- brunehautAnalyste enquêteur
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Des roues sur la mer-Charles Hoy Fort
Jeu 17 Déc 2009, 18:55
Charles Hoy Fort
L'impossibilité devient le raisonnable pour peu qu'on l'introduise avec civilité
Fort naît le 6 août 1874 à Albany (Etats-Unis), descendant d'immigrants hollandais. Toute sa vie, il mène des recherches à la bibliothèque publique de New York et à celle du British Museum sur d'innombrables événements étranges, ou hors nature, comme il se plait à les nommer. Il a pour principe de prendre de tels événements pour argent comptant, même s'il doit pour cela faire fi de la méthode scientifique orthodoxe. En fait, Fort manifeste un grand scepticisme devant les interprétations des savants : selon lui, en effet, ceux-ci ignorent parfois délibérément les évidences et en arrivent à rejeter tout bonnement ce qu'ils ne peuvent analyser. Ce parti pris du monde scientifique l'amène à appeler les phénomènes inexpliqués le royaume des damnés.
Fort présente les fruits de sa recherche exhaustive dans plusieurs publications. L'un de ses livres recense, à lui seul, plus de 40 000 incidents qui ne peuvent être compris par les lois de la nature. Et les phénomènes qui se manifestent dans le royaume des damnés prennent des formes très diverses : bateaux navigant dans le ciel ; combats aériens entre armées de spectres ; auras spirituelles apparaissant à des voyants ; boules de feu, combustions spontanées, etc. Il écrit :
En ce qui me concerne, je ne fais qu'accepter. Ne pouvant voir les choses universellement, je me contente de les localiser. En sorte donc que rien n'a jamais été prouvé et que les déclarations théologiques sont tout aussi sujettes à caution, mais ont dominé la majorité des esprits en leur temps, par de purs procédés hypnotiques [1].
Fort devant un jeu d'échecs de son invention
Le principal objectif de Fort n'est pas de chercher des explications à ces événements extraordinaires, mais simplement d'affirmer leur existence, d'en fournir toutes les preuves et de laisser les lecteurs juger par eux-mêmes. Mais Fort a aussi ses propres théories sur ces phénomènes. Lorsqu'on les compare aux positions obstinément laborieuses de la science, les conceptions de Fort se révèlent parfois audacieuses ou farfelues, mais souvent brillamment inspirées. Par exemple, quand il lit un article sur une étrange huile jaune qui tombe du ciel, il ne cherche pas à analyser le liquide : il suppose immédiatement qu'un fuite provient des moteurs de vaisseaux spatiaux reliant Vénus et Mars. On ne dispose, à l'époque, d'aucune preuve réelle de l'existence de ces engins, cependant sa théorie bizarre frappe l'imagination populaire. Après Fort, il devient difficile de ne pas imaginer qu'il existe des objets volants non-identifiés. Il suspecte que les mondes, encore non-identifiés eux-aussi, d'où viennent toutes ces choses étranges pourraient être très proche de nous, par exemple sous forme de corps célestes - ne réfléchissant pas la lumière et donc non observés - à quelques dizaines de miles en l'air [2].
Le royaume de l'inexpliqué est, bien sûr, fluide par nature. Parfois, des événements considérés comme mystérieux et surnaturels à une époque sont parfaitement compris à une autre, lorsque les scientifiques ont fait reculer les frontières de la connaissance. Plus de 60 ans après la mort de Fort, en 1932, la plupart des énigmes qui a recensées restent sans solution [3].
Fort a inspiré le travail de divers chercheurs contemporains, tels Coral Lorenzen ou William Corliss.
http://www.rr0.org/personne/f/FortCharlesHoy/
[4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11]
DES ROUES SUR LA MER
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Charles Hoy Fort
Charles Hoy Fort (C.H.F.) ou plus simplement Charles Fort, est né à Albany, aux États-Unis le 9 août 1874 et est mort à New York le 3 mai 1932. Écrivain américain au style qui serait aujourd'hui qualifié de réalisme fantastique, dont il fut le précurseur, sinon le modèle. Son oeuvre est à l'origine du mouvement fortéen (le néologisme fortéen a été forgé sur base du nom de Charles H. Fort en 1931, avec la fondation de la Fortean Society) qui, s'il est méconnu dans le monde francophone, est relativement important dans le monde anglo-saxon. Le magazine Fortean Times est la publication la plus importante de ce mouvement.
« Une procession de damnés.
Par les damnés j'entends bien les exclus.
Nous tiendrons une procession de toutes les données que la Science a jugé bon d'exclure. »
(Trois premières phrases du Livre des damnés, de Charles Fort)
Son œuvre s'est attachée à recenser et documenter des phénomènes non expliqués ou extraordinaires (pluies de grenouilles, apparitions de crocodiles sur les côtes anglaises, chute lente de météorites ultra-légères, vestiges archéologiques lilliputiens, observations d'engins volants non-identifiés, etc.) et à proposer des hypothèses souvent farfelues ou pour le moins originales en explication.
C'est le premier chercheur « sérieux » sur les phénomènes paranormaux, sur les ovnis, etc. Mais il se singularise de ses descendants, par son ton mordant, humoristique, provocant et, paradoxalement sceptique. Pour lui, on ne peut rien prouver sur quoi que ce soit. Robert Benayoun a assez bien défini sa méthode : « la connaissance par l'absurde ».
"Peut-être, méditait-il, suis-je le pionnier d'une littérature à venir dont les traîtres et les héros seront des raz-de-marée et des étoiles, des scarabées et des tremblements de terre." C.H. Fort (traduction de Robert Benayoun, 1955)
L'impossibilité devient le raisonnable pour peu qu'on l'introduise avec civilité
Fort naît le 6 août 1874 à Albany (Etats-Unis), descendant d'immigrants hollandais. Toute sa vie, il mène des recherches à la bibliothèque publique de New York et à celle du British Museum sur d'innombrables événements étranges, ou hors nature, comme il se plait à les nommer. Il a pour principe de prendre de tels événements pour argent comptant, même s'il doit pour cela faire fi de la méthode scientifique orthodoxe. En fait, Fort manifeste un grand scepticisme devant les interprétations des savants : selon lui, en effet, ceux-ci ignorent parfois délibérément les évidences et en arrivent à rejeter tout bonnement ce qu'ils ne peuvent analyser. Ce parti pris du monde scientifique l'amène à appeler les phénomènes inexpliqués le royaume des damnés.
Fort présente les fruits de sa recherche exhaustive dans plusieurs publications. L'un de ses livres recense, à lui seul, plus de 40 000 incidents qui ne peuvent être compris par les lois de la nature. Et les phénomènes qui se manifestent dans le royaume des damnés prennent des formes très diverses : bateaux navigant dans le ciel ; combats aériens entre armées de spectres ; auras spirituelles apparaissant à des voyants ; boules de feu, combustions spontanées, etc. Il écrit :
En ce qui me concerne, je ne fais qu'accepter. Ne pouvant voir les choses universellement, je me contente de les localiser. En sorte donc que rien n'a jamais été prouvé et que les déclarations théologiques sont tout aussi sujettes à caution, mais ont dominé la majorité des esprits en leur temps, par de purs procédés hypnotiques [1].
Fort devant un jeu d'échecs de son invention
Le principal objectif de Fort n'est pas de chercher des explications à ces événements extraordinaires, mais simplement d'affirmer leur existence, d'en fournir toutes les preuves et de laisser les lecteurs juger par eux-mêmes. Mais Fort a aussi ses propres théories sur ces phénomènes. Lorsqu'on les compare aux positions obstinément laborieuses de la science, les conceptions de Fort se révèlent parfois audacieuses ou farfelues, mais souvent brillamment inspirées. Par exemple, quand il lit un article sur une étrange huile jaune qui tombe du ciel, il ne cherche pas à analyser le liquide : il suppose immédiatement qu'un fuite provient des moteurs de vaisseaux spatiaux reliant Vénus et Mars. On ne dispose, à l'époque, d'aucune preuve réelle de l'existence de ces engins, cependant sa théorie bizarre frappe l'imagination populaire. Après Fort, il devient difficile de ne pas imaginer qu'il existe des objets volants non-identifiés. Il suspecte que les mondes, encore non-identifiés eux-aussi, d'où viennent toutes ces choses étranges pourraient être très proche de nous, par exemple sous forme de corps célestes - ne réfléchissant pas la lumière et donc non observés - à quelques dizaines de miles en l'air [2].
Le royaume de l'inexpliqué est, bien sûr, fluide par nature. Parfois, des événements considérés comme mystérieux et surnaturels à une époque sont parfaitement compris à une autre, lorsque les scientifiques ont fait reculer les frontières de la connaissance. Plus de 60 ans après la mort de Fort, en 1932, la plupart des énigmes qui a recensées restent sans solution [3].
Fort a inspiré le travail de divers chercheurs contemporains, tels Coral Lorenzen ou William Corliss.
http://www.rr0.org/personne/f/FortCharlesHoy/
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DES ROUES SUR LA MER
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Charles Hoy Fort
Charles Hoy Fort (C.H.F.) ou plus simplement Charles Fort, est né à Albany, aux États-Unis le 9 août 1874 et est mort à New York le 3 mai 1932. Écrivain américain au style qui serait aujourd'hui qualifié de réalisme fantastique, dont il fut le précurseur, sinon le modèle. Son oeuvre est à l'origine du mouvement fortéen (le néologisme fortéen a été forgé sur base du nom de Charles H. Fort en 1931, avec la fondation de la Fortean Society) qui, s'il est méconnu dans le monde francophone, est relativement important dans le monde anglo-saxon. Le magazine Fortean Times est la publication la plus importante de ce mouvement.
« Une procession de damnés.
Par les damnés j'entends bien les exclus.
Nous tiendrons une procession de toutes les données que la Science a jugé bon d'exclure. »
(Trois premières phrases du Livre des damnés, de Charles Fort)
Son œuvre s'est attachée à recenser et documenter des phénomènes non expliqués ou extraordinaires (pluies de grenouilles, apparitions de crocodiles sur les côtes anglaises, chute lente de météorites ultra-légères, vestiges archéologiques lilliputiens, observations d'engins volants non-identifiés, etc.) et à proposer des hypothèses souvent farfelues ou pour le moins originales en explication.
C'est le premier chercheur « sérieux » sur les phénomènes paranormaux, sur les ovnis, etc. Mais il se singularise de ses descendants, par son ton mordant, humoristique, provocant et, paradoxalement sceptique. Pour lui, on ne peut rien prouver sur quoi que ce soit. Robert Benayoun a assez bien défini sa méthode : « la connaissance par l'absurde ».
"Peut-être, méditait-il, suis-je le pionnier d'une littérature à venir dont les traîtres et les héros seront des raz-de-marée et des étoiles, des scarabées et des tremblements de terre." C.H. Fort (traduction de Robert Benayoun, 1955)
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brunehaut
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Re: Des roues sur la mer-Charles Hoy Fort
Ven 08 Jan 2010, 17:32
Un cas typique de « roue marine »
« Votre excellente revue Knowledge se spécialisant dans les phénomènes météorologiques, je suis tenté de vous demander l'explication du suivant, dont j'ai été témoin à bord du steamer Patna, de la Compagnie des Indes britanniques, lors d'un voyage dans le golfe Persique. En mai 1880, par une nuit très sombre, vers 11 h 30, apparurent soudain dans le ciel de part et d'autre du navire, deux énormes roues lumineuses pivotant sur elles-mêmes, et dont les rayons semblèrent frôler le navire au passage. Ces rayons mesuraient de deux cents à trois cents mètres de long et ressemblaient aux verges des maîtresses d'école. Et bien que chaque roue dût avoir cinq cents ou six cents mètres de diamètre, on apercevait toujours distinctement les seize rayons qu'elle comportait. Sans autre lumière visible dans l'air au-dessus de l'eau, cette lueur phospho¬rescente sembla glisser à plat sur la surface de l'océan. L'apparence de ces rayons peut être presque exactement imitée en agitant, d'une barque, une lanterne horizontalement au-dessus de l'eau, et en lui faisant décrire (les cercles concentriques. Les roues ont escorté le navire vingt minutes durant. Ont assisté, à part moi, au-dit phénomène : le capitaine Avern, du Patna, et M. Manning, troisième officier.
Lee Fore Brace.
Globes lumineux en mer
J'emprunterai ma première donnée à une publication puritaine, Science qui ne nous a fourni que peu de matériel : les puritains se dévergondent rarement. D'après un rapport adressé au Bureau hydrographique de Washington (branche californienne), à minuit, le 24 février 1885, par 37° lat. N. et 170° long. E., quelque part entre Yokohama et Victoria, le capitaine de l'Innerwich fut réveillé par son second, qui avait vu dans le ciel une chose anormale. Le temps de se réveiller (cela peut être long), le capitaine gagna le pont du navire et vit le ciel en feu. « Soudain une large masse enflammée apparut au-dessus du navire, aveuglant complètement les spectateurs », et tomba dans la mer. Sa taille peut être évaluée, d'après le volume d'eau qu'elle souleva, et qui se rua sur le navire avec un bruit assourdissant, le submergeant «sous une écume blanche et rugissante ». Le capitaine, un vieux marin plein d'expérience, déclare que l'horreur du spectacle défiait toute description. On dit que cette « grosse boule de feu » s'éleva près du cap Race à cent cinquante mètres de hauteur. Certains l'identifièrent à un « éclair en boule » 2, mais Flammarion la décrivit comme de taille énorme. Le capitaine Moore, du vapeur anglais Siberian, déclare que l'objet se déplaça « contre le vent » avant de disparaître et qu'il avait déjà, au même endroit, vu de telles apparitions.
Le 18 juin 1845, à bord du brigantin Victoria, à mille trois cents kilomètres d'Adalie, en Asie Mineure, par 36° 40' 56" de lat. N. sur 13° 44' 36" de long. E., on vit trois corps lumineux sortir de l'océan à quarante mètres du navire et rester visibles dix minutes durant. Le Pr Baden-Powell a publié une lettre d'un correspondant du mont Liban qui décrit le même prodige mais ne cite que deux corps lumineux cinq fois plus gros que la Lune, et dotés d'appendices « en forme de voiles » ressemblant «à de grands drapeaux gonflés par la brise ». La notion importante en ce cas précis est celle de durée. Un météore dure quelques secondes, rarement plus de quinze, bien que certains aient atteint une demi-minute. Les objets du mont Liban furent visibles une heure. Les appendices ne ressemblaient pas à des traînes de météores, car « leur lueur semblait provenir des corps eux-mêmes ». A Adalie, Asie Mineure, à mille trois cents kilomètres du Victoria et au même moment, le révérend F. Hawlett, cité par le Pr Baden-Powell, assista au spectacle dont il évalua la durée à une demi-heure. Le phénomène fut également signalé de Syrie et de Malte, sous la forme de deux corps « étroitement liés » 5.
A Cherbourg, en France, le 12 janvier 1836, un corps lumineux représentant les deux tiers de la Lune sembla pivoter comme sur un axe : il portait en son centre une cavité sombre. Le 20 décembre 1893, un corps lumineux traversa la Virginie, la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, d'ouest en est; à 15° au-dessus de l'horizon, il resta immobile un quart d'heure durant. Il ressemblait, dit-on, à une énorme roue blanche, et pour écarter toute possibilité d'une illusion d'optique, on rappelle que le bruit de son passage dans l'air fut très remarqué. Au bout de vingt minutes, il disparut ou explosa dans le plus grand silence. De vastes constructions en forme de roue seraient adaptées tout spécialement à traverser un milieu gélatineux d'une planète à l'autre. Parfois elles pénètrent par erreur de calcul dans l'atmosphère terrestre, et sous menace d'explosion, doivent plonger au fond des eaux, y demeurent un temps, puis émergent à proximité des navires. Leur route habituelle semble se situer aux latitudes proches du golfe Persique.
Le 4 avril 1901, à 8 heures 30 du matin, dans le golfe Persique, le capitaine Hoseason, du vapeur Kilwa, voguait en pleine mer. « L'eau n'était pas phosphorescente », retenez bien ceci. Soudain de vastes « ondulations » lumineuses apparurent à la surface des eaux. Elles n'émettaient qu'une faible lumière et s'éteignirent au bout d'un quart d'heure environ, après avoir évolué à dix kilomètres à l'heure. On incrimina cette fois l'éternelle sauvegarde de la Vieille Dominante : des bancs de méduses.
Le 5 juin 1880, au large de la côte de Malabar, le commandant Harris, du vapeur Shahjehan, vit, à dix heures du soir, sur une mer calme et par un ciel sans nuage, un objet si étrange qu'il fit arrêter son navire. Il décrit des vagues entre-espacées de lumière brillante, et une substance non identifiable flottant sur les eaux : elle n'illuminait rien, mais semblait éclairée, avec le restant de la mer, par de gigantesques rayons lumineux. « Onde sur onde se succédaient, en l'un des spectacles les plus grandio¬ses et les plus solennels qui se puisse imaginer. »
L’extrait d'une lettre de M. Douglas Carnegie, de Blackheath, Angle terre : « Au cours de ce voyage, j'ai assisté à l'une des plus extravagantes manifestations électriques que j'ai jamais vues. » Dans le golfe d'Oman, il aperçut une nappe phosphorescente apparemment calme. Mais à vingt mètres de l'endroit décrit, « des rayons de lumière aveuglante vinrent frapper l'avant du navire à une vitesse prodigieuse qu'on peut estimer de cent à deux cents kilomètres à l'heure ». Les ondes avaient trois mètres d'écartement. « Je recueillis un seau d'eau et l'examinai au microscope, sans rien détecter d'anormal. Les rayons semblaient prove nir des profondeurs marines. Ils nous frappèrent d'abord par le travers, et je remarquai qu'un navire voisin ne brisait pas leur trajectoire : on aurait dit qu'ils le traversaient d'outre en outre 3. » Le golfe d'Oman est à l'entrée du golfe Persique.
Mr. S.-C. Patterson, second du vapeur Delta, raconte que, le 14 mars 1907, dans le détroit de Malacca, il vit pendant une demi-heure « des rayons qui semblaient pivoter sur un centre, comme les rayons d'une roue : ils semblaient mesurer trois cents mètres de long ». Le capitaine Evans, hydrographe de la marine anglaise, signale que le commandant Pringle, du navire Vulture, a remarqué par 26° 26' de lat. N. sur 53° 11' de long. E., dans le golfe Persique, le 15 mai 1879, des ondes lumineuses ou des pulsations aquatiques se déplaçant à grande vitesse. Précision appréciable, il souligne que les ondes lumineuses passèrent sous le Vul¬ture. « En regardant vers l'est, on aurait dit une roue pivotant sur son axe, et dont les rayons s'illuminaient, pendant que, vers l'ouest, une roue identique avançait dans le sens opposé. Les ondes de lumière s'éten¬daient de la surface aux profondeurs marines. » Le commandant Pringle pense que les rayons venaient d'une seule roue, et que le dédoublement était pure illusion. Il estime que les objets avaient quarante mètres de large, étaient espacés de cent cinquante mètres, et se déplacèrent à qua¬tre vingts kilomètres à l'heure pendant trente-cinq minutes, à 9 heures 40 du soir. Après leur passage, le bateau traversa de larges nappes d'une substance flottante qui ressemblait à « des bancs de frai huileux » . A la page 48 de la même publication, E.-L. Moss dit qu'en avril 1875 il a vu sur le Bulldog, à quelques kilomètres au nord de Vera Cruz, une série semblable de lignes lumineuses. S'il parle de Vera Cruz, au Mexi¬que, c'est là notre seul cas situé dans les eaux de la côte orientale.
Une odeur de soufre
L'Annuel Météorologique rapporte un « singulier phénomène » aperçu par le capitaine Gabe, du vapeur danois Bintang. A 3 heures du matin, le 10 juin 1909, en plein détroit de Malacca, le capitaine vit une roue lumineuse pivoter au ras de l'océan. Le centre étant proche de l'horizon, on n'en pouvait apercevoir que la moitié, qui demeura visible quinze minutes. Les mouvements de cette roue n'étaient pas synchrones de ceux du navire 2. L'Institut danois cite un autre cas : le capitaine Breyer, du vaisseau hollandais Valentijn, vit, à minuit, le 12 août 1910, dans le sud (le la mer de Chine, une rotation d'éclairs. « On eût dit une roue horizon Iule, tournant rapidement au-dessus de l'eau », et produisant sur l'équipage « un profond sentiment de malaise. »
Je recommande aux sceptiques de méditer sur la localisation (à une Meule exception près) à l'océan Indien et ses eaux adjacentes, golfe Persi que d'un côté, mer de Chine de l'autre. Bien qu'Intermédiariste, je trouve irrésistible l'attrait d'une tentative d'approche positiviste du Complet.
Enfin, à la réunion de l'Association britannique, en 1848, sir W.S. Harris lut le compte rendu d'un navire vers lequel « avaient tourbil- tonné deux roues de feu, que l'équipage compara à des meules de flam mes » . Dès qu'elles s'approchèrent, un affreux craquement retentit : les mâts de hune furent pulvérisés. On dit qu'il y eut une forte odeur de souffre.
Charles H. Fort
1.L'Astronomie, 1887, 76.
2.Nature, 37-187.
3.La Foudre et le Tonnerre, p. 68.
4.Meteorological Journal, 6-443.
5.Rept. of the Brit. Ass., 1860, 82.
6.Rept. of the Brit. Ass., 1860.77. Autres données de roues lumineuses : Nature,22-617 et 225, Monthly Weather Review, 1883, 264.
7.L'Astronomie, 1894, 157.
source: "les pouvoirs inconnus du l'homme- Les apparitions", chapitre V, Des roues sur la mer. Charles H. Ford.
« Votre excellente revue Knowledge se spécialisant dans les phénomènes météorologiques, je suis tenté de vous demander l'explication du suivant, dont j'ai été témoin à bord du steamer Patna, de la Compagnie des Indes britanniques, lors d'un voyage dans le golfe Persique. En mai 1880, par une nuit très sombre, vers 11 h 30, apparurent soudain dans le ciel de part et d'autre du navire, deux énormes roues lumineuses pivotant sur elles-mêmes, et dont les rayons semblèrent frôler le navire au passage. Ces rayons mesuraient de deux cents à trois cents mètres de long et ressemblaient aux verges des maîtresses d'école. Et bien que chaque roue dût avoir cinq cents ou six cents mètres de diamètre, on apercevait toujours distinctement les seize rayons qu'elle comportait. Sans autre lumière visible dans l'air au-dessus de l'eau, cette lueur phospho¬rescente sembla glisser à plat sur la surface de l'océan. L'apparence de ces rayons peut être presque exactement imitée en agitant, d'une barque, une lanterne horizontalement au-dessus de l'eau, et en lui faisant décrire (les cercles concentriques. Les roues ont escorté le navire vingt minutes durant. Ont assisté, à part moi, au-dit phénomène : le capitaine Avern, du Patna, et M. Manning, troisième officier.
Lee Fore Brace.
Globes lumineux en mer
J'emprunterai ma première donnée à une publication puritaine, Science qui ne nous a fourni que peu de matériel : les puritains se dévergondent rarement. D'après un rapport adressé au Bureau hydrographique de Washington (branche californienne), à minuit, le 24 février 1885, par 37° lat. N. et 170° long. E., quelque part entre Yokohama et Victoria, le capitaine de l'Innerwich fut réveillé par son second, qui avait vu dans le ciel une chose anormale. Le temps de se réveiller (cela peut être long), le capitaine gagna le pont du navire et vit le ciel en feu. « Soudain une large masse enflammée apparut au-dessus du navire, aveuglant complètement les spectateurs », et tomba dans la mer. Sa taille peut être évaluée, d'après le volume d'eau qu'elle souleva, et qui se rua sur le navire avec un bruit assourdissant, le submergeant «sous une écume blanche et rugissante ». Le capitaine, un vieux marin plein d'expérience, déclare que l'horreur du spectacle défiait toute description. On dit que cette « grosse boule de feu » s'éleva près du cap Race à cent cinquante mètres de hauteur. Certains l'identifièrent à un « éclair en boule » 2, mais Flammarion la décrivit comme de taille énorme. Le capitaine Moore, du vapeur anglais Siberian, déclare que l'objet se déplaça « contre le vent » avant de disparaître et qu'il avait déjà, au même endroit, vu de telles apparitions.
Le 18 juin 1845, à bord du brigantin Victoria, à mille trois cents kilomètres d'Adalie, en Asie Mineure, par 36° 40' 56" de lat. N. sur 13° 44' 36" de long. E., on vit trois corps lumineux sortir de l'océan à quarante mètres du navire et rester visibles dix minutes durant. Le Pr Baden-Powell a publié une lettre d'un correspondant du mont Liban qui décrit le même prodige mais ne cite que deux corps lumineux cinq fois plus gros que la Lune, et dotés d'appendices « en forme de voiles » ressemblant «à de grands drapeaux gonflés par la brise ». La notion importante en ce cas précis est celle de durée. Un météore dure quelques secondes, rarement plus de quinze, bien que certains aient atteint une demi-minute. Les objets du mont Liban furent visibles une heure. Les appendices ne ressemblaient pas à des traînes de météores, car « leur lueur semblait provenir des corps eux-mêmes ». A Adalie, Asie Mineure, à mille trois cents kilomètres du Victoria et au même moment, le révérend F. Hawlett, cité par le Pr Baden-Powell, assista au spectacle dont il évalua la durée à une demi-heure. Le phénomène fut également signalé de Syrie et de Malte, sous la forme de deux corps « étroitement liés » 5.
A Cherbourg, en France, le 12 janvier 1836, un corps lumineux représentant les deux tiers de la Lune sembla pivoter comme sur un axe : il portait en son centre une cavité sombre. Le 20 décembre 1893, un corps lumineux traversa la Virginie, la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, d'ouest en est; à 15° au-dessus de l'horizon, il resta immobile un quart d'heure durant. Il ressemblait, dit-on, à une énorme roue blanche, et pour écarter toute possibilité d'une illusion d'optique, on rappelle que le bruit de son passage dans l'air fut très remarqué. Au bout de vingt minutes, il disparut ou explosa dans le plus grand silence. De vastes constructions en forme de roue seraient adaptées tout spécialement à traverser un milieu gélatineux d'une planète à l'autre. Parfois elles pénètrent par erreur de calcul dans l'atmosphère terrestre, et sous menace d'explosion, doivent plonger au fond des eaux, y demeurent un temps, puis émergent à proximité des navires. Leur route habituelle semble se situer aux latitudes proches du golfe Persique.
Le 4 avril 1901, à 8 heures 30 du matin, dans le golfe Persique, le capitaine Hoseason, du vapeur Kilwa, voguait en pleine mer. « L'eau n'était pas phosphorescente », retenez bien ceci. Soudain de vastes « ondulations » lumineuses apparurent à la surface des eaux. Elles n'émettaient qu'une faible lumière et s'éteignirent au bout d'un quart d'heure environ, après avoir évolué à dix kilomètres à l'heure. On incrimina cette fois l'éternelle sauvegarde de la Vieille Dominante : des bancs de méduses.
Le 5 juin 1880, au large de la côte de Malabar, le commandant Harris, du vapeur Shahjehan, vit, à dix heures du soir, sur une mer calme et par un ciel sans nuage, un objet si étrange qu'il fit arrêter son navire. Il décrit des vagues entre-espacées de lumière brillante, et une substance non identifiable flottant sur les eaux : elle n'illuminait rien, mais semblait éclairée, avec le restant de la mer, par de gigantesques rayons lumineux. « Onde sur onde se succédaient, en l'un des spectacles les plus grandio¬ses et les plus solennels qui se puisse imaginer. »
L’extrait d'une lettre de M. Douglas Carnegie, de Blackheath, Angle terre : « Au cours de ce voyage, j'ai assisté à l'une des plus extravagantes manifestations électriques que j'ai jamais vues. » Dans le golfe d'Oman, il aperçut une nappe phosphorescente apparemment calme. Mais à vingt mètres de l'endroit décrit, « des rayons de lumière aveuglante vinrent frapper l'avant du navire à une vitesse prodigieuse qu'on peut estimer de cent à deux cents kilomètres à l'heure ». Les ondes avaient trois mètres d'écartement. « Je recueillis un seau d'eau et l'examinai au microscope, sans rien détecter d'anormal. Les rayons semblaient prove nir des profondeurs marines. Ils nous frappèrent d'abord par le travers, et je remarquai qu'un navire voisin ne brisait pas leur trajectoire : on aurait dit qu'ils le traversaient d'outre en outre 3. » Le golfe d'Oman est à l'entrée du golfe Persique.
Mr. S.-C. Patterson, second du vapeur Delta, raconte que, le 14 mars 1907, dans le détroit de Malacca, il vit pendant une demi-heure « des rayons qui semblaient pivoter sur un centre, comme les rayons d'une roue : ils semblaient mesurer trois cents mètres de long ». Le capitaine Evans, hydrographe de la marine anglaise, signale que le commandant Pringle, du navire Vulture, a remarqué par 26° 26' de lat. N. sur 53° 11' de long. E., dans le golfe Persique, le 15 mai 1879, des ondes lumineuses ou des pulsations aquatiques se déplaçant à grande vitesse. Précision appréciable, il souligne que les ondes lumineuses passèrent sous le Vul¬ture. « En regardant vers l'est, on aurait dit une roue pivotant sur son axe, et dont les rayons s'illuminaient, pendant que, vers l'ouest, une roue identique avançait dans le sens opposé. Les ondes de lumière s'éten¬daient de la surface aux profondeurs marines. » Le commandant Pringle pense que les rayons venaient d'une seule roue, et que le dédoublement était pure illusion. Il estime que les objets avaient quarante mètres de large, étaient espacés de cent cinquante mètres, et se déplacèrent à qua¬tre vingts kilomètres à l'heure pendant trente-cinq minutes, à 9 heures 40 du soir. Après leur passage, le bateau traversa de larges nappes d'une substance flottante qui ressemblait à « des bancs de frai huileux » . A la page 48 de la même publication, E.-L. Moss dit qu'en avril 1875 il a vu sur le Bulldog, à quelques kilomètres au nord de Vera Cruz, une série semblable de lignes lumineuses. S'il parle de Vera Cruz, au Mexi¬que, c'est là notre seul cas situé dans les eaux de la côte orientale.
Une odeur de soufre
L'Annuel Météorologique rapporte un « singulier phénomène » aperçu par le capitaine Gabe, du vapeur danois Bintang. A 3 heures du matin, le 10 juin 1909, en plein détroit de Malacca, le capitaine vit une roue lumineuse pivoter au ras de l'océan. Le centre étant proche de l'horizon, on n'en pouvait apercevoir que la moitié, qui demeura visible quinze minutes. Les mouvements de cette roue n'étaient pas synchrones de ceux du navire 2. L'Institut danois cite un autre cas : le capitaine Breyer, du vaisseau hollandais Valentijn, vit, à minuit, le 12 août 1910, dans le sud (le la mer de Chine, une rotation d'éclairs. « On eût dit une roue horizon Iule, tournant rapidement au-dessus de l'eau », et produisant sur l'équipage « un profond sentiment de malaise. »
Je recommande aux sceptiques de méditer sur la localisation (à une Meule exception près) à l'océan Indien et ses eaux adjacentes, golfe Persi que d'un côté, mer de Chine de l'autre. Bien qu'Intermédiariste, je trouve irrésistible l'attrait d'une tentative d'approche positiviste du Complet.
Enfin, à la réunion de l'Association britannique, en 1848, sir W.S. Harris lut le compte rendu d'un navire vers lequel « avaient tourbil- tonné deux roues de feu, que l'équipage compara à des meules de flam mes » . Dès qu'elles s'approchèrent, un affreux craquement retentit : les mâts de hune furent pulvérisés. On dit qu'il y eut une forte odeur de souffre.
Charles H. Fort
1.L'Astronomie, 1887, 76.
2.Nature, 37-187.
3.La Foudre et le Tonnerre, p. 68.
4.Meteorological Journal, 6-443.
5.Rept. of the Brit. Ass., 1860, 82.
6.Rept. of the Brit. Ass., 1860.77. Autres données de roues lumineuses : Nature,22-617 et 225, Monthly Weather Review, 1883, 264.
7.L'Astronomie, 1894, 157.
source: "les pouvoirs inconnus du l'homme- Les apparitions", chapitre V, Des roues sur la mer. Charles H. Ford.
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