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- Benjamin.dResponsable du forum
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:52
Obtention graphique des paramètres dk, dki, φk, φki, λ, η et ω :
et de l’objet sur chaque photo, mais sans doute approximatives pour les
paramètres de la transformation, qui sont initialisées dans le
formulaire plus haut.
Les valeurs des paramètres de la transformation sont a priori
approximatives non seulement parce que la procédure d’ajustement est
manuelle au sein d’un logiciel de dessin, mais aussi parce que les
éléments que l’on déplace d’une photo à l’autre devraient eux-mêmes
être distordus lors du déplacement puisque les centres ne coïncident
pas, ce qui n’est pas réalisé dans le processus décrit ci-dessus. D’où
la nécessité de procéder à une optimisation mathématiquement rigoureuse
implémentée dans le précédent formulaire.
Une première passe avec un incrément de 0,5° conduit à λ = 10,9°, η = –180,1° et ω = –22,7°. En diminuant l’incrément à 0,1°, on obtient alors λ = 11,0°, η = –179,7° et ω = –22,9°. En diminuant l’incrément à 0,01°, on obtient finalement, après une deuxième passe de contrôle, λ = 10,98°, η = –179,81° et ω = –22,88°, et enfin χ = 13,77°.
Il est intéressant de constater cependant que l’on peut tout de
même, par ces manipulations graphiques, obtenir une estimation directe
de l’écart angulaire entre les deux positions de l’objet. En effet, sur
la photo 1 composite, on constate que le vecteur déplacement est
quasiment radial. En mesurant la longueur d du trait magenta (= 11,31 mm), on peut considérer que tg(θ1+χ) = (d1+d)/f, ce qui donne l’estimation χ = 13,5° environ, valeur extrêmement voisine de celle donnée par le calcul théorique précis avec distorsions.
Une méthode de calcul modifiée :
Le constat plus haut est mis à profit pour dériver de manière
différente les paramètres angulaires. En effet, Les premières étapes de
cette méthode modifiée sont identiques : α3 et α4 sont toujours déterminées grâce à (4), tandis que α1 et α2 sont déterminées d’après α3 grâce à (1).
Pour les photos 1 et 2, αi est donc fonction de ai, a3 et α3. Comme expliqué dans l’annexe (ici), il se trouve que α0 est fonction de α1, α2 et de l’écart angulaire χ entre les positions 1 et 2. Donc α0 est entièrement déterminé par a1, a2, a3, α3 et χ.
La formule (2) permet alors de déterminer les βi, puis (3) permet de déterminer les γi, puis (4) permet de déterminer les ωi, et enfin (5) permet de déterminer les Ωi.
Constat : il est possible de calculer précisément la
position du nuage sur la photo 4, ainsi que celle de l’horizon sur les
photos 3 et 4.
En effet, comme expliqué en annexe (ici),
premièrement, connaissant la hauteur angulaire et l’azimut d’un point
sur une photo et la position de ce point par rapport au centre de cette
photo, il est possible de calculer la hauteur angulaire et l’azimut de
l’axe de visée de cette photo ; deuxièmement, connaissant la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée d’une photo et la position d’un
point par rapport au centre de cette photo, il est possible de calculer
la hauteur angulaire et l’azimut de ce point ; et enfin troisièmement,
connaissant la hauteur angulaire et l’azimut d’un point et la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée d’une photo, il est possible de
calculer la position qu’aurait ce point sur cette photo.
Connaissant la hauteur angulaire et l’azimut de l’objet sur la
photo 3, on mesure donc sa position pour en déduire la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée de cette photo, puis on mesure
la position du nuage sur cette photo pour en déduire sa hauteur
angulaire et son azimut.
Connaissant la hauteur angulaire et l’azimut de l’objet sur la
photo 4, on mesure ensuite sa position pour en déduire la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée de cette photo, ce qui permet
enfin de calculer la position du nuage sur cette photo, puisqu’on
connaît sa hauteur angulaire et son azimut.
Connaissant la hauteur angulaire de l’axe de visée d’une photo, on
en déduit la position de l’horizon sur cette photo, puisqu’on connaît
sa hauteur angulaire, qui est nulle.
Les mesures des positions sont effectuées dans un repère centré
sur l’axe de visée et orienté selon les hauteurs angulaires et les
azimuts, directions estimées d’après le nuage sur la photo 3 et d’après
le talus sur la photo 4.
Application et détermination des paramètres :
Le formulaire ci-dessous permet de réaliser tous les calculs
ci-dessus (attention à bien mettre des points et non des virgules aux
nombres décimaux).Distance focale (en mm) :
Ecart angulaire χ entre positions 1 et 2 (en °) :
Cliquez sur pour calculer les paramètres :
Hauteur angulaire maximale α0 (en °) :
Largueur angulaire maximale 2ε0 (en °) :
Distance au centre dk (en mm) :
Ecart angulaire / axe de visée θk (en °) :
Grand axe (mesure brute) 2a'k (en mm) :
Petit axe (mesure brute) 2b'k (en mm) :
Grand axe (après correction) 2ak (en mm) :
Petit axe (après correction) 2bk (en mm) :
Aplatissement rk :
Largeur angulaire 2εk (en °) :
Orientation trajectoire / horizon γk (en °) :
Orientation grand axe / horizon ωk (en °) :
Angle trajectoire / grand axe γk–ωk (en °) :
et de l’objet sur chaque photo, mais sans doute approximatives pour les
paramètres de la transformation, qui sont initialisées dans le
formulaire plus haut.
Les valeurs des paramètres de la transformation sont a priori
approximatives non seulement parce que la procédure d’ajustement est
manuelle au sein d’un logiciel de dessin, mais aussi parce que les
éléments que l’on déplace d’une photo à l’autre devraient eux-mêmes
être distordus lors du déplacement puisque les centres ne coïncident
pas, ce qui n’est pas réalisé dans le processus décrit ci-dessus. D’où
la nécessité de procéder à une optimisation mathématiquement rigoureuse
implémentée dans le précédent formulaire.
Une première passe avec un incrément de 0,5° conduit à λ = 10,9°, η = –180,1° et ω = –22,7°. En diminuant l’incrément à 0,1°, on obtient alors λ = 11,0°, η = –179,7° et ω = –22,9°. En diminuant l’incrément à 0,01°, on obtient finalement, après une deuxième passe de contrôle, λ = 10,98°, η = –179,81° et ω = –22,88°, et enfin χ = 13,77°.
Il est intéressant de constater cependant que l’on peut tout de
même, par ces manipulations graphiques, obtenir une estimation directe
de l’écart angulaire entre les deux positions de l’objet. En effet, sur
la photo 1 composite, on constate que le vecteur déplacement est
quasiment radial. En mesurant la longueur d du trait magenta (= 11,31 mm), on peut considérer que tg(θ1+χ) = (d1+d)/f, ce qui donne l’estimation χ = 13,5° environ, valeur extrêmement voisine de celle donnée par le calcul théorique précis avec distorsions.
Une méthode de calcul modifiée :
Le constat plus haut est mis à profit pour dériver de manière
différente les paramètres angulaires. En effet, Les premières étapes de
cette méthode modifiée sont identiques : α3 et α4 sont toujours déterminées grâce à (4), tandis que α1 et α2 sont déterminées d’après α3 grâce à (1).
Pour les photos 1 et 2, αi est donc fonction de ai, a3 et α3. Comme expliqué dans l’annexe (ici), il se trouve que α0 est fonction de α1, α2 et de l’écart angulaire χ entre les positions 1 et 2. Donc α0 est entièrement déterminé par a1, a2, a3, α3 et χ.
La formule (2) permet alors de déterminer les βi, puis (3) permet de déterminer les γi, puis (4) permet de déterminer les ωi, et enfin (5) permet de déterminer les Ωi.
Constat : il est possible de calculer précisément la
position du nuage sur la photo 4, ainsi que celle de l’horizon sur les
photos 3 et 4.
En effet, comme expliqué en annexe (ici),
premièrement, connaissant la hauteur angulaire et l’azimut d’un point
sur une photo et la position de ce point par rapport au centre de cette
photo, il est possible de calculer la hauteur angulaire et l’azimut de
l’axe de visée de cette photo ; deuxièmement, connaissant la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée d’une photo et la position d’un
point par rapport au centre de cette photo, il est possible de calculer
la hauteur angulaire et l’azimut de ce point ; et enfin troisièmement,
connaissant la hauteur angulaire et l’azimut d’un point et la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée d’une photo, il est possible de
calculer la position qu’aurait ce point sur cette photo.
Connaissant la hauteur angulaire et l’azimut de l’objet sur la
photo 3, on mesure donc sa position pour en déduire la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée de cette photo, puis on mesure
la position du nuage sur cette photo pour en déduire sa hauteur
angulaire et son azimut.
Connaissant la hauteur angulaire et l’azimut de l’objet sur la
photo 4, on mesure ensuite sa position pour en déduire la hauteur
angulaire et l’azimut de l’axe de visée de cette photo, ce qui permet
enfin de calculer la position du nuage sur cette photo, puisqu’on
connaît sa hauteur angulaire et son azimut.
Connaissant la hauteur angulaire de l’axe de visée d’une photo, on
en déduit la position de l’horizon sur cette photo, puisqu’on connaît
sa hauteur angulaire, qui est nulle.
Les mesures des positions sont effectuées dans un repère centré
sur l’axe de visée et orienté selon les hauteurs angulaires et les
azimuts, directions estimées d’après le nuage sur la photo 3 et d’après
le talus sur la photo 4.
Application et détermination des paramètres :
Le formulaire ci-dessous permet de réaliser tous les calculs
ci-dessus (attention à bien mettre des points et non des virgules aux
nombres décimaux).Distance focale (en mm) :
Ecart angulaire χ entre positions 1 et 2 (en °) :
Cliquez sur pour calculer les paramètres :
Hauteur angulaire maximale α0 (en °) :
Largueur angulaire maximale 2ε0 (en °) :
Distance au centre dk (en mm) :
Ecart angulaire / axe de visée θk (en °) :
Grand axe (mesure brute) 2a'k (en mm) :
Petit axe (mesure brute) 2b'k (en mm) :
Grand axe (après correction) 2ak (en mm) :
Petit axe (après correction) 2bk (en mm) :
Aplatissement rk :
Largeur angulaire 2εk (en °) :
Orientation trajectoire / horizon γk (en °) :
Orientation grand axe / horizon ωk (en °) :
Angle trajectoire / grand axe γk–ωk (en °) :
_______________________________________
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:52
Hauteur angulaire αk (en °) :
Azimut βk (en °) :
Recalcul trajectoire / horizon γk (en °) :
Recalcul grand axe / horizon ωk (en °) :
Recalcul trajectoire / grand axe γk–ωk (en °) :
Inclinaison / trajectoire Ωk (en °) :
Instant de prise de vue tk (en τ*) :
Ascisse objet xOk (en mm) :
Ordonnée objet yOk (en mm) :
Hauteur angulaire centre αCk (en °) :
Azimut centre βCk (en °) :
Ascisse nuage xNk (en mm) :
Ordonnée nuage yNk (en mm) :
Hauteur angulaire nuage αN (en °) :
Azimut nuage βN (en °) :
Ordonnée horizon yHk (en mm) :
* Unité de temps représentant la durée que met l’objet pour parcourir son rayon.
On constate qu’effectivement le nuage devrait être visible sur la photo 4 (xN4 = 8,50mm) avec les valeurs calculées d’après les mesures de l’article original.
Cependant, on constate qu’en faisant varier dans les intervalles
définis par les incertitudes mentionnées dans l’article original les
grand et petit axes, ou les angles de la trajectoire et du grand axe
par rapport à l’horizon pour les photos 3 et 4, on obtient alors des
variations conséquentes pour les différents paramètres, et en
particulier pour l’abscisse du nuage sur la photo 4. On peut donc dire
que cette méthode de calcul est très sensible aux incertitudes.
Rappel des incertitudes originales sur les valeurs brutes :
Prenons par exemple les valeurs brutes extrêmes suivantes :
On constate cette fois-ci que le nuage est bien invisible sur la photo 4 (xN4 = 12,63mm). L’horizon quant à lui n’est pas modifié et est bien sous le talus (yH4
= –14,49mm). Mais il peut y avoir d’autres choix permettant ce
résultat. Sur les photos 3 et 4 ci-dessous (cliquez pour agrandir), les
traits jaunes représentent le système de coordonnées redressé, les
traits magenta indiquent la position du nuage et le trait vert celle de
l’horizon. Sur la photo 4, les positions du nuage avec les valeurs
originales de l’article (anomalie) et le nouveau jeu de test sont
représentées.
Nous venons de voir comment expliquer le fait que le nuage ne soit
pas visible sur la photo 4 : sa position calculée est extrêmement
sensible aux choix des mesures dans leur intervalle d’incertitude. Mais
le test ci-dessus n’était qu’un exemple ; encore faut-il aussi que tous
les autres paramètres recalculés après coup soient eux aussi cohérents
avec leurs mesures (en particulier les angles γ et ω).
Commentaire sur l’interdépendance des mesures :
Ce dernier point mérite d’être commenté : en effet, le formulaire
ci-dessus donne pour ces deux angles des valeurs recalculées
différentes des valeurs initiales mesurées. Ceci vient du fait que le
système d’équations est surdéterminant si l’on considère r, γ et ω comme des paramètres et α et β comme des inconnues. Plus précisément, on a dans ce cas 17 paramètres (les ai, ri, γi et ωi ainsi que χ) et 13 inconnues (les αi, βi et Ωi ainsi que α0), tandis qu’on a 20 équations (3 de type (1)*, 4 de type (2), (3), (4), (5) ou (6)**, ainsi que la relation reliant χ à α1, α2, β1 et β2).
Il est donc patent que les mesures des paramètres ne peuvent être
considérées comme indépendantes et que toutes les équations ne peuvent
être vérifiées simultanément avec des choix de valeurs mesurées
quelconques.
* sin αp/ap = sin αq/aq conduit bien à trois équations indépendantes en faisant varier p et q.
** Les équations (4), (5) et (6) ne sont en effet pas indépendantes.
Si les conditions des mesures étaient telles qu’elles
conduisaient à des incertitudes minimes sur tous les paramètres, alors
cela invaliderait le modèle mathématique. Or il se trouve que les
mesures, en particulier celles de γ et ω sont entachées
de larges incertitudes. Il convient donc de les utiliser a minima dans
la dérivation des paramètres et de favoriser les autres mesures, comme
celles de a et r, et surtout χ. C’est ce que nous avons fait dans le formulaire, où γ3 et ω3 sont utilisés une seule fois au départ pour calculer α3, puis recalculés à la fin une fois tous les autres paramètres déterminés.
Si l’on considère maintenant les γi et ωi comme des inconnues et si l’on rajoute un paramètre a0
(en relation directe avec la largeur angulaire maximale), il se rajoute
une quatrième équation de type (1), et l’on obtient un système de 21
équations à 21 inconnues et 10 paramètres. Le choix de ce qui joue le
rôle de paramètre et celui d’inconnue est d’ailleurs totalement
arbitraire : on peut soit tenter de résoudre les équations en fonction
des données mesurées (méthode directe), ou bien attribuer des valeurs
test à des inconnues et calculer quelles devraient alors être les
valeurs mesurées, et les comparer aux mesures effectives, ou bien même
une méthode mixte.
Une nouvelle méthode de calcul :
Il s’avère que cette dernière méthode est la plus efficace et facile
à mettre en œuvre : nous posons comme valeurs test les azimuts βi et les aplatissements ri, ainsi que la largeur angulaire maximale 2ε0, ce qui permet de calculer tous les autres paramètres angulaires ou dimensionnels. Le choix des βi comme valeurs de test vient de ce que cela conduit à une moindre sensibilité aux variations.
La procédure est la suivante : (2) fournit αi en fonction de α0 et βi ; χ étant fonction de α1, α2, βi et β2, χ est fonction de α0, β1 et β2 ; par inversion, α0 est fonction de χ, β1 et β2, et donc αi est fonction de χ et des βk. (3) fournit γi en fonction de χ et des βk. L’inversion de (6) fournit Ωi en fonction de χ, ri et des βk. (5) fournit ωi en fonction de χ, ri et des βk.
On peut contrôler que (4) est bien vérifiée, preuve que les équations
étaient dépendantes et qu’on ne pouvait pas attribuer des valeurs
mesurées quelconques à la fois à r, γi et ωi. Le paramètre ε0 permet enfin avec (1) de trouver ai en fonction de ε0, χ et des βk (et bien sûr de la distance focale f), puis de trouver bi en fonction de ε0, χ et des βk.
La simple donnée de valeurs test pour les βi permet donc de déduire les αi et les γi ; la donnée de valeurs mesurées et corrigées pour les ri permet de déduire les Ωi et les ωi ; la donnée d’une valeur test pour ε0 permet de déduire les ai et les bi.
Le jeu de test permet aussi de calculer la position du nuage et de
l’horizon sur la photo 4 et donc de le valider ou non. Il faut ensuite
que les valeurs trouvées pour γ–ω soient compatibles avec celles mesurées sur les photos 3 et 4 où la mesure est fiable, et que les valeurs a et b soient cohérentes avec celles mesurées après correction de distorsion.
Azimut βk (en °) :
Recalcul trajectoire / horizon γk (en °) :
Recalcul grand axe / horizon ωk (en °) :
Recalcul trajectoire / grand axe γk–ωk (en °) :
Inclinaison / trajectoire Ωk (en °) :
Instant de prise de vue tk (en τ*) :
Ascisse objet xOk (en mm) :
Ordonnée objet yOk (en mm) :
Hauteur angulaire centre αCk (en °) :
Azimut centre βCk (en °) :
Ascisse nuage xNk (en mm) :
Ordonnée nuage yNk (en mm) :
Hauteur angulaire nuage αN (en °) :
Azimut nuage βN (en °) :
Ordonnée horizon yHk (en mm) :
* Unité de temps représentant la durée que met l’objet pour parcourir son rayon.
On constate qu’effectivement le nuage devrait être visible sur la photo 4 (xN4 = 8,50mm) avec les valeurs calculées d’après les mesures de l’article original.
Cependant, on constate qu’en faisant varier dans les intervalles
définis par les incertitudes mentionnées dans l’article original les
grand et petit axes, ou les angles de la trajectoire et du grand axe
par rapport à l’horizon pour les photos 3 et 4, on obtient alors des
variations conséquentes pour les différents paramètres, et en
particulier pour l’abscisse du nuage sur la photo 4. On peut donc dire
que cette méthode de calcul est très sensible aux incertitudes.
Rappel des incertitudes originales sur les valeurs brutes :
2a'1 = 0,845±0,030 | 2a'2 = 0,873±0,025 | 2a'3 = 0,751±0,015 | 2a'4 = 0,544±0,015 |
2b'1 = 0,720±0,015 | 2b'2 = 0,702±0,015 | 2b'3 = 0,528±0,015 | 2b'4 = 0,286±0,015 |
γ3 = 26,0°±1,5° | γ4 = 41,0°±3,0° | ||
ω3 = –4,0°±0,5° | ω4 = –9,0°±1,0° | ||
γ1–ω1 = –16,0°±2,0° | γ2–ω2 = 4,0°±0,5° |
Prenons par exemple les valeurs brutes extrêmes suivantes :
2a'1 = 0,815 | 2a'2 = 0,848 | 2a'3 = 0,766 | 2a'4 = 0,559 |
2b'1 = 0,705 | 2b'2 = 0,717 | 2b'3 = 0,543 | 2b'4 = 0,301 |
γ3 = 24,5° | γ4 = 38,0° | ||
ω3 = –4,5° | ω4 = –10,0° |
On constate cette fois-ci que le nuage est bien invisible sur la photo 4 (xN4 = 12,63mm). L’horizon quant à lui n’est pas modifié et est bien sous le talus (yH4
= –14,49mm). Mais il peut y avoir d’autres choix permettant ce
résultat. Sur les photos 3 et 4 ci-dessous (cliquez pour agrandir), les
traits jaunes représentent le système de coordonnées redressé, les
traits magenta indiquent la position du nuage et le trait vert celle de
l’horizon. Sur la photo 4, les positions du nuage avec les valeurs
originales de l’article (anomalie) et le nouveau jeu de test sont
représentées.
Nous venons de voir comment expliquer le fait que le nuage ne soit
pas visible sur la photo 4 : sa position calculée est extrêmement
sensible aux choix des mesures dans leur intervalle d’incertitude. Mais
le test ci-dessus n’était qu’un exemple ; encore faut-il aussi que tous
les autres paramètres recalculés après coup soient eux aussi cohérents
avec leurs mesures (en particulier les angles γ et ω).
Commentaire sur l’interdépendance des mesures :
Ce dernier point mérite d’être commenté : en effet, le formulaire
ci-dessus donne pour ces deux angles des valeurs recalculées
différentes des valeurs initiales mesurées. Ceci vient du fait que le
système d’équations est surdéterminant si l’on considère r, γ et ω comme des paramètres et α et β comme des inconnues. Plus précisément, on a dans ce cas 17 paramètres (les ai, ri, γi et ωi ainsi que χ) et 13 inconnues (les αi, βi et Ωi ainsi que α0), tandis qu’on a 20 équations (3 de type (1)*, 4 de type (2), (3), (4), (5) ou (6)**, ainsi que la relation reliant χ à α1, α2, β1 et β2).
Il est donc patent que les mesures des paramètres ne peuvent être
considérées comme indépendantes et que toutes les équations ne peuvent
être vérifiées simultanément avec des choix de valeurs mesurées
quelconques.
* sin αp/ap = sin αq/aq conduit bien à trois équations indépendantes en faisant varier p et q.
** Les équations (4), (5) et (6) ne sont en effet pas indépendantes.
Si les conditions des mesures étaient telles qu’elles
conduisaient à des incertitudes minimes sur tous les paramètres, alors
cela invaliderait le modèle mathématique. Or il se trouve que les
mesures, en particulier celles de γ et ω sont entachées
de larges incertitudes. Il convient donc de les utiliser a minima dans
la dérivation des paramètres et de favoriser les autres mesures, comme
celles de a et r, et surtout χ. C’est ce que nous avons fait dans le formulaire, où γ3 et ω3 sont utilisés une seule fois au départ pour calculer α3, puis recalculés à la fin une fois tous les autres paramètres déterminés.
Si l’on considère maintenant les γi et ωi comme des inconnues et si l’on rajoute un paramètre a0
(en relation directe avec la largeur angulaire maximale), il se rajoute
une quatrième équation de type (1), et l’on obtient un système de 21
équations à 21 inconnues et 10 paramètres. Le choix de ce qui joue le
rôle de paramètre et celui d’inconnue est d’ailleurs totalement
arbitraire : on peut soit tenter de résoudre les équations en fonction
des données mesurées (méthode directe), ou bien attribuer des valeurs
test à des inconnues et calculer quelles devraient alors être les
valeurs mesurées, et les comparer aux mesures effectives, ou bien même
une méthode mixte.
Une nouvelle méthode de calcul :
Il s’avère que cette dernière méthode est la plus efficace et facile
à mettre en œuvre : nous posons comme valeurs test les azimuts βi et les aplatissements ri, ainsi que la largeur angulaire maximale 2ε0, ce qui permet de calculer tous les autres paramètres angulaires ou dimensionnels. Le choix des βi comme valeurs de test vient de ce que cela conduit à une moindre sensibilité aux variations.
La procédure est la suivante : (2) fournit αi en fonction de α0 et βi ; χ étant fonction de α1, α2, βi et β2, χ est fonction de α0, β1 et β2 ; par inversion, α0 est fonction de χ, β1 et β2, et donc αi est fonction de χ et des βk. (3) fournit γi en fonction de χ et des βk. L’inversion de (6) fournit Ωi en fonction de χ, ri et des βk. (5) fournit ωi en fonction de χ, ri et des βk.
On peut contrôler que (4) est bien vérifiée, preuve que les équations
étaient dépendantes et qu’on ne pouvait pas attribuer des valeurs
mesurées quelconques à la fois à r, γi et ωi. Le paramètre ε0 permet enfin avec (1) de trouver ai en fonction de ε0, χ et des βk (et bien sûr de la distance focale f), puis de trouver bi en fonction de ε0, χ et des βk.
La simple donnée de valeurs test pour les βi permet donc de déduire les αi et les γi ; la donnée de valeurs mesurées et corrigées pour les ri permet de déduire les Ωi et les ωi ; la donnée d’une valeur test pour ε0 permet de déduire les ai et les bi.
Le jeu de test permet aussi de calculer la position du nuage et de
l’horizon sur la photo 4 et donc de le valider ou non. Il faut ensuite
que les valeurs trouvées pour γ–ω soient compatibles avec celles mesurées sur les photos 3 et 4 où la mesure est fiable, et que les valeurs a et b soient cohérentes avec celles mesurées après correction de distorsion.
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Jeu 29 Mai 2008, 12:54
VII - Un trucage photographique ?
Introduction : Galerie de photos Chauvet
Voici tout d'abord
quelques scans tirés des copies originales de seconde génération
prêtées par Laurent Guérin. Malgré la compression jpeg, elles sont
quand même de bien meilleure qualité que les images que j'avais
publiées jusqu'à lors sur mon site (voir chapitre I), et qui étaient
tirées du livre de Pierre Guérin.
L'agrandissement de l'objet sur la
photo 3 en particulier est je trouve assez impressionnant. Il est
effectivement très net, comme "découpé au couteau" (dixit Pierre
Guérin), et la bande sombre est bien visible.
Cliquez sur les photos pour les voir en plein écran.
Le trucage photographique est aussi vieux que l'invention de la
photographie, et l'ufologie n'y a pas échappé. La plupart des
techniques de trucage étaient déjà au point dès les années 20/30, et il
a fallu attendre l'explosion de la micro-informatique, et des logiciels
grand public (tel Photoshop) dans les années 90 pour franchir une
nouvelle étape qualitative : celle du numérique.
Truquer une photo
est possible, même souvent pour un simple amateur averti. Les
sceptiques en concluent donc, à tort, qu'on ne peut accorder aucune
valeur (ni preuve, ni indice) à quelque photo d'ovni que ce soit. Les
"croyants" ont eux le défaut inverse, celui de s'enthousiasmer
instantanément et sans aucun esprit critique pour le premier cliché
flou venu, et à persister dans leur croyance même lorsque des experts
l'ont estimé plus que douteux.
Truquer une photo est possible donc,
mais pas toujours facile. Le "crime parfait" est plus rare qu'on ne le
dit, il y a toujours un détail qui cloche, une anomalie oubliée par le
photographe et qui permet de deviner la fraude. Et en 1952, avant l'ère
du tout-numérique c'était encore bien plus difficile : pas d'assistance
informatique avec de puissants logiciels permettant de retoucher au
pixel près chaque parcelle du cliché, pas de possibilité de réessayer
des centaines de fois jusqu'à obtention du résultat parfait.
Il y a deux grandes manières de détecter un trucage photographique :
dossier Chauvet (notamment II et V) j'ai utilisé la première méthode,
et je pense avoir démontré qu'il n'existe aucune faille, aucune erreur
patente dans ces photos, aucune incohérence avec le témoignage d' André
Frégnale. En particulier les positions de l'objet sont compatibles avec
la trajectoire estimée par le témoin. Et pourtant cette série est
exceptionnellement "riche" en informations (4 photos consécutives,
d'excellente qualité, sur un film et avec un appareil au "top" de
l'époque, prises par un professionnel, avec divers éléments de paysage
visibles.
Dans ce chapitre je vais démontrer de même qu'on ne
détecte aucune trace d'aucun des trucages connus sur cette série de
photos. Mais mieux encore, je vais démontrer pourquoi il n'y avait
aucun moyen de les truquer. L'insertion des 4 photos au sein d'un film anodin
Certains
sceptiques ont cru pouvoir accorder plus de chances au canular, en
imaginant que les 4 photos auraient été faites à bien plus que 8
secondes d'intervalle. M. Frégnale aurait fait plusieurs essais,
attendu d'avoir les conditions idéales, puis aurait déclenché chaque
photo au moment opportun. A la limite plusieurs jours pourraient
séparer chaque cliché
Or il est avéré que sur le négatif original, ces 4 photos étaient précédées et suivies de photos anodines.
Certains
sceptiques ont donc avancé que Frégnale aurait rephotographié les
clichés truqués avec une autre pellicule, commençant par des images
anodines.
Cela lui aurait ainsi laissé tout le temps (peut être
plusieurs jours) pour réaliser plusieurs essais, des dizaines si
nécessaire, puis de sélectionner les quatre meilleurs clichés, pour
enfin les insérer au milieu d'une pellicule ordinaire, et faire croire
au "coup de chance".
Cette hypothèse se heurte aux mêmes objections déjà soulevées à propos d'un éventuel canular (voir chapitres II et V) :
La surimpression à la prise de vue
Aussi appelée "double
exposition", elle consiste à photographier deux fois le même bout de
pellicule, une première fois le paysage seul, puis la seconde fois
l'objet (la "soucoupe" seule). Au tirage les deux apparaissent sur la
même photo.
Cette hypothèse est rejetée d'amblée, à juste titre
par Pierre Guérin, qui a examiné rappelons-le le négatif original au
microscope. Je cite Pierre Guérin, page 121 de son livre "OVNI, les
mécanismes d'une désinformation" :
propres recherches confirment d'ailleurs que l'appareil de Frégnale, un
Contessa pliable 533/24, ne permettait pas mécaniquement le rembobinage
de la pellicule. Le photomontage
Certains sceptiques ont alors imaginé le "trucage photographique
intégral", c'est à dire un photomontage à la colle et aux ciseaux,
l'ancêtre des manipulations d'aujourd'hui avec Photoshop ou
PaintShopPro.
Selon les sceptiques une photo d'ovni n'a strictement
aucune valeur car, avec du temps et de l'expérience on pourrait
réaliser n'importe quel trucage, et le rendre totalement indétectable.
Aujourd'hui
en effet, grâce à l'informatique, quasiment n'importe qui peut réaliser
un photomontage comme celui ci-contre. Eh oui ! Si l'on en juge par
cette photo, Georges Bush sait qu'"ILS" sont là, et a scellé un pacte
avec eux ... brrrr :-).
Pourtant, cette croyance, largement
répandue dans le grand public, tient pour moi largement du mythe, et a
pris son essor avec l'ère du numérique. Dans la pratique les trucages
destinés à tromper le public sont assez rares, et il y a le plus
souvent des moyens assez simples de les repérer, surtout à l'époque de
l'argentique.
Mais faisons d'abord un peu d'historique.
Bref historique du trucage photo
Le photomontage n'est hélas pas qu'un amusement. Il fut même parfois utilisé pour tromper le grand public comme le montre cet épisode, dont voici un extrait : When Bill Clinton shook Cuban leader
Fidel Castro's hand at the United Nations, the New York Daily News was
the only one of the city's major publications to capture the first-ever
meeting between a sitting United States president and Castro.
There was only one catch -- the photo had never been taken.
Instead,
the photo was actually a montage -- a composite photograph of two
pictures that were combined to illustrate a moment that reporters had
witnessed but photographers hadn't photographed.
A insi donc,
très récemment, le New York Daily News n'a pas hésité, pour faire un
scoop et augmenter ses ventes, à monter de toutes pièces une photo
entre Bill Clinton et Fidel Castro.
Encore plus "sombre" : le
photomontage politique. Tout le monde sait (ou devrait savoir),
qu'après chaque purge, Staline faisait effacer, par simple retouche des
photos officielles, les personnages, jadis hauts dignitaires du régime,
et qu'il avait fait arrêter puis assassiner.
Heureusement ces cas sont rares.
Venons-en maintenant aux trucages utilisés en ufologie, depuis 1947.
Le trucage photo en ufologie
Introduction : Galerie de photos Chauvet
Voici tout d'abord
quelques scans tirés des copies originales de seconde génération
prêtées par Laurent Guérin. Malgré la compression jpeg, elles sont
quand même de bien meilleure qualité que les images que j'avais
publiées jusqu'à lors sur mon site (voir chapitre I), et qui étaient
tirées du livre de Pierre Guérin.
L'agrandissement de l'objet sur la
photo 3 en particulier est je trouve assez impressionnant. Il est
effectivement très net, comme "découpé au couteau" (dixit Pierre
Guérin), et la bande sombre est bien visible.
Cliquez sur les photos pour les voir en plein écran.
Photo intégrale | Commentaire | Zoom sur l'objet |
Le trucage photographique est aussi vieux que l'invention de la
photographie, et l'ufologie n'y a pas échappé. La plupart des
techniques de trucage étaient déjà au point dès les années 20/30, et il
a fallu attendre l'explosion de la micro-informatique, et des logiciels
grand public (tel Photoshop) dans les années 90 pour franchir une
nouvelle étape qualitative : celle du numérique.
Truquer une photo
est possible, même souvent pour un simple amateur averti. Les
sceptiques en concluent donc, à tort, qu'on ne peut accorder aucune
valeur (ni preuve, ni indice) à quelque photo d'ovni que ce soit. Les
"croyants" ont eux le défaut inverse, celui de s'enthousiasmer
instantanément et sans aucun esprit critique pour le premier cliché
flou venu, et à persister dans leur croyance même lorsque des experts
l'ont estimé plus que douteux.
Truquer une photo est possible donc,
mais pas toujours facile. Le "crime parfait" est plus rare qu'on ne le
dit, il y a toujours un détail qui cloche, une anomalie oubliée par le
photographe et qui permet de deviner la fraude. Et en 1952, avant l'ère
du tout-numérique c'était encore bien plus difficile : pas d'assistance
informatique avec de puissants logiciels permettant de retoucher au
pixel près chaque parcelle du cliché, pas de possibilité de réessayer
des centaines de fois jusqu'à obtention du résultat parfait.
Il y a deux grandes manières de détecter un trucage photographique :
- détecter une incohérence, une anomalie intrinsèque à l'image, et ceci indépendamment de la technique de prise de vue utilisée.
- détecter une trace du type de trucage utilisé, une
imperfection, un résidu quelconque. Par exemple une nette
sous-exposition de la "soucoupe" trahit généralement une technique de
"double-exposition".
dossier Chauvet (notamment II et V) j'ai utilisé la première méthode,
et je pense avoir démontré qu'il n'existe aucune faille, aucune erreur
patente dans ces photos, aucune incohérence avec le témoignage d' André
Frégnale. En particulier les positions de l'objet sont compatibles avec
la trajectoire estimée par le témoin. Et pourtant cette série est
exceptionnellement "riche" en informations (4 photos consécutives,
d'excellente qualité, sur un film et avec un appareil au "top" de
l'époque, prises par un professionnel, avec divers éléments de paysage
visibles.
Dans ce chapitre je vais démontrer de même qu'on ne
détecte aucune trace d'aucun des trucages connus sur cette série de
photos. Mais mieux encore, je vais démontrer pourquoi il n'y avait
aucun moyen de les truquer. L'insertion des 4 photos au sein d'un film anodin
Certains
sceptiques ont cru pouvoir accorder plus de chances au canular, en
imaginant que les 4 photos auraient été faites à bien plus que 8
secondes d'intervalle. M. Frégnale aurait fait plusieurs essais,
attendu d'avoir les conditions idéales, puis aurait déclenché chaque
photo au moment opportun. A la limite plusieurs jours pourraient
séparer chaque cliché
Or il est avéré que sur le négatif original, ces 4 photos étaient précédées et suivies de photos anodines.
Certains
sceptiques ont donc avancé que Frégnale aurait rephotographié les
clichés truqués avec une autre pellicule, commençant par des images
anodines.
Cela lui aurait ainsi laissé tout le temps (peut être
plusieurs jours) pour réaliser plusieurs essais, des dizaines si
nécessaire, puis de sélectionner les quatre meilleurs clichés, pour
enfin les insérer au milieu d'une pellicule ordinaire, et faire croire
au "coup de chance".
Cette hypothèse se heurte aux mêmes objections déjà soulevées à propos d'un éventuel canular (voir chapitres II et V) :
- Le canular de type frisbee ou maquette suspendue est techniquement impossible.
- André Frégnale n'avait aucun mobile. Il n'a tiré strictement
aucun profit de ce canular, et ne l'a jamais reconnu. Quant à la
motivation par l'envie de se payer la tête des autorités ou des
"savants", et par dépit de ne pas être reconnu à sa juste valeur, elle
reste entièrement à démontrer. - Un tel canular aurait nécessité au moins un complice, alors
qu'André Frégnale était un solitaire. Un tel complice n'aurait-il pas
parlé un jour ?
La surimpression à la prise de vue
Aussi appelée "double
exposition", elle consiste à photographier deux fois le même bout de
pellicule, une première fois le paysage seul, puis la seconde fois
l'objet (la "soucoupe" seule). Au tirage les deux apparaissent sur la
même photo.
Cette hypothèse est rejetée d'amblée, à juste titre
par Pierre Guérin, qui a examiné rappelons-le le négatif original au
microscope. Je cite Pierre Guérin, page 121 de son livre "OVNI, les
mécanismes d'une désinformation" :
"D'autre part, ces images ne pouvaient pas résulterMes
d'une surimpression par le biais d'une glace sans tain ou de tout autre
procédé comme la double exposition (au demeurant, impossible à réaliser
avec l'appareil photo du témoin), car un tel artifice n'aurait pu
laisser sous-exposée la face inférieure sombre de la soucoupe sur
laquelle se serait imprimé le fond clair du ciel. Les photos montraient
donc un objet dans le ciel lui-même, mais quel objet ?"
propres recherches confirment d'ailleurs que l'appareil de Frégnale, un
Contessa pliable 533/24, ne permettait pas mécaniquement le rembobinage
de la pellicule. Le photomontage
Certains sceptiques ont alors imaginé le "trucage photographique
intégral", c'est à dire un photomontage à la colle et aux ciseaux,
l'ancêtre des manipulations d'aujourd'hui avec Photoshop ou
PaintShopPro.
Selon les sceptiques une photo d'ovni n'a strictement
aucune valeur car, avec du temps et de l'expérience on pourrait
réaliser n'importe quel trucage, et le rendre totalement indétectable.
Aujourd'hui
en effet, grâce à l'informatique, quasiment n'importe qui peut réaliser
un photomontage comme celui ci-contre. Eh oui ! Si l'on en juge par
cette photo, Georges Bush sait qu'"ILS" sont là, et a scellé un pacte
avec eux ... brrrr :-).
Pourtant, cette croyance, largement
répandue dans le grand public, tient pour moi largement du mythe, et a
pris son essor avec l'ère du numérique. Dans la pratique les trucages
destinés à tromper le public sont assez rares, et il y a le plus
souvent des moyens assez simples de les repérer, surtout à l'époque de
l'argentique.
Mais faisons d'abord un peu d'historique.
Bref historique du trucage photo
Dès le XIXème siècle, les artistes ont exploré toutes les possibilités de ce mouveau media qu'est la photographie, et ils n'ont pas cessé depuis. La photo de gauche date de 1902, celle de droite - beaucoup plus récente - est signé Newry, l'un des artistes actuels les plus côtés sur ce type d'oeuvre. Sur cet excellent site, dédié au "Cut&Paste", on peut lire notamment : "A variety of methods for making composite photographs was discovered during the Victorian era. The more complex examples were constructed in the darkroom using multiple exposures onto the same plate, with unexposed areas being masked by pieces of black velvet, presaging the precise realism of the likes of John Heartfield, who employed professional photographers to seamlessly blend his ideas in the darkroom. Other images were produced from a more primitive "cut and paste" technique, and the final picture then rephotographed, an approach to montage that has persisted ever since, and still finds favour with some of today's montage artists like Sean Hillen." |
Fidel Castro's hand at the United Nations, the New York Daily News was
the only one of the city's major publications to capture the first-ever
meeting between a sitting United States president and Castro.
There was only one catch -- the photo had never been taken.
Instead,
the photo was actually a montage -- a composite photograph of two
pictures that were combined to illustrate a moment that reporters had
witnessed but photographers hadn't photographed.
A insi donc,
très récemment, le New York Daily News n'a pas hésité, pour faire un
scoop et augmenter ses ventes, à monter de toutes pièces une photo
entre Bill Clinton et Fidel Castro.
Encore plus "sombre" : le
photomontage politique. Tout le monde sait (ou devrait savoir),
qu'après chaque purge, Staline faisait effacer, par simple retouche des
photos officielles, les personnages, jadis hauts dignitaires du régime,
et qu'il avait fait arrêter puis assassiner.
Heureusement ces cas sont rares.
Venons-en maintenant aux trucages utilisés en ufologie, depuis 1947.
Le trucage photo en ufologie
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:54
Comme le rappelle ce site, les méthodes de trucage étaient relativement peu nombreuses et assez frustres :
Primitive ways of faking UFO photos —
before modern computers — included throwing objects in the air (such as
trashcan lids, breakfast bowls, hats, or ordinary dinner plates) and
photographing them against whatever scenery you thought would look
good. It was usually best to get the object against a clear part of the
sky so that its size could not be easily measured.
Another method was simply to draw, paint, or paste a disk or cigar-shaped object on to a picture and then photograph it again. The new picture would be a little more blurred than the original, and would look more realistic and less detectable as a fake.
N B : les emphases en gras sont de moi.
La
première technique citée ici, et la plus largement utilisée, consistait
donc à lancer un objet en l'air, ou bien à le suspendre par un fil
invisible à une haute branche ou à un fil électrique quelconque. Cet
objet étant bien entendu une maquette de "soucoupe" de petite taille
(moins de 50 cm), ou plus fréquemment un objet courant détourné de sa
fonction première pour faire illusion (enjoliveur, moule à tarte,
rétroviseur de camion, ...)
Voici comme illustration de ce procédé les célèbres photos truquées du "contacté" Suisse Billy Meier :
Cette
technique n'a pas pu être utilisée pour Chauvet, comme je l'ai démontré
au chapitre II et comme Pierre Guérin l'avait lui même affirmé dans son
livre. D'ailleurs aucun sceptique interrogé sur ce cas n'a contesté
cela. C'était pourtant la technique de trucage largement majoritaire en
ufologie à cette époque, et de loin.
La seconde technique est
celle du photomontage proprement dit, que nous allons aborder
pleinement dans les sections suivantes. Mais il faut commencer par
noter que le disque de Chauvet n'est pas flou ("blurred") du tout, au
moins sur les photos 3 et 4, ce qui tendrait déjà à nous rendre
sceptique sur l'emploi de ce trucage. Principe du photomontage
Le principe du photomontage appliqué au cas Chauvet
J'ai
contacté plusieurs photographes professionnels ou amateurs avertis, en
personne ou via des forums de discussion, ou via leurs sites web. Aucun
n'a réellement voulu "se mouiller" quant à savoir si les photos Chauvet
ont pu être fabriquées par photomontage. Ils m'ont tous raconté des
techniques de trucage, certes efficaces et sur un ton visiblement
passionné et expert, mais qui ne s'appliquaient pas en l'occurence au
cas Chauvet (utilisation d'informatique, de films spéciaux qui
n'existaient pas en 1952, etc.).
Certes, la plupart d'entre eux
(mais pas tous), finissait par dire, lorsque je les poussais dans leurs
derniers retranchements, qu'à leur avis, ces photos avaient pu être
truquées, car "en photo on peut tout faire". Ils reproduisaient en cela
le mythe populaire dont j'ai parlé plus haut. Mais en pratique, aucun
n'a pu m'expliquer à ce jour en détail comment techniquement ce trucage
avait été réalisé (NDR : cette page est donc implicitement un appel
=> si un photographe expert, lecteur de mon site, sait comment
Frégnale a pu faire, qu'il m'écrive !).
Une de mes
relations, scientifique à Orsay, Joël E., fut dès le début adepte de la
thèse du trucage. Il a consulté un photographe de ses connaissances qui
lui a confirmé que les photos Chauvet auraient bien pu être réalisées
par photomontage. Hélas, ce photographe lui aussi préfère apparemment
l'anonymat, et je n'ai pas encore eu la possibilité de l'interviewer
directement, afin d'obtenir de sa bouche ses explications techniques
adaptées au contexte Chauvet, ou les fameux "nombreux exemples" de
trucages similaires qui - prétend-t-il - étaient réalisés à l'époque.
J'espère que Joël pourra m'obtenir cette faveur :-)
Mais, selon ce que m'en a rapporté Joël, le trucage aurait consisté grossièrement à :
tel montage demande une grande rigueur pour ne pas introduire
d'invraisemblance, et il faut avant tout faire des croquis du résultat
recherché pour déterminer tous les paramètres des prises de vue. Pour
la bande noire sous la soucoupe, il suffit de peindre la maquette
conformément au croquis préalable. La photo de la maquette peut se
faire en intérieur avec éclairage artificiel, car la luminosité de
l'objet peut être arbitraire (dans certaines limites de vraisemblance),
et il n'est pas nécessaire de la suspendre bien haut puisque sa taille
sur le négatif n'a pas besoin d'être la même que dans le montage final.
Discussion / Réfutation de la thèse du photomontage
Mais,
malgré quelques précautions de langage ("une grande rigueur de
montage"), cette explication relève encore un peu de la profession de
foi. Elle est trop générale, trop passe-partout. Il faudrait, soit
l'appliquer au cas particulier des photos Chauvet, soit avoir des
exemples de trucages similaires.
A l'appui de cette thèse, Joël citait cet article
de la célèbre photographe Andrée Preschia. Dans son esprit il
illustrait le fait que cette technique du photomontage permettait non
seulement d'effectuer le trucage des photos Chauvet, mais était
également très ancienne et très connue des professionnels.
Pourtant,
à la lecture de cet excellent article, mon opinion est toute autre, et
je ne peux que regretter davantage de ne pouvoir entrer directement en
contact avec sa "source", ou avec tout autre photographe expert sur la
question (de plus en plus rares avec le raz de marée du numérique). En
effet il apparait immédiatement à la lecture de ce texte, plusieurs
objections de fond, qui rendent la thèse du photomontage pour Chauvet,
non seulement invraisemblable, mais carrément impossible techniquement :
Conclusion / Synthèse
Dans le cas Chauvet, cette explication par photomontage est donc invraisemblable:
M. Gervereau : "Les images qui mentent" (2000) - Paris, Seuil (458 pages)
=== Ufologie et photos truquées
Les photos controversées de Gulf Breeze : http://www.virtuallystrange.net/ufo/updates/1999/oct/m16-014.shtml
Galeries de photos d'ovnis : http://thebiggestsecretpict.online.fr/ufo_et.htm
Les photos truquées de Billy Meier : http://www.iigwest.com/ufopix.html
D'autres photos d'ovnis truquées : http://www.users.bigpond.com/rdoolan/ufopicfakes.html :
Dossier "photos d'ovnis (truquées ou pas) : http://studiovni.ifrance.com/studiovni/som013.htm
=== Comment créer de fausses photos d'ovnis :
http://ncas.sawco.com/ufosymposium/p243fake.html (site sceptique)
http://www.garfnet.org.uk/new_mill/bbmedia/issue001/ufo_fake.htm
=== Photomontage artistique
Site dédié au "cut & paste" : http://www.cutandpaste.info/, mais principalement en tant qu'art
Technique du photomontage (Article d'Andrée Freschia)) : http://www.rtfm.be/king/photomontage/index.html
Primitive ways of faking UFO photos —
before modern computers — included throwing objects in the air (such as
trashcan lids, breakfast bowls, hats, or ordinary dinner plates) and
photographing them against whatever scenery you thought would look
good. It was usually best to get the object against a clear part of the
sky so that its size could not be easily measured.
Another method was simply to draw, paint, or paste a disk or cigar-shaped object on to a picture and then photograph it again. The new picture would be a little more blurred than the original, and would look more realistic and less detectable as a fake.
N B : les emphases en gras sont de moi.
La
première technique citée ici, et la plus largement utilisée, consistait
donc à lancer un objet en l'air, ou bien à le suspendre par un fil
invisible à une haute branche ou à un fil électrique quelconque. Cet
objet étant bien entendu une maquette de "soucoupe" de petite taille
(moins de 50 cm), ou plus fréquemment un objet courant détourné de sa
fonction première pour faire illusion (enjoliveur, moule à tarte,
rétroviseur de camion, ...)
Voici comme illustration de ce procédé les célèbres photos truquées du "contacté" Suisse Billy Meier :
Cette
technique n'a pas pu être utilisée pour Chauvet, comme je l'ai démontré
au chapitre II et comme Pierre Guérin l'avait lui même affirmé dans son
livre. D'ailleurs aucun sceptique interrogé sur ce cas n'a contesté
cela. C'était pourtant la technique de trucage largement majoritaire en
ufologie à cette époque, et de loin.
La seconde technique est
celle du photomontage proprement dit, que nous allons aborder
pleinement dans les sections suivantes. Mais il faut commencer par
noter que le disque de Chauvet n'est pas flou ("blurred") du tout, au
moins sur les photos 3 et 4, ce qui tendrait déjà à nous rendre
sceptique sur l'emploi de ce trucage. Principe du photomontage
+ | = |
J'ai
contacté plusieurs photographes professionnels ou amateurs avertis, en
personne ou via des forums de discussion, ou via leurs sites web. Aucun
n'a réellement voulu "se mouiller" quant à savoir si les photos Chauvet
ont pu être fabriquées par photomontage. Ils m'ont tous raconté des
techniques de trucage, certes efficaces et sur un ton visiblement
passionné et expert, mais qui ne s'appliquaient pas en l'occurence au
cas Chauvet (utilisation d'informatique, de films spéciaux qui
n'existaient pas en 1952, etc.).
Certes, la plupart d'entre eux
(mais pas tous), finissait par dire, lorsque je les poussais dans leurs
derniers retranchements, qu'à leur avis, ces photos avaient pu être
truquées, car "en photo on peut tout faire". Ils reproduisaient en cela
le mythe populaire dont j'ai parlé plus haut. Mais en pratique, aucun
n'a pu m'expliquer à ce jour en détail comment techniquement ce trucage
avait été réalisé (NDR : cette page est donc implicitement un appel
=> si un photographe expert, lecteur de mon site, sait comment
Frégnale a pu faire, qu'il m'écrive !).
Une de mes
relations, scientifique à Orsay, Joël E., fut dès le début adepte de la
thèse du trucage. Il a consulté un photographe de ses connaissances qui
lui a confirmé que les photos Chauvet auraient bien pu être réalisées
par photomontage. Hélas, ce photographe lui aussi préfère apparemment
l'anonymat, et je n'ai pas encore eu la possibilité de l'interviewer
directement, afin d'obtenir de sa bouche ses explications techniques
adaptées au contexte Chauvet, ou les fameux "nombreux exemples" de
trucages similaires qui - prétend-t-il - étaient réalisés à l'époque.
J'espère que Joël pourra m'obtenir cette faveur :-)
Mais, selon ce que m'en a rapporté Joël, le trucage aurait consisté grossièrement à :
- Prendre 4 photos du paysage sans la soucoupe et en tirer de forts agrandissements (ex : 20x25 à 30x40)
- Prendre 4 photos d'une maquette de soucoupe en labo, sous des
conditions adéquates d'éclairage, et en tirer de forts agrandissements - Découper soigneusement les 4 images de soucoupe et les coller sur les 4 photos agrandies du paysage
- soigneusement maquiller au crayon gras pour effacer toute trace de raccord,
- Rephotographier au banc les images ainsi obtenues sur un film déjà commencé et contenant des clichés anodins
tel montage demande une grande rigueur pour ne pas introduire
d'invraisemblance, et il faut avant tout faire des croquis du résultat
recherché pour déterminer tous les paramètres des prises de vue. Pour
la bande noire sous la soucoupe, il suffit de peindre la maquette
conformément au croquis préalable. La photo de la maquette peut se
faire en intérieur avec éclairage artificiel, car la luminosité de
l'objet peut être arbitraire (dans certaines limites de vraisemblance),
et il n'est pas nécessaire de la suspendre bien haut puisque sa taille
sur le négatif n'a pas besoin d'être la même que dans le montage final.
Discussion / Réfutation de la thèse du photomontage
Mais,
malgré quelques précautions de langage ("une grande rigueur de
montage"), cette explication relève encore un peu de la profession de
foi. Elle est trop générale, trop passe-partout. Il faudrait, soit
l'appliquer au cas particulier des photos Chauvet, soit avoir des
exemples de trucages similaires.
A l'appui de cette thèse, Joël citait cet article
de la célèbre photographe Andrée Preschia. Dans son esprit il
illustrait le fait que cette technique du photomontage permettait non
seulement d'effectuer le trucage des photos Chauvet, mais était
également très ancienne et très connue des professionnels.
Pourtant,
à la lecture de cet excellent article, mon opinion est toute autre, et
je ne peux que regretter davantage de ne pouvoir entrer directement en
contact avec sa "source", ou avec tout autre photographe expert sur la
question (de plus en plus rares avec le raz de marée du numérique). En
effet il apparait immédiatement à la lecture de ce texte, plusieurs
objections de fond, qui rendent la thèse du photomontage pour Chauvet,
non seulement invraisemblable, mais carrément impossible techniquement :
- Comme l'indique clairement Andrée Preschia, le photomontage qu'elle
décrit s'inscrit plutôt dans le courant "artistique / créatif" de la
photographie, et non dans le courant "recherche de ressemblance". Ces
deux courants ont existé dès les débuts de la photographie, et
caractérisent encore aujourd'hui la plupart des professionnels : on est
soit l'un, soit l'autre, rarement les deux. - Je cite : "Toujours avant le collage, il faudra colorer
l'épaisseur du papier découpé. Si le fond sur lequel le sujet doit être
collé est blanc, la tranche étant également blanche, il n'y a rien à
faire. Mais si le sujet doit se coller sur un fond gris ou noir, il est
préférable de teinter l'épaisseur de la même couleur que le fond sur
lequel il va trouver place. Si ce travail n'a pas été fait, à la
reproduction, les sujets risquent d'être entourés d'un fin liseré
blanc."
Comment imaginer, avec les moyens de l'époque, une
retouche aussi fine, qui reste invisible malgré un agrandissement
maximal (c'est à dire qui montre le grain du film) ?? - Il faut ensuite retoucher les images au crayon gras. Même
remarque donc que précédemment. Aux agrandissements réalisés par Pierre
Guérin, comment imaginer que de telles retouches restent invisibles ? - Je cite : "L'image à reproduire doit avoir un format supérieur à celui du tirage définitif. 40/50cm pour un tirage définitif de 30/40". Or les photos ont ensuite été agrandies au maximum possible,
puisqu'on a atteint le grain du film, et l'image du disque est toujours
nette (photos 3 et 4) ! Cela n'aurait pu être possible que si la
rephotographie avait été fait d'après une première épreuve de taille
encore plus grande ... ce qui n'était pas possible (limites du film
24x36). - Enfin, last but not least, je cite : "Le film employé
pour la reproduction aura un grain plus gros que le film d'origine
(pour un 100 ISO, prendre un 200 ou un 400 ISO) De cette façon, le gros
grain masque le grain fin et l'image paraît plus nette.".
Les références exactes du film utilisé par Frégnale sont : Kodak Panatomic-X (5060) FX BW (ISO 32). Où 5060 est le Film Code Number, FX est le Code Name
Ce
film était le plus fin disponible à l'époque, et il a détenu ce record
très longtemps jusqu'à l'arrivée d'abord du Kodak Technical Pan, puis
en 1987 du T-Max 100. La NASA (qui n'existait pas en 1952 !) l'a utilisé, sa version "aerial" est la référence en matière de photo aérienne, il reste très utilisé en photo astronomique, et de nombreux amateurs ne jurent encore aujourd'hui que par lui. Ce film est devenu si fameux, que des plug-ins pour Photoshop, émulant son grain et ses tonalités ont même été développés !
Son
pouvoir de résolution incroyablement fin varie de 180 lpm à 200 lpm
selon les sources (lpm = lines per millimeter). Pour mémoire, le "top"
actuel, le Kodak Technical Pan, atteint 250 lpm à 300 lpm (selon les
sources), ce qui est un progrès relativement modeste en plus de 50 ans.
Bref,
il n'existait en 1952 aucun film à grain plus fin (< ISO 32) que le
Panatomic-X, qui aurait pu être employé par Frégnale pour prendre les
photos "à retoucher/coller".
Conclusion / Synthèse
Dans le cas Chauvet, cette explication par photomontage est donc invraisemblable:
- Ce genre de trucages n'était pas employé avant l'ère du numérique,
justement en raison de sa difficulté technique. Seuls les artistes
utilisèrent régulièrement le "cut&paste", mais évidemment sans le
souci de devoir faire un trucage invisible, indétectable. Souvent même
le caractère apparent du montage ne donnait que plus de valeur à
l'oeuvre. A l'époque (1952) les seules techniques utilisées pour
truquer des photos d'ovnis étaient bien plus frustres : la maquette
suspendue au bout d'un fil de pêche, ou lancée en l'air comme un
frisbee.
Malgré mes recherches, je n'ai pu trouver à ce jour aucun
exemple de trucage à base de photomontage tel que celui envisagé pour
Chauvet. Si un lecteur en connait un, qu'il me contacte. - Le flouté des deux premieres photos, du à un "bougé" de l'opérateur.
Il aurait d'abord fallu que Frégnale reproduise, à main levée, un
mouvement similaire (vitesse, durée, direction) à la fois sur la photo
du paysage et sur celle de la soucoupe. Mais surtout cela rend
quasi-impossible pour moi tout "raccord" de l'objet découpé avec le
paysage. Avec un objet dont le bord est parfaitement net (comme sur les
photos 3 et 4) on imagine aisément qu'un truqueur ait découpé
soigneusement au cutter selon ce même bord. Mais avec un bord aussi
flou que sur les photos 1 et 2, où diable peut-on découper sans que
cela ne se voit ? - l'orientation de la bande sombre sous la soucoupe, qui suit exactement le sens de la trajectoire
(trajectoire supposée, s'il s'agit d'un canular) : cela complique quand
même sacrément le trucage ! Pourquoi avoir ajouté cette "fioriture"
inutile ... à supposer qu'elle soit réalisable par trucage ? - Quitte à truquer, pourquoi faire une soucoupe qui se "traine" lamentablement à 170 km/h,
moins vite qu'un avion de l'époque ? Pourquoi ne pas avoir décrit par
exemple un brusque virage à 90° et une accélération foudroyante qui
aurait fait disparaitre la soucoupe de sa vue instantanément. Bref,
pourquoi avoir insisté sur un comportement aussi peu étrange, alors que
l'irruption des soucoupes depuis 1947 avait justement surpris les
témoins, et fait la une des journaix, avec leurs performances en vol
"impossibles" ?
- Il aurait fallu des clichés originaux tirés dans un format supérieur au format maximum possible avec un film 24x36, puisque l'objet reste parfaitement net même sur un agrandissement maximal.
- Le Panatomic-X était le film ayant le grain le plus fin en 1952,
il était donc impossible à Frégnale de prendre les clichés non
retouchés originaux avec un film ayant un grain encore plus fin.
M. Gervereau : "Les images qui mentent" (2000) - Paris, Seuil (458 pages)
=== Ufologie et photos truquées
Les photos controversées de Gulf Breeze : http://www.virtuallystrange.net/ufo/updates/1999/oct/m16-014.shtml
Galeries de photos d'ovnis : http://thebiggestsecretpict.online.fr/ufo_et.htm
Les photos truquées de Billy Meier : http://www.iigwest.com/ufopix.html
D'autres photos d'ovnis truquées : http://www.users.bigpond.com/rdoolan/ufopicfakes.html :
Dossier "photos d'ovnis (truquées ou pas) : http://studiovni.ifrance.com/studiovni/som013.htm
=== Comment créer de fausses photos d'ovnis :
http://ncas.sawco.com/ufosymposium/p243fake.html (site sceptique)
http://www.garfnet.org.uk/new_mill/bbmedia/issue001/ufo_fake.htm
=== Photomontage artistique
Site dédié au "cut & paste" : http://www.cutandpaste.info/, mais principalement en tant qu'art
Technique du photomontage (Article d'Andrée Freschia)) : http://www.rtfm.be/king/photomontage/index.html
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:56
VIII : Nouvelles réponses aux sceptiques
Depuis un an je considère avoir accumulé suffisamment
de pièces dans le dossier Chauvet pour que la charge de la
preuve soit inversée : s'il s'agit d'un objet/artefact ou
phénomène connu de l'homme, à charge désormais pour ceux qui
pensent cela de dire lequel, et d'argumenter.
Je reste donc à l'écoute des "sceptiques". Je constate
cependant à leur propos que mon préambule au chapitre V
reste plus
que jamais valable un an après sa publication :
Anecdotiquement, j'ai remarqué à cette occasion,
que tous les sceptiques sont tous immédiatement certains qu'il
ne
s'agit pas d'un "vrai" ovni ... mais tous pour des raisons
différentes et incompatibles entre elles ! Et pour chacun d'eux,
il apparait comme "évident" que son explication
(généralement imaginée très vite, et en
n'ayant qu'une connaissance
superficielle du dossier), est la seule bonne. Or par
définition toutes ces explications sont fausses, sauf au plus une (si j'ai
tort). Cela ne peut que nous amener à relativiser la
confiance que nous pouvons mettre dans nos "certitudes", nos
"premières impressions", et notre "bon sens". Seule à mon
avis une étude approfondie, méthodique et objective des
faits
du dossier, ainsi que la recherche tenace d'éléments
nouveaux et authentiques, peut permettre d'avancer utilement dans
ce genre d'affaires.
En l'occurence m'ont été successivement fournies à ce jour comme "hautement probables" les explications
suivantes :
Est-il besoin de préciser qu'aucune de ces explications ne tient
la route selon moi. J'ai déjà donné pas mal
d'arguments dans mes chapitres précédents. Je vais
néanmoins y revenir ici, puisque de nouvelles hypothèses
surgissent, ou renaissent.
Attention : cette page comporte de très nombreuses illustrations. Son temps de chargement pourra donc être un peu long.
Julien Arlandis
Un enquêteur motivé et perspicace
Jeune informaticien venu récemment à l'ufologie,
de tendance nettement sceptique, julien Arlandis m'a contacté
via mon site, dont l'adresse lui avait été donné
sur le forum Google Francom.ovni. De décembre 2003 à ce
jour nous avons
échangé de nombreux et longs mails sur ce cas, arguments
contre
arguments, avec conviction, mais sans agressivité ni ad hominem, chose
importante à souligner.
Julien s'est passionné et fortement impliqué sur
le cas Chauvet, avec l'aide parfois d'un
sceptique bien connu Dominique Caudron (dit "Oncle Dom"), et il a
porté le sujet sur deux listes de discussion (Francom.ovni et
Aleph).
Il m'a transmis les références d'un petit film sonore N&B des actualités Pathé de 1952,
découvert par Dominique Caudron, tourné très
probablement lors de la reconstitution organisée une semaine
après l'observation par La Montagne, et que j'avais
mentionné aussitôt sur mon site en juin 2004. On y voit
André
Frégnale montrant la trajectoire de l'objet dans le ciel,
commentant ses photos, et lachant un ballon sonde témoin. Le
commentaire audio précise que "les 4 clichés
réalisés ont été soumis à des
experts qui en ont reconnus l'authenticité". Sans doute
s'agit-il des experts du Ministère de l'air que mentionnait La
Montagne (Cf. chapitre IV). J'ai fait plusieurs démarches
auprès du Ministère de la Défense pour retrouver
ses archives, hélas sans succès à ce jour.
En se basant sur le paysage typique entraperçu sur ce film
(voir photo N°5 ci-dessus), et après être allé
sur place, Julien a même
retrouvé le lieu exact de l'observation, qu'il pense
situé à environ 1
km à l'est du lac Chauvet, au sommet d'une colline (le point
rouge à droite du lac Chauvet sur la carte ci-dessous).
Un grand merci donc à Julien Arlandis pour tout cela. Pour le
reste, Julien prend des points de vue assez divergents des miens.
Réfutation des calculs de Guérin
Julien
Arlandis (avec l'aide appuyée mais discrète de Dominique
Caudron) conteste tout d'abord les calculs de Guérin père
et fils, qui démontrent que les 4 photos sont compatibles avec
les déclarations du témoin (trajectoire rectiligne
uniforme, temps de parcours). Il s'en est notamment longuement
ouvert sur la liste Aleph (www.liste-aleph.org).
Comme on peut le voir sur cette page : http://juliendusud.free.fr/trigo.htm,
il prétend que, s'il existe bien des valeurs des
paramètres pour lesquelles l'"anomalie du nuage" disparait, ces
valeurs "corrigées" par laurent Guérin aboutiraient
à des coordonnées différentes de près de
6° entre les deux jeux d'équations. Autrement dit que ces
valeurs ne vérifieraient plus alors le modèle
géométrique de trajectoire postulé par
Guérin (trajectoire rectiligne uniforme).
Pour Julien, ce qu'il faut remettre en cause alors ce n'est pas le
modèle de Guérin, mais le témoignage de
Frégnale.
Malgré plusieurs échanges entre nous, je ne suis pas
parvenu à le convaincre qu'il n'y a pas d'anomalie dans les calculs de Laurent Guérin. L'explication en est
pourtant donnée à la fin du chapitre VI . Reprécisons là néanmoins brièvement ici :
a) Il est normal que les deux façons de calculer conduisent
à des valeurs différentes, c'est lié au fait que
les formules sont dépendantes entre elles et que les valeurs r,
gamma et omega ne peuvent être mesurées
indépendantes. Comme l'incertitude des mesures est forte, la
mesure de deux valeurs entraîne le calcul la troisième. Si
nous disposions de photos où la mesure de r, gamma et omega soit
indiscutable et très précise, et si les deux formules
conduisaient à des valeurs différentes, alors là
oui, cela voudrait dire que le modèle n'est pas
vérifié rigoureusement.
Hélas, contrairement aux grand axes et petits axes
(aisément mesurables), gamma-i n'est pas une valeur
intangible donnée une fois pour toutes par la mesure. Elle est
entâchée d'une grosse incertitude de mesure. Il faut s'en
approcher par approximations successives. C'est justement là
l'un des points clés : La
différence de beta en fonction de (2) ou (3) ne met pas en
défaut le modèle, il met en défaut le choix d'un
triplet de valeurs de mesure de r, gamma et omega dans leur intervalle
d'incertitude, car ces valeurs sont liées et non
indépendantes.
b) D'autre part le problème est surdéterminé : on a 6
équations reliant les variables a, r, alpha, beta, gamma, omega,
OMEGA, soit 7 variables : on ne peut leur faire prendre n'importe
quelle valeur. C'est pour cela que dans le formulaire,
on recalcule gamma et omega et qu'on trouve des valeurs
différentes (en fait sin(gamma)/sin(gamma-omega) reste constant)
entre les valeurs initiales et celles recalculées).
c) Julien a également commis deux erreurs de calcul :
C'est donc tout à fait normal d'arriver à des valeurs
différentes, puisqu'on opère pas les même choix
d'enchaînement de formules dans la
surdétermination.
De plus le modèle initial retenu par Pierre Guérin
était simpliste : trajectoire rectiligne uniforme, objet stable.
Mais de nombreuses variantes sont possibles à imaginer qui, sans
entrer en conflit avec le témoignage, modifieraient
substantiellement les calculs ... et les compliqueraient. Par exemple
si la trajectoire était montante ou descendante de 2 ou 3
degrés ou même alternativement montante et descendante de
ces angles, ou si la normale à l'objet n'était pas
perpendiculaire à la trajectoire mais à 86° (donc une
inclinaison plus complexe que le simple grand omega), ou encore
n'importe quelle légère variation par rapport à
notre trajectoire idéale, il est évident que le
témoin ne s'en serait pas rendu compte, toutes les formules sont
à revoir et permettent des variations de forme suffisamment
souples tant en angles qu'en dimensions pour faire caler l'image
théorique sur la photo.
Julien persiste enfin à réclamer un scan de haute
qualité des originaux (que je n'ai pas), afin dit-il d'affiner
les mesures, et lever les incertitudes notamment sur le calcul de
χ. Alors que c'est inutile, les scans actuels sont de
résolution suffisantes pour cela, et la marge d'incertitude sur
χ est très faible. La distorsion géométrique a
elle aussi bien été prise en compte dans les calculs
(corrections minimes).
La recherche opiniatre d'une explication "normale"
Julien
Arlandis a d'autre part émis successivement différentes
hypothèses censées expliquer ce cas, à chaque fois
en y croyant très fort, et en les trouvant "évidentes"
(avant de passer à une autre) :
L'explication par la "maquette volante"
Julien
a retrouvé la trace d'un certain Weinstein, qui acquit une
courte notoriété en 1952 en construisant et en faisant
voler une maquette de soucoupe volante à hélice
appelée "la chose", propulsée par un petit moteur
thermique d'à peine 5 cc. Ce Weinstein était même un voisin de Frégnale,
puisqu'il habitait Vichy. Il a donc probablement construit cette
"chose" juste après l'observation médiatisée de
Frégnale pour concilier sa passion du modélisme avec
l'actualité exotique du moment. En
témoigne cette page du magazine RADAR du 10 août 1952
(dont j'ai acheté un exemplaire en bon état), soit moins
d'un mois après l'observation du lac Chauvet (cliquer pour
agrandir). A noter que les superstructures (axe de l'hélice /
moteur) sont nettement visibles et reconnaissables sous l'engin.
Cette même année 1952 les modèles en forme de
soucoupe semblaient être à la mode. Julien Arlandis a en effet trouvé
un petit film extrait des actualités Pathé-Gaumont de septembre 52, et montrant une
autre soucoupe, celle d'un certain Agostini. Elle est visiblement en
mode "vol circulaire" (le plus courant à l'époque), et le commentaire
audio d'époque précise qu'elle vole à 150 km/h (ce chiffre a une importance pour la suite).
A noter que, si la dérive arrière (inutile en vol
circulaire) et l'axe hélice / moteur (intégré dans
l'aile) ne sont pas visibles, en
revanche l'énorme train d'atterrissage l'est ! Et c'est normal :
lorsqu'on a passé autant d'heures de travail méticuleux
à monter un tel engin, on n'a pas envie de risquer de le casser
bêtement à la fin de son vol (une arrivée en
douceur sur une longue distance et une pente faible n'est
évidemment pas possible en vol circulaire).
Ce type de
"récréation" existe encore. Des
aéromodélistes s'amusent encore de nos jours
à faire voler "pour le fun" des tas d'objets improbables : fers
à repasser (en balsa !), baignoires, sorcières sur leur
balai, et ... soucoupes volantes ! A noter toutefois que, comme pour la
soucoupe Weinstein, l'axe moteur - hélice est toujours visible
sous l'engin, voire même parfois la dérive arrière.
Réfutation :
Mais en réalité, aussi séduisante et instructive
que soit cette hypothèse, elle n'est pas plausible dans le cas
de l'ovni de Chauvet.
Depuis un an je considère avoir accumulé suffisamment
de pièces dans le dossier Chauvet pour que la charge de la
preuve soit inversée : s'il s'agit d'un objet/artefact ou
phénomène connu de l'homme, à charge désormais pour ceux qui
pensent cela de dire lequel, et d'argumenter.
Je reste donc à l'écoute des "sceptiques". Je constate
cependant à leur propos que mon préambule au chapitre V
reste plus
que jamais valable un an après sa publication :
Anecdotiquement, j'ai remarqué à cette occasion,
que tous les sceptiques sont tous immédiatement certains qu'il
ne
s'agit pas d'un "vrai" ovni ... mais tous pour des raisons
différentes et incompatibles entre elles ! Et pour chacun d'eux,
il apparait comme "évident" que son explication
(généralement imaginée très vite, et en
n'ayant qu'une connaissance
superficielle du dossier), est la seule bonne. Or par
définition toutes ces explications sont fausses, sauf au plus une (si j'ai
tort). Cela ne peut que nous amener à relativiser la
confiance que nous pouvons mettre dans nos "certitudes", nos
"premières impressions", et notre "bon sens". Seule à mon
avis une étude approfondie, méthodique et objective des
faits
du dossier, ainsi que la recherche tenace d'éléments
nouveaux et authentiques, peut permettre d'avancer utilement dans
ce genre d'affaires.
En l'occurence m'ont été successivement fournies à ce jour comme "hautement probables" les explications
suivantes :
- Canular : un complice qui se déplace d'Ouest en Est emportant avec lui un ballon
suspendu à fil - Méprise : avec un objet inconnu (peut être un "objet de plage") de 3,5 à 4
mètres emporté par le vent et qui aurait voyagé
jusque là - Canular : objet tournoyant de type frisbee, éventuellement
lancé par un appareil de type ball-trap - Canular : trucage 100% photographique
- Canular : maquette télécommandée en vol
circulaire maniée par un complice
Est-il besoin de préciser qu'aucune de ces explications ne tient
la route selon moi. J'ai déjà donné pas mal
d'arguments dans mes chapitres précédents. Je vais
néanmoins y revenir ici, puisque de nouvelles hypothèses
surgissent, ou renaissent.
Attention : cette page comporte de très nombreuses illustrations. Son temps de chargement pourra donc être un peu long.
Julien Arlandis
Un enquêteur motivé et perspicace
Jeune informaticien venu récemment à l'ufologie,
de tendance nettement sceptique, julien Arlandis m'a contacté
via mon site, dont l'adresse lui avait été donné
sur le forum Google Francom.ovni. De décembre 2003 à ce
jour nous avons
échangé de nombreux et longs mails sur ce cas, arguments
contre
arguments, avec conviction, mais sans agressivité ni ad hominem, chose
importante à souligner.
Julien s'est passionné et fortement impliqué sur
le cas Chauvet, avec l'aide parfois d'un
sceptique bien connu Dominique Caudron (dit "Oncle Dom"), et il a
porté le sujet sur deux listes de discussion (Francom.ovni et
Aleph).
Il m'a transmis les références d'un petit film sonore N&B des actualités Pathé de 1952,
découvert par Dominique Caudron, tourné très
probablement lors de la reconstitution organisée une semaine
après l'observation par La Montagne, et que j'avais
mentionné aussitôt sur mon site en juin 2004. On y voit
André
Frégnale montrant la trajectoire de l'objet dans le ciel,
commentant ses photos, et lachant un ballon sonde témoin. Le
commentaire audio précise que "les 4 clichés
réalisés ont été soumis à des
experts qui en ont reconnus l'authenticité". Sans doute
s'agit-il des experts du Ministère de l'air que mentionnait La
Montagne (Cf. chapitre IV). J'ai fait plusieurs démarches
auprès du Ministère de la Défense pour retrouver
ses archives, hélas sans succès à ce jour.
- 1 - | - 2 - | - 3 - |
- 4 - | - 5 - | - 6 - |
En se basant sur le paysage typique entraperçu sur ce film
(voir photo N°5 ci-dessus), et après être allé
sur place, Julien a même
retrouvé le lieu exact de l'observation, qu'il pense
situé à environ 1
km à l'est du lac Chauvet, au sommet d'une colline (le point
rouge à droite du lac Chauvet sur la carte ci-dessous).
Un grand merci donc à Julien Arlandis pour tout cela. Pour le
reste, Julien prend des points de vue assez divergents des miens.
Réfutation des calculs de Guérin
Julien
Arlandis (avec l'aide appuyée mais discrète de Dominique
Caudron) conteste tout d'abord les calculs de Guérin père
et fils, qui démontrent que les 4 photos sont compatibles avec
les déclarations du témoin (trajectoire rectiligne
uniforme, temps de parcours). Il s'en est notamment longuement
ouvert sur la liste Aleph (www.liste-aleph.org).
Comme on peut le voir sur cette page : http://juliendusud.free.fr/trigo.htm,
il prétend que, s'il existe bien des valeurs des
paramètres pour lesquelles l'"anomalie du nuage" disparait, ces
valeurs "corrigées" par laurent Guérin aboutiraient
à des coordonnées différentes de près de
6° entre les deux jeux d'équations. Autrement dit que ces
valeurs ne vérifieraient plus alors le modèle
géométrique de trajectoire postulé par
Guérin (trajectoire rectiligne uniforme).
Pour Julien, ce qu'il faut remettre en cause alors ce n'est pas le
modèle de Guérin, mais le témoignage de
Frégnale.
Malgré plusieurs échanges entre nous, je ne suis pas
parvenu à le convaincre qu'il n'y a pas d'anomalie dans les calculs de Laurent Guérin. L'explication en est
pourtant donnée à la fin du chapitre VI . Reprécisons là néanmoins brièvement ici :
a) Il est normal que les deux façons de calculer conduisent
à des valeurs différentes, c'est lié au fait que
les formules sont dépendantes entre elles et que les valeurs r,
gamma et omega ne peuvent être mesurées
indépendantes. Comme l'incertitude des mesures est forte, la
mesure de deux valeurs entraîne le calcul la troisième. Si
nous disposions de photos où la mesure de r, gamma et omega soit
indiscutable et très précise, et si les deux formules
conduisaient à des valeurs différentes, alors là
oui, cela voudrait dire que le modèle n'est pas
vérifié rigoureusement.
Hélas, contrairement aux grand axes et petits axes
(aisément mesurables), gamma-i n'est pas une valeur
intangible donnée une fois pour toutes par la mesure. Elle est
entâchée d'une grosse incertitude de mesure. Il faut s'en
approcher par approximations successives. C'est justement là
l'un des points clés : La
différence de beta en fonction de (2) ou (3) ne met pas en
défaut le modèle, il met en défaut le choix d'un
triplet de valeurs de mesure de r, gamma et omega dans leur intervalle
d'incertitude, car ces valeurs sont liées et non
indépendantes.
b) D'autre part le problème est surdéterminé : on a 6
équations reliant les variables a, r, alpha, beta, gamma, omega,
OMEGA, soit 7 variables : on ne peut leur faire prendre n'importe
quelle valeur. C'est pour cela que dans le formulaire,
on recalcule gamma et omega et qu'on trouve des valeurs
différentes (en fait sin(gamma)/sin(gamma-omega) reste constant)
entre les valeurs initiales et celles recalculées).
c) Julien a également commis deux erreurs de calcul :
- Dans son formulaire, il calcule beta à l'aide de gamma
(initial) et alpha (précedemment calculé), alors qu'il
faut calculer beta à partir de alpha et alpha-0, ce dernier
étant calculé auparavant de sorte que khi fasse la valeur
désirée. Puis gamma est recalculé avec alpha et
beta. - il a pris alpha-0 = 47.17° (la valeur dans l'article original), au lieu de celle donnée par le formulaire.
C'est donc tout à fait normal d'arriver à des valeurs
différentes, puisqu'on opère pas les même choix
d'enchaînement de formules dans la
surdétermination.
De plus le modèle initial retenu par Pierre Guérin
était simpliste : trajectoire rectiligne uniforme, objet stable.
Mais de nombreuses variantes sont possibles à imaginer qui, sans
entrer en conflit avec le témoignage, modifieraient
substantiellement les calculs ... et les compliqueraient. Par exemple
si la trajectoire était montante ou descendante de 2 ou 3
degrés ou même alternativement montante et descendante de
ces angles, ou si la normale à l'objet n'était pas
perpendiculaire à la trajectoire mais à 86° (donc une
inclinaison plus complexe que le simple grand omega), ou encore
n'importe quelle légère variation par rapport à
notre trajectoire idéale, il est évident que le
témoin ne s'en serait pas rendu compte, toutes les formules sont
à revoir et permettent des variations de forme suffisamment
souples tant en angles qu'en dimensions pour faire caler l'image
théorique sur la photo.
Julien persiste enfin à réclamer un scan de haute
qualité des originaux (que je n'ai pas), afin dit-il d'affiner
les mesures, et lever les incertitudes notamment sur le calcul de
χ. Alors que c'est inutile, les scans actuels sont de
résolution suffisantes pour cela, et la marge d'incertitude sur
χ est très faible. La distorsion géométrique a
elle aussi bien été prise en compte dans les calculs
(corrections minimes).
La recherche opiniatre d'une explication "normale"
Julien
Arlandis a d'autre part émis successivement différentes
hypothèses censées expliquer ce cas, à chaque fois
en y croyant très fort, et en les trouvant "évidentes"
(avant de passer à une autre) :
- méprise avec un ballon publicitaire échappé de la caravane du tour de France cycliste : abandonnée
- méprise avec un objet inconnu mais banal
emporté par le vent (théorie de Dominique Caudron) :
abandonnée - canular : un complice maniant une maquette discoïdale à hélice et moteur thermique en vol circulaire
- canular (février 2005) : un complice qui se
déplace d'Ouest en Est en tirant un ballon à hélium en forme de soucoupe
L'explication par la "maquette volante"
Julien
a retrouvé la trace d'un certain Weinstein, qui acquit une
courte notoriété en 1952 en construisant et en faisant
voler une maquette de soucoupe volante à hélice
appelée "la chose", propulsée par un petit moteur
thermique d'à peine 5 cc. Ce Weinstein était même un voisin de Frégnale,
puisqu'il habitait Vichy. Il a donc probablement construit cette
"chose" juste après l'observation médiatisée de
Frégnale pour concilier sa passion du modélisme avec
l'actualité exotique du moment. En
témoigne cette page du magazine RADAR du 10 août 1952
(dont j'ai acheté un exemplaire en bon état), soit moins
d'un mois après l'observation du lac Chauvet (cliquer pour
agrandir). A noter que les superstructures (axe de l'hélice /
moteur) sont nettement visibles et reconnaissables sous l'engin.
Cette même année 1952 les modèles en forme de
soucoupe semblaient être à la mode. Julien Arlandis a en effet trouvé
un petit film extrait des actualités Pathé-Gaumont de septembre 52, et montrant une
autre soucoupe, celle d'un certain Agostini. Elle est visiblement en
mode "vol circulaire" (le plus courant à l'époque), et le commentaire
audio d'époque précise qu'elle vole à 150 km/h (ce chiffre a une importance pour la suite).
A noter que, si la dérive arrière (inutile en vol
circulaire) et l'axe hélice / moteur (intégré dans
l'aile) ne sont pas visibles, en
revanche l'énorme train d'atterrissage l'est ! Et c'est normal :
lorsqu'on a passé autant d'heures de travail méticuleux
à monter un tel engin, on n'a pas envie de risquer de le casser
bêtement à la fin de son vol (une arrivée en
douceur sur une longue distance et une pente faible n'est
évidemment pas possible en vol circulaire).
La vidéo (format mpeg2, sonore) Attention : 3 MO à télécharger ! ADSL recommandé) Voir la même vidéo en mode "streaming" |
Ce type de
"récréation" existe encore. Des
aéromodélistes s'amusent encore de nos jours
à faire voler "pour le fun" des tas d'objets improbables : fers
à repasser (en balsa !), baignoires, sorcières sur leur
balai, et ... soucoupes volantes ! A noter toutefois que, comme pour la
soucoupe Weinstein, l'axe moteur - hélice est toujours visible
sous l'engin, voire même parfois la dérive arrière.
Réfutation :
Mais en réalité, aussi séduisante et instructive
que soit cette hypothèse, elle n'est pas plausible dans le cas
de l'ovni de Chauvet.
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:56
Tout d'abord il est fort peu probable que la maquette ait pu être
radio-commandée. Cette technique n'est arrivée en France
qu'à la fin des années 50, et encore, avec des
performances fort limitées (contrôles tout ou rien) et
à un prix prohibitif.
Au début des années 50, les seules techniques à la
portée d'un amateur, même éclairé,
étaient le vol libre et le vol circulaire.
Le vol libre (avec ou sans moteur) est lui aussi exclu. Une fois en
vol, à cette altitude et avec le vent qui soufflait alors,
Frégnale risquait de casser son précieux modèle,
voire de le perdre en le voyant s'éloigner au loin. Impossible
donc de faire plusieurs essais, et gros risque que quelqu'un ne
découvre sa soucoupe quelques kms plus loin.
Reste donc le vol circulaire, technique la plus populaire en terme de
vol motorisé à l'époque. Avec le vol circulaire on
commence à intervenir sur le vol du modèle: le
modéliste est relié à l'avion par deux
câbles qui, actionnés par une poignée, commandent
la gouverne de profondeur, et agissent ainsi sur l'altitude du vol. Le
vol circulaire est une invention française
dévoilée au grand public par les militaires de l'US NAVY
qui avaient trouvé cette méthode fort pratique pour faire
évoluer des modèles sur le pont des porte-avions.
On peut alors soulever plusieurs objections rédhibitoires à cette explication de la maquette volante :
L'explication par le ballon hélium
Quel type de ballon ?
Un ballon libre emporté par le vent aurait pris une position
quelconque dans l'espace, il est donc fort peu probable que la
tâche sombre sous le ballon ait pu par miracle garder en
permanence la même orientation.
De plus, en cas de canular, un ballon libre risquait d'être
emporté au loin avant d'avoir pu prendre les bonnes photos, puis
d'être découvert par un tiers (et voir ainsi le canular
éventé). De plus un ballon libre, sauf cas très
particulier, à tendance à monter indéfiniment.
Ce n'était donc pas un ballon libre
Ce n'était pas non plus un ballon motorisé. Les
radio-commandes étaient plus que rares à l'époque,
hors de prix pour un amateur et de portée limitée (100
m). De plus on ne voit aucun aileron ni gouverne pour le manoeuvrer.
La seule explication restante est donc un canular à base de
ballon captif à hélium, en forme de
"soucoupe", au bout d'un long filin manoeuvré par un complice,
et comportant sur son dessous une tâche sombre excentrée.
C'est la thèse actuellement défendue par Julien Arlandis.
Réfutation :
Des
arguments généraux, que j'ai déjà
donné au chapitre V, vont globalement contre la thèse du
"canular avec complice" : mobile psychologique douteux, pas d'aveux en
30 ans, pas de gain financier, pas d'autres canulars avant ou
après, pourquoi l'indispensable complice n'a t'il jamais
parlé ?
L'aspect général de la "soucoupe" est étonnant et
improbable. Pourquoi pas une forme plus archétypale de soucoupe
de l'époque (argument d'ailleurs repris par Dominique Caudron),
avec coupole, hublots, trains d'aterrissage, dessous bien bombé
ou détaillé, etc. ? Et puis surtout, pourquoi cette
tâche sombre excentrée sur le dessous, totalement atypique
en ufologie, et inutile pour un canular ?!
La fabrication d'un tel ballon, en total secret, jamais
retrouvé, et pour un usage unique, parait un exploit inoui et
là encore fort improbable pour l'époque. Qui plus est
pour un simple canular, et non pour une activité plus
sérieuse (scientifique par exemple). Comme le fait remarquer
fort justement Dominique Caudron l'usage à l'époque
était d'utiliser soit un objet en forme de soucoupe lancé
en l'air, soit suspendu à un fil. Plus simple et plus efficace.
L'hélium était rare et cher en 1952 pour un simple
particulier. On ne trouvait pas de l'hélium pour quelques euros
à chaque coin de rue, chez un fleuristes ou un distributeur de
gaz comme aujourd'hui. Il était réservé à
un usage scientifique (refroidissement, ballons météo) ou
technologique de pointe (les premières plongées avec un
mélange oxygène-hélium).
Idem pour l'enveloppe du ballon. A l'époque point de mylar ou de matières
synthétiques légères, résistantes et pas
chères comme aujourd'hui. Les enveloppes des ballons
étaient en coton, latex ou caoutchouc vulcanisé, lourd et
sujet aux fuites, surtout avec un gaz très léger comme
l'hélium. Bien qu'inventé en 1938, le nylon (polyamide) fut surtout
utilisé pour les bas, cordages, pneus, etc. Les enveloppes de
ballon restèrent en d'autres matériaux, dont le
caoutchouc, tard après la seconde guerre mondiale. Le mylar (un
plyester) n'a été inventé qu'en 1952. Le
Polyéthylène date aussi du début des années
cinquante en angleterre. Polyuréthannes et PVC datent de 1940,
mais là encore n'étaient pas connus du grand public, ni
des aéromodélistes.
Sans compter qu'il a bien sûr fallu transporter l'encombrant matériel (soucoupe / ballon,
bouteilles d'hélium, filins) jusque sur la colline, le
déballer, gonfler le ballon, faire des essais, et le tout sans se faire voir ni attirer l'attention.
Toutes ces raisons font sans doute que l'on ne rapporte - à ma connaissance - aucun canular
à base de "ballon à hélium" dans les années
50. Même encore aujourd'hui, avec l'incroyable progrès
technologique et baisse des prix survenus depuis 50 ans, de tels
ballons - pouvant faire illusion en extérieur et avec du vent -
sont rares. La plupart ne peuvent voler qu'en intérieur et sur
de faibles distances (< 100 mètres) :
La forme du ballon supposé pose également
problème. Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus, tous
les ballons de
type "soucoupe" ont une forme caractéristique, du au
procédé de fabrication de l'enveloppe. Cette forme est
soit en forme de quasi-sphère, soit en forme de "lentille"
biconvexe plus ou moins aplatie, avec un bord bien marqué.
En tous cas rien de ressemblant avec l'ovni de Chauvet.
En fouillant sur le net, j'ai trouvé sur le site du CNEGU
cette
photo (ci-dessous) d'un ballon ayant une forme plus traditionnelle de
soucoupe.
Comme on le constatera, si la forme n'est pas biconvexe, elle est
encore très différente de celle de l'ovni du lac Chauvet,
notamment sur son pourtour. Notez en effet le rebord bien arrondi,
parfaitement explicable par la pression du gaz à
l'intérieur. Et comparez maintenant avec la forme de la bordure
de l'ovni photographié par M. Frégnale, sur la photo en
bas et à droite. Il s'agit d'un agrandissement de la photo 3 traitée par Photoshop pour mieux faire ressortir les contrastes. Merci au pseudo "herbe de provence" sur le forum des sceptiques du Québec.
L'OVNI de chauvet ayant visiblement un fond plat (ou
légèrement concave), il aurait donc fallu bâtir une
armature discoïdale rigide (mais pas trop lourde) et tendre par
dessus une toile. Mais de ce fait, l'ovni ayant une forme
semi-lenticulaire très aplatie, le volume de gaz aurait-il
était suffisant pour faire léviter l'ensemble ? Un disque
rigide de 1 m (au minimum), voire 4 mètres de diamètre,
ça pèse !
Enfin, dernier argument : le filin par lequel le complice tiendrait et
manoeuvrerait le ballon. Il faudrait un câble d'une bonne
longueur (60 à 200 mètres selon les hypothèses
minimales), et assez solide tout en étant très fin pour
rester invisible sur les photos. Mais il faudrait en outre qu'il soit
attaché au centre de l'objet et non sur sa bordure, car sinon
l'engin semblerait pencher bizarrement.
N'en jetez plus la coupe est pleine.
radio-commandée. Cette technique n'est arrivée en France
qu'à la fin des années 50, et encore, avec des
performances fort limitées (contrôles tout ou rien) et
à un prix prohibitif.
Au début des années 50, les seules techniques à la
portée d'un amateur, même éclairé,
étaient le vol libre et le vol circulaire.
Le vol libre (avec ou sans moteur) est lui aussi exclu. Une fois en
vol, à cette altitude et avec le vent qui soufflait alors,
Frégnale risquait de casser son précieux modèle,
voire de le perdre en le voyant s'éloigner au loin. Impossible
donc de faire plusieurs essais, et gros risque que quelqu'un ne
découvre sa soucoupe quelques kms plus loin.
Reste donc le vol circulaire, technique la plus populaire en terme de
vol motorisé à l'époque. Avec le vol circulaire on
commence à intervenir sur le vol du modèle: le
modéliste est relié à l'avion par deux
câbles qui, actionnés par une poignée, commandent
la gouverne de profondeur, et agissent ainsi sur l'altitude du vol. Le
vol circulaire est une invention française
dévoilée au grand public par les militaires de l'US NAVY
qui avaient trouvé cette méthode fort pratique pour faire
évoluer des modèles sur le pont des porte-avions.
On peut alors soulever plusieurs objections rédhibitoires à cette explication de la maquette volante :
- reliée à l'opérateur au sol par des
câbles, elle aurait été fortement inclinée
sur les photos (angle d'au moins 45°), alors qu'elle vole visiblement presque à plat (angle < 10°). - elle
aurait très probablement possédé soit un train
d'atterrissage proéminant (pour la récupérer en
bon état), soit un axe moteur-hélice bien visible du
dessous, soit les deux. - Selon
un ouvrage des années 50 de Lucien LEYRAUD (Professeur au Collège
Moderne d'Issoudun), les
modèles autopropulsés les plus simples, avec un moteur
à caoutchouc, frolaient les 50 km/h. Les appareils de vol
circulaire les plus petits (moteur < 5 cc) atteignaient
déjà 192 km/h en pointe ! Le modèle d'Agostini
(Cf. ci-dessus) atteignait 150 km/h. Une maquette autopropulsée
aurait donc été très floue sur les photos 3 et 4,
car beaucoup trop rapide. En effet, comme je l'ai
démontré au chapitre V,
la vitesse maximum que devait avoir l'objet (pour ne pas être
flou) est de 18,4 km/h à peine à 60 mètres. Pour
que l'appareil puisse voler à 55 km/h (ce qui me parait un
minimum), il faudrait qu'il se trouve à 180 mètres !
Imaginez la longueur des cables ! Et ce n'est pas tout, cela implique
un objet de plus de 3 mètres de diamètre ! Sacré
maquette, et sacré Frégnale ... - le maniement de cet engin par un complice aurait
été ... épique ! Car il aurait fallu maitriser un
engin tournoyant à toute vitesse au bout d'un cable de plusieurs
dizaines de mètres, en lui conférant une assiette stable.
Ce complice devant bien entendu se déplacer à 4 endroits
différents - la prise des 4 clichés également aurait
été hasardeuse. Il aurait fallu que Frégnale
appuie "pile-poil" au bon moment, pour capturer l'image de l'engin (en
vol circulaire rappelons le) donnant l'illusion d'une trajectoire
rectiligne ouest-est, soleil dans le dos. Et le tout quatre fois
d'affilée, sans aucun ratage ni seconde chance !
L'explication par le ballon hélium
Quel type de ballon ?
Un ballon libre emporté par le vent aurait pris une position
quelconque dans l'espace, il est donc fort peu probable que la
tâche sombre sous le ballon ait pu par miracle garder en
permanence la même orientation.
De plus, en cas de canular, un ballon libre risquait d'être
emporté au loin avant d'avoir pu prendre les bonnes photos, puis
d'être découvert par un tiers (et voir ainsi le canular
éventé). De plus un ballon libre, sauf cas très
particulier, à tendance à monter indéfiniment.
Ce n'était donc pas un ballon libre
Ce n'était pas non plus un ballon motorisé. Les
radio-commandes étaient plus que rares à l'époque,
hors de prix pour un amateur et de portée limitée (100
m). De plus on ne voit aucun aileron ni gouverne pour le manoeuvrer.
La seule explication restante est donc un canular à base de
ballon captif à hélium, en forme de
"soucoupe", au bout d'un long filin manoeuvré par un complice,
et comportant sur son dessous une tâche sombre excentrée.
C'est la thèse actuellement défendue par Julien Arlandis.
Réfutation :
Des
arguments généraux, que j'ai déjà
donné au chapitre V, vont globalement contre la thèse du
"canular avec complice" : mobile psychologique douteux, pas d'aveux en
30 ans, pas de gain financier, pas d'autres canulars avant ou
après, pourquoi l'indispensable complice n'a t'il jamais
parlé ?
L'aspect général de la "soucoupe" est étonnant et
improbable. Pourquoi pas une forme plus archétypale de soucoupe
de l'époque (argument d'ailleurs repris par Dominique Caudron),
avec coupole, hublots, trains d'aterrissage, dessous bien bombé
ou détaillé, etc. ? Et puis surtout, pourquoi cette
tâche sombre excentrée sur le dessous, totalement atypique
en ufologie, et inutile pour un canular ?!
La fabrication d'un tel ballon, en total secret, jamais
retrouvé, et pour un usage unique, parait un exploit inoui et
là encore fort improbable pour l'époque. Qui plus est
pour un simple canular, et non pour une activité plus
sérieuse (scientifique par exemple). Comme le fait remarquer
fort justement Dominique Caudron l'usage à l'époque
était d'utiliser soit un objet en forme de soucoupe lancé
en l'air, soit suspendu à un fil. Plus simple et plus efficace.
L'hélium était rare et cher en 1952 pour un simple
particulier. On ne trouvait pas de l'hélium pour quelques euros
à chaque coin de rue, chez un fleuristes ou un distributeur de
gaz comme aujourd'hui. Il était réservé à
un usage scientifique (refroidissement, ballons météo) ou
technologique de pointe (les premières plongées avec un
mélange oxygène-hélium).
Idem pour l'enveloppe du ballon. A l'époque point de mylar ou de matières
synthétiques légères, résistantes et pas
chères comme aujourd'hui. Les enveloppes des ballons
étaient en coton, latex ou caoutchouc vulcanisé, lourd et
sujet aux fuites, surtout avec un gaz très léger comme
l'hélium. Bien qu'inventé en 1938, le nylon (polyamide) fut surtout
utilisé pour les bas, cordages, pneus, etc. Les enveloppes de
ballon restèrent en d'autres matériaux, dont le
caoutchouc, tard après la seconde guerre mondiale. Le mylar (un
plyester) n'a été inventé qu'en 1952. Le
Polyéthylène date aussi du début des années
cinquante en angleterre. Polyuréthannes et PVC datent de 1940,
mais là encore n'étaient pas connus du grand public, ni
des aéromodélistes.
Sans compter qu'il a bien sûr fallu transporter l'encombrant matériel (soucoupe / ballon,
bouteilles d'hélium, filins) jusque sur la colline, le
déballer, gonfler le ballon, faire des essais, et le tout sans se faire voir ni attirer l'attention.
Toutes ces raisons font sans doute que l'on ne rapporte - à ma connaissance - aucun canular
à base de "ballon à hélium" dans les années
50. Même encore aujourd'hui, avec l'incroyable progrès
technologique et baisse des prix survenus depuis 50 ans, de tels
ballons - pouvant faire illusion en extérieur et avec du vent -
sont rares. La plupart ne peuvent voler qu'en intérieur et sur
de faibles distances (< 100 mètres) :
La forme du ballon supposé pose également
problème. Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus, tous
les ballons de
type "soucoupe" ont une forme caractéristique, du au
procédé de fabrication de l'enveloppe. Cette forme est
soit en forme de quasi-sphère, soit en forme de "lentille"
biconvexe plus ou moins aplatie, avec un bord bien marqué.
En tous cas rien de ressemblant avec l'ovni de Chauvet.
En fouillant sur le net, j'ai trouvé sur le site du CNEGU
cette
photo (ci-dessous) d'un ballon ayant une forme plus traditionnelle de
soucoupe.
Comme on le constatera, si la forme n'est pas biconvexe, elle est
encore très différente de celle de l'ovni du lac Chauvet,
notamment sur son pourtour. Notez en effet le rebord bien arrondi,
parfaitement explicable par la pression du gaz à
l'intérieur. Et comparez maintenant avec la forme de la bordure
de l'ovni photographié par M. Frégnale, sur la photo en
bas et à droite. Il s'agit d'un agrandissement de la photo 3 traitée par Photoshop pour mieux faire ressortir les contrastes. Merci au pseudo "herbe de provence" sur le forum des sceptiques du Québec.
ballon UFO (CNEGU) | zoom sur la photo de gauche | agrandissement de la photo 3 du lac Chauvet (traitée informatiquement) |
L'OVNI de chauvet ayant visiblement un fond plat (ou
légèrement concave), il aurait donc fallu bâtir une
armature discoïdale rigide (mais pas trop lourde) et tendre par
dessus une toile. Mais de ce fait, l'ovni ayant une forme
semi-lenticulaire très aplatie, le volume de gaz aurait-il
était suffisant pour faire léviter l'ensemble ? Un disque
rigide de 1 m (au minimum), voire 4 mètres de diamètre,
ça pèse !
Enfin, dernier argument : le filin par lequel le complice tiendrait et
manoeuvrerait le ballon. Il faudrait un câble d'une bonne
longueur (60 à 200 mètres selon les hypothèses
minimales), et assez solide tout en étant très fin pour
rester invisible sur les photos. Mais il faudrait en outre qu'il soit
attaché au centre de l'objet et non sur sa bordure, car sinon
l'engin semblerait pencher bizarrement.
N'en jetez plus la coupe est pleine.
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:57
Dominique Caudron ("Oncle Dom")
Ultra sceptique, ancien
croyant lui aussi désormais "repenti" (les pires :-), Dominique Caudron a "traité"
à sa manière (c'est à dire avec condescendance) du cas Chauvet sur le forum de discussion
Francom.ovni de Google, sans bien entendu m'avoir jamais contacté pour en
discuter ou me poser des questions (pourtant mon adresse mail est
facilement accessible sur ce site). L'ayant appris indirectement par
Julien Arlandis, je me suis inscrit
brièvement sur ce forum. J'y ai découvert ce fil de discussion sur Chauvet (initié par Julien Arlandis le 4
juin 2004).
On y verra entre autres que M. Caudron raille et déplore ma propension
à investiguer inutilement des explications improbables (le ballon
échappé du tour de France, le trucage photo, ...). Il y voit là une
brillante preuve de ma croyance ufomane, faisant semblant de chercher
la vérité, mais en faisant bien attention de ne pas regarder là où je
pourrais trouver une explication banale qui mettrait en l'air mes idées
pré-conçues.
Cette envolée quasi-lyrique est assez risible lorsqu'on sait que toutes
ces pistes que j'ai exploré m'ont été proposé par ses "confrères"
sceptiques, qui tous défendaient chacun la leur, avec une certitude et
une passion au moins égale que celle de M. Caudron. La place qu'elles
occupent sur mon site est donc proportionnelle à l'importance que leur
donne, collectivement, le camp des sceptiques. Comme on dit dans ces
cas là, M. Caudron s'est tiré une belle balle dans le pied ...
Bref, une fois mis de coté ces digressions anti-ufomanes, on y
découvre que la thèse de M. Caudron est celle d'une
méprise avec un objet "inconnu" d'environ 3 à 4
mètres, léger, emporté par le vent, et que M.
Frégnale aurait photographié en toute bonne foi.
Lequel ? Mystère et
boule de gomme. M. Caudron remplace un inconnu (le "vrai" ovni), par un autre. C'est un argument ad ignorantiam par excellence.
Pressé par Julien Arlandis, Oncle Dom se
risquera à suggérer des "objets de
plage", explication pour le coup totalement grotesque, et que j'ai
déjà réfutée précédemment à la fin du
chapitre V.
Néanmoins, et pour ne pas terminer sur une note trop
négative, je préfère retenir cet extrait des
interventions de M. Caudron sur le forum Google : francom.ovni à propos
de Chauvet :
A l'époque les faux, c'était :
- l'objet lancé en l'air (assiette, enjoliveur, ou autre). Ici ça ne marche pas.
- l'objet suspendu à un fil. Marche pas non plus ici.
- l'objet plus léger que l'air, et donc emporté
par le vent (mais on peut l'attacher à un fil comme un cerf
volant)
Ici ça aurait pu être ça, à
condition de fabriquer un disque gonflable de près de 4 m, et
qu'un aide le largue plusieurs kilomètres plus à l'ouest,
du coté de Picherande, avec les risques de ratage que cela
implique. D'autant que dans ce cas, Mr Frégnale aurait
fabriqué une belle soucoupe à coupole comme on en
montrait dans les magazine, et pas un truc bizarre, avec une partie
sombre, excentrée, sur le dessous. Et il aurait eu du mal
à transporter sa soucoupe de 4 m sur les lieux du lancement.
Memes arguments pour une mystification. Un mystificateur
aurait fabriqué un objet de forme archétypique, et
l'aurais lancé en direction d'une grande ville. Du Puy de Dome
vers Clermont Ferrand, par exemple. Alors que trouver un photographe au
lac Chauvet, en plein bled, relèved'un fameux coup de chance.
Conclusion : Si les paramètres de l'observation
correspondent assez bien avec un objet volant au vent, il ne semble pas
que cet objet ait été fabriqué spécialement
pour être photographié du lac Chauvet.
Je ne saurais mieux dire. Dominique Caudron a bon tout le long. Avec du
simple bon sens il élimine à juste titre toutes les types
de canulars possibles (à part le trucage photo total). Restent
donc : la méprise, et le "vrai" ovni. Hélas,
arrivé si près du but, en ayant fait le plus dur,
Dominique Caudron "cale". Il reste scotché sur la thèse
de la "méprise avec un objet inconnu".
Autres points de vue "sceptiques"
Eric Maillot : frisbee or not frisbee ...
Eric Maillot (sceptique /
zététicien notoire et actif) s'est lui aussi
exprimé sur le cas Chauvet, sur la liste de discussion Aleph
(www.liste-aleph.org), dont les archives sont disponibles en ligne :
Il me semble que la thèse freesbee (ou tout autre objet
discoidal, type assiette plastique, lancé à la main) et
du disque de ball trapp (lanceur manuel portatif existant à
cette époque!) sont toujours en course (malgré les
contre-arguments, peu solides, d'Alain Delmon qui est bien
pressé d'exclure bien des explications).
Non point pressé. J'ai même passé des mois, et pris
plusieurs pages de mon site pour les étudier puis les
réfuter. Les raisons en sont nombreuses,
simples et de bon sens pour la plupart. Je ne les re-citerai pas ici (se
référer au chapitre V), à part une seule : la
tache sombre et allongée sous le disque.
Pour que la
thèse du disque en rotation rapide (frisbee, plateau de ball
trap) soit vraie il faut en effet absolument que cette tache soit une ombre, ce
qui est impossible d'un point de vue géométrique. Même julien Arlandis l'a compris et le lui a
dit. Mais M. Maillot est têtu ...
J'ai déjà expliqué pourquoi cette ombre ne
correspondrait pas. En voici l'illustration avec deux frisbee
"historiques" : le légendaire moule à tartes en aluminium
de Mr Frisbie, et le fameux Pluto Platter (un modèle des
années 51). Chacun pourra vérifier par lui même la
forme en "croissant de lune" de l'ombre portée (source : http://inventors.about.com/library/weekly/aa980218.htm) :
Anecdote : selon cette référence autorisée,
c'est l'apparition de soucoupes volantes dans les années 50 qui
a déteint sur la forme des frisbee et non l'inverse ...
Patrice Seray : wait and see ...
J'ai discuté avec Patrice Seray (du CNEGU) sur Chauvet dès 2003. Il
ne semblait pas d'accord avec mon sentiment sur ce cas et m'avait
assuré entamer sa propre enquete, car "il avait sa petite
idée". Connaissant l'orientation de la quasi-totalité des enquêtes
du CNEGU (OVNI = méprises, canulars, Hibous Grand Duc
(Kelly-Hopkinsville)), je m'attendais à tout : un nuage
d'insecte ou un mirage de Saturne :-). J'ai publié mes premiers
chapitres : pas de réaction de P. Seray. Je l'ai relancé
: "je cherche encore, je ne peux encore rien dire" m'a t'il
répondu. Depuis, j'en suis à 8 chapitres publié,
... et toujours rien coté CNEGU ou Patrice Seray (pourtant
toujours actif, il vient de publier un article se gaussant d'un ou deux
cas de la vague de 1954).
Les sceptiques du Québec : frisbee, "éclairage indirect" et vitesse du vent ...
J'ai amené plusieurs fois le cas du lac Chauvet sur le forum des
sceptiques du Québec, où je vais
régulièrement. Lors de nos derniers nos derniers échanges
les sceptiques du Québec interessés (deux
essentiellement, merci à Denis et Jean-François) ont
précisé leur position sur ce cas, et ont "mis la loupe"
sur certains points, comme la vitesse du vent.
Ultra sceptique, ancien
croyant lui aussi désormais "repenti" (les pires :-), Dominique Caudron a "traité"
à sa manière (c'est à dire avec condescendance) du cas Chauvet sur le forum de discussion
Francom.ovni de Google, sans bien entendu m'avoir jamais contacté pour en
discuter ou me poser des questions (pourtant mon adresse mail est
facilement accessible sur ce site). L'ayant appris indirectement par
Julien Arlandis, je me suis inscrit
brièvement sur ce forum. J'y ai découvert ce fil de discussion sur Chauvet (initié par Julien Arlandis le 4
juin 2004).
On y verra entre autres que M. Caudron raille et déplore ma propension
à investiguer inutilement des explications improbables (le ballon
échappé du tour de France, le trucage photo, ...). Il y voit là une
brillante preuve de ma croyance ufomane, faisant semblant de chercher
la vérité, mais en faisant bien attention de ne pas regarder là où je
pourrais trouver une explication banale qui mettrait en l'air mes idées
pré-conçues.
Cette envolée quasi-lyrique est assez risible lorsqu'on sait que toutes
ces pistes que j'ai exploré m'ont été proposé par ses "confrères"
sceptiques, qui tous défendaient chacun la leur, avec une certitude et
une passion au moins égale que celle de M. Caudron. La place qu'elles
occupent sur mon site est donc proportionnelle à l'importance que leur
donne, collectivement, le camp des sceptiques. Comme on dit dans ces
cas là, M. Caudron s'est tiré une belle balle dans le pied ...
Bref, une fois mis de coté ces digressions anti-ufomanes, on y
découvre que la thèse de M. Caudron est celle d'une
méprise avec un objet "inconnu" d'environ 3 à 4
mètres, léger, emporté par le vent, et que M.
Frégnale aurait photographié en toute bonne foi.
Lequel ? Mystère et
boule de gomme. M. Caudron remplace un inconnu (le "vrai" ovni), par un autre. C'est un argument ad ignorantiam par excellence.
Pressé par Julien Arlandis, Oncle Dom se
risquera à suggérer des "objets de
plage", explication pour le coup totalement grotesque, et que j'ai
déjà réfutée précédemment à la fin du
chapitre V.
Néanmoins, et pour ne pas terminer sur une note trop
négative, je préfère retenir cet extrait des
interventions de M. Caudron sur le forum Google : francom.ovni à propos
de Chauvet :
A l'époque les faux, c'était :
- l'objet lancé en l'air (assiette, enjoliveur, ou autre). Ici ça ne marche pas.
- l'objet suspendu à un fil. Marche pas non plus ici.
- l'objet plus léger que l'air, et donc emporté
par le vent (mais on peut l'attacher à un fil comme un cerf
volant)
Ici ça aurait pu être ça, à
condition de fabriquer un disque gonflable de près de 4 m, et
qu'un aide le largue plusieurs kilomètres plus à l'ouest,
du coté de Picherande, avec les risques de ratage que cela
implique. D'autant que dans ce cas, Mr Frégnale aurait
fabriqué une belle soucoupe à coupole comme on en
montrait dans les magazine, et pas un truc bizarre, avec une partie
sombre, excentrée, sur le dessous. Et il aurait eu du mal
à transporter sa soucoupe de 4 m sur les lieux du lancement.
Memes arguments pour une mystification. Un mystificateur
aurait fabriqué un objet de forme archétypique, et
l'aurais lancé en direction d'une grande ville. Du Puy de Dome
vers Clermont Ferrand, par exemple. Alors que trouver un photographe au
lac Chauvet, en plein bled, relèved'un fameux coup de chance.
Conclusion : Si les paramètres de l'observation
correspondent assez bien avec un objet volant au vent, il ne semble pas
que cet objet ait été fabriqué spécialement
pour être photographié du lac Chauvet.
Je ne saurais mieux dire. Dominique Caudron a bon tout le long. Avec du
simple bon sens il élimine à juste titre toutes les types
de canulars possibles (à part le trucage photo total). Restent
donc : la méprise, et le "vrai" ovni. Hélas,
arrivé si près du but, en ayant fait le plus dur,
Dominique Caudron "cale". Il reste scotché sur la thèse
de la "méprise avec un objet inconnu".
Autres points de vue "sceptiques"
Eric Maillot : frisbee or not frisbee ...
Eric Maillot (sceptique /
zététicien notoire et actif) s'est lui aussi
exprimé sur le cas Chauvet, sur la liste de discussion Aleph
(www.liste-aleph.org), dont les archives sont disponibles en ligne :
Il me semble que la thèse freesbee (ou tout autre objet
discoidal, type assiette plastique, lancé à la main) et
du disque de ball trapp (lanceur manuel portatif existant à
cette époque!) sont toujours en course (malgré les
contre-arguments, peu solides, d'Alain Delmon qui est bien
pressé d'exclure bien des explications).
Non point pressé. J'ai même passé des mois, et pris
plusieurs pages de mon site pour les étudier puis les
réfuter. Les raisons en sont nombreuses,
simples et de bon sens pour la plupart. Je ne les re-citerai pas ici (se
référer au chapitre V), à part une seule : la
tache sombre et allongée sous le disque.
Pour que la
thèse du disque en rotation rapide (frisbee, plateau de ball
trap) soit vraie il faut en effet absolument que cette tache soit une ombre, ce
qui est impossible d'un point de vue géométrique. Même julien Arlandis l'a compris et le lui a
dit. Mais M. Maillot est têtu ...
J'ai déjà expliqué pourquoi cette ombre ne
correspondrait pas. En voici l'illustration avec deux frisbee
"historiques" : le légendaire moule à tartes en aluminium
de Mr Frisbie, et le fameux Pluto Platter (un modèle des
années 51). Chacun pourra vérifier par lui même la
forme en "croissant de lune" de l'ombre portée (source : http://inventors.about.com/library/weekly/aa980218.htm) :
Anecdote : selon cette référence autorisée,
c'est l'apparition de soucoupes volantes dans les années 50 qui
a déteint sur la forme des frisbee et non l'inverse ...
Patrice Seray : wait and see ...
J'ai discuté avec Patrice Seray (du CNEGU) sur Chauvet dès 2003. Il
ne semblait pas d'accord avec mon sentiment sur ce cas et m'avait
assuré entamer sa propre enquete, car "il avait sa petite
idée". Connaissant l'orientation de la quasi-totalité des enquêtes
du CNEGU (OVNI = méprises, canulars, Hibous Grand Duc
(Kelly-Hopkinsville)), je m'attendais à tout : un nuage
d'insecte ou un mirage de Saturne :-). J'ai publié mes premiers
chapitres : pas de réaction de P. Seray. Je l'ai relancé
: "je cherche encore, je ne peux encore rien dire" m'a t'il
répondu. Depuis, j'en suis à 8 chapitres publié,
... et toujours rien coté CNEGU ou Patrice Seray (pourtant
toujours actif, il vient de publier un article se gaussant d'un ou deux
cas de la vague de 1954).
Les sceptiques du Québec : frisbee, "éclairage indirect" et vitesse du vent ...
J'ai amené plusieurs fois le cas du lac Chauvet sur le forum des
sceptiques du Québec, où je vais
régulièrement. Lors de nos derniers nos derniers échanges
les sceptiques du Québec interessés (deux
essentiellement, merci à Denis et Jean-François) ont
précisé leur position sur ce cas, et ont "mis la loupe"
sur certains points, comme la vitesse du vent.
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 12:57
Quelle était la vitesse du vent ce jour là sur le lieu d'observation vers 18h30 ?
Pierre Guérin parle de 60 km/h, ce qui fait déjà un bon vent, mais sans donner sa source.
Selon les archives de la Météorologie Nationale que j'ai acquises, la
vitesse du vent ce jour là (18 juillet 52) dans les deux stations de
mesure les plus proches de Chauvet était : "modérée" à Besse à 7h solaires(1050 m), et "faible" à Picherande à 8h légales (1123 m).
Evidemment cela ne correspond ni au lieu exact, ni à l'heure de
l'observation (10 heures plus tard).Essayons néanmoins de
quantifier ces vitesses un peu subjectives en l'état.
Sur ce site (http://segpa.valdugy.free.fr/meteo/instrumesurehtm/laforceduvent.htm)
on rappelle les caractéristiques des vents "faibles" à
"moyens"
:
Selon cette autre référence
(http://www.meteofrance.com/FR/glossaire/designation/658_curieux_view.jsp),
"vent modéré" correspond à "de 12 à 30 km/h".
Donc si l'on en croit ces sources, le vent dans les environs de Chauvet
était de moins de 30 km/h au petit matin du 18/07/52. Le vent
a-t-il augmenté en fin de journée pour atteindre 60 km/h,
ou bien Pierre Guérin s'est-il trompé ? Il sera difficile
de vérifier la source de Pierre Guérin, mais en fait peu
importe. Le vent était "faible à modéré" ce
jour là près du lac Chauvet, suffisant pour expliquer que
les feuilles des arbres aient légèrement bougé sur
les photos 1 et 2. Mais pas au point de remettre en question les
calculs de Laurent Guérin qui se base sur la position de 5
feuilles remarquables pour estimer l'angle χ entre les deux azimuts β1 et β2 .
La tâche sombre sous l'objet
Comme on l'a vu précédemment, cette tâche
allongée et fixe est un argument rédhibitoire à la
thèse du frisbee. L'ayant compris, Denis (l'un des sceptiques du
Québec) a cru avoir trouvé "LA" solution :
Depuis que j'ai trouvé l'idée d'un fond circulaire foncé (avec
"variation d'intensité de la réflexion d'un éclairage indirect" sur la
partie "couronne"), l'hypothèse "assiette~frisbee" (possiblement lancé
par un autre) a beaucoup remonté dans mon palmarès.
L'idée d'un disque sombre sous le frisbee (supposé) et au
centre est astucieuse. Elle permettrait d'expliquer une partie de la
tâche sombre allongée visible sous l'objet. Tout au moins
la partie située à l'extrémité en bas en
gauche. Mais elle n'explique nullement le reste, notamment la partie
qui rejoint le bord extérieur du disque. Là, notre
sceptique Québécois est de nouveau obligé de se
rabattre sur l'explication par une "ombre", explication qui ne tient
pas la route comme je l'ai déjà démontré.
La thèse du prototype secret
Certains sceptiques, mais aussi ufologues plutôt "pro-ovnis" m'on
soutenu que l'objet du lac Chauvet aurait pu être un réel
engin volant révolutionnaire.
Il y a en effet un fantasme, un mythe tenace, qui prétend que
dès les années cinquante, des engins militaires secrets
de forme discoidale (inspirée des soucoupes volantes) et
capables de performances incroyables, sans hélice ni gouvernes
apparentes, auraient été construits en secret. Un autre
mythe connexe est que ces engins utiliseraient le principe du frisbee,
en ayant tout ou partie de leur superstructure en rotation rapide afin
de les stabiliser (effet gyroscopique) voire de les sustenter.
Tout ceci est faux. Un engin discoidal en forme de soucoupe volante est
atroce du point de vue aérodynamique, ça volerait comme
un fer à repasser. Aucun engin professionnel, militaire ou civil de ce type n'a jamais volé.
La seule tentative américaine, le fameux projet
Siverbug/Avrocar (voir photo ci-dessous), a été un fiasco lamentable et un
énorme gachis d'argent public. Pour en savoir plus consulter cette page,
sur l'excellent site "les ovnis vus de près" de Patrick Gross,
et judicieusement intitulée "Stupidités ufologiques".
De même, si elles flattent notre ego national, toutes les tentatives
de René Couzinet avec sa célèbre et spectaculaire
"soucoupe" ont également été des échecs.
Ses projets n'ont jamais dépassé le stade de la
spéculation et de la maquette statique (voir ci-dessous, notez
le petit réacteur bien visible sous le ventre). Source :
http://aerostories.free.fr/constructeurs/couzinet/index.html.
Julien Arlandis, encore lui, a alors suggéré une
soucoupe-hélico, avec des hélices/rotors horizontales, et
carénées pour ne pas être visibles. Voici par
exemple le modèle radio-commandé de Paul Moller
(ci-dessous). M. Paul Moller est surtout connu pour son obsession
depuis 40 ans de construire une "voiture volante". Il serait d'ailleurs
près de réussir. La "soucoupe" ci-dessous n'est sans
doute qu'un raté de parcours, ou bien une petite
récréation qu'il s'est accordé.
Quoi qu'il en soit l'ovni de Chauvet ne
peut être ce genre d'engin : André Frégnale aurait
à ce compte un véritable génie méconnu en
avance de 50 ans sur son temps. De plus pour fonctionner un tel engin a
besoin de rejeter l'air sous ses rotors, or là on ne voit rien.
Enfin il y a encore et toujours cette mystérieuse tâche
sombre qui ne colle pas.
Références
Soucoupes volantes (aéromodélisme) :
http://users.skynet.be/asa/shows/ufo.html
http://pcii7.tibone.com/gallery/view_album.php?set_albumName=album04
http://www.astrosurf.org/lombry/ovni-priseencharge-scientifiques3.htm
Frisbee :
http://www.chez.com/chamminou/c13fen05a.htm
Pour la Science n°261 juillet 1999 : Le vol du frisbee
(L. Bloomfield) Une page, quelques explications et des schémas
Science et Vie Junior n°119 août 1999
Je tourne donc je vole (P. Grumberg) Le vol du frisbee et du boomerang en détails
Aérodynamique et performances du frisbee :
http://www.disc-wing.com/AIAA-2002-3150.pdf
http://www.disc-wing.com/CEAS_AARC_2002.pdf
http://www.science-house.org/student/bw/sports/sports01/frisbee/
Histoire du frisbee :
http://inventors.about.com/library/weekly/aa980218.htm
http://inventors.about.com/gi/dynamic/offsite.htm?site=http://www.sas.it.mtu.edu/%7Edkwalika/frisbee/prohistory.html
Ballons :
http://www.otherlandtoys.co.uk/product646/product_info.html?name=U.F.O.%20Flying%20Saucer&osCsid=afaf1dae7aceb962378114905272e130&first_non=true
http://www.cdli.ca/CITE/airships.htm
http://www.udppc.asso.fr/qr/qrphysique/qp0160.pdf (physique du ballon)
Histoire de quelques aéroclubs locaux :
http://www.aeroclub-versailles.com/histoire.htm
http://www.gvmp.ch/themes/adj/adj2.htm#15
Histoire des dirigeables & ballons :
http://perso.wanadoo.fr/blimp/histoire.htm
http://www.chez.com/tourdumondeballon/A.htm
http://www.momes.net/dictionnaire/m/montgolfiere/montgolfiere.html#historique
Quelques passionnés de ballons motorisés :
http://papalima.free.fr/motoballon/menu/menu.htm
http://papalima.free.fr/motoballon/siteamateur/siteamateur.htm
Matière des enveloppes :
http://www.transpolair.com/sciences/ballons_fusees/techniques_sondage.htm
http://www.sandretto.it/museonew/france/fplasti.htm
http://www.lagruyere.ch/archives/2003/03.01.21/gruyere.htm
Hélium :
http://www.sfc.fr/Donnees/mine/gazrar/texgrar.htm
http://www-drfmc.cea.fr/faitsmarquants/2002/486/Br486.htm
http://www.france.airliquide.com/fr/corporate/about_air/presentation/index.asp
http://yarchive.net/chem/helium_source.html
ufologie :
Le canular d'Avebury en 2003 : http://www.ufology.org.uk/article_read.asp?id=10
http://www.rense.com/general40/daydisc.htm
Pierre Guérin parle de 60 km/h, ce qui fait déjà un bon vent, mais sans donner sa source.
Selon les archives de la Météorologie Nationale que j'ai acquises, la
vitesse du vent ce jour là (18 juillet 52) dans les deux stations de
mesure les plus proches de Chauvet était : "modérée" à Besse à 7h solaires(1050 m), et "faible" à Picherande à 8h légales (1123 m).
Evidemment cela ne correspond ni au lieu exact, ni à l'heure de
l'observation (10 heures plus tard).Essayons néanmoins de
quantifier ces vitesses un peu subjectives en l'état.
Sur ce site (http://segpa.valdugy.free.fr/meteo/instrumesurehtm/laforceduvent.htm)
on rappelle les caractéristiques des vents "faibles" à
"moyens"
:
- A force 2, les petites
feuilles s'agitent, la girouette commence à bouger, c'est une "légère brise", de 6 à 11 km/h - A force 3, les drapeaux se déploient, c'est une "petite brise", de 12
à 19 km/h - A force 4, la poussière et les feuilles de
papier sont soulevées, c'est une "jolie brise", de 20 à 28 km/h - A force 5, les arbustes en feuilles se balancent et de petites rides
se forment à la surface de l'eau sur les lacs et les étangs, c'est une
"bonne brise", de 29 à 38 km / h - A force 6, les
grosses branches des arbres sont agitées, les parapluies se retournent, c'est un "vent frais", de 39 à 49 km/h - A force 7, les arbres sont courbés, la marche est
pénible, c'est un "grand frais", de 50 à 61 km /
h.
Selon cette autre référence
(http://www.meteofrance.com/FR/glossaire/designation/658_curieux_view.jsp),
"vent modéré" correspond à "de 12 à 30 km/h".
Donc si l'on en croit ces sources, le vent dans les environs de Chauvet
était de moins de 30 km/h au petit matin du 18/07/52. Le vent
a-t-il augmenté en fin de journée pour atteindre 60 km/h,
ou bien Pierre Guérin s'est-il trompé ? Il sera difficile
de vérifier la source de Pierre Guérin, mais en fait peu
importe. Le vent était "faible à modéré" ce
jour là près du lac Chauvet, suffisant pour expliquer que
les feuilles des arbres aient légèrement bougé sur
les photos 1 et 2. Mais pas au point de remettre en question les
calculs de Laurent Guérin qui se base sur la position de 5
feuilles remarquables pour estimer l'angle χ entre les deux azimuts β1 et β2 .
La tâche sombre sous l'objet
Comme on l'a vu précédemment, cette tâche
allongée et fixe est un argument rédhibitoire à la
thèse du frisbee. L'ayant compris, Denis (l'un des sceptiques du
Québec) a cru avoir trouvé "LA" solution :
Depuis que j'ai trouvé l'idée d'un fond circulaire foncé (avec
"variation d'intensité de la réflexion d'un éclairage indirect" sur la
partie "couronne"), l'hypothèse "assiette~frisbee" (possiblement lancé
par un autre) a beaucoup remonté dans mon palmarès.
L'idée d'un disque sombre sous le frisbee (supposé) et au
centre est astucieuse. Elle permettrait d'expliquer une partie de la
tâche sombre allongée visible sous l'objet. Tout au moins
la partie située à l'extrémité en bas en
gauche. Mais elle n'explique nullement le reste, notamment la partie
qui rejoint le bord extérieur du disque. Là, notre
sceptique Québécois est de nouveau obligé de se
rabattre sur l'explication par une "ombre", explication qui ne tient
pas la route comme je l'ai déjà démontré.
La thèse du prototype secret
Certains sceptiques, mais aussi ufologues plutôt "pro-ovnis" m'on
soutenu que l'objet du lac Chauvet aurait pu être un réel
engin volant révolutionnaire.
Il y a en effet un fantasme, un mythe tenace, qui prétend que
dès les années cinquante, des engins militaires secrets
de forme discoidale (inspirée des soucoupes volantes) et
capables de performances incroyables, sans hélice ni gouvernes
apparentes, auraient été construits en secret. Un autre
mythe connexe est que ces engins utiliseraient le principe du frisbee,
en ayant tout ou partie de leur superstructure en rotation rapide afin
de les stabiliser (effet gyroscopique) voire de les sustenter.
Tout ceci est faux. Un engin discoidal en forme de soucoupe volante est
atroce du point de vue aérodynamique, ça volerait comme
un fer à repasser. Aucun engin professionnel, militaire ou civil de ce type n'a jamais volé.
La seule tentative américaine, le fameux projet
Siverbug/Avrocar (voir photo ci-dessous), a été un fiasco lamentable et un
énorme gachis d'argent public. Pour en savoir plus consulter cette page,
sur l'excellent site "les ovnis vus de près" de Patrick Gross,
et judicieusement intitulée "Stupidités ufologiques".
De même, si elles flattent notre ego national, toutes les tentatives
de René Couzinet avec sa célèbre et spectaculaire
"soucoupe" ont également été des échecs.
Ses projets n'ont jamais dépassé le stade de la
spéculation et de la maquette statique (voir ci-dessous, notez
le petit réacteur bien visible sous le ventre). Source :
http://aerostories.free.fr/constructeurs/couzinet/index.html.
Maquette de l'Avrocar (n'a jamais volé) | Maquette de la "soucoupe Couzinet" RC360 (n'a jamais volé) |
Julien Arlandis, encore lui, a alors suggéré une
soucoupe-hélico, avec des hélices/rotors horizontales, et
carénées pour ne pas être visibles. Voici par
exemple le modèle radio-commandé de Paul Moller
(ci-dessous). M. Paul Moller est surtout connu pour son obsession
depuis 40 ans de construire une "voiture volante". Il serait d'ailleurs
près de réussir. La "soucoupe" ci-dessous n'est sans
doute qu'un raté de parcours, ou bien une petite
récréation qu'il s'est accordé.
Quoi qu'il en soit l'ovni de Chauvet ne
peut être ce genre d'engin : André Frégnale aurait
à ce compte un véritable génie méconnu en
avance de 50 ans sur son temps. De plus pour fonctionner un tel engin a
besoin de rejeter l'air sous ses rotors, or là on ne voit rien.
Enfin il y a encore et toujours cette mystérieuse tâche
sombre qui ne colle pas.
Références
Soucoupes volantes (aéromodélisme) :
http://users.skynet.be/asa/shows/ufo.html
http://pcii7.tibone.com/gallery/view_album.php?set_albumName=album04
http://www.astrosurf.org/lombry/ovni-priseencharge-scientifiques3.htm
Frisbee :
http://www.chez.com/chamminou/c13fen05a.htm
Pour la Science n°261 juillet 1999 : Le vol du frisbee
(L. Bloomfield) Une page, quelques explications et des schémas
Science et Vie Junior n°119 août 1999
Je tourne donc je vole (P. Grumberg) Le vol du frisbee et du boomerang en détails
Aérodynamique et performances du frisbee :
http://www.disc-wing.com/AIAA-2002-3150.pdf
http://www.disc-wing.com/CEAS_AARC_2002.pdf
http://www.science-house.org/student/bw/sports/sports01/frisbee/
Histoire du frisbee :
http://inventors.about.com/library/weekly/aa980218.htm
http://inventors.about.com/gi/dynamic/offsite.htm?site=http://www.sas.it.mtu.edu/%7Edkwalika/frisbee/prohistory.html
Ballons :
http://www.otherlandtoys.co.uk/product646/product_info.html?name=U.F.O.%20Flying%20Saucer&osCsid=afaf1dae7aceb962378114905272e130&first_non=true
http://www.cdli.ca/CITE/airships.htm
http://www.udppc.asso.fr/qr/qrphysique/qp0160.pdf (physique du ballon)
Histoire de quelques aéroclubs locaux :
http://www.aeroclub-versailles.com/histoire.htm
http://www.gvmp.ch/themes/adj/adj2.htm#15
Histoire des dirigeables & ballons :
http://perso.wanadoo.fr/blimp/histoire.htm
http://www.chez.com/tourdumondeballon/A.htm
http://www.momes.net/dictionnaire/m/montgolfiere/montgolfiere.html#historique
Quelques passionnés de ballons motorisés :
http://papalima.free.fr/motoballon/menu/menu.htm
http://papalima.free.fr/motoballon/siteamateur/siteamateur.htm
Matière des enveloppes :
http://www.transpolair.com/sciences/ballons_fusees/techniques_sondage.htm
http://www.sandretto.it/museonew/france/fplasti.htm
http://www.lagruyere.ch/archives/2003/03.01.21/gruyere.htm
Hélium :
http://www.sfc.fr/Donnees/mine/gazrar/texgrar.htm
http://www-drfmc.cea.fr/faitsmarquants/2002/486/Br486.htm
http://www.france.airliquide.com/fr/corporate/about_air/presentation/index.asp
http://yarchive.net/chem/helium_source.html
ufologie :
Le canular d'Avebury en 2003 : http://www.ufology.org.uk/article_read.asp?id=10
http://www.rense.com/general40/daydisc.htm
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Jeu 29 Mai 2008, 23:54
Superbe travail, Merci
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Re: (1952) Lac Chauvet, France, Puy-de-Dôme
Ven 30 Mai 2008, 08:48
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- (1952) Les photos du Lac Chauvet, Puy-de-Dôme, France
- Lac Chauvet, l'enquête et l'analyse par IPACO
- Phénomènes connus autour de Laschamps (Puy de Dôme, France).
- 2012: le 08/09 à 4h45 - Dôme (comme une noix) - Esneux (Non précisé)
- 2016: le 10/07 à 12h30 - Une soucoupe volante - Ovnis à le Mont-Dore 63240 - Puy-de-Dôme (dép.63)
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