelligents existent, ils nous ressembleront, et étant donné notre histoire peu glorieuse, ceci pourrait nous donner à réfléchir. L’alternative est plus paradoxale, mais tourne autour de l’observation que si je suis exact dans mon hypothèse concernant la convergence évolutive se reflétant dans les fruits de l’évolution sur toute planète semblable à la Terre, alors nous ne devrions pas être là. C’est simplement parce que les système solaires dépendant d’étoiles riches en métaux auraient commencé à se former il y a quelques milliards d’années en avance sur nous. Nous pouvons  jongler avec les chiffres  qui comme nous le voyons, collent, mais en nous rappelant qu’une grande partie du système nerveux possède un héritage moléculaire qui s’étend plus profondément que les animaux et à l’intérieur, ce groupe de connaissances avancées a évolué indépendamment au moins 5 fois.  Alors disons que si seulement une sur un millier de biosphères engendre la technologie et que parmi celles-ci, une sur 10 000 finalement quitte son système solaire, alors cette planète aurait dû être colonisée par des gens qui surveillent les trilobites comme des animaux de compagnie. Et qu’en est-il de notre ancêtre, qui est le tout premier poisson ? Des animaux comme le Myllokunmingia, nageant au dessus de la ville de Kunming. Meilleur en toast. Mais ceci ne s’est pas passé, et ne se passera pas. Nous n’avons jamais eu de visiteurs, et ce n’est pas nécessaire de prévoir un comité de réception dans l’espoir qu’un jour ils puissent se montrer. Ils ne sont pas là, et nous sommes seuls. Alors quel scénario préférez-vous : Des voisins avec la culture des Aztèques ou un silence « assourdissant » ?
 
Personnellement, je choisis la première option et je dirais même qu’ils sont déjà là et depuis des lustres…Il n’y a pas de biais anthropomorphique là dedans, simplement des règles de construction et d’assemblage (ou « d’ensemblage » en référence à une méta dimension que l’on pourrait considérer  une « structure collective  d’une biosphère donnée » et les figures d’interférence que ces structures produisent lorsqu’elles entrent en contact)  et ce n’est pas parce que des êtres se ressemblent physiquement qu’ils ne sont pas profondément et fondamentalement différents ! Prenez la race humaine.
Notre fenêtre temporelle est courte mais elle s’inscrit dans un temps long !
 
[1] The Principle of Mediocrity ou le principe de médiocrité décodé, voir en page 7.
http://arxiv.org/pdf/1108.4990.pdf
 
[2] Terrestrial and Extraterrestrial Altruism
http://lamar.colostate.edu/~hrolston/Terrestrial-and-Extraterrestrial-Altruism.pdf
Comme l’éthique arrive à maturité, il nous reste à nous interroger si elle n’ira pas au delà de la nature et de la culture, entrapercevant les vérités universelles parvenant au point d’expression sur la Terre. Si il y a de la vie ailleurs, nous avons ce mandat logique de nous attendre à ce que même les supers intelligences soient des agents moraux qui ont atteint des convictions parallèles. 
 
[3] A ce titre le dossier Ummo est exemplaire !
 
[4]Voilà une remarque fort pertinente à appliquer, par analogie, aux observations des OVNIs. Plutôt que de passer son temps à filtrer et à éliminer les cas en apportant des grilles de lecture farcies d’à priori, ne serait-il pas bien plus « percutant » d’intégrer ces témoignages, éléments unitaires d’une base de connaissances, dans le « big data » et ses traitements?
 
[5] Complex organic and inorganic compounds in shells of Lithium-rich K giant stars
http://arxiv.org/abs/1504.05983
Spitzer aura encore frappé dans la connaissance de notre univers en permettant la détection de plusieurs lignes d’émission relatives aux hydrocarbones organiques et inorganiques autour d’étoiles géantes de type spectral K.  Les auteurs suggèrent que l’émission continue détectée est due à l’apparition d’un bouclier qui est attaché à l’étoile et qui est associé avec un enrichissement de la surface en Lithium. Ce processus d’émergence qui est indiqué dans nos modèles repr­­ésentés (voir figure suivante) par les étoiles avec l’étiquette rouge et se produit dans une période très courte (1000 à 2000 ans).
Les composés d’hydrocarbones organiques consistant en des composants aromatiques et aliphatiques sont supposés être formés lors de l’expansion du bouclier. Les détails de cette formation nous sont cependant inconnus, mais nous considérons qu’ils pourraient être formés d’une façon similaire aux nébuleuses planétaires riches en carbone. De plus, à l’inverse du scénario des nébuleuses planétaires riches en carbone, nous avons ici un cas d’une chimie duale dans laquelle les hydrocarbones sont formés dans un vent riche en oxygène.

Nous pouvons conclure que, si ce processus épisodique d’enrichissement en Lithium est vraiment un phénomène universel par des observations galactiques et intergalactiques, nous faisons face à une nouvelle source de matériaux organiques dans le milieu interstellaire. 
 
Voilà des briques de la vie qui apparaissent partout dans le cosmos et selon des processus naturels, que demander de plus pour une histoire de la vie qui selon le principe de médiocrité se déclenche dès que les conditions sont réunies ! Boum encore un pavé dans le jardin des tenants de la Terre rare et encore une bizarrerie qui n’est pas sans rappeler un courrier ummite qui évoquait même la présence de la vie sur certaines étoiles anciennes se refroidissant. Une certaine préscience, les experts feront leurs recherches…
 
   
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Sam 06 Juin 2015, 08:37
Signe des temps et conjonctions célestes sur le net :
 
Les étoiles sont à notre portée même si cela paraît aujourd’hui une utopie…Notre capacité de projection en traçant les chemins du futur permet d’envisager l’impossible (Emigrating beyong earth, Human adaptation and Space Colonisation : Cameron M.Smith/Evan T.Davies). Les choses progressent à la vitesse de la lumière envahissant le réseau par l’internet des étoiles :
http://techtracks100yss.org/page1.html
http://techtracks100yss.org/page8.html
-More than 1,800 planets outside of our solar system—exoplanets—have been confirmed by Kepler Telescope and other astronomical data.
-Between 8.8 and 40 billion earth-sized planets are estimated to orbit stars within the so-called “habitable zone” in our galaxy, the Milky Way.
-Estimates are that 132-160 habitable worlds are in our stellar neighborhood—within 10 parsecs (33.6 light years) of our sun.
Plus de 1800 planètes découvertes hors de notre système solaire- Exo planètes- ont été confirmées par le télescope Kepler et d’autres données astronomiques.
On estime entre 8,8 et 40 milliards de planètes orbitant autour d’étoiles à l’intérieur de la fameuse « zone habitable » de notre galaxie, la voie lactée.
Les estimations font état de 132 à 160 mondes habitables dans notre banlieue stellaire à l’intérieur de 10 parsecs (33,6 années lumières) de notre soleil.
 
Qui s’évertue à vouloir enterrer « l’hypothèse extraterrestre » dans l’explication des OVNI, vulgairement désignée par « l’hypothèse tôles et boulons » alors même que tous les indicateurs sont au vert et que s’il y a bien une hypothèse de travail à privilégier parmi toutes celles évoquées, en utilisant le sacro saint rasoir d’Occam, c’est bien celle-ci qui est la plus économique dans une démarche scientifique objective de l’étude du phénomène! D’ailleurs, dans l’excellent bouquin de François Parmentier, OVNI-60 ans de désinformation » on peut trouver l’extrait suivant émanant du Counter Intelligence Corps (CIC) d’octobre 1949 à propos des intrusions d’OVNI sur le site d’Oak Ridge :
Les avis des officiels de la division Sécurité d’Oak Ridge (Commission de l’énergie atomique), des services de sécurité de la division de l’Énergie nucléaire pour la propulsion des avions (NEPA), de la patrouille de sécurité d’Oak Ridge, du FBI de Knoxville, des escadrons de chasse et de radar de l’Air force de Knoxville, du Bureau des enquêtes spéciales de Knoxville, n’ont pas permis de trouver d’explication adéquate pour les OBJETS OBSERVÉS AU-DESSUS d’OAK RIDGE. Néanmoins, les possibilités de canular, d’hystérie collective, de ballons de toutes sortes, de vols d’oiseaux (avec ou sans toile d’araignée ou autres objets accrochés), de chutes de feuilles, d’essaims d’insectes, de conditions météorologiques particulières, de phénomènes de réflexion, de cerfs-volants, d’objets lancés depuis le sol, d’objets amenés par le vent, de démence, et de nombreux autres événements naturels ont été rejetées en raison de la simultanéité des témoignages d’observation avec les observations radar rapportées ; en raison de la fiabilité des témoins ; en raison de la similitude des descriptions détaillées faites par différentes personnes ; et parce que c’est impossible.
Si les auteurs avaient écrits ces conclusions aujourd’hui, ils auraient très certainement rajouté les drones à cet inventaire à la Prévert… Comment expliquer que 66  ans après, alors même que la nature exotique du phénomène était reconnue pratiquement dès son expression originelle sans concession, nous ayons l’impression de faire du sur place avec toujours les mêmes histoires, les mêmes âneries ? Par exemple, des études révisionnistes où l’on attend que les témoins et acteurs soient six pieds sous terre pour déboulonner un cas historique et nous faire accroire qu’il s’agit d’un modèle accroché à un fil…ou une médiatisation du dossier Roswell, servant de paratonnerre,  avec effet d’annonce et publicité d’une révélation importante (par exemple ces fameuses diapositives) dont la supercherie va être rapidement démontrée par les chevaliers blancs du « rationalisme scientifique », en fait les fidèles serviteurs d’une désinformation amplifiante ! Mais il est vrai que (extrait de OVNI-60 ans de désinformation) :
 
Le contrôle des opinions publiques étrangères s’obtient par différents types d’opérations. Celles, dites tactiques et de consolidation, préparent l’opinion publique à accepter la désinformation. Ce conditionnement préalable peut développer différentes idées selon les caractéristiques de l’audience étrangère ciblée. Celle de la prophylaxie rationaliste est sans doute la mieux implantée dans les pays occidentaux. D’un côté, on induit l’idée que les OVNI relèvent de l’irrationnel ou de considération non scientifiques, de l’autre, on encourage le rationalisme et la lutte contre la montée de l’irrationnel qui guette nos sociétés en crise. On crée ainsi les conditions d’un rejet intellectuel, culturel et scientifique. Ce conditionnement s’obtient par l’action d’agents et d’organisations d’influence, conscients ou inconscients, dont les travaux, écrits et prises de position verrouillent la question dans le sens désiré.
Une organisation américaine, le Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal (CSICOP), Comité pour l’examen scientifique des prétendus phénomènes paranormaux est fortement soupçonnée par certains de remplir cette fonction. Elle se définit elle-même comme une organisation de propagande rationaliste, luttant contre toutes les formes d’irrationnel, mais elle ne conduit aucune étude scientifique. Son manuel consacre dix-sept pages sur la façon de gérer les relations avec les médias et le public contre trois seulement aux aspects scientifiques. Les questions des OVNI et de la parapsychologie sont deux de ses principales cibles et, souligne le journaliste Terry Hansen, deux sujets qui, comme par hasard, intéressent la CIA. Marcus Allen relève, quant à lui, que la structure du CSICOP a fini par ressembler aux organisations développées par la CIA pour masquer ses activités.

Le CSICOP utilise les arguments les plus bas, mais aussi les plus ravageurs pour discréditer la question des OVNI. Ainsi un de ses membres, le journaliste aéronautique Philip Klass, avança, en 1983, que s’intéresser aux OVNI c’était faire le jeu des Soviétiques, mettre en danger la république et, en définitive, être anti-américain. De sérieux doutes quant à l’intégrité de membres du comité décidèrent l’un de ses fondateurs, Dennis Rawlins, à démissionner et à le faire savoir. Il dénonça la malhonnêteté de certains en avançant que si un OVNI atterrissait devant eux, ils le cacheraient au public.
Avec un budget annuel de 11 millions de dollars, son propre journal, The Skeptical Enquirer, et le contrôle de la maison d’édition Promotheus Books, publiant presque tous les ouvrages dénigrant la question des OVNI, le CSICOP dispose des moyens nécessaires pour diffuser ses idées. De plus, il consacre l’essentiel de ses activités et de ses ressources à créer des filiales à l’étranger, et à organiser des congrès, réunions et séminaires.
Nous sommes bien sous le régime quotidien des outils de propagande et de désinformation! On sent bien que la question est tellement importante qu’elle est un sujet de prédilection pour les spécialistes des opérations psychologiques et autres officines du formatage de l’opinion publique. Mais il n’est pas dit qu’il faille laisser cette problématique, cette question aux seuls acteurs du complexe militaro industriel et à nos mentors qui conduisent cette planète sur l’autoroute de la mort entropique. Il s’agit avant tout d’une question à la fois profondément personnelle et collective, d’évolution d’une société planétaire qui sort de son berceau et découvre que le monde ne se résume pas à ce Santa Klaus, ce mobile qui s’agitait au dessus du berceau mais qu’il est bien d’une fantastique complexité et infinité. « Si tu ne viens pas au cosmos, le cosmos ira à toi ».
 
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NB :
The Meaning of the Singularity: 2. Astro-Sociology: Predicting the Presence of Twin Planets (short version)
http://www.researchgate.net/publication/266503098_Liikkuvatko_kalliokiintopisteet__tapaus_Metshovi
 
Cela sent un peu le premier avril mais l’idée en elle-même d’une analogie avec l'humanité permettant de prédire et/ou envisager de nouveaux évènements est séduisante ! Ne faudrait-il pas inverser ici et ne pas voir une projection de l’humanité dans le cosmos mais bien plutôt son contraire selon le principe de Mach, une traduction/prégnance du cosmos dans la société humaine?
 
 
3.3 Planovae - eruptions in planets
In Section 2.3 suicide attempts in people were linked with supernovae in stars. Unfortunately, some children (especially teenagers) do try killing themselves as well. Therefore, we argue that planets may have some equivalent unusual events with a significant increase in brightness. The effect may destroy the planet and could be accompanied by jets as in some supernova cases. Suggesting detailed mechanisms that can lead to such outbursts is beyond the scope of this paper, but we meditate that mass transfer from the parent star, from a ‘sibling’ planet/s or from an accretion disk
could do the job. Jets may also rarely appear in planets at other occasions than planova eruptions as children do puke. We comment that the planet does not have to be massive for the formation of jets and planovae. »
Dans le paragraphe 2.3, les tentatives de suicide chez les personnes furent connectées aux supernovae chez les étoiles. Malheureusement, des enfants se suicident (en particulier les adolescents) aussi. Donc, nous suggérons que les planètes puissent disposer d’évènements inhabituels équivalents avec une augmentation importante de leur éclat. L’effet peut détruire la planète et pourrait-être accompagné par des jets comme dans les cas de supernova. Proposer les mécanismes détaillés conduisant à de telles explosions est au delà du cadre de ce papier, mais nous pensons au transfert de masse à partir de l’étoile parente, à partir d’une planète (de) sœurs ou à partir d’un disque d’accrétion qui pourrait faire le travail. Des jets peuvent aussi apparaître rarement sur les planètes dans d’autres occasions que les éruptions de planova comme lorsque les enfants vomissent. Nous pensons que les planètes n’ont pas besoin d’être massives pour la formation des jets et des planovae. »
La vie dans le cosmos est un peu comme le plancton dans l’océan stellaire, faite d’une incroyable diversité et multiplicité.
 
« La science est une nouvelle théologie » (cf Auguste Comte! Lui était au moins réaliste contrairement aux rationalistes bas du front et autres positivistes qui suivirent…) et le chercheur un nouveau croyant. »
« Le croyant monothéiste aussi bien que le théologien dogmatique et dialectique ne sont au fond que des polythéistes qui s’ignorent. » Henri Corbin.
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Dim 28 Juin 2015, 14:12
La question des OVNI est bien une question stratégique capitale de nos sociétés et c’est certainement pour cela qu’elle fait l’objet d’une véritable guerre de l’information dont, sur le champ de bataille de la multitude des fausses pistes, désinformation, faits, témoignages, explications fallacieuses et réalités à couper le souffle il est difficile de trouver un chemin serein. Il serait illusoire d’essayer de diluer le phénomène dans une problématique qui ne tiendrait que de la conscience humaine et de ses productions. Je trouve cette voie très humano-centrée et elle présente le risque (peut-être calculé et voulu) de correspondre à l’explication « tarte à la crème » qui permettrait finalement d’évacuer d’autres approches, celles par exemple se basant sur l’ensemble des faits à partir de techniques modernes dérivées du big data. Notez que pour cela, vous n’avez pas à préjuger quoi que se soit à l’avance à partir d’un classement discutable et à réapprendre l’alphabet ( cas A, B, etc.)  mais bien plutôt à engranger les faits comme ils se présentent avec le maximum de détails sans élimination. Vous laissez ensuite parler les données. Pour un enquêteur objectif muni de ces outils adéquats, les témoignages révèlent alors un certain nombre de rapports[0] constants qui sont d’une certaine façon des marqueurs de ces « accidents sensibles ». Mais je pense que ce qui s’en dégagerait serait peut-être trop criant car à la fois la réalité indiscutable du phénomène surgirait comme une évidence mais encore et surtout certaines caractéristiques de ces accidents sensibles vous « exploseraient », pour prendre un exemple imagé, littéralement à la figure.
En effet on pourrait dire la chose suivante :
1 Nous ne connaissons pas les OVNI, les choses de re, nous ne les connaissons pas dans leur essence.
2 Nous ne les connaissons que sur le plan de la description, de dictum, et cette description est étroitement liée à notre empreinte culturelle.
3 Mais même si nous disons cela, cela ne nous empêche pas de dire que lorsque nous parlons des OVNI, des choses, c’est bien des choses réelles dont nous parlons et non pas des choses seulement telles qu’elles sont comprises.
 
Peut-être alors qu’une certaine réalité se ferait jour.
Dans l’actualité récente du net, les informations suivantes ont retenu mon attention :
Même autour des étoiles en fin de vie, on trouve des planètes en train de se reconstituer !
http://www.spaceanswers.com/news/rare-rejuvenated-planet-may-exist-around-dead-star-says-nasa/
De l’autre côté de l’atlantique, on tient bien la question extraterrestre comme une question stratégique et l’on n’hésite pas à mouiller sa chemise et développer des exercices de pensée pour se projeter ! Voyez plutôt le travail de Nick Nielsen [1] récemment publié sur le site de Centauri Dreams à propos de deux exercices de pensée concernant l’hypothèse extraterrestre du zoo
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http://www.centauri-dreams.org/?p=33416
Imaginez une civilisation qui a un million d’années d’existence. Comme Nick Nielsen remarque dans l’article d’aujourd’hui, les 10 000 ans passés de notre civilisation terrestre représenteraient seulement 1 pour cent de la durée de vie de la plus vieille culture ». L’hypothèse du « zoo » envisage les extraterrestres nous étudiant comme nous étudions des animaux dans un cadre contrôlé. Est-ce qu’une super-civilisation peut étudier une culture planétaire pendant tout le cours de son développement technologique ? Nielsen, un auteur et un analyste stratégique, conduit un expérience de pensée sur deux trajectoires possibles d’observation, se demandant comment nous serions perçus par ces étrangers, et comment ils pourraient nous relier à l’histoire de leur propre développement.
 
On notera que l’un des scénarios se situe après la crise des missiles de Cuba où les affaires auraient mal tourné pour l’humanité et nous nous serions autodétruits, nos visiteurs découvrant les restes…
Ces approches sont à relier avec la question de l’évolution d’une société planétaire et de la présence de passages obligés (pour toutes les civilisations) par des étapes spécifiques communes comme l’invention des techniques et notamment celles qui conduisent aux armes d’auto destruction qui sont, d’une certaine façon, intimement connectées il me semble, aux techniques permettant le voyage spatial, sujet qui semble avoir inspiré Jean-Pierre Petit mais aussi et surtout Andrei Sakharov…
 
Une dimension qui me semble manquer dans ces approches est justement la dimension « culturelle » de toutes les sciences et les techniques et finalement leur caractère local. Qu’il y ait des invariants pour des astres froids donnés (la découverte du feu, la maîtrise du déplacement sur terre, air, mer, le voyage dans l’espace, etc) ne veut certainement pas dire qu’il n’existe qu’un chemin et le mérite d’une observation ethnologique discrète ne serait-il pas de permettre justement l’exploration des ces pistes différentes et des impasses éventuelles ? La terre de se point de vue pose certainement beaucoup de questions.
 
 [0] Poincaré :
Dire que la science ne peut avoir de valeur objective parce qu’elle ne nous fait connaître que des rapports , c’est raisonné à rebours puisque précisément ce sont les rapports seuls qui peuvent être regardés comme objectifs. Un rapport par définition il ne peut être que local. Des objets extérieurs par exemple pour lesquels le mot objet a été inventé sont justement des objets et non des apparences fuyantes et insaisissables parce que ce ne sont pas seulement des groupes de sensation, mais des groupes cimentés par des liens constants. C’est ce lien et ce lien seul qui est objet en eux et ce lien, c’est un rapport.
 
[1]
Comme quoi le transport mène à tout y compris aux voyages interstellaires ! Ci-joint le CV de Nick
https://www.linkedin.com/pub/nick-nielsen/7/b62/859
et son blog…
https://geopolicraticus.wordpress.com
On notera en particulier les billets suivants :
-Celui du 01/06/2015 – The Appeal to Embargoed Evidence.
-Celui du 27/05/2015- Existential Risk and Identifiable Victims.
-Celui du 14/05/2015, où la torpille VA-111 est joliment photographiée…
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Il y a très certainement un changement de paradigme sous-jacent qui émerge dans notre réalité contemporaine.
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Sam 18 Juil 2015, 21:41
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Alors que certains passent leur temps à branler la connerie humaine dans une « approche rationaliste » pour nous faire accroire que l’on pourrait réduire le phénomène OVNI a des méprises,  ailleurs cela bosse en prenant toute la mesure de l’immensité de notre univers et de ses insondables mystères.  L’hypothèse HET pour expliquer le phénomène OVNI serait dépassée selon certains… mais qui peut oser affirmer pareille débilité alors même que le champ des planètes et des exo planètes est en pleine révolution scientifique conduisant à une prise en compte prochaine d’un phénomène omniprésent, la vie, rendant l’ovni présent manifestement dans notre environnement !
 
Dans cette course à l’échalote du savoir exotique, Sara Sieger fait figure de franc tireur (ou tireuse) et d’amazone et incarne ce changement de paradigme en cours. A ne pas manquer sa prochaine conférence à la long run fundation :
http://longnow.org/seminars/02015/aug/10/other-earths-other-life/
intitulée s’il vous plait Other Earths. Other Life.
Et son blog tout de noir et blanc vêtu
http://seagerexoplanets.mit.edu/
Et bien entendu ses travaux
http://seagerexoplanets.mit.edu/research.htm
Ce n’est pas une débutante mais une professionnelle confirmée (A noter le projet TESS
http://tess.gsfc.nasa.gov/
et la sonde EPOXI qui n’est en fait que la sonde « Deep Impact » qui fut renommée suite à une nouvelle « vie scientifique » dans l’étude des étoiles disposant de planètes !)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a8/EPOXI_moon_transits_Earth.gif
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_3a65bd_epoxi-moon-transits-earth
 
Sara a produit à propos des exo planètes un petit livre remarquable tant par la qualité des éléments présentés,  ses talents de vulgarisatrice ainsi que la pertinence  de ses prévisions et l’ouverture d’esprit qu’elle dégage. Pour un sujet aussi pointu et chaud, le livre peut paraître ancien (2009, six ans déjà) mais on pouvait déjà lire ceci en page 20, traduction rapide, mes commentaires en italique, les prévisions de Sara :
Quand trouverons nous une Terre Jumelle (notez qu’il ne s’agit pas ici de l’exercice de pensée proposé par Hilary Putnam) ?
-Pourcentage des étoiles entourées  de Terre d’ici 2013 (cela reste à affiner mais de nombreuses publications ont proposé des fourchettes à partir notamment des données de Kepler).
-Si nous sommes vraiment chanceux, une planète de la masse de la terre dans une orbite similaire à celle de la Terre d’ici 2014 (Kepler-186f -17/04/2014)
- Image directe pour mesurer sur une planète similaire à la terre son atmosphère d’ici 2020 si nous lançons un écran occultant (nouvelle technique permettant de faire des spectres directement de la lumière provenant de la planète)
 
En attendant, je vous suggère la découverte de ce petit livre bien utile pour se former aux nouvelles techniques de détection d’exoplanètes et de façon sous-jacente à la découverte prochaine de terres jumelles. En avant pour le multiple avec toutes les conséquences que cet impact aura sur le périple humain.
 
http://seagerexoplanets.mit.edu/ProfSeagerEbook.pdf
 
On trouve notamment en Page 28  ceci :
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_ca8890_capture-d-ecran-2015-07-17-a-13-14
 
Le slogan de la recherche d’extraterrestres populaire de l’émission télévisée , X-Files, est « je veux croire « . Ce slogan me parle lorsque je considère la possibilité de la vie extraterrestre intelligente là quelque part dans l’univers. Le nombre de gens qui croient que les extraterrestres ont visité la Terre soit récemment ou dans le passé est énorme. Mais, je ne suis pas l’une d’elle. Je voudrais voir plus de preuves irréfutables qui puissent être étudiées objectivement[0]. Des photographies avec des détails précis. Du matériel qui puisse être étudié en laboratoire. Je voudrais voir beaucoup d’exemples de ce type.
Je me demande souvent, « Pourquoi les humains veulent-ils autant croire ? » et, « est-ce que les gens veulent s’occuper de bio signatures gazeuses sur un pale point bleu qui pourrait être causé par des formes de vie simples au lieu d’une visite  réelle d’un vrai étranger ? » 
Nous pouvons être sûrs que si nous trouvons une planète avec des signes de la vie, ce sera une bonne planète où il faudra pointer nos radiotélescopes pour écouter des communications étrangères, et pour aussi envoyer nos propres messages radio. »
 
On pourra mettre en parallèle ce document de 2009 avec les approches poussives de nos chercheurs en 2015, mais ne soyons tout de même par trop sévères, s’il semble difficile d’imaginer une vie autre que très primaire, on sent bien que le changement de paradigme frappe à la porte et les coups en sont de plus en plus audibles…même pour les fervents de la Terre rare !
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5056203
 
[0]
Cette référence n'était pas dans le texte de Sara, je me suis permise de l'ajouter. Elle me semble parler d'elle-même
https://www.youtube.com/watch?v=_OSHvmxGkoU
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 38 Ob_320393_capture-d-ecran-2015-07-18-a-18-24
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Sam 18 Juil 2015, 23:18
Bonsoir M51M51.. un documentaire fort intéressant passe ce soir sur ARTE, Planète Corps, notre corps est un réservoir de vies insoupçonnées quand on le regarde au microscope, à l'instar de la Terre et de l'Univers, il suffit juste de changer de niveau de topographie, en fait la vie est partout.. Wink
"Comme la Terre, le corps humain est le théâtre d’une vie sauvage insoupçonnée. Pour la découvrir, l’écologue Franck Courchamp a imaginé un étonnant safari microscopique à la rencontre des milliards de minuscules créatures qui prospèrent, s’affrontent, se nourrissent et se reproduisent sur notre peau ou à l’intérieur de notre corps. Certaines sont nuisibles, d’autres utiles, voire indispensables à notre survie. Toutes participent à un subtil équilibre biologique, qui s’est construit au fil de l’évolution. Vierge de tout corps étranger dans le ventre de notre mère, nous accueillons à l’âge adulte cent mille milliards de bactéries, dont 95 % des espèces sont encore inconnues."
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