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comprendre La désinformation
Mer 05 Mar 2008, 16:50
La désinformation est une méthode de manipulation de l'opinion qui s'appuie sur tout type de moyen de communication, et qui consiste à présenter :
Description
Une désinformation est un simple transfert d'information qui comporte en lui-même une transformation
de l'information initiale. Il ne s'agit pas ici de discuter pour savoir
si tout transfert d'information est une transformation de cette
information, mais de comprendre qu'il existe une certaine forme de
transfert qui nie l'information initiale (en la dénaturant) ou les informations (en les regroupant de manière intempestive et non raisonnée).
Vladimir Volkoff la définit ainsi dans sa Petite histoire de la désinformation :
« La désinformation est une manipulation de l'opinion publique, à des
fins politiques, avec une information traitée par des moyens
détournés. » Pour lui, la manipulation des dirigeants ne relève pas de
la désinformation, mais de l'intoxication psychologique, tandis qu'en l'absence de moyens détournés, on a affaire à de lapropagande.
Kevin Bronstein
donne une définition "faible" c'est-à-dire générale du concept. La
désinformation consiste en une inversion du trajet de la communication
défini par Adrian Mc Donough dans Information Economics. Ce trajet va de l'information
factuelle ou observation, aux inférences tirées à partir des
informations et enfin au jugement porté sur les inférences. La voie
inverse consiste à partir d'un jugement a priori pour forger des inférences incorrectes à partir de faits manipulés. La théorie de la dissonance cognitive de Leon Festinger
montre que la désinformation est un processus plus ou moins conscient
de réduction de la contradiction entre les jugements et les faits.
François-Bernard Huyghe en donne une définition plus restrictive dans L'Ennemi à l'ère numérique.
Pour lui, « [l]a désinformation consiste à propager délibérément des
informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source
neutre ou amie pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire. »
Cas d'espèces
Une désinformation n'implique ni un complot ni même une visée
consciente. Mais il est possible que des désinformations conscientes
soient exercées, par exemple comme technique de propagande.
Ce type de désinformation « planifiée » est exercée principalement par
l'influence des autorités étatiques, des groupes financiers ou
industriels et des lobbys, avec ou sans la complicité des responsables médiatiques, en fonction du degré de démocratie.
On peut aussi considérer que la plus grande partie de la
désinformation quotidienne dans les médias est latente et banalisée.
Elle s'exerce sous forme d'autocensure ou de sujets promosionneles (motifs politiques et commerciaux), et la course à l'audimat
dans les chaînes de télévision, média de loin le plus influent,
privilégie fréquemment des sujets moins informatifs mais plus
populairesinternet et les nouvelles technologies de communication multiplient de manière
exponentielle l'échange d'informations plus ou moins importantes. Si
certains considèrent que ces nouveaux moyens permettent de construire
des media alternatif qui seraient capables de contrer la désinformation institutionnelle, on
est obligé de constater que chaque information est davantage noyée dans
un flot difficilement vérifiable, et qu'Internet véhicule un large
éventail de rumeurs, canulars et donne de nouvelles possibilités à
différents types de propagande, y compris par des petits groupes politiques.
Exemples de désinformations
Les « faux »
L'utilisation de faux documents, destinés à semer des doutes ou à
accréditer une thèse, est l'une des méthodes de désinformation la plus
répandue. Au moyen age la fausse donation de Constantin a permis au Pape de se prévaloir de territoires et de privilèges sur la base d'un document apocryphe. Pendant l'affaire Dreyfus, le colonel Henry
n'hésite pas à falsifier des documents et à en créer de toute pièce,
comme le fameux « faux Henry », pour accabler indûment Alfred Dreyfus.
Au début du XXe siècle, la propagande russe publie les Protocoles des Sages de Sion pour prouver que les juifs
avaient mis au point un programme pour anéantir la chrétienté et
dominer le monde. Ce texte fut utilisé pour la propagande antisémite du
Troisième Reich et l'est encore par les intégristes musulmans.
Plus récemment, c'est un fichier bancaire falsifié qui est au centre de l'affaire Clearstream 2, destinée à mettre en cause des personnalités politiques.
Ces faux documents, présentés par leurs instigateurs comme
authentiques, ont pour but de désinformer l'opinion en s'appuyant sur
des éléments fictifs ou sur des contrevérités.
Les médias non indépendants
Le fait qu'un média soit indépendant ou non d'un groupe (ou d'une
mouvance) ne garantit pas pour autant la véracité de ses informations.
On note toutefois que les médias traditionnels, généralement en
perte d'audience depuis l'essor de l'Internet, appartiennent le plus
souvent (et de plus en plus) à des groupes industriels, des holdings
ou à l'État, ou sont proches d'un mouvement politique et sont donc
soumis à des pressions de la part de leurs propriétaires ou à du
lobbying. Les intérêts financiers ou politiques de ces acteurs peuvent
contraindre ces médias à biaiser, parfois déformer des informations.
Dans les cas extrêmes, un média peut diffuser volontairement ou non de
fausses informations, dont sont à l'origine la plupart du temps des
services étatiques (par exemple, nuage de Tchernobyl ne passant pas les frontières françaises) ou la course au scoop (par exemple, les charniers de Timişoara). Ces pratiques sont en totale contradiction avec la déontologie journalistique.
La Pravda du temps de l'Union Soviétique est souvent cité comme l'un des exemples de désinformation et de propagande le plus évident.
Il a souvent été reproché à la chaîne de télévision TF1 d'être soumise aux pressions de son propriétaire, le groupe BTP Bouygues
dont les intérêts passent par une bonne entente avec certains hommes
politiques, notamment pour obtenir des contrats de travaux publics.
Dans un autre cas, la remarque de Serge Dassault, patron du Groupe Dassault et du Figaro, selon laquelle il voulait que son journal produise des informations « intelligentes » a provoqué un tollé en 2005.
Le plus grand magnat international des médias, l'Australien Rupert Murdoch, entretient d'excellentes relations avec Tony Blair et George W. Bush,
ce qui se ressent dans le ton globalement favorable vis-à-vis de ces
dirigeants dans les journaux et les chaînes de télévision qu'il possède
(dont The Times, The Sun et Fox News),
par rapport aux autres médias. Par ailleurs, l'armée américaine a
reconnu en 2005 que ses services de communication écrivaient des
articles pour les journaux irakiens.
Les sondages
Il s'agit d'une désinformation plus subtile basée sur l'intérêt
financier d'entreprises spécialisées à taire les limites de leur
méthodologie : les biais d'échantillonnage,
les « effets de halo », et effets de cadrage (formulation des
questions), et l'impossibilité théorique de calculer une précision
lorsque l'on ne dispose pas d'une base de recensement, rendent en effet
leurs résultats imprécis, et, plus grave, d'une précision inconnue.
Les canulars informatiques
Ce sont de fausses nouvelles propagées sur Internet. Aussi appelées hoax
en anglais, elles ont souvent un but mercantile (faux hommes d'affaires
« Nigérians », enfant à sauver d'une maladie si rare qu'aucun médecin
n'en a jamais entendu parler, scoop bidon, phishing...)
Les rumeurs
Les rumeurs, dont l'origine et l'authenticité sont sujettes à
caution, sont souvent utilisées pour tromper l'opinion et l'amener à
justifier des actions ou des décisions politiques. Un des exemples les
plus célèbres concerne le régime nazi, qui utilisera des fausses rumeurs pour lancer la « Nuit des Longs Couteaux », inventant d'abord une tentative de coup d'État pour justifier l'opération contre les SA, puis une affaire de haute trahison.
Dans les milieux économiques, les rumeurs peuvent servir à faire monter ou baisser artificiellement le cours des actions.
Citations
source wikipedia
- une information fausse comme vraie,
- une partie d'information vraie comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même,
- une partie d'information fausse comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même,
- une information vraie comme fausse.
Description
Une désinformation est un simple transfert d'information qui comporte en lui-même une transformation
de l'information initiale. Il ne s'agit pas ici de discuter pour savoir
si tout transfert d'information est une transformation de cette
information, mais de comprendre qu'il existe une certaine forme de
transfert qui nie l'information initiale (en la dénaturant) ou les informations (en les regroupant de manière intempestive et non raisonnée).
Vladimir Volkoff la définit ainsi dans sa Petite histoire de la désinformation :
« La désinformation est une manipulation de l'opinion publique, à des
fins politiques, avec une information traitée par des moyens
détournés. » Pour lui, la manipulation des dirigeants ne relève pas de
la désinformation, mais de l'intoxication psychologique, tandis qu'en l'absence de moyens détournés, on a affaire à de lapropagande.
Kevin Bronstein
donne une définition "faible" c'est-à-dire générale du concept. La
désinformation consiste en une inversion du trajet de la communication
défini par Adrian Mc Donough dans Information Economics. Ce trajet va de l'information
factuelle ou observation, aux inférences tirées à partir des
informations et enfin au jugement porté sur les inférences. La voie
inverse consiste à partir d'un jugement a priori pour forger des inférences incorrectes à partir de faits manipulés. La théorie de la dissonance cognitive de Leon Festinger
montre que la désinformation est un processus plus ou moins conscient
de réduction de la contradiction entre les jugements et les faits.
François-Bernard Huyghe en donne une définition plus restrictive dans L'Ennemi à l'ère numérique.
Pour lui, « [l]a désinformation consiste à propager délibérément des
informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source
neutre ou amie pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire. »
Cas d'espèces
Une désinformation n'implique ni un complot ni même une visée
consciente. Mais il est possible que des désinformations conscientes
soient exercées, par exemple comme technique de propagande.
Ce type de désinformation « planifiée » est exercée principalement par
l'influence des autorités étatiques, des groupes financiers ou
industriels et des lobbys, avec ou sans la complicité des responsables médiatiques, en fonction du degré de démocratie.
On peut aussi considérer que la plus grande partie de la
désinformation quotidienne dans les médias est latente et banalisée.
Elle s'exerce sous forme d'autocensure ou de sujets promosionneles (motifs politiques et commerciaux), et la course à l'audimat
dans les chaînes de télévision, média de loin le plus influent,
privilégie fréquemment des sujets moins informatifs mais plus
populairesinternet et les nouvelles technologies de communication multiplient de manière
exponentielle l'échange d'informations plus ou moins importantes. Si
certains considèrent que ces nouveaux moyens permettent de construire
des media alternatif qui seraient capables de contrer la désinformation institutionnelle, on
est obligé de constater que chaque information est davantage noyée dans
un flot difficilement vérifiable, et qu'Internet véhicule un large
éventail de rumeurs, canulars et donne de nouvelles possibilités à
différents types de propagande, y compris par des petits groupes politiques.
Exemples de désinformations
Les « faux »
L'utilisation de faux documents, destinés à semer des doutes ou à
accréditer une thèse, est l'une des méthodes de désinformation la plus
répandue. Au moyen age la fausse donation de Constantin a permis au Pape de se prévaloir de territoires et de privilèges sur la base d'un document apocryphe. Pendant l'affaire Dreyfus, le colonel Henry
n'hésite pas à falsifier des documents et à en créer de toute pièce,
comme le fameux « faux Henry », pour accabler indûment Alfred Dreyfus.
Au début du XXe siècle, la propagande russe publie les Protocoles des Sages de Sion pour prouver que les juifs
avaient mis au point un programme pour anéantir la chrétienté et
dominer le monde. Ce texte fut utilisé pour la propagande antisémite du
Troisième Reich et l'est encore par les intégristes musulmans.
Plus récemment, c'est un fichier bancaire falsifié qui est au centre de l'affaire Clearstream 2, destinée à mettre en cause des personnalités politiques.
Ces faux documents, présentés par leurs instigateurs comme
authentiques, ont pour but de désinformer l'opinion en s'appuyant sur
des éléments fictifs ou sur des contrevérités.
Les médias non indépendants
Le fait qu'un média soit indépendant ou non d'un groupe (ou d'une
mouvance) ne garantit pas pour autant la véracité de ses informations.
On note toutefois que les médias traditionnels, généralement en
perte d'audience depuis l'essor de l'Internet, appartiennent le plus
souvent (et de plus en plus) à des groupes industriels, des holdings
ou à l'État, ou sont proches d'un mouvement politique et sont donc
soumis à des pressions de la part de leurs propriétaires ou à du
lobbying. Les intérêts financiers ou politiques de ces acteurs peuvent
contraindre ces médias à biaiser, parfois déformer des informations.
Dans les cas extrêmes, un média peut diffuser volontairement ou non de
fausses informations, dont sont à l'origine la plupart du temps des
services étatiques (par exemple, nuage de Tchernobyl ne passant pas les frontières françaises) ou la course au scoop (par exemple, les charniers de Timişoara). Ces pratiques sont en totale contradiction avec la déontologie journalistique.
La Pravda du temps de l'Union Soviétique est souvent cité comme l'un des exemples de désinformation et de propagande le plus évident.
Il a souvent été reproché à la chaîne de télévision TF1 d'être soumise aux pressions de son propriétaire, le groupe BTP Bouygues
dont les intérêts passent par une bonne entente avec certains hommes
politiques, notamment pour obtenir des contrats de travaux publics.
Dans un autre cas, la remarque de Serge Dassault, patron du Groupe Dassault et du Figaro, selon laquelle il voulait que son journal produise des informations « intelligentes » a provoqué un tollé en 2005.
Le plus grand magnat international des médias, l'Australien Rupert Murdoch, entretient d'excellentes relations avec Tony Blair et George W. Bush,
ce qui se ressent dans le ton globalement favorable vis-à-vis de ces
dirigeants dans les journaux et les chaînes de télévision qu'il possède
(dont The Times, The Sun et Fox News),
par rapport aux autres médias. Par ailleurs, l'armée américaine a
reconnu en 2005 que ses services de communication écrivaient des
articles pour les journaux irakiens.
Les sondages
Il s'agit d'une désinformation plus subtile basée sur l'intérêt
financier d'entreprises spécialisées à taire les limites de leur
méthodologie : les biais d'échantillonnage,
les « effets de halo », et effets de cadrage (formulation des
questions), et l'impossibilité théorique de calculer une précision
lorsque l'on ne dispose pas d'une base de recensement, rendent en effet
leurs résultats imprécis, et, plus grave, d'une précision inconnue.
Les canulars informatiques
Ce sont de fausses nouvelles propagées sur Internet. Aussi appelées hoax
en anglais, elles ont souvent un but mercantile (faux hommes d'affaires
« Nigérians », enfant à sauver d'une maladie si rare qu'aucun médecin
n'en a jamais entendu parler, scoop bidon, phishing...)
Les rumeurs
Les rumeurs, dont l'origine et l'authenticité sont sujettes à
caution, sont souvent utilisées pour tromper l'opinion et l'amener à
justifier des actions ou des décisions politiques. Un des exemples les
plus célèbres concerne le régime nazi, qui utilisera des fausses rumeurs pour lancer la « Nuit des Longs Couteaux », inventant d'abord une tentative de coup d'État pour justifier l'opération contre les SA, puis une affaire de haute trahison.
Dans les milieux économiques, les rumeurs peuvent servir à faire monter ou baisser artificiellement le cours des actions.
Citations
- « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais
dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier
de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit ...
Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau
du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de
le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour
le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est
du temps de cerveau humain disponible ... Rien n’est plus difficile que
d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement
permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent,
suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où
l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. » (Patrick Le Lay) - « Il y a des gens qui plutôt que persuasifs sont contagieux. . » (Paul Claudel)
source wikipedia
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