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- Didier.BUfologue/enquêteur
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Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Dim 26 Mar 2017, 06:47
Bonjour,
L'émission d'Arte sur la mission Rosetta était excellente et très complète. J'ai trouver la fin très touchante avec, entre autre, la découverte in-extremis de Philae sur une photo prise par Rosetta.
Cdt, Didier
L'émission d'Arte sur la mission Rosetta était excellente et très complète. J'ai trouver la fin très touchante avec, entre autre, la découverte in-extremis de Philae sur une photo prise par Rosetta.
Cdt, Didier
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Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Dim 26 Mar 2017, 09:50
Bonjour,
Bonjour Loreline, Didier,
Oui, très bien fait ce doc.
Le second aussi je l'ai trouvé très intéressant,
sur la recherche de la matière noire.
Bonne vulgarisation, récent et fidèle à l'actualité des dernières découvertes
sur la recherche des particules élémentaires au sein du cosmos.
Le troisième m'était déjà connu.
Mais dans l'ensemble de très bons documentaires.
Belle journée,
Davy
Edit: J'ai trouvé le lien sur " L'odyssée Rosetta ",
pour ceux qui l'auraient raté.
http://www.arte.tv/guide/fr/061652-000-A/l-odyssee-rosetta
Et la dernière image de Philae prise par Rosetta avant son crash.
Cdt.
Bonjour Loreline, Didier,
Oui, très bien fait ce doc.
Le second aussi je l'ai trouvé très intéressant,
sur la recherche de la matière noire.
Bonne vulgarisation, récent et fidèle à l'actualité des dernières découvertes
sur la recherche des particules élémentaires au sein du cosmos.
Le troisième m'était déjà connu.
Mais dans l'ensemble de très bons documentaires.
Belle journée,
Davy
Edit: J'ai trouvé le lien sur " L'odyssée Rosetta ",
pour ceux qui l'auraient raté.
http://www.arte.tv/guide/fr/061652-000-A/l-odyssee-rosetta
Et la dernière image de Philae prise par Rosetta avant son crash.
Cdt.
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Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Lun 12 Juin 2017, 20:05
Bonjour
Un entretien intéressant concernant les résultats de la défunte Rosetta :
https://rosetta.cnes.fr/fr/entretien-de-la-poussiere-de-comete-dans-latmosphere-de-la-terre
De la poussière de comète dans l’atmosphère de la Terre.
Les résultats de la défunte sonde Rosetta continuent de nous en apprendre davantage sur la comète Tchouri. Bernard Marty du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CNRS et Université de Lorraine) et ses collègues du consortium ROSINA (PI: K. Altwegg) ont publié ce 9 juin dans le journal Science, des résultats qui établissent un lien quantitatif entre les comètes et l'atmosphère de notre planète.
S’attendait-on à faire des découvertes sur notre atmosphère en étudiant la comète Tchouri ?
BM : C’était l’un des grands enjeux de cette mission cométaire. Déjà savoir d’où viennent les comètes, si elles viennent du système solaire ou d’ailleurs. On savait déjà qu’elles étaient très riches en eau, en carbone, en acides aminés, la question était de savoir dans quelle mesure elles avaient participé à la formation de la Terre, et aux conditions qui ont permis l’apparition de la vie.
On pense que beaucoup d’éléments volatils ont été amenés par des météorites riches en gaz, appelées chondrites carbonées. Ces météorites, qui proviennent d'astéroïdes situés entre Mars et Jupiter, sont donc plutôt issues du système solaire interne.
Les comètes sont l’autre source potentielle pour notre planète, donc il fallait savoir notamment si ces dernières avaient participé à la formation des océans terrestres. Mais ce n’est pas le cas, les analyses précédentes donnent un rapport deutérium (isotope lourd de l’hydrogène) sur hydrogène (isotope léger) trop élevé dans les comètes. Il ne correspond pas, les comètes sont deux à trois fois plus enrichies en deutérium que les océans.
En revanche c’est positif pour l’atmosphère. Nos analyses ont montré que le rapport isotopique d’un autre élément des comètes, le xénon, a une signature spécifique que l’on retrouve dans le xénon de notre atmosphère. Établissant ainsi pour la première fois un lien qualitatif et quantitatif entre les comètes et notre atmosphère, de l’ordre de 20%.
Pourquoi le xénon ? Qu’a-t-il de particulier pour identifier l’origine de notre atmosphère ?
BM : Le xénon est un gaz rare, ses isotopes ont été fabriqués en fin de vie de différents types d’étoiles. Et à chaque fois, à chacune de ces origines, le xénon hérite d’une signature particulière. Il peut avoir plus ou moins de neutrons, ce qui ne change pas ses propriétés chimiques mais le rend facilement identifiable. Les isotopes plus légers 124Xe et 126Xe sont produits par les explosions de supernovæ, mais n’ont pas pu être évalués dans la comète parce qu’ils étaient en trop faible quantité.
En revanche les isotopes moyens, de 128Xe à 132Xe, ont très bien été détectés. Ils sont des produits lents de la fin vie des étoiles légères et moyennes de 0,6 à 10 fois la masse de notre Soleil. Et les isotopes lourds 134Xe et 136Xe, également détectes dans Tchouri, sont exclusivement produits lors de la collision brutale de deux étoiles à neutrons. Or justement, le xénon de Tchouri est appauvri en isotopes lourds 134Xe et 136Xe par rapport à celui que l’on trouve couramment dans notre système solaire.
Il semble donc que la glace des comètes a piégé du xénon qui ne provient pas du système solaire, impliquant une origine exotique au système solaire. Cet appauvrissement est unique, et on ne le retrouve, à un degré moindre, que dans le xénon de l’atmosphère terrestre. C’est ce xénon cométaire qui permet d’établir un lien de parenté entre les comètes et notre atmosphère, à hauteur d’un cinquième : 20% de comètes, 80% d’astéroïdes.
Comment la sonde Rosetta s’y est-elle prise pour obtenir ces résultats ?
BM : Non sans risque. Les gaz rares sont en faible abondance, même dans les gaz cométaires. Donc le signal est très faible, Rosetta le détectait mal. Il fallait s’approcher au plus près de la comète, entre 5 et 8 kilomètres de la surface pour avoir un signal analysable. Et rester suffisamment longtemps pour obtenir un résultat significatif.
La responsable de l'analyseur ROSINA, Kathrin Altwegg, astrophysicienne à l’université de Berne a réussi à négocier et à obtenir 3 semaines d’observations. Mais c’était dangereux, avec des problèmes de stabilité et un risque de crash. Parce qu’à cause de la distance, lorsque la Terre envoyait un ordre, il y avait 30 minutes de délai pour que Rosetta le reçoive. La sonde devait donc être autonome sur sa trajectoire, pour la corriger en permanence, et pour ça elle utilisait un système de repérage par triangulation des étoiles lointaines (star-tracker). Sauf que les particules éjectées par Tchouri pouvaient être prises pour des étoiles, et désorienter la sonde. Et c’est ce qui s’est passé, pendant la phase de rapprochement en mai 2016, nous avons perdu le contrôle de la sonde pendant quelques heures. Mais tout est rapidement rentré dans l’ordre : en plus du xénon, ROSINA a analysé plusieurs éléments clés constituant la comète, tels que les éléments présents, le rapport isotopique de l'hydrogène, du silicium, des acides aminés.
« Ce fut l’instrument le plus productif de la mission en termes de résultats scientifiques » conclut Francis Rocard, responsable du programme Système Solaire au CNES.
Il serait étonnant que nous soyons les seuls êtres vivants intelligents et bricoleurs de la planète !
Bonne soirée
Un entretien intéressant concernant les résultats de la défunte Rosetta :
https://rosetta.cnes.fr/fr/entretien-de-la-poussiere-de-comete-dans-latmosphere-de-la-terre
De la poussière de comète dans l’atmosphère de la Terre.
Les résultats de la défunte sonde Rosetta continuent de nous en apprendre davantage sur la comète Tchouri. Bernard Marty du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CNRS et Université de Lorraine) et ses collègues du consortium ROSINA (PI: K. Altwegg) ont publié ce 9 juin dans le journal Science, des résultats qui établissent un lien quantitatif entre les comètes et l'atmosphère de notre planète.
S’attendait-on à faire des découvertes sur notre atmosphère en étudiant la comète Tchouri ?
BM : C’était l’un des grands enjeux de cette mission cométaire. Déjà savoir d’où viennent les comètes, si elles viennent du système solaire ou d’ailleurs. On savait déjà qu’elles étaient très riches en eau, en carbone, en acides aminés, la question était de savoir dans quelle mesure elles avaient participé à la formation de la Terre, et aux conditions qui ont permis l’apparition de la vie.
On pense que beaucoup d’éléments volatils ont été amenés par des météorites riches en gaz, appelées chondrites carbonées. Ces météorites, qui proviennent d'astéroïdes situés entre Mars et Jupiter, sont donc plutôt issues du système solaire interne.
Les comètes sont l’autre source potentielle pour notre planète, donc il fallait savoir notamment si ces dernières avaient participé à la formation des océans terrestres. Mais ce n’est pas le cas, les analyses précédentes donnent un rapport deutérium (isotope lourd de l’hydrogène) sur hydrogène (isotope léger) trop élevé dans les comètes. Il ne correspond pas, les comètes sont deux à trois fois plus enrichies en deutérium que les océans.
En revanche c’est positif pour l’atmosphère. Nos analyses ont montré que le rapport isotopique d’un autre élément des comètes, le xénon, a une signature spécifique que l’on retrouve dans le xénon de notre atmosphère. Établissant ainsi pour la première fois un lien qualitatif et quantitatif entre les comètes et notre atmosphère, de l’ordre de 20%.
Pourquoi le xénon ? Qu’a-t-il de particulier pour identifier l’origine de notre atmosphère ?
BM : Le xénon est un gaz rare, ses isotopes ont été fabriqués en fin de vie de différents types d’étoiles. Et à chaque fois, à chacune de ces origines, le xénon hérite d’une signature particulière. Il peut avoir plus ou moins de neutrons, ce qui ne change pas ses propriétés chimiques mais le rend facilement identifiable. Les isotopes plus légers 124Xe et 126Xe sont produits par les explosions de supernovæ, mais n’ont pas pu être évalués dans la comète parce qu’ils étaient en trop faible quantité.
En revanche les isotopes moyens, de 128Xe à 132Xe, ont très bien été détectés. Ils sont des produits lents de la fin vie des étoiles légères et moyennes de 0,6 à 10 fois la masse de notre Soleil. Et les isotopes lourds 134Xe et 136Xe, également détectes dans Tchouri, sont exclusivement produits lors de la collision brutale de deux étoiles à neutrons. Or justement, le xénon de Tchouri est appauvri en isotopes lourds 134Xe et 136Xe par rapport à celui que l’on trouve couramment dans notre système solaire.
Il semble donc que la glace des comètes a piégé du xénon qui ne provient pas du système solaire, impliquant une origine exotique au système solaire. Cet appauvrissement est unique, et on ne le retrouve, à un degré moindre, que dans le xénon de l’atmosphère terrestre. C’est ce xénon cométaire qui permet d’établir un lien de parenté entre les comètes et notre atmosphère, à hauteur d’un cinquième : 20% de comètes, 80% d’astéroïdes.
Comment la sonde Rosetta s’y est-elle prise pour obtenir ces résultats ?
BM : Non sans risque. Les gaz rares sont en faible abondance, même dans les gaz cométaires. Donc le signal est très faible, Rosetta le détectait mal. Il fallait s’approcher au plus près de la comète, entre 5 et 8 kilomètres de la surface pour avoir un signal analysable. Et rester suffisamment longtemps pour obtenir un résultat significatif.
La responsable de l'analyseur ROSINA, Kathrin Altwegg, astrophysicienne à l’université de Berne a réussi à négocier et à obtenir 3 semaines d’observations. Mais c’était dangereux, avec des problèmes de stabilité et un risque de crash. Parce qu’à cause de la distance, lorsque la Terre envoyait un ordre, il y avait 30 minutes de délai pour que Rosetta le reçoive. La sonde devait donc être autonome sur sa trajectoire, pour la corriger en permanence, et pour ça elle utilisait un système de repérage par triangulation des étoiles lointaines (star-tracker). Sauf que les particules éjectées par Tchouri pouvaient être prises pour des étoiles, et désorienter la sonde. Et c’est ce qui s’est passé, pendant la phase de rapprochement en mai 2016, nous avons perdu le contrôle de la sonde pendant quelques heures. Mais tout est rapidement rentré dans l’ordre : en plus du xénon, ROSINA a analysé plusieurs éléments clés constituant la comète, tels que les éléments présents, le rapport isotopique de l'hydrogène, du silicium, des acides aminés.
« Ce fut l’instrument le plus productif de la mission en termes de résultats scientifiques » conclut Francis Rocard, responsable du programme Système Solaire au CNES.
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Bonne soirée
- Didier.BUfologue/enquêteur
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Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Ven 16 Juin 2017, 19:56
Bonjour,
Avec un peu de retard, merci Loreline pour ce lien.
Cdlt, Didier
Avec un peu de retard, merci Loreline pour ce lien.
Cdlt, Didier
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Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Sam 17 Juin 2017, 12:58
Bonjour,
Comme Didier , merci Loreline pour le lien et les infos.
Juste que je ne comprends pas trop ta conclusion;
" Il serait étonnant que nous soyons les seuls êtres vivants intelligents et bricoleurs de la planète ! "
Ne serait-ce pas de l'univers ou de notre galaxie dont tu parles ?
Bel après-midi,
Davy
Comme Didier , merci Loreline pour le lien et les infos.
Juste que je ne comprends pas trop ta conclusion;
" Il serait étonnant que nous soyons les seuls êtres vivants intelligents et bricoleurs de la planète ! "
Ne serait-ce pas de l'univers ou de notre galaxie dont tu parles ?
Bel après-midi,
Davy
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- InvitéInvité
Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Sam 17 Juin 2017, 13:01
Mais oui ! biens sûr de l'Univers et je n'ai même pas fait attention car je me suis focalisée sur l'articleXPDavy a écrit:Bonjour,
Comme Didier , merci Loreline pour le lien et les infos.
Juste que je ne comprends pas trop ta conclusion;
" Il serait étonnant que nous soyons les seuls êtres vivants intelligents et bricoleurs de la planète ! "
Ne serait-ce pas de l'univers ou de notre galaxie dont tu parles ?
Bel après-midi,
Davy
Merci Davy de rectifier
- InvitéInvité
Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Sam 09 Sep 2017, 23:58
Bonjour
Des nouvelles des retombées de la mission Rosetta
Grâce à la mission Rosetta ayant observé en long et en large la comète Churyumov-Gerasimenko ("Tchouri" pour les intimes), on en sait même désormais un peu plus sur le détail du scénario de leur formation. Les comètes sont issues de la simple agrégation des petits grains interstellaires, formant alors des grains plus gros, puis des galets, et ainsi de suite jusqu'à leur taille actuelle. C'est ce qu'on appelle une "formation hiérarchique non violente". D'autre part, la composition des poussières de la comète montre que celle-ci est composée de 40% de matière organique, sous forme de molécules très complexes.
Mais une nouvelle étude publiée le 31 août 2017 dans MNRAS, la revue de la société royale d'astronomie britannique, imagine une nouvelle possibilité dans ce scénario. Deux chercheurs français du Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales de (Université Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines) et du laboratoire Galaxies, étoiles, physique et instrumentation (Observatoire de Paris) y affirment que la matière organique qui compose les comètes serait plus ancienne que notre système solaire. Elle ne se serait pas formée au moment de la constitution du système solaire, mais bien avant, dans le milieu interstellaire, avant qu'un nuage interstellaire ne se contracte et ne donne naissance à des systèmes d'étoiles et de planètes gravitant autour.
De mystérieuses bandes sombres
Plusieurs éléments étayent cette hypothèse. "De nombreuses molécules organiques bien identifiées sont observées grâce à leur émission dans le domaine radio et sub-millimétrique" explique Rosine Lallement, chercheuse à l'Observatoire de Paris et co-auteur de l'étude. "Par ailleurs, des molécules organiques complexes de plus grande taille sont tenues pour responsables d'un phénomène observé depuis plus de 70 ans, les Diffuse interstellar bands" (DIBs)" poursuit la chercheuse.
Les composants de cette matière sont en effet détectés lorsque l'on observe la lumière émise par les étoiles, car ils en filtrent une partie et absorbent donc la lumière à des longueurs d'ondes bien précises. Mais savoir à quelle molécule correspond chaque bande d'absorption revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. "On est pratiquement sûr qu'il s'agit de grosses molécules organiques avec au moins une ou plusieurs dizaines d'atomes de carbone" poursuit Jean-Loup Bertaux. "Mais sur les 500 bandes d'absorption diffuses, seules deux d'entre elles ont été identifiées avec une quasi certitude".
CARBONE. Ce dont on est certain, en revanche, c'est que la quantité de ces DIB diminue grandement lorsque l'on sonde les régions les plus denses des nébuleuses proto-solaires. Autrement dit, dans ces zones où la matière est très dense, les molécules organiques semblent être paradoxalement moins nombreuses. "La raison en est sans doute que cette matière organique s'agrège peu à peu, ce qui modifie ses capacités d'absorption" poursuit le chercheur. C'est donc sans doute doute là qu'elles contribuent à l'accroissement de la taille des grains interstellaires contenant beaucoup de matière organique, qui finiront, au moment de la formation du système solaire, par former les comètes, par accumulation lente et progressive de matière. Dans ce scénario, la matière organique qui compose des comètes telles que "Tchouri" pourrait être de même nature que celle que l'on retrouve dans le milieu interstellaire.
Dans la comète ont en effet été trouvées de grosses molécules comportant plusieurs dizaines d'atomes de carbone. "C'est ce qu'a montré l'expérience COSIMA sur la sonde Rosetta développe Jean-Loup Bertaux. Cette expérience qui a consisté à capturer des poussières arrachées à la comète puis à en analyser la composition par spectrométrie de masse, a permis de repérer des fragments de molécules trop grosses pour que l'on puisse en déduire précisément la composition". Quant aux bandes d'absorption diffuses "sur les 500 (environ) que l'on a observé, on sait aujourd'hui avec une quasi certitude que deux d'entre elles correspondent au spectre d'absorption du fullerène, une grosse molécule sphérique composée de 60 atomes de carbone, et en forme de ballon de football" précise le chercheur.
"Enfin, les nouveaux modèles de formation de la comète Tchouri plaident aujourd'hui plutôt pour une formation lente par accrétion" avance Jean-Loup Bertaux qui conclut : "de ce fait, rien ne s'oppose à la validité de notre scénario selon lequel la matière organique que l'on trouve dans le milieu interstellaire est la même que celle qui compose les comètes". Une hypothèse qui rend d'autant plus intéressante une éventuelle nouvelle mission de retours d'échantillons depuis une comète. Car l'analyse de ces échantillons pourrait nous renseigner non seulement sur la composition précise de ces voyageurs spatiaux, mais aussi sur la nature exacte de ce qui compose le milieu interstellaire. Jusqu'à présent, seule la mission américaine Stardust avait permis, en 2006, de ramener sur Terre quelques milligrammes de matière issus de la queue d'une comète (comète 81P/Wild). Mais pas assez pour lever le mystère de la composition de ces bandes d'absorption diffuses.
Par Erwan Lecomte le 08.09.2017 à 07h00 ¨Pour Science et Avenir
Source : https://fr.news.yahoo.com/com%C3%A8te-tchouri-contiendrait-mati%C3%A8re-organique-050000208.html
Bien cordialement
Des nouvelles des retombées de la mission Rosetta
Grâce à la mission Rosetta ayant observé en long et en large la comète Churyumov-Gerasimenko ("Tchouri" pour les intimes), on en sait même désormais un peu plus sur le détail du scénario de leur formation. Les comètes sont issues de la simple agrégation des petits grains interstellaires, formant alors des grains plus gros, puis des galets, et ainsi de suite jusqu'à leur taille actuelle. C'est ce qu'on appelle une "formation hiérarchique non violente". D'autre part, la composition des poussières de la comète montre que celle-ci est composée de 40% de matière organique, sous forme de molécules très complexes.
Mais une nouvelle étude publiée le 31 août 2017 dans MNRAS, la revue de la société royale d'astronomie britannique, imagine une nouvelle possibilité dans ce scénario. Deux chercheurs français du Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales de (Université Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines) et du laboratoire Galaxies, étoiles, physique et instrumentation (Observatoire de Paris) y affirment que la matière organique qui compose les comètes serait plus ancienne que notre système solaire. Elle ne se serait pas formée au moment de la constitution du système solaire, mais bien avant, dans le milieu interstellaire, avant qu'un nuage interstellaire ne se contracte et ne donne naissance à des systèmes d'étoiles et de planètes gravitant autour.
De mystérieuses bandes sombres
Plusieurs éléments étayent cette hypothèse. "De nombreuses molécules organiques bien identifiées sont observées grâce à leur émission dans le domaine radio et sub-millimétrique" explique Rosine Lallement, chercheuse à l'Observatoire de Paris et co-auteur de l'étude. "Par ailleurs, des molécules organiques complexes de plus grande taille sont tenues pour responsables d'un phénomène observé depuis plus de 70 ans, les Diffuse interstellar bands" (DIBs)" poursuit la chercheuse.
Les composants de cette matière sont en effet détectés lorsque l'on observe la lumière émise par les étoiles, car ils en filtrent une partie et absorbent donc la lumière à des longueurs d'ondes bien précises. Mais savoir à quelle molécule correspond chaque bande d'absorption revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. "On est pratiquement sûr qu'il s'agit de grosses molécules organiques avec au moins une ou plusieurs dizaines d'atomes de carbone" poursuit Jean-Loup Bertaux. "Mais sur les 500 bandes d'absorption diffuses, seules deux d'entre elles ont été identifiées avec une quasi certitude".
CARBONE. Ce dont on est certain, en revanche, c'est que la quantité de ces DIB diminue grandement lorsque l'on sonde les régions les plus denses des nébuleuses proto-solaires. Autrement dit, dans ces zones où la matière est très dense, les molécules organiques semblent être paradoxalement moins nombreuses. "La raison en est sans doute que cette matière organique s'agrège peu à peu, ce qui modifie ses capacités d'absorption" poursuit le chercheur. C'est donc sans doute doute là qu'elles contribuent à l'accroissement de la taille des grains interstellaires contenant beaucoup de matière organique, qui finiront, au moment de la formation du système solaire, par former les comètes, par accumulation lente et progressive de matière. Dans ce scénario, la matière organique qui compose des comètes telles que "Tchouri" pourrait être de même nature que celle que l'on retrouve dans le milieu interstellaire.
Dans la comète ont en effet été trouvées de grosses molécules comportant plusieurs dizaines d'atomes de carbone. "C'est ce qu'a montré l'expérience COSIMA sur la sonde Rosetta développe Jean-Loup Bertaux. Cette expérience qui a consisté à capturer des poussières arrachées à la comète puis à en analyser la composition par spectrométrie de masse, a permis de repérer des fragments de molécules trop grosses pour que l'on puisse en déduire précisément la composition". Quant aux bandes d'absorption diffuses "sur les 500 (environ) que l'on a observé, on sait aujourd'hui avec une quasi certitude que deux d'entre elles correspondent au spectre d'absorption du fullerène, une grosse molécule sphérique composée de 60 atomes de carbone, et en forme de ballon de football" précise le chercheur.
"Enfin, les nouveaux modèles de formation de la comète Tchouri plaident aujourd'hui plutôt pour une formation lente par accrétion" avance Jean-Loup Bertaux qui conclut : "de ce fait, rien ne s'oppose à la validité de notre scénario selon lequel la matière organique que l'on trouve dans le milieu interstellaire est la même que celle qui compose les comètes". Une hypothèse qui rend d'autant plus intéressante une éventuelle nouvelle mission de retours d'échantillons depuis une comète. Car l'analyse de ces échantillons pourrait nous renseigner non seulement sur la composition précise de ces voyageurs spatiaux, mais aussi sur la nature exacte de ce qui compose le milieu interstellaire. Jusqu'à présent, seule la mission américaine Stardust avait permis, en 2006, de ramener sur Terre quelques milligrammes de matière issus de la queue d'une comète (comète 81P/Wild). Mais pas assez pour lever le mystère de la composition de ces bandes d'absorption diffuses.
Par Erwan Lecomte le 08.09.2017 à 07h00 ¨Pour Science et Avenir
Source : https://fr.news.yahoo.com/com%C3%A8te-tchouri-contiendrait-mati%C3%A8re-organique-050000208.html
Bien cordialement
- InvitéInvité
Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Ven 17 Jan 2020, 20:33
Bonjour
Oui, Davy je voulais dire : il serait étonnant que nous soyons les seuls être intelligents et bricoleurs de l'Univers
Un nouvel article du 15/01/2020 du journaliste Laurent Sacco sur Futura Science ►ICI nous révèle que grâce au téléscope Alma et ce que nous a apporté la défunte sonde spatiale Rosetta nous apprenons l'origine probable du phosphore de l'ADN
Présent au sein de notre ADN et de nos membranes cellulaires, le phosphore est un élément essentiel à la vie. Toutefois, les modalités de son arrivée sur la Terre primitive demeurent inconnues. Les astronomes sont parvenus à retracer le parcours du phosphore depuis les régions de formation stellaire jusqu’aux comètes en combinant les données acquises par le réseau Alma et la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». European Southern Observatory (ESO)
Si on comprend bien, la terre est l'atelier idéal pour recombiner tout ça ...peut-on envisager qu'elle soit la seule ? Ou qu'elle ne soit pas la seule..
Cordialement
Loreline
Oui, Davy je voulais dire : il serait étonnant que nous soyons les seuls être intelligents et bricoleurs de l'Univers
Un nouvel article du 15/01/2020 du journaliste Laurent Sacco sur Futura Science ►ICI nous révèle que grâce au téléscope Alma et ce que nous a apporté la défunte sonde spatiale Rosetta nous apprenons l'origine probable du phosphore de l'ADN
Présent au sein de notre ADN et de nos membranes cellulaires, le phosphore est un élément essentiel à la vie. Toutefois, les modalités de son arrivée sur la Terre primitive demeurent inconnues. Les astronomes sont parvenus à retracer le parcours du phosphore depuis les régions de formation stellaire jusqu’aux comètes en combinant les données acquises par le réseau Alma et la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». European Southern Observatory (ESO)
Si on comprend bien, la terre est l'atelier idéal pour recombiner tout ça ...peut-on envisager qu'elle soit la seule ? Ou qu'elle ne soit pas la seule..
Cordialement
Loreline
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Re: [Sujet unique] 2014: Philae: le robot de la sonde Rosetta sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko
Dim 22 Aoû 2021, 06:22
Bonjour,
Nouveau documentaire sur la mission Rosetta.
Belle journée,
Davy
Nouveau documentaire sur la mission Rosetta.
Belle journée,
Davy
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L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui.
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