- Benjamin.dResponsable du forum
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Mise au point: La valeur et la crédibilité d'un témoignage
Jeu 25 Fév 2010, 14:33
La valeur et la crédibilité d'un témoignage
Quand un témoin est crédible et a un certain statut on ignore son témoignage et quand il s'agit d'un citoyen lambda on dit qu'il a bu ou qu'il est fou. Voilà comment sont traités les témoins de nos jours. Est-ce dans l'intérêt d'un pilote de raconter n'importe quoi? En quoi un paysan ne pourrait-il pas lui aussi voir des soucoupes volantes? Est-ce le niveau d'étude qui permet de mieux voir? Les sceptiques auraient-ils une meilleure acuité visuelle dés la naissance? Quand on ne sait pas comment faire pour éloigner des faits dérangeants on discrédite et on dénigre les témoins. En fin de compte ce n'est pas tant le témoin qui n'est pas crédible à nos yeux mais plutôt les conséquences induites par son observation, sur notre vie, nos représentations.
J. Allen Hynek avec Washtenaw County Deputy Sheriff BuFord Bushroe
"Les proches des personnes qui ont vu des ovnis, font des réflexions quelque peu désobligeantes, comme "t'avais encore trop bu" ou "arrête de fumer la moquette". Ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils font. L'important pour eux est de dédramatiser la situation même si il faut pour cela sous-entendre que leur ami est fou"
Il semble d'une évidence écrasante qu'un très petit nombre de personnes ayant vu un ovni en témoigne, et ce par crainte du ridicule. J. Allen Hynek raconte que lorsqu'il demande à ses auditoires combien d'entre eux ont vu un ovni, plus de 10 % lèvent la main. Par contre, lorsqu'il demande à ceux-ci quels sont ceux qui en témoignent, très peu d'entre eux, voire personne, ne répond.
D'autre part bien évidement tous les témoins ne sont pas crédibles. Nous pouvons bien sûr tomber sur des affabulateurs mais bien souvent leur mensonge ne fait pas long feu. Des gens peuvent faire des méprises avec des phénomènes naturels mais une enquête classique le démontrera facilement. Il faut considérer les témoignages humains à leur juste valeur contrairement aux rationalistes. Des gens ont des choses à nous dire et à défaut de tout croire il faut au minimum les écouter et étudier. Notre société individualiste nous à fait oublier ou perdre l'instinct de protection du "groupe". Comportement caractéristique de certains animaux comme les Suricates .
"Des sentinelles se relayent pour veiller sur le groupe, en se dressant sur les pattes arrière et communiquent par cris pour prévenir des dangers, comme la présence de rapaces."
Ainsi, il faut considérer les témoins d'ovnis comme des sentinelles qui tentent de nous prévenir d'un danger ou de la présence de quelque chose de suspect demandant la vigilance de tous. L'exemple des Suricates montre que pour survivre ces animaux comptent sur la vigilance de chacun et font attention à leurs alertes. Leur survie en dépend. Au niveau de l'humanité nous avons vraiment de la chance que les ovnis ne soient pas menaçants car avec le traitement que l'on réserve aux témoins nous sommes extrêmement vulnérables. Pourtant de nombreux témoignages ne peuvent être mis en doute.
Il y a des témoignages visuels où une ville entière témoigne avoir vu un ovni ou plusieurs, il y a des cas où des témoins nombreux depuis des points de vues différents voire en toute indépendance rapportent les mêmes observations visuelles. Il y a des cas où la qualité du ou des témoins est un gage de vraisemblance. Quand le témoin est un scientifique capable d'observer avec toutes ses compétences, lui permettant de faire un rapport extrêmement précis, quand le témoin est par exemple un pilote d'avion de chasse familier avec toutes les illusions visuelles et dont la vie même tient à ses compétences d'observateur, on ne peut pas dire que le témoignage est peu fiable. Par ailleurs, il y a une très grande profusion de cas où le témoignage visuel n'est qu'un aspect d'un phénomène qui peut être aussi détecté par radar, photographié, filmé ou la cause de traces physiques sur le témoin ou sur l'environnement. La mise en cause du témoin visuel est effectivement souvent la façon la plus rapide de rejeter un cas. Pourtant, le témoignage visuel est parfaitement valide en justice, et dans certains cas la vie d'un accusé en dépend!
Patrick Gross Ufologie.net
Le mythe de la crédulité populaire
L’anthropologie et l’histoire culturelles ont également beaucoup évolué par rapport à certains sujets. Longtemps, l’histoire et l’anthropologie ont établi un partage entre la pensée scientifique, occidentale et la pensée magique, celle des populations dites « sauvages », entre la culture scientifique et la culture populaire. Aujourd’hui les historiens et les anthropologues ne croient plus à la pertinence de ces catégories de culture populaire, de pensée magique.
Un exemple précis, souvent évoqué par rapport aux ovnis, permet de bien faire comprendre les conséquences de cette évolution. Le 30 octobre 1938, Orson Welles met en scène sur les ondes de CBS le roman de l’écrivain anglais HG Wells, La Guerre des mondes (1897). On connaît le résultat : panique des auditeurs qui prennent au sérieux l’émission et s’enfuient pour échapper aux Martiens. Cette histoire a été très souvent invoquée par les porte-parole du savoir pour montrer les risques qu’il y avait à laisser se développer la croyance aux ovnis. Malheureusement pour ces critiques, et heureusement pour le public prétendument crédule, l’émission d’Orson Welles n’a été suivie d’aucune panique de l’ampleur de celle décrite dans la littérature, Aucun suicide, aucun accident grave, etc. Si les auditeurs n’ont pas paniqué, que faut-il croire de l’image de « public crédule prêt à paniquer à la première annonce de survol de soucoupe » qui accompagne toute discussion sur les ovnis ?
Dans tous les domaines de la connaissance portant sur la conception du savoir et sur les différences entre la pensée de tous les jours et la pensée scientifique, la réflexion a énormément évolué, abandonnant les conceptions dévalorisantes du public « crédule » et « irrationnel ». Si cette vision de la société en termes d’opposition entre vraie et fausse science, entre pensée scientifique et pensée magique, ne tient pas, que valent les arguments opposés aux ovnis qui brandissent le risque de panique, de montée de l’irrationnel, qui affirment l’irrationalité des ovnis ?
On peut en conclure que, sans prendre position sur la réalité des faits, prise de position qui sera seulement éventuellement permise par une étude des données, il est néanmoins possible de cesser de voir le problème sous l’angle d’une opposition violente entre vraie et fausse connaissance. Trop longtemps, on a confondu la pratique scientifique réelle et une certaine image idéale et irréelle sortie de magazines, comme on confond le travail de l’espionnage réel et la figure mythologique de James Bond. Si on troque l’image de la science telle qu’on l’imagine avec l’image de la pratique scientifique réelle, on modifie profondément la nature du débat ovni. Il ne s’agit plus de se prémunir contre l’irrationnel ou la fausse science mais de discuter de phénomènes, de données et de voir ce que la science peut en faire.
Reserve Sheriff F.W. Ackerman of 29 Palms
Il est classique d'entendre qu'un témoignage n'est pas une preuve. Certes, il est souhaitable d'avoir d'autres éléments comme des traces radars et des photos mais ce n'est pas pour cela qu'il ne s'agit pas d'une preuve. En fait il s'agit d'une autre forme de preuve on peut appeler cela une preuve juridique. Avec ce raisonnement on ne peut plus croire et faire confiance à personne. Dans la vie de tous les jours cela reviendrait à suspecter notre enseignant de mentir, de douter de la sincérité d'un vétéran dans son récit de la guerre. Si nous n'avions que des photos des pyramides nul doute que les sceptiques d'aujourd'hui qui dénigrent les témoins affirmeraient qu'elles n'existent pas que c'est impossible. Qu'une photo n'est pas une preuve et que le récit d'un archéologue non plus. Vous voyez les reproches que l'on fait et le dénigrement des témoignages sur les ovni n'ont pas de sens.
En 1968, Sydney Walker III, M.D., suggère qu'une série de tests physiques soient effectués sur chaque observateur d'OVNI. L'examen proposé comprendrait : bilan médical et études particulières en laboratoire, examen neuro-ophtalmologique des yeux pour s'assurer que cornée, lentille, humeur aqueuse, humeur vitreuse, rétine, nerf optique ( tête et ramifications au cerveau ) sont en bon état ; examen neurologique détaillé pour s'assurer qu'une affection neurologique ne soit pas à l'origine d'hallucinations, d'abus, de distorsions, d'affabulations ; et finalement un examen psychiatrique (28).
Mark W. Rhine, dans le Rapport Condon, attache une grande importance à ce dernier point.
Le témoignage de tout observateur ne montrant aucun caractère médical ou psychologique pouvant affecter sa perception ou son interprétation devra avoir un bon facteur de crédibilité. Je suggérais ... l'utilisation d'un test psychologique ... lorsque le psychiatre le recommanderait. Un entretien psychiatrique ne serait pas socialement infâmant s'il faisait partie routinière de l'évaluation d'un observateur (29).
Ce que ni le Dr. Walker ni Mr. Rhine ne prennent en compte, c'est que les témoins éventuels d'OVNI seraient peu enclins à témoigner s'ils savaient qu'ils feraient l'objet de pareils tests.
Le Dr. Hall déclara au Symposium de l'AAAS que :
Nous trouvâmes quelques scientifiques tenant un raisonnement de ce style : "Je peux citer des centaines de cas où les gens ont été vivement intrigués par un avion ou une étoile et qui l'ont signalé comme étant un ovni. Je peux également citer des centaines de cas comiques où des gens déséquilibrés racontaient des histoires de toute évidence fausses ; par conséquent il est plausible que le reste des cas soit du même genre". De ma propre expérience de pilote militaire durant la guerre, je sais que des aviateurs ont parfois tiré sur Vénus ou sur une île en croyant que c'était un avion. Il serait néanmoins stupide de ma part d'en conclure qu'il n'existe pas d'avions dans le ciel Sagan et Page, op. cit., p. 221.
Tout journaliste qui se respecte fait usage de la critique des sources. Sur les bancs de l'université ils ont appris qu'il faut impérativement obtenir d'autres comptes-rendus, trouver les témoins impliqués, leur nom et leur adresse, car le témoignage isolé est souvent imprécis, flou, contradictoire. Les questions ne peuvent pas être inductives, du style "était-ce un objet métallique ?" qui tromperait la cohérence du témoignage. Les enquêteurs doivent ensuite vérifier l'authenticité du document car il peut être manipulé depuis le début; il est plus facile de témoigner contre son intérêt pour confirmer un fait ou de devenir l'avocat de sa propre cause. L'état physique et mental du témoin est déterminant; il faut savoir s'il a ou non un intérêt professionnel à relater son observation. C'est dans ce cadre que le témoignage de personnes sensibles au ridicule (scientifique, militaire, cadre, dirigeant d'entreprise, pilote d'avion par exemple) mérite toute notre attention, sans négliger une analyse scrupuleuse. Car quel directeur de société serait pris au sérieux s’il avouait avoir vu une soucoupe volante ? Qui voudrait dans son équipe un mythomane... Il faut également vérifier la convergence des témoignages. Quels sont les caractères constants, qui a relaté l'événement, l'a recueilli, par quel truchement ? Enfin, l'observateur a souvent peu de qualification dans l'appréciation visuelle ou sonore du phénomène.
Contrôler les circonstances permet de dépister les canulars et les méprises : la nuit l'observation est rendue difficile et sans repères lumineux l'appréciation des distances ou des dimensions est quasi impossible.
Enfin fait tout le monde voit des ovnis, toutes les catégories sociales et tous les profils psychologiques sont représentés. Bien souvent on stigmatise les gens habitant à la campagne en disant qu'ils sont peu qualifiés et crédibles pour témoigner. On assimile même les paysans à des ivrognes. Tout cela est grotesque, ces gens sont au contraire de très bons témoins car ils sont plutôt terre à terre ne cherchent pas la pub, et ne sont pas du genre à croire aux histoires d'ovnis. Voici un témoignage vidéo qui illustre ce fait. La façon de parler du témoin peut faire rire certaines personnes mais ce n'est pas pour cela que le témoin n'est pas crédible loin de là. Cet homme n'a malheureusement pas la chance d'être scientifique pour être pris au sérieux par les gens mais même si il l'était témoignerait-il? Rien n'est moins sûr...
Les Témoignages
En échangeant avec un internaute plutôt sceptique quant à la possibilité que les ovnis soient d'origine extraterrestre, je me suis rendu compte (ou plutôt, il s'est rendu compte) que la seule chose qui nous séparait vraiment, c'était l'importance accordée au témoignage. Ceci m'a amené à me poser la question : pourquoi suis je si fortement convaincu de la solidité de certains témoignages? Lors de la formation à l'Institut Français de la Sécurité Aérienne (IFSA), j'ai pourtant appris à me méfier des témoignages, des facteurs humains qui peuvent l'altérer, et je suis donc moi-même très méfiant.
J'ai trouvé la réponse à ma question, et, au risque de choquer les «sceptiques» les plus convaincus, je vais oser un parallèle avec la recherche scientifique.
Le "témoignage" scientifique
La recherche scientifique n'est basée que sur des témoignages. Je m'explique. Des gens, dans leur labos, font des essais, enregistrent et analysent des résultats, et publient ces résultats.
Si un scientifique est seul à trouver ce résultat, celui-ci a très peu de chances d'être accepté par la communauté scientifique. exemple : le petit père Hutchinson n'a convaincu personne dans le monde scientifique, personne n'a reproduit ses résultats : on peut supposer que c'est du pipeau. A l'inverse, quand Henry Becquerel HB (cyberscol) découvre la radioactivité, il communique ses résultats (24 février 1896), qui seront ensuite confirmés par d'autres scientifiques (Pierre & Marie Curie en particulier). On accepte alors l'idée de radioactivité comme une réalité démontrée.
Mais en dehors de quelques très rares scientifiques qui ont effectivement fait le test, ou qui disposent d'un compteur Geiger, qui peut affirmer : «la radio activité est une réalité» sans faire appel aux témoignages qui se recoupent ? Pour la plupart, vous n'en avez vu ni la trace ni l'effet. Vous faites confiance aux témoignages des scientifiques et des journalistes.
Sur Astro Canada, on vous dit que ceci est une nébuleise planétaire. En cherchant un peu, vous saurez qu'il s'agit d'un gros nuage d'hydrogène (extérieur, rouge) et d'hélium (intérieur, bleu) illuminé par le rayonnement d'une naine blanche (point blanc au milieu). Vous y croyez ? L'avez vous vu dans un télescope ? Qui vous dit que ce n'est pas une image de synthèse ?
Vous y croyez parce que des scientifiques l'ont vue dans leur télescope et que cette information est recoupée avec d'autres sites scientifiques.
Le cas des ovnis
Pour les Ovnis, c'est la même chose. Une fois qu'on a éliminé tous les mensonges évidents, toutes les méprises probables, tous les témoignages peu fiables (observateur unique et peu compétent), il reste des témoignages que j'ose qualifier de «fiables». Pourquoi ?
Frank Mannor
- parce que les témoignages que je retiens dans cette catégorie sont le fait de plusieurs personnes indépendantes : il ne peut pas y avoir dans les cas que je retiens affabulation sur le fait qu'un phénomène étrange a été observé ;
- parce que ces témoignages se recoupent : on note très couramment des objets silencieux, de formes diverses mais pas si variées : «soucoupes», cigares, losanges, triangles. La nuit, on note souvent une lumière orangée ;
-on a noté plusieurs fois un déplacement supposé supersonique sans onde de choc ; on a régulièrement noté des accélérations «impossibles». Toutes ces observations qui se recoupent sont effectuées par des témoins multiples (2 radars différents pour Swissair et le F16 Belge, un équipage complet d'avion de ligne pour le vole de Japan airline, toute une base aérienne à Fu Baï dans le années 50...).
Chaque témoignage, pris séparément, est sujet à caution. Mais la multiplicité des «témoins» pour les cas que je retiens, les recoupements entre toutes ces observations permettent de situer chaque témoignage comme étant hautement crédible.
Contrairement aux scientifiques, ces observateurs n'ont pas choisi de chercher l'info, mais, comme les scientifiques, ils ont confirmé l'info en provenance de leurs prédécesseurs. Donc, à mes yeux, ces témoignages sont presque au même niveau de crédibilité que ceux des scientifiques.
http://veni07.canalblog.com/
Critères de crédibilité, étrangeté et indice d'information
Par Claude Poher
On peut se proposer d'estimer un "critère de crédibilité" d'un témoignage sur la base des caractéristiques des personnes qui rapportent une observation et des moyens mis en oeuvre pour cette observation. Ce critère de crédibilité ne devrait pas tenir compte du contenu du récit anecdotique de ce qu'ont observé les témoins si l'on veut séparer ce critère de celui d'étrangeté des faits observés par les témoins. La crédibilité est dépendante des témoins, l'étrangeté n'est liée qu'aux faits observés.
Crédibilité
Pour comparer les cas, nous pouvons par exemple attribuer à chacun une "note" de crédibilité de 0 à 5, ayant la signification suivante :
0. Absolument pas crédible
1. Très peu crédible
2. Un peu crédible
3. Crédible
4. Très crédible
5. Parfaitement crédible.
Cette note ne doit dépendre que des témoins et de la méthode d'observation. Nous avons une rubrique pour la méthode d'observation et 3 rubriques concernant les témoins : leur nombre, leur âge, leur code socio-professionnel. Donc 4 rubriques en tout pour comparer les crédibilités.
Ainsi, on pourrait attribuer une note séparée de crédibilité relative pour chaque rubrique, et attribuer un "poids relatif" à chaque rubrique, c'est-à-dire "peser" son influence relative par rapport à celle des autres rubriques.
Tout cela est très subjectif, mais ce ne sont que des critères de comparaison. Evidemment on peut discuter à l'infini du choix des poids relatifs des rubriques précédentes, c'est ce que nous avons fait en 1969, et voici nos décisions :
Ces choix indiquent que 3 rubriques ont la même importance relative, mais que l'âge de l'observateur n'a que le tiers de l'importance de l'une des 3 autres rubriques.
Il reste à attribuer une note à chaque rubrique, sur la base des choix suivants discutés en 1969 :
Ces "notes" sont extrêmement "sévères", elles pénalisent considérablement la plupart des témoignages où le nombre de témoins est inférieur à 3.
Ces notes sont certes critiquables, mais l'âge n'a qu'un faible poids relatif.
Profession/compétence des témoins
Ces "notes" sont également extrêmement "sévères", elles pénalisent considérablement la plupart des témoins, car les personnes scientifiquement très qualifiées ne sont que très marginalement représentées dans la population.
Méthode d'observation
Nous avons considéré que la distance d'observation devait pondérer la note relative à la méthode d'observation, de la façon suivante :
Le calcul de la note globale est simple :
Note de crédibilité = (31 x Note 1 + 7 x Note 2 + 31 x Note 3 + 31 x Note 4) / 100
Ce critère est "trop" sévère, en effet, pour que la note soit égale à 5, il faut réunir les caractéristiques suivantes : plus de 100 témoins adultes actifs, que les témoins principaux soient pilotes ou chercheurs ou astronomes, que l'observation ait été faite au moyen d'un instrument d'optique puissant, ou bien qu'il y ait une photographe, ou bien que cette observation ait été faire à moins de 50 mètres de distance. Ces conditions ont une probabilité nulle de survenir. Cela se vérifiera dans les résultats.
Étrangeté
Pour comparer les cas, nous pouvons attribuer à chacun une "note" d'étrangeté de 0 à 5, ayant la signification suivante :
Cette note ne doit dépendre que de la description des faits observés.
Indice d'information
Pour comparer les sources, un critère interressant est la quantité d'informations essentielles publiées pour chaque observation. Nous avons considéré qu'il existe 20 informations essentielles qui sont, pour chaque observation :
* La date (caractères N° 7 à 14, pas de zéros)
* l'heure (caractères N° 15 à 19, pas > 96 dans 15 & 16)
* le lieu (caractères N° 20 et 21, pas ZZ)
* le nombre de témoins (caractère N° 22, pas 0)
* le nom des témoins (caractère N° 23, pas 0)
* l'âge du témoin principal (caractère N° 24, pas 0)
* la profession du témoin principal (caractère N° 25, pas 0)
* les conditions météo (caractère N° 28, pas 0)
* la durée d'observation (caractère N° 29, pas 0)
* la distance d'observation (caractère N° 30, pas 0)
* la méthode d'observation (caractère N° 31, pas 0)
* le nombre d'objets observés (caractères N° 32 et 33, pas 00)
* la forme de l'objet (caractère N° 34, pas 0)
* la dimension angulaire (caractères N° 35 à 38, pas ZZZZ)
* la couleur (caractères N° 39 et 40, pas 00)
* la luminosité (caractère N° 41, pas 0)
* la vitesse angulaire (caractère N° 43, pas 0)
* la trajectoire (caractère N° 45, pas 0)
* les sons perçus (caractère N° 46, pas 0)
* la hauteur angulaire d'observation (caractère N° 47, pas 0)
Il suffit de constater la présence des codes indiqués ci-dessus, dans les diverses rubriques, pour attribuer une note.
La présence de chacune de ces informations donne 0,25 point. Ainsi au total, une note de 0 à 5 est attribuée à l'observation. La moyenne des Notes d'indice d'information, par source, permet de comparer les sources entre elles.
Notes moyennes par sources
Voici les notes moyennes obtenues pour les diverses sources utilisées :
* Source 1 = Bulletins du GEPA.
* Source 2 = Livre de Frank Edwards : Les soucoupes volantes, affaire sérieuse.
* Source 3 = Livre de J. E. Mac Donald : UFO - Le plus grand problème scientifique de notre temps.
* Source 4 = Livre de H. Durant : Le livre noir des soucoupes volantes.
* Source 5 = Enquêtes directes de claude Poher auprès des témoins (Témoins aux fonctions officielles).
* Source 6 = Rapports de sources officielles Françaises : Gendarmerie, Armées ...
* Source 7 = Rapport officiel de fin d'étude de la comission CONDON aux USA.
* Source 8 = Livre de Jacques Vallée : Phénomènes insolites de l'Espace.
* Source 9 = Livre de Lorenzen : The great flying saucer hoax.
* Source 10 = Livre de J. Guieu : Les soucoupes volantes viennent d'un autre monde.
* Source 11 = Livre de Frank Edwards : Du nouveau sur les soucoupes volantes.
* Source 12 = Livre de P. Misraki : Des signes dans le ciel.
* Source 13 = Livre de Lorenzen : The whole story.
* Source 14 = Flying Saucer Review.
* Source 15 = Livre : Présence des extraterrestres.
* Source 16 = Bulletins de l'Association Lumières dans la nuit.
A noter qu'il existe peu de différence entre les 2 sources officielles : rapport Condon (USA) d'une part, et sources Françaises d'autre part.
Les sources 1 et 16 (Associations Françaises d'amateurs d'ovni) ne se distinguent pas de manière significative des sources officielles, et d'une manière générale, on peut dire que l'ensemble des sources de témoignages présentent des caractéristiques moyennes analogues.
Les résultats des sources 5 et 14 ne sont cependant pas significatifs en raison du très faible nombre d'observations considérées pour ces sources.
Notes moyennes générales
Pour la totalité du fichier, on obtient les résultats moyens suivants :
* Etrangeté moyenne = 2,0
* Crédibilité moyenne = 2,0
* Indice moyen d'information = 3,5
* Une proportion de 18 % des observations ont une étrangeté ≥ 3 et simultanément une crédibilité ≥ 3
* Une proportion de 30 % des observations ont une étrangeté < 2 et simultanément une crédibilité < 2
Diagrammes crédibilité / étrangeté
II est intéressant de savoir s'il existe ou non des témoignages d'observations ayant à la fois une forte note de crédibilité et une forte note d'étrangeté. Pour ce faire, nous comptons simplement le nombre d'observations pour chaque couple de note, et nous résumons cela dans un diagramme où la crédibilité croît de bas et haut, et l'étrangeté croît de gauche à droite. Voici les résultats obtenus en 1969 avec le fichier de 825 observations au total (dont il ne reste que 735 actuellement) :
On voit ici que notre critère de crédibilité est "trop sévère", comme prévu, puisqu'il ne peut pas y avoir de cas de crédibilité 5.
La zone en gras, "supérieure à la moyenne en crédibilité ET étrangeté, regroupe 18% du total des observations.
Voici maintenant les mêmes résultats pour les seules 220 observations faites en France, extraites du fichier précédent :
La zone bleue, "supérieure à la moyenne en crédibilité ET étrangeté, regroupe 14% du total des observations Françaises.
Voici maintenant les mêmes résultats pour les 52 observations faites en France, rapports de sources officielles :
La zone en gras, supérieure à la moyenne en crédibilité et étrangeté, regroupe 21% du total des observations Françaises de source officielle. A noter que les rapports officiels ne contiennent aucune observation de crédibilité "zéro".
Pour bien comprendre l'importance de ces résultats, il convient de se reporter à la signification des critères :
Pour la crédibilité :
* Note 0 = absolument pas crédible.
* Note 1 = très peu crédible.
* Note 2 = un peu crédible.
* Note 3 = crédible.
* Note 4 = très crédible.
* Note 5 = parfaitement crédible.
Pour l'étrangeté :
* Note 0 = aucunement étrange, ou inclassable faute d'informations suffisantes.
* Note 1 = peu étrange, phénomène ponctuel se déplaçant en ligne droite.
* Note 2 = assez étrange, phénomène de petite dimension angulaire mais trajectoire "anormale".
* Note 3 = étrange, phénomène "caracolant", atterrissage ou quasi atterrissage, sans traces, ou disparition subite en vol.
* Note 4 = très étrange, atterrissage avec traces.
* Note 5 = particulièrement étrange, atterrissages avec observation d'occupants.
L'existence d'observations dans la "zone en gras" des diagrammes précédents doit inciter à réfléchir.
L'auteur invite les lecteurs à entreprendre, à titre d'exercice personnel, le calcul des diagrammes précédents, au moyen d'un logiciel réalisé à partir des exemples présentés dans l'une des pages de l'index N° 8, à partir du fichier de 735 observations reconstitué.
http://www.rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/evaluation/Poher-Criteres.html
Courbe étrangeté / Probabilité
Face à tous ces facteurs et au problème posé par leur assimilation, J. Allen Hynek a établi une courbe, Etrangeté/Probabilité pour déterminer quels cas ont la plus grande probabilité d'être des cas "solides". Une explication complète de ses méthodes figure dans son livre : The UFO Experience : A Scientific Inquiry (Chicago, Henry Regnery Co, 1972, 22-31). En substance, il définit l'étrangeté en fonction du nombre de points particuliers ou d'éléments d'informations contenus dans le rapport et suivant la difficulté existant à les expliquer en faisant l'hypothèse que l'événement a réellement eu lieu. La crédibilité prend en compte plusieurs facteurs : s'il y a plusieurs témoins quelle est leur objectivité collective ? Comment répondent-ils aux tests sur leur capacité à déterminer une vitesse angulaire ? Quelle est leur vision ? Quelle est leur réputation générale dans la communauté ? Pour la véracité de leur témoignage, quelle est leur réputation de "recherche de publicité". Quelle est leur profession et son niveau de responsabilité ? (30).
Hynek positionne alors les cas pour déterminer les meilleurs, suivant le tableau ci-contre. Les cas tombant dans le coin supérieur droit seraient potentiellement les plus importants et, comme on le voit, cette région est très peu peuplée. Le graphique fournit, cependant, un début pour la recherche de "bons" cas.
Pour être considérée comme importante, une observation doit avoir une probabilité importante de réalité ainsi qu'une grande étrangeté. Le coin supérieur droit de ce diagramme est peu peuplé. * = lumière nocturnes. O = disques vus au jour ; R = cas radar ; C = rencontres proches sans réaction sur l'environnement ; P = rencontre proche avec effets physiques ( trace d'atterrissage, brûlures, arrêts d'engins, etc.)
http://www.rr0.org/data/1/9/8/3/06/20/SmithMarcia_UfoEnigma/s2/Courbe.html
Evaluation Ballester-Guasp
Manuel des enquêteurs sur le terrain du MUFON, XVIII Recommandations supplémentaires, Partie 2
Par Jerold R. Johnson
Procédures d'évaluation des rapports
Cette section détaille la procédure d'évaluation appliquée aux rapports au niveau du siège avant qu'ils soient entrés dans le fichier informatisé et physiquement classés dans le bureau du siège du MUFON. Ceci n'est pas une tâche demandée à l'Enquêteur de Terrain, ou à un quelconque des volontaires au niveau de l'Etat ou de la Province, mais est inclus afin que l'ensemble des utilisateurs du manuel sache comment l'évaluation est faite et pourquoi. La familiarité avec les données nécessaires dans chaque rapport pour effectuer cette évaluation est encouragée chez l'Enquêteur de Terrain, comme l'est un "passage de test" sur les rapports préparés pour soumission afin de s'assurer que les données sont présentes.
Evaluation numérique des rapports
Depuis 1992, les rapports traités dans les fichiers du MUFON ont reçu une évaluation numérique :
1. Le volume et la qualité des données enregistrées, sur la base des méthodes employées et du temps passé à enquêter sur le cas
2. L'anormalité inhérente ou "étrangeté" de l'événement, en faisant un candidat peu probable à une explication naturelle ou conventionnelle
3. La crédibilité du rapport, sur la base de la fiabilité, maturité et des circonstances des témoins interrogés.
4. Un "score" global pour le rapport dérivé en multipliant les 3 valeurs précédentes, représentant le degré de certitude que le rapport représente bel et bien un événement anormal qui est arrivé tel qu'enregistré.
Chacune de ces quantités est exprimée comme une fraction décimale entre 0 et 1, de sorte que multipliés ensemble, tout paramètre proche de l'extrémité 0 de son échelle amènera le score global de "certitude" vers le bas, et que si un paramètre vaut 0, comme lorsqu'il n'y a aucun élément d'"étrangeté" pour différencier l'observation signalée d'un événement trivial, alors l'indice final de certitude devient 0, marquant le signalement comme un "OVI" ou autrement faux.
Ce système d'évaluation numérique et les standards et définitions sur lesquels il est basé furent développés et codifiés par Vincente-Juan Ballester Olmos (représentant du MUFON pour l'Espagne) et Miguel Guasp. Sa dérivation détaillée pourrait être trouvée dans 2 publications : Hynek, Mimi (ed.) The Spectrum of UFO Research, CUFOS de J. Allen Hynek, Chicago, 1988, p. 175182, et Ballester, V. J. et Guasp, M. Los OVNIs y la Ciencia (Les OVNIs et la science), Plaza & Janes, S.A., Barcelona, 1981, 1989, p. 117-135.
Ils décrivent le système comme une formule pour une auto-évaluation basée sur le contenu du signalement lui-même, qui peut être effectué par toute personne indépendamment de leur niveau d'"expertise" dans le sujet et [lore] des soucoupes volantes. Le système fournit des nombres reproductibles lorsqu'évalué par des individus différents, à des moments différents, tant qu'ils suivent les standards tels qu'ils sont publiés. La méthode est relativement "aisée et rapide" avec l'aide d'une calculatrice et de quelques tableaux et définitions extraites des publications et aussi maniables que des notes. La valeur ultime vient de l'utilisation des nombres dérivés et attachés aux rapports enregistrés dans un catalogue pour comparer la valeur de chaque rapport par rapport aux autres dans ce catalogue. Il pourrait également être comparé avec d'autres catalogues semblables maintenus par d'autres organisations en utilisant les mêmes standards reconnus pour évaluation, afin de sélectionner les rapports de plus grande valeur pour des études détaillées, un traitement statistique, et une analyse de tendances.
Quand un témoin est crédible et a un certain statut on ignore son témoignage et quand il s'agit d'un citoyen lambda on dit qu'il a bu ou qu'il est fou. Voilà comment sont traités les témoins de nos jours. Est-ce dans l'intérêt d'un pilote de raconter n'importe quoi? En quoi un paysan ne pourrait-il pas lui aussi voir des soucoupes volantes? Est-ce le niveau d'étude qui permet de mieux voir? Les sceptiques auraient-ils une meilleure acuité visuelle dés la naissance? Quand on ne sait pas comment faire pour éloigner des faits dérangeants on discrédite et on dénigre les témoins. En fin de compte ce n'est pas tant le témoin qui n'est pas crédible à nos yeux mais plutôt les conséquences induites par son observation, sur notre vie, nos représentations.
J. Allen Hynek avec Washtenaw County Deputy Sheriff BuFord Bushroe
"Les proches des personnes qui ont vu des ovnis, font des réflexions quelque peu désobligeantes, comme "t'avais encore trop bu" ou "arrête de fumer la moquette". Ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils font. L'important pour eux est de dédramatiser la situation même si il faut pour cela sous-entendre que leur ami est fou"
Il semble d'une évidence écrasante qu'un très petit nombre de personnes ayant vu un ovni en témoigne, et ce par crainte du ridicule. J. Allen Hynek raconte que lorsqu'il demande à ses auditoires combien d'entre eux ont vu un ovni, plus de 10 % lèvent la main. Par contre, lorsqu'il demande à ceux-ci quels sont ceux qui en témoignent, très peu d'entre eux, voire personne, ne répond.
D'autre part bien évidement tous les témoins ne sont pas crédibles. Nous pouvons bien sûr tomber sur des affabulateurs mais bien souvent leur mensonge ne fait pas long feu. Des gens peuvent faire des méprises avec des phénomènes naturels mais une enquête classique le démontrera facilement. Il faut considérer les témoignages humains à leur juste valeur contrairement aux rationalistes. Des gens ont des choses à nous dire et à défaut de tout croire il faut au minimum les écouter et étudier. Notre société individualiste nous à fait oublier ou perdre l'instinct de protection du "groupe". Comportement caractéristique de certains animaux comme les Suricates .
"Des sentinelles se relayent pour veiller sur le groupe, en se dressant sur les pattes arrière et communiquent par cris pour prévenir des dangers, comme la présence de rapaces."
Ainsi, il faut considérer les témoins d'ovnis comme des sentinelles qui tentent de nous prévenir d'un danger ou de la présence de quelque chose de suspect demandant la vigilance de tous. L'exemple des Suricates montre que pour survivre ces animaux comptent sur la vigilance de chacun et font attention à leurs alertes. Leur survie en dépend. Au niveau de l'humanité nous avons vraiment de la chance que les ovnis ne soient pas menaçants car avec le traitement que l'on réserve aux témoins nous sommes extrêmement vulnérables. Pourtant de nombreux témoignages ne peuvent être mis en doute.
Il y a des témoignages visuels où une ville entière témoigne avoir vu un ovni ou plusieurs, il y a des cas où des témoins nombreux depuis des points de vues différents voire en toute indépendance rapportent les mêmes observations visuelles. Il y a des cas où la qualité du ou des témoins est un gage de vraisemblance. Quand le témoin est un scientifique capable d'observer avec toutes ses compétences, lui permettant de faire un rapport extrêmement précis, quand le témoin est par exemple un pilote d'avion de chasse familier avec toutes les illusions visuelles et dont la vie même tient à ses compétences d'observateur, on ne peut pas dire que le témoignage est peu fiable. Par ailleurs, il y a une très grande profusion de cas où le témoignage visuel n'est qu'un aspect d'un phénomène qui peut être aussi détecté par radar, photographié, filmé ou la cause de traces physiques sur le témoin ou sur l'environnement. La mise en cause du témoin visuel est effectivement souvent la façon la plus rapide de rejeter un cas. Pourtant, le témoignage visuel est parfaitement valide en justice, et dans certains cas la vie d'un accusé en dépend!
Patrick Gross Ufologie.net
Le mythe de la crédulité populaire
L’anthropologie et l’histoire culturelles ont également beaucoup évolué par rapport à certains sujets. Longtemps, l’histoire et l’anthropologie ont établi un partage entre la pensée scientifique, occidentale et la pensée magique, celle des populations dites « sauvages », entre la culture scientifique et la culture populaire. Aujourd’hui les historiens et les anthropologues ne croient plus à la pertinence de ces catégories de culture populaire, de pensée magique.
Un exemple précis, souvent évoqué par rapport aux ovnis, permet de bien faire comprendre les conséquences de cette évolution. Le 30 octobre 1938, Orson Welles met en scène sur les ondes de CBS le roman de l’écrivain anglais HG Wells, La Guerre des mondes (1897). On connaît le résultat : panique des auditeurs qui prennent au sérieux l’émission et s’enfuient pour échapper aux Martiens. Cette histoire a été très souvent invoquée par les porte-parole du savoir pour montrer les risques qu’il y avait à laisser se développer la croyance aux ovnis. Malheureusement pour ces critiques, et heureusement pour le public prétendument crédule, l’émission d’Orson Welles n’a été suivie d’aucune panique de l’ampleur de celle décrite dans la littérature, Aucun suicide, aucun accident grave, etc. Si les auditeurs n’ont pas paniqué, que faut-il croire de l’image de « public crédule prêt à paniquer à la première annonce de survol de soucoupe » qui accompagne toute discussion sur les ovnis ?
Dans tous les domaines de la connaissance portant sur la conception du savoir et sur les différences entre la pensée de tous les jours et la pensée scientifique, la réflexion a énormément évolué, abandonnant les conceptions dévalorisantes du public « crédule » et « irrationnel ». Si cette vision de la société en termes d’opposition entre vraie et fausse science, entre pensée scientifique et pensée magique, ne tient pas, que valent les arguments opposés aux ovnis qui brandissent le risque de panique, de montée de l’irrationnel, qui affirment l’irrationalité des ovnis ?
On peut en conclure que, sans prendre position sur la réalité des faits, prise de position qui sera seulement éventuellement permise par une étude des données, il est néanmoins possible de cesser de voir le problème sous l’angle d’une opposition violente entre vraie et fausse connaissance. Trop longtemps, on a confondu la pratique scientifique réelle et une certaine image idéale et irréelle sortie de magazines, comme on confond le travail de l’espionnage réel et la figure mythologique de James Bond. Si on troque l’image de la science telle qu’on l’imagine avec l’image de la pratique scientifique réelle, on modifie profondément la nature du débat ovni. Il ne s’agit plus de se prémunir contre l’irrationnel ou la fausse science mais de discuter de phénomènes, de données et de voir ce que la science peut en faire.
Reserve Sheriff F.W. Ackerman of 29 Palms
Il est classique d'entendre qu'un témoignage n'est pas une preuve. Certes, il est souhaitable d'avoir d'autres éléments comme des traces radars et des photos mais ce n'est pas pour cela qu'il ne s'agit pas d'une preuve. En fait il s'agit d'une autre forme de preuve on peut appeler cela une preuve juridique. Avec ce raisonnement on ne peut plus croire et faire confiance à personne. Dans la vie de tous les jours cela reviendrait à suspecter notre enseignant de mentir, de douter de la sincérité d'un vétéran dans son récit de la guerre. Si nous n'avions que des photos des pyramides nul doute que les sceptiques d'aujourd'hui qui dénigrent les témoins affirmeraient qu'elles n'existent pas que c'est impossible. Qu'une photo n'est pas une preuve et que le récit d'un archéologue non plus. Vous voyez les reproches que l'on fait et le dénigrement des témoignages sur les ovni n'ont pas de sens.
En 1968, Sydney Walker III, M.D., suggère qu'une série de tests physiques soient effectués sur chaque observateur d'OVNI. L'examen proposé comprendrait : bilan médical et études particulières en laboratoire, examen neuro-ophtalmologique des yeux pour s'assurer que cornée, lentille, humeur aqueuse, humeur vitreuse, rétine, nerf optique ( tête et ramifications au cerveau ) sont en bon état ; examen neurologique détaillé pour s'assurer qu'une affection neurologique ne soit pas à l'origine d'hallucinations, d'abus, de distorsions, d'affabulations ; et finalement un examen psychiatrique (28).
Mark W. Rhine, dans le Rapport Condon, attache une grande importance à ce dernier point.
Le témoignage de tout observateur ne montrant aucun caractère médical ou psychologique pouvant affecter sa perception ou son interprétation devra avoir un bon facteur de crédibilité. Je suggérais ... l'utilisation d'un test psychologique ... lorsque le psychiatre le recommanderait. Un entretien psychiatrique ne serait pas socialement infâmant s'il faisait partie routinière de l'évaluation d'un observateur (29).
Ce que ni le Dr. Walker ni Mr. Rhine ne prennent en compte, c'est que les témoins éventuels d'OVNI seraient peu enclins à témoigner s'ils savaient qu'ils feraient l'objet de pareils tests.
Le Dr. Hall déclara au Symposium de l'AAAS que :
Nous trouvâmes quelques scientifiques tenant un raisonnement de ce style : "Je peux citer des centaines de cas où les gens ont été vivement intrigués par un avion ou une étoile et qui l'ont signalé comme étant un ovni. Je peux également citer des centaines de cas comiques où des gens déséquilibrés racontaient des histoires de toute évidence fausses ; par conséquent il est plausible que le reste des cas soit du même genre". De ma propre expérience de pilote militaire durant la guerre, je sais que des aviateurs ont parfois tiré sur Vénus ou sur une île en croyant que c'était un avion. Il serait néanmoins stupide de ma part d'en conclure qu'il n'existe pas d'avions dans le ciel Sagan et Page, op. cit., p. 221.
Tout journaliste qui se respecte fait usage de la critique des sources. Sur les bancs de l'université ils ont appris qu'il faut impérativement obtenir d'autres comptes-rendus, trouver les témoins impliqués, leur nom et leur adresse, car le témoignage isolé est souvent imprécis, flou, contradictoire. Les questions ne peuvent pas être inductives, du style "était-ce un objet métallique ?" qui tromperait la cohérence du témoignage. Les enquêteurs doivent ensuite vérifier l'authenticité du document car il peut être manipulé depuis le début; il est plus facile de témoigner contre son intérêt pour confirmer un fait ou de devenir l'avocat de sa propre cause. L'état physique et mental du témoin est déterminant; il faut savoir s'il a ou non un intérêt professionnel à relater son observation. C'est dans ce cadre que le témoignage de personnes sensibles au ridicule (scientifique, militaire, cadre, dirigeant d'entreprise, pilote d'avion par exemple) mérite toute notre attention, sans négliger une analyse scrupuleuse. Car quel directeur de société serait pris au sérieux s’il avouait avoir vu une soucoupe volante ? Qui voudrait dans son équipe un mythomane... Il faut également vérifier la convergence des témoignages. Quels sont les caractères constants, qui a relaté l'événement, l'a recueilli, par quel truchement ? Enfin, l'observateur a souvent peu de qualification dans l'appréciation visuelle ou sonore du phénomène.
Contrôler les circonstances permet de dépister les canulars et les méprises : la nuit l'observation est rendue difficile et sans repères lumineux l'appréciation des distances ou des dimensions est quasi impossible.
Enfin fait tout le monde voit des ovnis, toutes les catégories sociales et tous les profils psychologiques sont représentés. Bien souvent on stigmatise les gens habitant à la campagne en disant qu'ils sont peu qualifiés et crédibles pour témoigner. On assimile même les paysans à des ivrognes. Tout cela est grotesque, ces gens sont au contraire de très bons témoins car ils sont plutôt terre à terre ne cherchent pas la pub, et ne sont pas du genre à croire aux histoires d'ovnis. Voici un témoignage vidéo qui illustre ce fait. La façon de parler du témoin peut faire rire certaines personnes mais ce n'est pas pour cela que le témoin n'est pas crédible loin de là. Cet homme n'a malheureusement pas la chance d'être scientifique pour être pris au sérieux par les gens mais même si il l'était témoignerait-il? Rien n'est moins sûr...
Les Témoignages
En échangeant avec un internaute plutôt sceptique quant à la possibilité que les ovnis soient d'origine extraterrestre, je me suis rendu compte (ou plutôt, il s'est rendu compte) que la seule chose qui nous séparait vraiment, c'était l'importance accordée au témoignage. Ceci m'a amené à me poser la question : pourquoi suis je si fortement convaincu de la solidité de certains témoignages? Lors de la formation à l'Institut Français de la Sécurité Aérienne (IFSA), j'ai pourtant appris à me méfier des témoignages, des facteurs humains qui peuvent l'altérer, et je suis donc moi-même très méfiant.
J'ai trouvé la réponse à ma question, et, au risque de choquer les «sceptiques» les plus convaincus, je vais oser un parallèle avec la recherche scientifique.
Le "témoignage" scientifique
La recherche scientifique n'est basée que sur des témoignages. Je m'explique. Des gens, dans leur labos, font des essais, enregistrent et analysent des résultats, et publient ces résultats.
Si un scientifique est seul à trouver ce résultat, celui-ci a très peu de chances d'être accepté par la communauté scientifique. exemple : le petit père Hutchinson n'a convaincu personne dans le monde scientifique, personne n'a reproduit ses résultats : on peut supposer que c'est du pipeau. A l'inverse, quand Henry Becquerel HB (cyberscol) découvre la radioactivité, il communique ses résultats (24 février 1896), qui seront ensuite confirmés par d'autres scientifiques (Pierre & Marie Curie en particulier). On accepte alors l'idée de radioactivité comme une réalité démontrée.
Mais en dehors de quelques très rares scientifiques qui ont effectivement fait le test, ou qui disposent d'un compteur Geiger, qui peut affirmer : «la radio activité est une réalité» sans faire appel aux témoignages qui se recoupent ? Pour la plupart, vous n'en avez vu ni la trace ni l'effet. Vous faites confiance aux témoignages des scientifiques et des journalistes.
Sur Astro Canada, on vous dit que ceci est une nébuleise planétaire. En cherchant un peu, vous saurez qu'il s'agit d'un gros nuage d'hydrogène (extérieur, rouge) et d'hélium (intérieur, bleu) illuminé par le rayonnement d'une naine blanche (point blanc au milieu). Vous y croyez ? L'avez vous vu dans un télescope ? Qui vous dit que ce n'est pas une image de synthèse ?
Vous y croyez parce que des scientifiques l'ont vue dans leur télescope et que cette information est recoupée avec d'autres sites scientifiques.
Le cas des ovnis
Pour les Ovnis, c'est la même chose. Une fois qu'on a éliminé tous les mensonges évidents, toutes les méprises probables, tous les témoignages peu fiables (observateur unique et peu compétent), il reste des témoignages que j'ose qualifier de «fiables». Pourquoi ?
Frank Mannor
- parce que les témoignages que je retiens dans cette catégorie sont le fait de plusieurs personnes indépendantes : il ne peut pas y avoir dans les cas que je retiens affabulation sur le fait qu'un phénomène étrange a été observé ;
- parce que ces témoignages se recoupent : on note très couramment des objets silencieux, de formes diverses mais pas si variées : «soucoupes», cigares, losanges, triangles. La nuit, on note souvent une lumière orangée ;
-on a noté plusieurs fois un déplacement supposé supersonique sans onde de choc ; on a régulièrement noté des accélérations «impossibles». Toutes ces observations qui se recoupent sont effectuées par des témoins multiples (2 radars différents pour Swissair et le F16 Belge, un équipage complet d'avion de ligne pour le vole de Japan airline, toute une base aérienne à Fu Baï dans le années 50...).
Chaque témoignage, pris séparément, est sujet à caution. Mais la multiplicité des «témoins» pour les cas que je retiens, les recoupements entre toutes ces observations permettent de situer chaque témoignage comme étant hautement crédible.
Contrairement aux scientifiques, ces observateurs n'ont pas choisi de chercher l'info, mais, comme les scientifiques, ils ont confirmé l'info en provenance de leurs prédécesseurs. Donc, à mes yeux, ces témoignages sont presque au même niveau de crédibilité que ceux des scientifiques.
http://veni07.canalblog.com/
Critères de crédibilité, étrangeté et indice d'information
Par Claude Poher
On peut se proposer d'estimer un "critère de crédibilité" d'un témoignage sur la base des caractéristiques des personnes qui rapportent une observation et des moyens mis en oeuvre pour cette observation. Ce critère de crédibilité ne devrait pas tenir compte du contenu du récit anecdotique de ce qu'ont observé les témoins si l'on veut séparer ce critère de celui d'étrangeté des faits observés par les témoins. La crédibilité est dépendante des témoins, l'étrangeté n'est liée qu'aux faits observés.
Crédibilité
Pour comparer les cas, nous pouvons par exemple attribuer à chacun une "note" de crédibilité de 0 à 5, ayant la signification suivante :
0. Absolument pas crédible
1. Très peu crédible
2. Un peu crédible
3. Crédible
4. Très crédible
5. Parfaitement crédible.
Cette note ne doit dépendre que des témoins et de la méthode d'observation. Nous avons une rubrique pour la méthode d'observation et 3 rubriques concernant les témoins : leur nombre, leur âge, leur code socio-professionnel. Donc 4 rubriques en tout pour comparer les crédibilités.
Ainsi, on pourrait attribuer une note séparée de crédibilité relative pour chaque rubrique, et attribuer un "poids relatif" à chaque rubrique, c'est-à-dire "peser" son influence relative par rapport à celle des autres rubriques.
Tout cela est très subjectif, mais ce ne sont que des critères de comparaison. Evidemment on peut discuter à l'infini du choix des poids relatifs des rubriques précédentes, c'est ce que nous avons fait en 1969, et voici nos décisions :
Rubrique | Poids relatif (%) |
---|---|
Nombre de témoins | 31 |
Âge du témoin principal | 7 |
"Code socio-professionnel" du témoin principal | 31 |
Méthode d'observation | 31 |
Total | 100 |
Ces choix indiquent que 3 rubriques ont la même importance relative, mais que l'âge de l'observateur n'a que le tiers de l'importance de l'une des 3 autres rubriques.
Il reste à attribuer une note à chaque rubrique, sur la base des choix suivants discutés en 1969 :
Note 1 pour la rubrique "nombre de témoins" | Note |
---|---|
Nombre de témoins ignoré | 0 |
1 seul témoin | 1 |
2 témoins | 2 |
3 à 9 témoins | 3 |
10 à 100 témoins | 4 |
Plus de 100 témoins | 5 |
Ces "notes" sont extrêmement "sévères", elles pénalisent considérablement la plupart des témoignages où le nombre de témoins est inférieur à 3.
Note 2 pour l'âge du témoin principal | Note |
---|---|
Âge du témoin principal ignoré | 0 |
< 13 ans | 1 |
[inutilisé] | 2 |
14 à 20 ans | 3 |
après 60 ans | 4 |
de 21 à 59 ans | 5 |
Ces notes sont certes critiquables, mais l'âge n'a qu'un faible poids relatif.
Profession/compétence des témoins
Note 3 pour la profession/compétence des témoins | Note |
---|---|
Information absente | 0 |
Ecoliers, Bergers... | 1 |
Ouvriers, Agriculteurs ... | 2 |
Techniciens, Policiers, Militaires qualifiés ... | 3 |
Ingénieurs, Officiers | 4 |
Pilotes, Chercheurs, Astronomes | 5 |
Ces "notes" sont également extrêmement "sévères", elles pénalisent considérablement la plupart des témoins, car les personnes scientifiquement très qualifiées ne sont que très marginalement représentées dans la population.
Méthode d'observation
Nous avons considéré que la distance d'observation devait pondérer la note relative à la méthode d'observation, de la façon suivante :
Note 4 pour la méthode d'observation | Note |
---|---|
Absence d'information, ou bien observation à l'oeil nu sans précision de distance | 0 |
A l'oeil nu à plus de 3 km de distance | 1 |
A l'oeil nu entre 1 et 3 km de distance, ou bien à partir d'un avion à plus de 1 km de distance. | 2 |
Pour une observation par radar ou bien à l'oeil nu à une distance de 200 à 1000 m | 3 |
4 pour une observation aux jumelles, ou bien jumelles + radar, ou bien à partir d'un avion à moins de 1000 m de distance, ou bien à l'oeil nu à moins de 150 m de distance. | 4 |
5 pour une observation avec une lunette astronomique ou un télescope, ou bien avec une photographie, ou bien jumelles + photo, ou bien à l'oeil nu à moins de 50 m de distance. | 5 |
Le calcul de la note globale est simple :
Note de crédibilité = (31 x Note 1 + 7 x Note 2 + 31 x Note 3 + 31 x Note 4) / 100
Ce critère est "trop" sévère, en effet, pour que la note soit égale à 5, il faut réunir les caractéristiques suivantes : plus de 100 témoins adultes actifs, que les témoins principaux soient pilotes ou chercheurs ou astronomes, que l'observation ait été faite au moyen d'un instrument d'optique puissant, ou bien qu'il y ait une photographe, ou bien que cette observation ait été faire à moins de 50 mètres de distance. Ces conditions ont une probabilité nulle de survenir. Cela se vérifiera dans les résultats.
Étrangeté
Pour comparer les cas, nous pouvons attribuer à chacun une "note" d'étrangeté de 0 à 5, ayant la signification suivante :
Phénomène observé | Note | Exemple d'application |
---|---|---|
Aucunement étrange, ou inclassable faute d'informations suffisantes. | 0 | Code = 0 dans le caractère N° 45 (trajectoire). |
Peu étrange, phénomène ponctuel se déplaçant en ligne droite. | 1 | Code = 1 dans le caractère N° 45 (trajectoire), avec un Code = AA attribué aux caractères N° 35 et 36, plus un Code = 00 dans les caractères N° 37 et 38 (objet ponctuel). |
Assez étrange, phénomène de petite dimension angulaire mais trajectoire "anormale". | 2 | Code = 2 dans le caractère N° 45 (trajectoire), avec un Code = AA attribué aux caractères N° 35 et 36, plus un Code > 01 dans les caractères N° 37 et 38 (objet plus que ponctuel). |
Etrange, phénomène "caracolant", atterrissage ou quasi atterrissage, sans traces, ou disparition subite en vol. | 3 | Code > 2 dans le caractère N° 45 (trajectoire), avec un Code = 0 attribué au caractère N° 52, ou un Code = 1 pour le caractère N° 76 (disparition subite), ou un Code = 1 pour le caractère N° 74 (oscillations). |
Très étrange, atterrissage avec traces. | 4 | Code = 1 dans le caractère N° 51, avec un Code = 0 attribué au caractère N° 52, et un Code = 6, 7 ou 8 pour de caractère N° 45 (atterrissage). |
Particulièrement étrange, atterrissages avec observation d'occupants. | 5 | Code > 0 attribué au caractère N° 52 (débarquement d'occupant). Il faudra également constater un Code = 6, 7 ou 8 pour de caractère N° 45 (atterrissage). |
Cette note ne doit dépendre que de la description des faits observés.
Indice d'information
Pour comparer les sources, un critère interressant est la quantité d'informations essentielles publiées pour chaque observation. Nous avons considéré qu'il existe 20 informations essentielles qui sont, pour chaque observation :
* La date (caractères N° 7 à 14, pas de zéros)
* l'heure (caractères N° 15 à 19, pas > 96 dans 15 & 16)
* le lieu (caractères N° 20 et 21, pas ZZ)
* le nombre de témoins (caractère N° 22, pas 0)
* le nom des témoins (caractère N° 23, pas 0)
* l'âge du témoin principal (caractère N° 24, pas 0)
* la profession du témoin principal (caractère N° 25, pas 0)
* les conditions météo (caractère N° 28, pas 0)
* la durée d'observation (caractère N° 29, pas 0)
* la distance d'observation (caractère N° 30, pas 0)
* la méthode d'observation (caractère N° 31, pas 0)
* le nombre d'objets observés (caractères N° 32 et 33, pas 00)
* la forme de l'objet (caractère N° 34, pas 0)
* la dimension angulaire (caractères N° 35 à 38, pas ZZZZ)
* la couleur (caractères N° 39 et 40, pas 00)
* la luminosité (caractère N° 41, pas 0)
* la vitesse angulaire (caractère N° 43, pas 0)
* la trajectoire (caractère N° 45, pas 0)
* les sons perçus (caractère N° 46, pas 0)
* la hauteur angulaire d'observation (caractère N° 47, pas 0)
Il suffit de constater la présence des codes indiqués ci-dessus, dans les diverses rubriques, pour attribuer une note.
La présence de chacune de ces informations donne 0,25 point. Ainsi au total, une note de 0 à 5 est attribuée à l'observation. La moyenne des Notes d'indice d'information, par source, permet de comparer les sources entre elles.
Notes moyennes par sources
Voici les notes moyennes obtenues pour les diverses sources utilisées :
Source | Crédibilité | Etrangeté | Information |
---|---|---|---|
1 | 1,80 | 2,39 | 3,55 |
2 | 2,25 | 2,47 | 3,22 |
3 | 2,53 | 2,05 | 3,84 |
4 | 2,40 | 1,28 | 3,48 |
5 (4 cas) | 3,33 | 2,00 | 5,00 |
6 | 2,23 | 2,01 | 4,01 |
7 | 2,27 | 1,94 | 3,39 |
8 | 1,91 | 2,35 | 3,67 |
9 | 1,74 | 1,49 | 3,31 |
10 | 1,77 | 1,73 | 3,35 |
11 | 1,80 | 2,06 | 3,60 |
12 | 1,32 | 2,80 | 2,68 |
13 | 1,22 | 1,96 | 3,00 |
14 (1 cas) | 3,00 | 3,00 | 4,00 |
15 | 2,63 | 1,63 | 2,50 |
16 | 1,69 | 2,44 | 4,00 |
* Source 1 = Bulletins du GEPA.
* Source 2 = Livre de Frank Edwards : Les soucoupes volantes, affaire sérieuse.
* Source 3 = Livre de J. E. Mac Donald : UFO - Le plus grand problème scientifique de notre temps.
* Source 4 = Livre de H. Durant : Le livre noir des soucoupes volantes.
* Source 5 = Enquêtes directes de claude Poher auprès des témoins (Témoins aux fonctions officielles).
* Source 6 = Rapports de sources officielles Françaises : Gendarmerie, Armées ...
* Source 7 = Rapport officiel de fin d'étude de la comission CONDON aux USA.
* Source 8 = Livre de Jacques Vallée : Phénomènes insolites de l'Espace.
* Source 9 = Livre de Lorenzen : The great flying saucer hoax.
* Source 10 = Livre de J. Guieu : Les soucoupes volantes viennent d'un autre monde.
* Source 11 = Livre de Frank Edwards : Du nouveau sur les soucoupes volantes.
* Source 12 = Livre de P. Misraki : Des signes dans le ciel.
* Source 13 = Livre de Lorenzen : The whole story.
* Source 14 = Flying Saucer Review.
* Source 15 = Livre : Présence des extraterrestres.
* Source 16 = Bulletins de l'Association Lumières dans la nuit.
A noter qu'il existe peu de différence entre les 2 sources officielles : rapport Condon (USA) d'une part, et sources Françaises d'autre part.
Les sources 1 et 16 (Associations Françaises d'amateurs d'ovni) ne se distinguent pas de manière significative des sources officielles, et d'une manière générale, on peut dire que l'ensemble des sources de témoignages présentent des caractéristiques moyennes analogues.
Les résultats des sources 5 et 14 ne sont cependant pas significatifs en raison du très faible nombre d'observations considérées pour ces sources.
Notes moyennes générales
Pour la totalité du fichier, on obtient les résultats moyens suivants :
* Etrangeté moyenne = 2,0
* Crédibilité moyenne = 2,0
* Indice moyen d'information = 3,5
* Une proportion de 18 % des observations ont une étrangeté ≥ 3 et simultanément une crédibilité ≥ 3
* Une proportion de 30 % des observations ont une étrangeté < 2 et simultanément une crédibilité < 2
Diagrammes crédibilité / étrangeté
II est intéressant de savoir s'il existe ou non des témoignages d'observations ayant à la fois une forte note de crédibilité et une forte note d'étrangeté. Pour ce faire, nous comptons simplement le nombre d'observations pour chaque couple de note, et nous résumons cela dans un diagramme où la crédibilité croît de bas et haut, et l'étrangeté croît de gauche à droite. Voici les résultats obtenus en 1969 avec le fichier de 825 observations au total (dont il ne reste que 735 actuellement) :
Crédibilité | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|
5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
4 | 10 | 0 | 5 | 24 | 1 | 3 |
3 | 56 | 2 | 21 | 92 | 12 | 16 |
2 | 97 | 4 | 28 | 157 | 11 | 16 |
1 | 47 | 0 | 18 | 83 | 8 | 21 |
0 | 47 | 0 | 7 | 30 | 1 | 8 |
Etrangeté -----> | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
On voit ici que notre critère de crédibilité est "trop sévère", comme prévu, puisqu'il ne peut pas y avoir de cas de crédibilité 5.
La zone en gras, "supérieure à la moyenne en crédibilité ET étrangeté, regroupe 18% du total des observations.
Voici maintenant les mêmes résultats pour les seules 220 observations faites en France, extraites du fichier précédent :
Crédibilité | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|
5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
4 | 1 | 0 | 3 | 3 | 0 | 0 |
3 | 8 | 1 | 5 | 18 | 5 | 5 |
2 | 27 | 1 | 14 | 45 | 2 | 2 |
1 | 10 | 0 | 13 | 27 | 1 | 8 |
0 | 6 | 0 | 4 | 9 | 0 | 2 |
Etrangeté -----> | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
La zone bleue, "supérieure à la moyenne en crédibilité ET étrangeté, regroupe 14% du total des observations Françaises.
Voici maintenant les mêmes résultats pour les 52 observations faites en France, rapports de sources officielles :
Crédibilité | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|
5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
4 | 1 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 |
3 | 3 | 0 | 1 | 6 | 2 | 1 |
2 | 8 | 0 | 8 | 10 | 0 | 0 |
1 | 5 | 0 | 2 | 1 | 0 | 2 |
0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Etrangeté -----> | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
La zone en gras, supérieure à la moyenne en crédibilité et étrangeté, regroupe 21% du total des observations Françaises de source officielle. A noter que les rapports officiels ne contiennent aucune observation de crédibilité "zéro".
Pour bien comprendre l'importance de ces résultats, il convient de se reporter à la signification des critères :
Pour la crédibilité :
* Note 0 = absolument pas crédible.
* Note 1 = très peu crédible.
* Note 2 = un peu crédible.
* Note 3 = crédible.
* Note 4 = très crédible.
* Note 5 = parfaitement crédible.
Pour l'étrangeté :
* Note 0 = aucunement étrange, ou inclassable faute d'informations suffisantes.
* Note 1 = peu étrange, phénomène ponctuel se déplaçant en ligne droite.
* Note 2 = assez étrange, phénomène de petite dimension angulaire mais trajectoire "anormale".
* Note 3 = étrange, phénomène "caracolant", atterrissage ou quasi atterrissage, sans traces, ou disparition subite en vol.
* Note 4 = très étrange, atterrissage avec traces.
* Note 5 = particulièrement étrange, atterrissages avec observation d'occupants.
L'existence d'observations dans la "zone en gras" des diagrammes précédents doit inciter à réfléchir.
L'auteur invite les lecteurs à entreprendre, à titre d'exercice personnel, le calcul des diagrammes précédents, au moyen d'un logiciel réalisé à partir des exemples présentés dans l'une des pages de l'index N° 8, à partir du fichier de 735 observations reconstitué.
http://www.rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/evaluation/Poher-Criteres.html
Courbe étrangeté / Probabilité
Face à tous ces facteurs et au problème posé par leur assimilation, J. Allen Hynek a établi une courbe, Etrangeté/Probabilité pour déterminer quels cas ont la plus grande probabilité d'être des cas "solides". Une explication complète de ses méthodes figure dans son livre : The UFO Experience : A Scientific Inquiry (Chicago, Henry Regnery Co, 1972, 22-31). En substance, il définit l'étrangeté en fonction du nombre de points particuliers ou d'éléments d'informations contenus dans le rapport et suivant la difficulté existant à les expliquer en faisant l'hypothèse que l'événement a réellement eu lieu. La crédibilité prend en compte plusieurs facteurs : s'il y a plusieurs témoins quelle est leur objectivité collective ? Comment répondent-ils aux tests sur leur capacité à déterminer une vitesse angulaire ? Quelle est leur vision ? Quelle est leur réputation générale dans la communauté ? Pour la véracité de leur témoignage, quelle est leur réputation de "recherche de publicité". Quelle est leur profession et son niveau de responsabilité ? (30).
Hynek positionne alors les cas pour déterminer les meilleurs, suivant le tableau ci-contre. Les cas tombant dans le coin supérieur droit seraient potentiellement les plus importants et, comme on le voit, cette région est très peu peuplée. Le graphique fournit, cependant, un début pour la recherche de "bons" cas.
Probabilité de l'événement (P) (crédibilité des témoins) | 5 | * OO R | * O R | C | ||
---|---|---|---|---|---|---|
4 | ** OO | *** OO R | *** OO CCCC RRRR | CCC PP | O PP | |
3 | *** OOO | **** OOO P RR | *** OO CCCCC PPPPPPP RRR | O PPPP | PPP | |
2 | ****** OOOOOO CC | *** OO CCC P | OO CC PPP | O CC PPP | PPP | |
1 | OOO | * O P | C P | P | PP | |
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
Etrangeté (S) |
Pour être considérée comme importante, une observation doit avoir une probabilité importante de réalité ainsi qu'une grande étrangeté. Le coin supérieur droit de ce diagramme est peu peuplé. * = lumière nocturnes. O = disques vus au jour ; R = cas radar ; C = rencontres proches sans réaction sur l'environnement ; P = rencontre proche avec effets physiques ( trace d'atterrissage, brûlures, arrêts d'engins, etc.)
http://www.rr0.org/data/1/9/8/3/06/20/SmithMarcia_UfoEnigma/s2/Courbe.html
Evaluation Ballester-Guasp
Manuel des enquêteurs sur le terrain du MUFON, XVIII Recommandations supplémentaires, Partie 2
Par Jerold R. Johnson
Procédures d'évaluation des rapports
Cette section détaille la procédure d'évaluation appliquée aux rapports au niveau du siège avant qu'ils soient entrés dans le fichier informatisé et physiquement classés dans le bureau du siège du MUFON. Ceci n'est pas une tâche demandée à l'Enquêteur de Terrain, ou à un quelconque des volontaires au niveau de l'Etat ou de la Province, mais est inclus afin que l'ensemble des utilisateurs du manuel sache comment l'évaluation est faite et pourquoi. La familiarité avec les données nécessaires dans chaque rapport pour effectuer cette évaluation est encouragée chez l'Enquêteur de Terrain, comme l'est un "passage de test" sur les rapports préparés pour soumission afin de s'assurer que les données sont présentes.
Evaluation numérique des rapports
Depuis 1992, les rapports traités dans les fichiers du MUFON ont reçu une évaluation numérique :
1. Le volume et la qualité des données enregistrées, sur la base des méthodes employées et du temps passé à enquêter sur le cas
2. L'anormalité inhérente ou "étrangeté" de l'événement, en faisant un candidat peu probable à une explication naturelle ou conventionnelle
3. La crédibilité du rapport, sur la base de la fiabilité, maturité et des circonstances des témoins interrogés.
4. Un "score" global pour le rapport dérivé en multipliant les 3 valeurs précédentes, représentant le degré de certitude que le rapport représente bel et bien un événement anormal qui est arrivé tel qu'enregistré.
Chacune de ces quantités est exprimée comme une fraction décimale entre 0 et 1, de sorte que multipliés ensemble, tout paramètre proche de l'extrémité 0 de son échelle amènera le score global de "certitude" vers le bas, et que si un paramètre vaut 0, comme lorsqu'il n'y a aucun élément d'"étrangeté" pour différencier l'observation signalée d'un événement trivial, alors l'indice final de certitude devient 0, marquant le signalement comme un "OVI" ou autrement faux.
Ce système d'évaluation numérique et les standards et définitions sur lesquels il est basé furent développés et codifiés par Vincente-Juan Ballester Olmos (représentant du MUFON pour l'Espagne) et Miguel Guasp. Sa dérivation détaillée pourrait être trouvée dans 2 publications : Hynek, Mimi (ed.) The Spectrum of UFO Research, CUFOS de J. Allen Hynek, Chicago, 1988, p. 175182, et Ballester, V. J. et Guasp, M. Los OVNIs y la Ciencia (Les OVNIs et la science), Plaza & Janes, S.A., Barcelona, 1981, 1989, p. 117-135.
Ils décrivent le système comme une formule pour une auto-évaluation basée sur le contenu du signalement lui-même, qui peut être effectué par toute personne indépendamment de leur niveau d'"expertise" dans le sujet et [lore] des soucoupes volantes. Le système fournit des nombres reproductibles lorsqu'évalué par des individus différents, à des moments différents, tant qu'ils suivent les standards tels qu'ils sont publiés. La méthode est relativement "aisée et rapide" avec l'aide d'une calculatrice et de quelques tableaux et définitions extraites des publications et aussi maniables que des notes. La valeur ultime vient de l'utilisation des nombres dérivés et attachés aux rapports enregistrés dans un catalogue pour comparer la valeur de chaque rapport par rapport aux autres dans ce catalogue. Il pourrait également être comparé avec d'autres catalogues semblables maintenus par d'autres organisations en utilisant les mêmes standards reconnus pour évaluation, afin de sélectionner les rapports de plus grande valeur pour des études détaillées, un traitement statistique, et une analyse de tendances.
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Re: Mise au point: La valeur et la crédibilité d'un témoignage
Jeu 25 Fév 2010, 14:33
Indice d'étrangeté
Le 2ème paramètre est l'Indice d'Etrangeté, symbolisé par Σ (sigma). C'est une valeur entre 0 et 1 qui indique le niveau d'"anormalité" d'un signalement comparé aux processus normaux, phénomènes familiers et objets manufacturés connus. 7 facteurs couramment trouvés dans les signalements d'observations ont été précautionneusement définis, et on compte simplement le nombre de ces facteurs reconnus à la lecture du rapport et divise par 7 pour enregistrer Σ. Les 7 facteurs (les citant verbatim d'après Ballester et Guasp) sont :
1. Apparence anormale
2. Existence de mouvements anormaux
3. Apparition d'incongruités physico-spatiales
4. Détection technologique
5. Rencontre rapprochée
6. Présence d'êtres associés à l'ovni
7. Découverte de traces ou production d'effets
Apparence anormale
L'apparence anormale serait le 1er indice pour le chercheur pour douter de la normalité de ce qui a été observé. Un phénomène apparemment physique aura un tel aspect anormal lorsque sa forme ou ses dimensions ne peuvent être corrèlées avec un quelconque appareil volant identifiable. Sa forme pourrait être celle d'un disque, cigare, etc., ou pourrait inclure dans sa description, par exemple, des lumières dont l'intensité ou la situation excluent immédiatement d'autres lumières conventionnelles pouvant être vues dans les cieux.
Existence de mouvements anormaux
Les mouvements anormaux sont ces caractéristiques dynamiques du phénomène observé qui rendent ne peuvent recevoir une explication logique, sur la base de la connaissance actuelle. La définition doit inclure les vitesses horizontales ou ascendantes énormes (plus élevées que celles des appareils les plus rapides) ; les accélerations énormes (idem), les trajectoires étranges (mélangées, rompues, hélicoïdales, etc.) ; les ascensions ou descentes à la manière de "feuille morte" (comme si la gravité n'existait pas) ; et en général, toute contradiction avec les mouvements habituels ou appareils aéronautiques, corps astronomiques, oiseaux, etc.
Apparition d'incongruités physico-spatiales
Par incongruités physico-spatiales nous voulons parler de ces éléments qui sont en contradiction flagrante avec le sens intuitif des dimensions et des volumes (tels que les apparitions et disparitions évidentes sur place et bien observées, la fusion de 2 objets en 1, etc.), et/ou qui semblent violer le comportement connu des entités physiques (tels que déformations d'objets apparemment matériels, cas de "lumière solide", etc.).
Détection technologique
La détection technologique désigne l'observation et/ou l'enregistrement du pasage d'un ovni via des instruments à précision calibrée (technique ou scientifique) : suivi radar ou laser, observation à travers télescope ou théodolite, enregistrement dans photographie, film ou bande video, analyse de spectre lumineux, enregistrement audio, etc.
Rencontre rapprochée
Une rencontre rapprochée intervient lorsque le témoin a joui d'une position privilégiée, grâce à la proximité de l'événement, pour observer en détails dans la distortion de la distance. Quantitativement, ce facteur devrait suivre l'échelle de Hynek (i.e., dans les 500 pieds ou 150 m).
Présence d'êtres associés à l'ovni
Par la présence d'être nous voulons désigner l'association d'occupants présumés avec les objets se conformant à au moins un des prérequis d'apparence anormale, mouvements anormaux ou incongruités physico-spatiales.
Découverte de traces ou de production d'effets
Par traces et effets nous voulons désigner celles des caractéristiques physiques ou chimiques restantes ou des résidus laissés par un ovni après sa disparition, à partir du moment où il existe un témoignage selon lequel les traces ont été produites par la présence d'un ovni. Celles-ci devraient inclure les effets sur les personnes, les effets de nature mécanique, les changements physiques dans les corps inanimés et les effets électromagnétiques sur les moteurs, véhicules ou circuits électriques.
18.7.8
Les facteurs à comptabiliser sont ceux qui restent inexpliqués après analyse par des enquêteurs et directeurs expérimentés (avec consultation d'expert lorsque nécessaire) au sein du réseau d'enquêteurs de terrain du MUFON, et pas seulement les déclarations initiales de témoins. Tout "inconnu" valide doit avoir au moins un facteur d'"étrangeté" (généralement apparence anormale). Si l'analyste ne peut pas, en toute honnêteté, trouver des facteurs quelconques dans le rapport se conformant à ces définitions quelque peu conservatrices alors un Σ = 0,0 est enregistré et le rapport est classé comme "OVI probable". Autrement, le total des facteurs reconnus et accepté est divisé par 7 et le nombre décimal résultant enregistré pour Σ.
En présentant les 3 composantes de la qualité d'information, étrangeté de l'événement, et fiabilité du témoin ainsi que leur produit : indice de certitude, on peut dire ce qui confère au rapport un score élevé ou bas, et les rapports peuvent être regroupés numériquement selon chacun de ces facteurs pour une analyse supplémentaire. Au minimum, une organisation d'enquêteurs volontaires peut garder la trace, statistiquement, d'un des facteurs sur lequel ils ont un certain contrôle : la qualité de l'enquête et la préparation de rapport, et prendre les mesures pour maximiser ces nombres lorsque la significativité du cas demande un effort de "qualité".
Notez les détails d'information particuliers qui doivent être enregistrés par l'enquêteur, et préservés même sur le fichier informatique, de sorte que cette évaluation puisse être complétée, à la fois lors de l'entrée initiale et plus tard par tout chercheur futur qui pourrait vouloir revérifier les nombres ou déterminer leur source d'après les détails internes du rapport. Ceci nécessite de rapporter les détails non seulement de l'anomalie observée, mais aussi le statut et les circonstances du(des) témoin(s) impliqué(s), et la situation, aussi bien que l'étendue de l'enquête de terrain. Evitez the urge to argue with the selection, ordering, ou valeur de nombre affectée aux divers facteurs. Les standards doivent être stables et faire l'objet d'une adhésion rigoureuse afin d'être de quelque utilité dans les comparaisons de rapports utilisant les nombres à différents moments, par différentes personnes, voire dans différents pays, mais tous utilisant la même procédure d'évaluation standardisée. La manipulation statistique des nombres nécessite également que les "règles" ne changent pas en partie durant le "jeu". Une connaissance, une expérience et des tests considérable ont participé de la sélection et de l'organisation de ces facteurs et de leur limitation à ce qui est raisonnablement attendu d'enregistrer pour l'enquêteur et de traiter en terme de complexité pour d'évaluateur.
Indice de qualité d'information
Le 1er paramètre est l'Indice de Qualité d'Information, symbolisé par Q. Il prend une valeur entre 0 et 1, et indique la "force" qu'un signalement a pour l'analyse sur la base de la manière dont il a été obtenu.
Enquête | Type | Quantité | Q |
---|---|---|---|
Directe | Sur site | >= 2 h | 1,0 |
< 2 h | 0,9 | ||
Interview personne à personne | >= 1 h | 0,9 | |
< 1 h | 0,8 | ||
Par téléphone | >= 30 mn | 0,7 | |
< 30 mn | 0,6 | ||
Indirecte | Questionnaire avec suivi | Etendu | 0,7 |
Bref | 0,6 | ||
Lettre avec suivi | Etendue | 0,6 | |
Bref | 0,5 | ||
Autre | Questionnaire | 0,6 | |
Lettre/narration | >= 1 page | 0,4 | |
< 1 page | 0,3 | ||
Journal | >= 500 mots | 0,2 | |
< 500 mots | 0,1 | ||
Radio/TV | 0,1 | ||
Parent du témoin | 0,1 | ||
Verbal/Rumeur/Inconnu | 0,0 |
Indice de fiabilité
Le 3ème paramètre est l'Incidice de Fiabilité, symbolisé comme Π (pi). Il s'agira également d'une valeur décimale entre 0 et 1, indiquant le "crédibilité" du témoin. Il existe 6 catégories au sein de ce paramètre et à chacune est affectée un "facteur de pondération". D'après l'information enregistrée dans le rapport, on sélectionne le nombre approprié de chaque catégorie, le multiplie par son "facteur de pondération" et enfin additionne les 6 résultats ensemble pour produire Π. Evidemment, si peu ou rien n'est enregistré sur les témoins et leur activité au moment de l'observation, ils recevront un Π très faible, et il incombe donc à l'enquêteur de terrain de faire de son mieux pour rapporter cette information dans la mesure où elle décrit simplement l'anomalie. A nouveau en citant extensivement Ballester et Guasp :
Nombre de témoins
Une observation est plus crédible si elle a plus de témoins.
Valeur | Nombre de témoins |
---|---|
0,0 | aucun ou inconnu |
0,3 | 1 |
0,5 | 2 |
0,7 | 3 à 5; "plusieurs" |
0,9 | 6 à 10 |
1,0 | Plus de 10 |
(multiplier par un facteur de pondération de 0,25)
(Notez que le MUFON requiert que ceci soit le nombre de témoins interrogés ou ayant signé les formulaires de signalement. Un témoin interrogé déclarant que d'autres étaient présent reste un seul témoin à moins que ces autres soient contactés et confirmés d'une manière ou d'une autre).
Profession ou occupation
Indique le niveau de responsabilité du travail des témoins, à partir duquel peut être inferré une mesure de leur dépendabilité ou statut social.
Valeur | Profession ou occupation |
---|---|
0,0 | Non spécifiée |
0,3 | Etudiants (pré-université) |
0,5 | Ouvriers, fermiers et femmes au foyer |
0,7 | Marchands, hommes d'affaire, employés et artistes |
0,9 | Techniciens, police et pilotes |
1,0 | Diplômés d'université et personnel militaire |
(multiplier par un facteur de pondération de 0,2)
(Notez que "retraité" n'est pas une profession. Les enquêteurs devraient demander et enregistrer quelle était la carrière des témoins avant qu'ils ne partent à la retraite, ainsi que leur service militaire, et toute autre chose qui pourrait aider à évaluer la fiabilité de la personne en tant qu'observateur et rapporteur d'événements phénoménaux. Les formulaires de signalement du MUFON fournissent un espace étendu pour les "commentaires supplémentaires" ; non utilisés dans trop de cas).
Relation entre témoins
Fournit une indication de la tendance théorique à générer un canular ensemble, sur la base des différents types de liens entre eux.
Valeur | Relation entre témoins |
---|---|
0,0 | Inconnue |
0,3 | Amis |
0,6 | Relation familiale ; s'applique également aux cas avec 1 seul témoin |
0,8 | Relation professionnelle |
1,0 | Aucune relation |
Répartition géographique entre témoins
Lorsqu'il y a plusieurs observateurs, leurs localisation relative affecte la certitude de l'événement.
Valeur | Relation géographique entre témoins |
---|---|
0,0 | Inconnue |
0,5 | Ensemble ; s'applique également lorsqu'il y a 1 seul témoin |
1,0 | Indépendants (séparés) |
(multiplier par un facteur de pondération de 0,15)
Activité au moment de l'observation
Mesure l'opportunité d'un canular.
Valeur | Activité au moment de l'observation |
---|---|
0,0 | Non spécifiée |
0,3 | Récréationnelle (marche, repos, de sortie, chasse, sport, chez soi, en vacance, etc.) |
0,6 | Voyageant (se déplaçant, par quelque moyen) |
0,8 | Activité culturelle ou intellectuelle |
1,0 | Travaillant (au travail ou sur le trajet vers ou depuis) |
(multiplier par un facteur de pondération de 0,15)
Age du témoin
Indique leur degré de maturité de la validité de leur témoignage, sur la base de leur capacité.
Valeur | Age du témoin |
---|---|
0,0 | Inconnu |
0,2 | Moins de 10 ans ou plus de 75 ans |
0,4 | Entre 10 et 17 ans |
0,6 | Entre 18 et 34 ans |
0,8 | Entre 65 et 74 ans |
1,0 | Entre 35 et 64 ans |
(multiplier par un facteur de pondération de 0,1)
(Notez qu'il doit s'agit de l'âge au moment où le signalement a été fait, et non l'âge au moment de l'observation, si les 2 diffèrent. L'âge présent devrait être noté dans les blocs d'information sur le témoin des formulaires du MUFON, âge au moment de l'observation écrit dans leszones "Narration" ou"Commentaire").
Dans le cas de témoins multiples, pour la Profession et l'Age, les valeurs prises chez les témoins sont celles qui fournissent la valeur absolue la plus élevée.
Indice de certitude
Les 3 paramètres Q, Σ et Π sont enregistrés pour le rapport pris en considération, puis un 4ème, l'Indice de Certitude, symbolisé par Δ (delta) est dérivé en multipliant les 3 autres ensemble Q, Σ et Π = Δ, pour fournir une mesure du degré global de "certitude" de la présence d'un événement anormal derrière le rapport. Δ est souvent exprimé comme un pourcentage d'unité en déplaçant la décimale de 2 crans sur la droite et ajoutant "%," par exemple Δ = 0,125 indique une "certitude" de 12,5 %, un pourcentage respectable pour ce genre de choses. L'Indice de Certitude pourrait être utilisé comme une manière rapide de classer les rapports dans un catalogue depuis les "moins prometteurs" jusqu'aux "plus prometteurs", tandis que les 3 autres paramètres indiqueront pourquoi chaque rapport a reçu la valeur de Δ qu'il a.
Comment un rapport s'auto-évalue
Pour montrer comment un rapport "s'auto-évalue" dans ce système, un bref exemple hypothétique est présenté :
Les commentaires de l'Enquêteur de Terrain, sous le titre "Général" d'un Formulaire n° 2, indique qu'une interview personnelle a été menée avec les témoins, nécessitant plus de 1 h du temps de l'enquêteur, mais que parce que l'observation a eut lieu lors d'un voyage routier, une visite du site n'a pas été considérée comme envisageable. D'après la première table, la Qualité d'Information Δ = 0,9.
Une description détaillée d'une rencontre de jour avec un objet métallique en forme de bobine de fil, plus grand qu'un diamant de baseball, qui approcha à moins de 100 pieds de la voiture d'un couple de mariés à un rythme de vitesse incroyable puis ralentit pour accompagner leur voiture à une certaine distance pendant plusieurs mn avant de s'évanouir dans le néant alors qu'une autre voiture approchait. La synthèse dans les champs "Evénement" et "Lumières ou objets anormaux" du formulaire n° 2, nous permet de retrouver les définitions d'apparence anormale, mouvements anormaux et rencontre rapprochée ; et ainsi 3 "septièmes" d'une étrangeté Δ = 0,4286.
Le rapport inclut 2 formulaires n° 1 signés et il y a donc 2 témoins enregistrés (0,5 x 0,25 = 0,125). Mère au foyer est listé pour l'occupation de la femme, Professeur de collège pour celle de l'homme, mais ils sont tous 2 diplômés d'université, donc (1,0 x 0,2 = 0,2). Mari et femme est une relation de famille (0,6 X 0,15 = 0,09). Tous 2 étaient ensemble dans un véhicule (0,5 x 0,15 ~= 0,075), voyageant mais pas vers ou depuis le travail (0,6 x 0,15 = 0,09), et l'âge de la femme de 43 ans permet la plus haute cétegorie (1,0 x 0,1 = 0,1). Additionnant 0,125 + 0,2 + 0,09 + 0,075 + 0,09 + 0,1 fournit une Fiabilité Δ = 0,68.
Finalement, 0,9 x 0,4286 x 0,68 multiplie pour une certitude Δ = 0,2623, ou 26,23 %.
Analyse et calcul
Bien que l'analyse et le calcul de cette formule d'évaluation ne soit pas requise pour eux, les Enquêteurs de Terrain pourraient souhaiter l'exécuter sur leurs propres rapports avec soumission, pour vérifier si toutes les questions requises pour l'évaluation ont reçu une réponse quelque part dans le rapport. Les formulaires du rapport du MUFON ont été conçus avant que cette formule soit reconnue comme intéressante et il n'y a pas de champs spécifiques sur les formulaires pour toutes les données requises, en particulier dans la catégorie sur la "manière dont l'enquête a été menée, pendant combien de temps", et donc certains "ajouts manuscrits" de l'Enquêteur de Terrain sont nécessaires.
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