- Benjamin.dResponsable du forum
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Ovni: Les témoignages des astronomes et physicien
Ovni: Les témoignages des astronomes
Si certains astronomes ont vu des ovnis qu'ils n'ont pu expliquer ce ne fut généralement pas derrière un télescope, mais comme la plupart des autres témoins, à l'œil nu, ou aux jumelles. Difficile de croire que des spécialistes peuvent confondre un phénomène spatial quelconque avec un objet de toute évidence non naturel n'est-ce pas?
Depuis l'époque des premiers débats, les scientifiques ont opposé aux amateurs de soucoupes divers arguments. Aux vitesses auxquelles elles sont censées évoluer, elles devraient produire le fameux “ bang ” supersonique ; mais elles ne devraient pas pouvoir prendre les virages à angle droit parfois signalés par les témoins. Certains physiciens ont néanmoins répondu à ces arguments. Notamment le physicien Jean-Pierre Petit grâce à son modèle propulsion inspiré par la MHD (magnétohydrodynamique)[1]. Dans un ouvrage récent, Jean-Pierre Pharabod qualifie cet argument anti-ovni de “ pseudo-constatation ” et explique qu'“ il y a belle lurette que les ingénieurs aéronautiques américains ont réussi à évacuer ce fameux mur du son, du moins à l'intérieur de souffleries transsoniques ”[2]. N'étant pas physicien, je ne peux prendre part à cette discussion. Il y a par contre un autre aspect du débat sur lequel j'ai quelque prise.
De façon générale, les porte-parole de la science expliquent que si les ovnis existaient, ils n'auraient pas pu passer inaperçus aussi longtemps sans que les scientifiques s'en aperçoivent, et plus particulièrement les astronomes. Les ovnis apparaissent dans le ciel, les astronomes étudient le ciel. Donc… Mais voilà, les astronomes ne voient pas d'ovnis. Dixit certains porte parole de la profession comme James Lequeux ou André Brahic[3]. S'il y a une remarque naïve, c'est bien celle-là. Pour plusieurs raisons. D'abord, il arrive que des astronomes voient des ovnis. Ensuite, sans un programme de recherche, il n'y a aucune raison pour qu'un phénomène s'impose aux chercheurs.
Donc, les astronomes voient parfois des ovnis. Exemple fameux : l'observation faite par Clyde Tombaugh, l'astronome qui découvrit la planète Pluton, en 1949 à Las Cruces. Une série de rectangles faiblement lumineux. D'autres exemples existent. Ainsi, Donald Menzel, grand pourfendeur des soucoupes volantes, observa en 1949 une lumière non identifiée dans le ciel du Nouveau Mexique. Son rapport figure dans les archives du programme militaire américain d'étude des ovnis, le projet Blue Book. Une observation d'ovnis par un astronome ne signifie rien quant à la réalité d'éventuels phénomènes inexpliqués : les astronomes peuvent se tromper comme tout le monde. Mais cela indique qu'ils ne sont pas à l'abri du “ syndrome ovni ”, quels que soient les ovnis. Ce qui n'a rien d'étonnant d'ailleurs car, pour voir un ovni, un astronome doit se trouver dans la même situation que les autres témoins recensés par les ufologues. En effet, lorsqu'ils voient des ovnis, ces astronomes sont dans une situation non professionnelle, ils ne sont pas dans le cadre de leur travail. Tout est là. Du coup, ils observent avec leurs yeux. À cela rien de plus normal : après tout un astronome aussi a besoin de ses yeux. Il observe le ciel, non ? Et bien non, justement. C’est un point très important : le succès des sciences au cours des deux derniers siècles a été de passer de l’observation de la nature à la production des faits scientifiques. Au départ, les savants recueilliaient les phénomènes auprès d’informateurs (les phénomènes météorologiques, les espèces animales, etc.). Aujourd’hui, les faits scientifiques sont produits en laboratoire, la plupart d’entre-eux sont d’ailleurs totalement invisibles sans les instruments scientifiques actuels. Ce passage de l’observation et de la collecte à la production des faits a nécessité de discipliner ces faits et de souvent transformer leur identité. Dans le cas des astronomes, l'observation visuelle a été remplacée par l'observation instrumentale. Les instruments sont plus sensibles que les yeux.
Mais ces instruments sont calibrés pour des programmes de recherches précis qui n'ont pas été prévus pour les ovnis. En science, pour voir il convient de créer les conditions qui le permettent. Or, les instruments de l'astronomie sont conçus pour des objets lointains, pas pour des objets proches. De plus, si le regard scientifique s'appuie sur des instruments, il ne faut pas non plus oublier les réseaux de collègues qui acheminent l'information et les théories qui permettent de leur donner sens. Et il n’existe pas, à tort ou à raison — là n'est pas le propos —, de réseau de scientifiques préoccupés par des choses comme les ovnis. Il est tout à fait possible que, de temps à autre, des astronomes ou d'autres scientifiques fassent des observations et ne sachent tout simplement pas quoi en faire ni à qui les rapporter[4].
L'Observatoire du mont Mégantic
Quelques scientifiques ont expliqué qu'il n'y avait rien à trouver. Comme le disait Carl Sagan : “ les cas intéressants ne sont pas fiables et les cas fiables ne sont pas intéressants ”. Dans un livre récent, André Brahic affirme : “ chaque fois que les scientifiques se sont penchés sur ces témoignages, ils ont trouvé une explication simple quand le rapport contenait suffisamment d'informations et ils n'ont pas pu conclure lorsque les faits étaient vagues, imprécis et incomplets. ” Si seulement les choses pouvaient être aussi limpides ! Car, force est de le constater, les analyses auxquelles les scientifiques se sont “ chaque fois ” livrées peuvent être qualifiées de dilettantes. Si l'on excepte le travail effectué par le GEPAN au cours de ses premières années d'existence, il est bien difficile de citer une étude scientifique “ officielle ” du problème. De même, quand des scientifiques se sont risqués à prendre position, il est difficile de dire qu’ils avaient les moyens de leurs affirmations. Cela ne signifie pas que s'ils y avaient passé davantage de temps ils auraient forcément changé d'avis ou qu'ils auraient découvert que nous sommes envahis par les extraterrestres. Simplement, le temps qu'ils y ont passés ne leur a de toute façon pas permis de poser correctement le problème et de trouver quoi que ce soit.
La situation des ovnis évoque, et c'est bien sûr la tarte à la crème dans ce genre de discussion, l'affaire des météorites. Rapide rappel : en 1803, Jean-Baptiste Biotdémontra à l'Académie des Sciences l'existence des “ pierres qui tombent du ciel ”, connues auparavant par les récits de témoins occasionnels et les collections des cabinets de curiosités[7]. Avant Biot et quelques autres, les chutes de météorites étaient expliquées de façon prosaïque. Pour deux raisons : d’abord la catégorie “ météorites ” n'existait pas ; à la place il y avait des curiosités qui regroupaient des choses très différentes, à l’instar de la catégorie “ ovnis ” de nos jours qui réunit des phénomènes connus mal identifiés, des phénomènes naturels inconnus, etc. D’autre part, les savants se contentaient des explications classiques qui réduisaient par exemple les “ pierres tombées des nuages ” à des roches volcaniques expulsées des cratères en activité. On peut ainsi très bien imaginer que, s'il existe des phénomènes naturels inconnus derrière certains ovnis, leur observation suscite des explications de type ballon sonde, avion expérimental, etc. Cela ne veut pas dire qu'on doive interpréter la moindre lumière comme un tel phénomène mais plutôt que, pour construire l'identité d'un éventuel phénomène nouveau, les scientifiques doivent élaborer un univers socio-technique qui aille au-delà des témoignages.
Entre les pierres qui tombent du ciel des paysans du XVIIe siècle et les météorites dont Jean-Baptiste Biot “ démontra l'existence ” devant l’Académie en 1803, il y a peu de points communs. Les paysans parlaientde pierres tombant des nuages dotées de vertus curatives, Biot construit un objet qu’il dépouille de toutes ces caractéristiques populaires pour le rendre à la mécanique céleste. On l’oublie trop souvent lorsqu’on dit que “ Biot a prouvé que les paysans avaient raison ”. Ce qu’a fait Biot, c’est démontrer qu’il avait raison, lui. Biot ne cherchait pas à confirmer que les témoins et les amateurs de curiosités étaient dans le vrai. Ces derniers regroupaient météorites et autres objets énigmatiques parmi les “ pierres de foudre ” auxquelles Biot ne croyait pas. Il n'a pas démontré l'existence de pierres tombant des nuages aux vertus curatives mais bien l'existence d' “ uranolithes ”, de corps circulant à travers le système solaire et croisant l'orbite de la Terre. Il s’intéressait juste à certains détails des témoignages. Ceux-ci, associés à la pluie exceptionnelle de L’Aigle en 1803 lui ont permis de traduire devant ses collègues les récits et les objets recueillis sous forme d’un phénomène naturel. La comparaison avec Biot s’avère pertinente dans le cadre d’ovnis qu’on supposerait être des phénomènes naturels inconnus. Seule une partie des ovnis finira alors sur la paillasse du chercheur et la révolution qui en résultera n’aura rien à voir avec celle soupçonnée par certains ufologues qui espèrent détcter la présence d'extraterrestres.
Soyons clair : il ne s'agit pas d'utiliser l'exemple des météorites pour dire que les ovnis existent parce qu'ils semblent subir le même sort. Il s'agit simplement de dire que l'argument comme quoi “ les ovnis n'existent pas parce que la plupart sont expliqués et parce que les astronomes n'en voient pas ” est un argument boiteux. Les différences entre astronomes et témoins d'ovnis ne tiennent nullement à des différences entre rationalité et irrationalisme mais davantage entre les façons d'habiller le regard et de produire des faits. Les scientifiques observent la nature à travers des instruments ; les témoins d'ovnis à travers les grilles de lecture de la culture dite populaire. D'autre part, les phénomènes étudiés par les scientifiques ne fonctionnent pas comme les objets étudiés un physicien comme Biot. Les phénomènes naturels du type “ météorites ” sont rares et ne constituent plus de nos jours le lot quotidien du scientifique. On ne cherche plus à observer, à surprendre des phénomènes naturels ; on les produit, on les fabrique en laboratoire par le biais d'expériences coûteuses. Biot est allé à la pêche aux météorites avec une épuisette. Les épuisettes modernes ont pour nom accélérateur de particules, microscope électronique, spectromètre de masse, etc. De Biot à la physique moderne, l'organisation de l'activité scientifique et la forme des phénomènes étudiés ont été profondément remaniées. Les scientifiques étudient des phénomènes souvent si ténus (cf. l'exemple des neutrinos) qu'ils nécessitent de vastes réseaux d'observations instrumentales ; les témoins voient les ovnis s'imposer à eux sans qu'ils n'aient rien demandé.
Peut-être est-il plus intéressant de comparer les soucoupes avec le magnétisme animal, ce “ phénomène paranormal ” du XVIIIe siècle. Franz Anton Mesmer prétendait, en 1784, que les états magnétiques dans lesquels il plongeait ses patients étaient la preuve de l’existence d’un fluide qui emplissait l'univers et que le magnétiseur pouvait canaliser et diriger sur une personne. Comme les Académiciens n’ont pas réussi à isoler ce fluide, ils en ont conclu que les magnétisés étaient des sujets facilement influençables dotés de trop d’imagination[8].
Or, les commissions sur les soucoupes fonctionnent comme les commissions mises en place au XVIIIe siècle sur le magnétisme animal : elles ne posent le problème que sous un angle très précis. En dehors de cet angle, point de salut, ou plutôt point de réalité. Si l'on compare avec les ovnis, la situation est identique : on n’arrive pas à mettre la main sur les ovnis en dépit des témoignages qui font état d’un phénomène de grande ampleur. On peut même affirmer que la capacité à démontrer l’existence des ovnis est inversement proportionnelle à l’importance de la “ rencontre ”. Plus l’ovni interagit avec le témoin, plus le phénomène est renvoyé par les sceptiques à la psychologie.
Or, une fois devenu “ hypnose ”, le magnétisme animal a réussi à se frayer un chemin et s'extraire de la catégorie des sciences occultes. On peut donc imaginer que, mieux posée, la question des ovnis pourrait donner autre chose. On pourrait penser que les ovnis correspondent plus au modèle du magnétisme qu'à celui des météorites. Mais les sceptiques font la même erreur que les Académiciens. Pour eux, si le phénomène est insaisissable, il relève de l’imagination. C’est possible. Il demeure néanmoins, à l’image des situations hypnotiques[9], des “ situations d’expérience ovni ”.
Pour découvrir ce que ces situations recouvrent, il est nécessaire de poser la question de la réalité des ovnis autrement. Comment se défaire de l’arbitraire et discipliner les faits ? Comment passer du règne de l’opinion à celui de l’expérience ? Comment passer de l’observation fugitive et accidentelle de soucoupes volantes au recueil de données sur des phénomènes aériens ? Comment transformer le témoin en instrument ? En parapsychologie par exemple, en passant des collections de poltergeist et de fantômes aux expériences de laboratoire de la chaire de parapsychologie de l'université d'Edimbourg, une partie des phénomènes a été domestiquée et les questions de départ ont été profondément transformées.
(Extrait d'un article de Pierre Lagrange en juillet 2000 consultable ici)
Astronomes et OVNIS, les témoignages
La plupart des personnes ont été menées à croire que les astronomes ne voient jamais le moindre OVNI dans le ciel. Cette croyance a été propagée par des sceptiques amateurs largement relayée dans les médias. En fait, les télescopes et les instruments d'astronomie ne sont pas du tout idéaux pour capturer le moindre OVNI; ils ne capturent pas non plus les avions de toute façon et personne ne douterait de l'existence des avions en affirmant que les "astronomes ne les voient pas dans leurs télescopes." De fait les astronomes voient des OVNIS à l'oeil nu la plupart du temps, comme les sceptiques plus informés pourraient vous le dire. Cependant, il y a également des cas où des OVNIS ont été capturés par des astronomes à l'aide de télescopes. Un exemple en est l'observation rapportée par l'astronome d'amateur Jesse Wilson du 18 mars 1959, de Denville, New Jersey, USA.
Il avait décidé de prendre quelques photographies de la lune à travers son télescope. Quand il a développé la série de photographies, il a noté que l'unde d'entre elle a capturé 34 objets lumineux dans une formation en ligne courbant à partir de la lune.
Il a alors examiné son télescope pour déceler tout défaut possible. Il n'y en avait aucun. Il a examiné les négatifs avec une loupe pour déceler des défauts, tels que des éraflures mécaniques. Il n'en a trouvé aucun. Alors, il a envoyé les photographies au Projet Blue Book de l'US Air Force pour examen.
Le 18 juillet 1967 avait été un jour comme les autres pour la station astronomique soviétique des environs de Kazan, du moins jusqu'au soir. Le crépuscule tombait et les deux astronomes de service commençaient les observations de routine, lorsque, soudain, un immense objet volant glissa silencieusement dans le ciel, passant juste au-dessus de l'observatoire. C'était un énorme croissant émettant une lumière orangée, d'une taille environ huit fois plus grande qu'un avion, et dont les pointes orientées vers l'arrière émettaient des traînées similaires à celles de nos avions à réaction.
Volant très rapidement, il disparut à l'horizon en quelques secondes. Sur le moment, les deux astronomes ne firent pas de rapport, craignant de n'être crus de personne. Mais bientôt, d'autres astronomes allaient confirmer l'existence de vaisseaux géants. Le 8 août suivant, un autre croissant gigantesque survola la station d'astrophysique de Kislovdsk. L'objet fut observé par une douzaine de témoins. Le même engin, ou un autre identique, fut signalé et suivi par des astronomes, les 4 septembre, 18 octobre, et plusieurs autres fois en juin 1967. En février 1968, plusieurs de ces observations furent confirmées par Moscou dans une déclaration officielle. Selon les mesures effectuées par les astronomes de Kazan sur plusieurs observations, le diamètre des engins mystérieux était compris entre 500 et 600 m, et leur vitesse était d'environ 5 km/s, soit près de 18 000 km/h, c'est-à-dire un peu supérieure à Mach 15.
Clyde William Tombaugh (docteur) (1906-1997)
Astronome et physicien, Tombaugh découvre la planète Pluton en 1930, ce qui va le rendre célèbre.
1ère observation (1949)
Le 20 août 1949, à Las Cruces, à 65 km de la zone d'essai de fusées de White Sands où travaille Tombaugh, avec sa femme et sa fille (sa belle-mère ?), il observe un groupe géométrique de rectangles lumineux bleu-vert, comme 6 à 8 objets volants rectangulaires en formation ellipsoïdale. Les objets sont de couleur jaune-vert et se déplaçent du nord-ouest au sud-est.
Dessin retraçant l'observation de Tombaugh, mais doublant le groupe de rectangles et les représentant attachés à des disques
Tombaugh observe à l'oeil nu un objet volant en forme de cigare irradiant une lumière vert-bleu, et doté de "hublots" éclairés par une lumière verdâtre : Il déclarera : Pendant les milliers d'heures que j'ai passées à observer le ciel, il ne m'a jamais été donné de constater quelque chose d'aussi étrange [VSD 2007 H].
Voici sa déclaration officielle :
Je vis l'objet vers 23 h une nuit d'août 1949, depuis le jardin de ma maison de Las Cruces, au Nouveau Mexique. Il se trouvait que je regardais au zénith, admirant le beau ciel transparent d'étoiles, lorsque soudain je remarquais un groupe géométrique de faibles rectangles bleus-verts semblables aux "Lumières de Lubbock". Ma femme et sa mère étaient assises dans le jardin avec moi et les virent aussi. Le groupe se déplaça au sud-sud-est, les rectangles individuels se raccourcirent, leur espace de formation devint plus petit (d'abord d'environ 1 ° de travers) et l'intensité plus mate, s'atténuant à la vue à environ 35 ° au-dessus de l'horizon. La durée totale de visibilité fut d'environ 3 s. Je fus trop flabbergasted pour compter le nombre de rectangles de lumière, ou pour noter d'autres caractéristiques sur lesquelles je me suis interrogé plus tard. Il n'y avais aucun son. J'ai fait des milliers d'heures d'observation du ciel, mais n'ai jamais vu quelque chose d'aussi étrange que cela. Les rectangles de lumière étaient de faible luminosité ; s'il y avait eu la pleine Lune dans le ciel, je suis sûr qu'ils n'auraient pas été visibles [Tombaugh, 9 août 1957, < Swords, 1999].
Tombaugh racontera son observation dans une lettre le 10 septembre :
J'étais tellement peu préparé à une vision aussi étrange que je fus réellement pétrifié de surprise (...) Les rectangles illuminés que je vis maintenaient une position fixe exacte les uns par rapport aux autres, ce qui conforterait l'idée de solidité. Je doute que le phénomène était une quelconque réflection terrestre... Je fais vraiment beaucoup d'observations (à la fois télescopique et à l'oeil nu) dans la cours arrière et rien de ce type n'est jamais apparu avant ni par la suite.
Tombaugh discutant des satellites proches de la Terre avec Lincoln La Paz, le 3 mars 1954 [Albuquerque Journal]
En 1952 son observation est relatée dans un article de Life. Howard Menzel en proposera une explication d'illusion d'optique, qui sera contestée par le météorologue James McDonald. Pour ce dernier, la transparence inhabituelle de l'atmosphère qui avait amené Tombaugh et sa famille à voir les étoiles, couplée à l'absence de tout signe de couche d'inversion, décrédibilisent l'explication de Menzel : En fait, aucune inversion jamais connue dans l'histoire de la météorologie ne pourrait donner une réflexion à l'incidence quasi-normale (i.e., droit vers le haut) impliquée ici McDonald, 1966 < Swords, 1999.
2ème observation
Tombaugh fait une 2nde observation : alors qu'il est au télescope n° 3 à White Sands, il observe un objet de magnitude -6 (4 fois plus brillant que la planète Vénus a sa plus grande brillance) voyageant du zénith à l'horizon sud en 3 s environ. L'objet execute les mêmes manoeuvres que l'objet lumineux nocturne de sa 1ère observation. Aucun son n'est associé, comme pour la 1ère observation.
Tombaugh
Dans le cadre du projet Stork, Tombaugh relate cette dernière observation à Hynek. Tombaugh déclare à ce dernier qu'il est prêt à coopérer à une étude de ces phénomène, et que, si on lui demande officiellement, il peut mettre ses télescopes de White Sands à la disposition de l'Air Force, ainsi qu'avoir des observateurs en alerte et prêts à prendre des photographies si un objet apparaît. Le 9 janvier 1955, La Patrie, un grand hebdomadaire de Montréal, souligne l'intervention de Tombaugh, à l'occasion de l'ouverture du 9ème congrès annuel de l'American Rocket Society : devant 3000 chimistes, physiciens, astronomes, métallurgistes, etc., Tombaugh déclare que des centaines de satellites naturels gravitent autour de la Terre, à des vitesses incroyables, et dont nous avons ignoré l'existence.
Références :
Ayer, Frederick, II, "L'étude Tombaugh", Etude Scientifique des Objets Volants Non Identifiés, 1969 - Description dans le rapport Condon
Hynek, J. Allen, "Interview avec des astronomes", Rapport n° 4 du projet Stork - Description d'une l'interview de Tombaugh sur les ovnis et de son ouverture à aider toute étude sur le sujet.
Swords, Michael D., "Clyde Tombaugh, Mars, and UFOs", JSE, vol. 13, n° 4, pp. 685-694, 1999
http://www.rr0.org/personne/t/TombaughClydeWilliam/index.html
Josef Allen Hynek
Josef Allen Hynek (1910-1986) était un astronome et ufologue américain. Il est célèbre pour avoir été conseiller scientifique du projet Blue Book entre 1951 et 1969.
Vie et carrière
Josef Hynek est né le 1er Mai 1910 à Chicago, dans l'état du Michigan, aux Etats-Unis. Ses parents étaient originaire d'Autriche-Hongrie, de l'actuelle République Tchèque. En 1931, il reçoit son Bachelor of Science, à l'Université de Chicago. En 1935, il reçoit son Ph.D en astrophysique à l'observatoire Yerkes. l'année suivante, il rejoint le Département de Physique et d'Astronomie de l'Univsersité d'Etat de l'Ohio. Il devient spécialiste de l'évolution stellaire ainsi que des étoiles binaires.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il intègre le Johns Hopkins Applied Science Laboratory , où il travail sur les radars. Après la guerre, il revient à l'Université d'Ohio, où il devient Professeur en 1950. Il part ensuite travailler dans les premiers projets de satellites américains, en 1956. En 1960, il devient titulaire d'une chaire d'astronomie à l'Université Northwestern.
Ci-dessous: le 14 juillet 1978, aux Nations Unies, auditions sur la question des OVNIS à l'initiative de la Grenade. De gauche à droite: dr Claude Poher (GEPAN, France), Sir Eric Gairy (Grenade, initiateur des auditions), Kurt Waldheim (Autriche, Secrétaire Général de l'ONU), Gordon Cooper (Astronaute et pilote américain, témoin d'OVNIS dans les années 50), dr J. Allen Hynek (ancien consultant de l'USA en matière d'OVNIS, astronome et ufologue), dr Jacques Vallée (ufologue français).
Projets Sign, Grudge et Blue Book
En réponse aux très nombreuses observations d'OVNI à la fin des années 40, l'US Air Force crée en 1948 le projet Sign, pour étudier ces cas, qui devient projet Grudge l'année suivante et enfin projet Blue Book en 1951. Dès le projet Sign, Hynek devient consultant scientifique de l'Air Force, chargé de démasquer les cas de confusion avec des objets astrnomiques connus, comme des météores par exemple.
Au début, Hynek était sceptique quant à l'existence réelle des OVNI. Il pensait que toute ces apparitions pouvaient s'expliquer par des confusions avec des canulars et des phénomènes naturels ou avec des avions. En 1948 il déclara même que "ce sujet entier semble ridicule" et qu'il s'agit d'un phénomène de mode qui s'eteindra bientôt.
Cependant, après avoir examiné des centaines de témoignages, dont beaucoup émanaient de témoins crédibles (astronomes, pilotes de chasses, policiers, offiers militaires, etc.), sa croyance s'effrita et il commença à douter et à réviser son opinion. Il déclara : "En tant que scientifique, je dois être conscient du passé; trop souvent, des sujets d'une grande importance scientifique ont été négligés car le nouveau phénomène sortait de la norme scientifique du temps".
Dans une interview donnée en 1985, quant on lui demanda ce qui lui avait fait changer d'opinion, il répondit :
"Deux choses, en fait. La première était l'attitude complètement fermée de l'Air Force. Ils ne donnaient pas aux OVNIs une chance d'exister, même si ils volaient au-dessus d'une rue en plein jour. Tout doit avoir une explication. Je commençais à m'énerver, même si à l'origine je ressentais la même chose qu'aux, je savais maintenant qu'ils n'étaient pas sur la bonne voie. Vous ne pouver supposer qu'une chose n'existe pas si vous n'avez pas de preuve. Deuxièmement, la qualité des témoins a commencé à me troubler. Quelques cas ont par exemples été rapportés par des pilotes militaires, et je savais qu'ils avaient été bien entrainés, c'est donc là que pour la première fois j'ai pensé que peut-être il y avait quelque chose derrière tout cela."
Un autre changement dans l'opinion d'Hynek est venu après qu'il ai fait un sondage chez ses collègues astronomes (dont Clyde Tombaugh, le découvreur de Pluton). Sur 44 astronomes, 5 d'entre eux (c'est à dire un peu plus de 11%) avaient déjà vu des phénomènes aériens qu'ils n'avaient pu expliquer avec la science conventionelle. La plupart n'avait rien rapporté avant par crainte du ridicule et de répercussions sur leurs carrières. Hynek à également noté que cette proportion de 11% de phénomènes non-identifiés était plus importante que dans les études portant sur les observations faites par la populations générale. C'est donc que contrairement à la croyance entretenue par les sceptiques, les astronomes ne voient non pas moins, mais plus d'OVNI inexplicables. De plus, les astronomes sont normalement plus informée que le grand public au sujet de l'observation celeste, ainsi leurs observations en sont d'autant plus crédibles. Hynek était par ailleurs scandalisé par l'attitude arrogante et prétentieuse de certains scientifiques sceptiques à l'égards des OVNIs et des témoins.
Il commente :
Plus de 40 astronomes furent interrogés, dont 5 firent des observations d'une sorte ou d'une autre. C'est un pourcentage plus élevé qu'au sein de la populace dans sa globalité. Peut-être ceci doit-il être attendu, puisque les astronomes regardent effectivement, après tout, le ciel. D'un autre côté, ils ne sont pas susceptibles d'être trompés par des ballons, avions et objets similaires, comme pourrait l'être la populace générale. Il est intéressant de remarquer l'attitude des astronomes interrogés. La grande majorité n'était ni hostile ni extrêmement intéressée ; ils donnèrent le sentiment général que l'ensemble des signalements de soucoupes volantes pouvait être expliqué par des erreurs d'interprétation d'objets bien connus et qu'il n'y avait rien d'intrinsèque dans la situation pour causer une préoccupation. Je pris le temps de parler plutôt sérieusement avec quelques-uns d'entre eux, et de les mettre au courant du fait que certaines des observations étaient vraiment intrigantes et pas du tout facilement explicables. Leur intérêt fut presque immédiatement éveillé, indiquant que leur léthargie générale est due au manque d'information sur le sujet. Et certainement un autre facteur contribuant à leur désir de ne pas parler de ces choses est leur peur submergeante de la publicité. Un titre dans les journaux de la nation avec l'effet que "Un astronome voit une soucoupe volante" suffirait à cataloguer l'astronome comme douteux parmi ses collègues. Ayant pu parler avec les hommes dans la confidence, j'ai pu recueillir beaucoup plus de leurs pensées intimes sur le sujet qu'un journaliste ou un interrogateur ne l'aurait pu. La véritable hostilité est rare ; la préoccupation de leurs propres problèmes scientifiques immédiates est trop grande. Il ne semble pas y avoir de méthode pratique par laquelle les problèmes peuvent être attaqués, et la plupart des astronomes ne souhaitent pas s'impliquer, non seulement en raison du danger de la publicité mais parce que les données semblent ténues et non fiables.
Edward J. Ruppelt, le premier chef de Blue Book, déclara à propos de Hynek : " Le Dr. Hynek fut l'un des scientifiques les plus impressionnants que j'aie rencontré en travaillant sur le projet ovni, et j'en ai rencontré un bon nombre. Il évita de faire 2 choses que certains d'entre eux faisaient : vous donner la réponse avant de connaître la question ; ou immédiatement commencer à exposer ses réalisations dans le domaine de la science"
Bien que selon Hynek, Ruppelt fut un chef qui orienta le projet Blue Book dans la bonne direction, il ne dirigera Blue Book que 2 ans entre 1951 et 1953. Après le départ de Ruppelt, Hynek nota que la qualité de Blue Book diminua, et il commença à exprimer publiquement ses désaccord avec l'US Air Force.
En Mars 1966, 40 personnes, dont 12 policiers, avaient vus un groupe d'OVNI se poser dans des marécages près d'Ann Harbor, dans le Michigan. Hynek ne put trouver aucune explication, cependant, les offiers de Blue Book lui ordonnèrent d'expliquer à la presse que les témoins avaient vus une émission de gaz des marais.
En 1969, il est congédié à la fin du projet Blue Book, et se consacrera à l'étude des OVNI via des association. Il fut également dès les années 60 le mentor et ami de l'ufologue français Jacques Vallée. Ils étudieront le phénomènes OVNI ensemble et coécriront plusieurs livres dans les années 60 et 70. Par ailleurs, ce fut lui qui sensibilisera en 1969 un autre scientifique français au phénomène OVNI : Claude Poher, futur fondateur et directeur du GEPAN.
Par ailleurs, Il inventa une méthode de classification des cas d'OVNIs, la classification de Hynek.
Associations ufologiques
Hynek a été le fondateur dans les années 60 du Collège Invisible, un réseau informel de scientifiques interessés par une étude rigoureuse du phénomène OVNI, auquel faisait partie entre autre Jacques Vallée, Claude Poher ou Yves Rocard.
En 1973, à partir du Collège Invisible, il créa le Center for UFO Studies (CUFOS).
Des scientifiques prennent position:
Voici ce que le Dr J. Allen Hynek exprima devant les Nations Unies le 27 novembre 1978. Encore une fois, un scientifique respecté ayant passé trois décennies à étudier le problème des OVNIS s'est mis en avant pour montrer que ce sujet est suffisamment sérieux pour que les Nations Unies contribuent à sa résolution.
EXTRAIT:
"Monsieur le président, je n'ai pas toujours tenu l'opinion que les OVNIS étaient dignes d'une étude scientifique sérieuse. J'ai commencé mon travail en tant que conseiller scientifique de l'Armée de l'Air des États-Unis en tant que sceptique à l'esprit ouvert, dans la croyance ferme que les OVNIS ne sont qu'une aberration mentale et une nuisance publique. C'est seulement face aux faits implacables et aux données semblables à celle étudiés par la commission française... que j'ai été forcé de changer d'avis. "
LE DISCOURS:
Dr. J. Allen Hynek
Parlant aux Nations Unies
27 Nov. 1978
M. le Président:
Je suis enchanté d'avoir été invité par monsieur Eric Gairy et la Mission de Grenade à parler à ce comité au nom de plusieurs de mes collègues scientifiques au sujet des Objets Volants Non Identifiés. Il y a de nombreuses années, dans une conversation avec son excellence U. Thant, j'ai été informé par lui que le protocole exigeait qu'un pays membre présente d'abord un sujet devant l'Assemblée Générale avant que la moindre action à propos de ce sujet puisse être lancée.
Maintenant, de nombreuses années plus tard, un des plus petites nations sur la terre a courageusement présenté le sujet dérangeant des OVNIS à l'Assemblée Générale, et a ainsi rendu possible cette réunion aujourd'hui. Je loue l'initiative que son excellence monsieur Eric Gairy a prise; il a fait un pas en avant là où des nations plus puissantes craignent de mettre le pied.
Monsieur le président, il existe là aujourd'hui un phénomène mondial... en effet si ce n'était pas un phénomène à l'échelle du monde, je ne m'adresserai pas à vous et à ces représentants de nombreuses régions du monde. Il existe là un phénomène global dont la portée et l'ampleur ne sont pas généralement reconnues. C'est un phénomène si étrange et étranger à notre mode de pensée terrestre quotidien qu'il est fréquemment accueuilli pas la ridiculisation et la dérision par des personnes et des organismes non familiarisés avec les faits. Cependant, le phénomène persiste; il ne s'est pas éteint comme certain d'entre nous avions prévu qu'il le ferait quand, il y a des années, nous l'avons considéré comme une mode ou une folie passagère. Au lieu de cela, il a touché les vies d'un nombre croissant de gens autour du monde.
Je me réfère, naturellement, au phénomène des OVNIS... Les Objets Volants Non Identifiés... que je voudrais définir ici simplement en tant que "toute observation, en l'air ou au sol, ou enregistrement instrumental (par exemple, radar, photographie, etc...) qui reste non expliquée par des méthodes conventionnelles même après examen compétent par les personnes qualifiées.
Vous noterez, monsieur le président, que cette définition n'indique rien au sujet de petits hommes verts de l'espace extra-atmosphérique, ou de manifestations de royaumes spirituels, ou de diverses manifestations psychiques. Il énonce simplement une définition opérationnelle. Une erreur majeure, et une source de grande confusion, a été la substitution presque universelle d'une interprétation du phénomène OVNIS au phénomène lui-même.
C'est un peu comme avoir attribué comme cause aux aurores boréales une communication angélique avant que nous ayons compris la physique du vent solaire.
Néanmoins, dans l'esprit populaire le phénomène OVNI est associé au concept de l'intelligence extraterrestre et ceci pourrait encore s'avérer correct dans un certain contexte. Sûrement, ce serait une plaisanterie énorme jetée sur nous tous s'il vient à apparaître que les preuves de l'intelligence extraterrestre étaient exactement ici sous nos nez depuis le début tandis qu'un grand effort pour la rechercher était dépensé ailleurs!
Mais je répète et souligne, monsieur le président, que le phénomène global des rapports d'OVNIS, des rapports fréquemment rédigés par les personnes fortement responsables, n'est pas encore compris. Pourtant c'est un phénomène qui a attiré l'intérêt et l'attention de millions de personnes. Dans les seuls Etats-Unis, le sondage de Gallup a non seulement montré une conscience remarquablement élevée de la part du public du sujet des OVNIS, mais indique que 57% de la population des Etats-Unis... bien plus de cent millions de personnes... pensent que les OVNIS sont réels et non une création de l'imagination.
Les termes soucoupe volante et OVNI sont maintenant apparus dans les dictionnaires de nombreux pays... ce qui est en soi un signe sûr de la conscience populaire. Donc, nous avons les termes:
O.V.N.I.-Objetos Voladores No Identificados dans les pays latino-américains et en Espagne, Soucoupe Volante en France, Fliegende Untertasen en Allemagne, Letauci Talire en Tchékoslovaquie et ainsi de suite dans une foule d'autres langues.
Le sujet est vraiment dans les esprits de beaucoup de peuples. En effet, d'après notre catalogue de rapports d'OVNIS UFOCAT, des rapports ont été rassemblés à partir de 133 pays différents! Comme vous l'avez probablement déjà remarqué dans le matériel que nous vous avons fourni.
Je dois également souligner ici, monsieur le président, que s'il s'était avéré que ces rapports, aussi nombreux soient-ils et malgré leur nature globale, aient été seulement produits par des irresponsable et des personnes ignorantes, je ne devrais pas être ici ce matin. Les faits sont tout à fait autre: des rapports d'OVNIS en nombres significatifs ont été rédigés par des personnes fortement responsables, par exemple: des astronautes, des experts en matière de radar, des pilotes militaires et commerciaux... beaucoup, beaucoup de ces derniers... sont des officiels des gouvernements, et des scientifiques, comprenant même des astronomes!
Nous avons dans nos dossiers de nombreuses dizaines de milliers de rapports d'OVNIS. En accordant même que tout ces derniers ne soient nullement de haute qualité, ils incluent des comptes rendus extrêmement intrigants et provocateurs sur des événements étranges vécus par des personnes fortement honorables... qui défient notre conception actuelle au sujet de notre monde, et qui peuvent effectivement signaler une nécessité de changer certains de ces concepts... un point qui a été apporté il y a quelque temps dans une émission de radio à la nation française par le ministre de la défense, M. Robert Galley, soulignant l'importance d'étudier ce qui est vraiment inconnu.
Dans cette interview radio du 21 février 1974, il a déclaré:
"Je dois dire que si vos auditeurs pouvaient voir par eux-mêmes la masse des rapports entrant à la gendarmerie aéroportée, à la gendarmerie mobile, et à la gendarmerie chargée de mener les investigations, tous ces rapports qui sont expédié par nous au C.N.E.S. (centre National les Etudes Spatiales), alors ils verraient que cela est vraiment troublant. Mon opinion au sujet de la gendarmerie est que ce sont des gens sérieux. Quand ils élaborent un rapport, ils ne le font pas au hasard. Mais je dois vous dire qu'en fait le nombre de ces rapports de gendarmerie est très grand et ils sont considérablement variés. La chose entière est, naturellement, toujours très fragmentaire mais je dois souligner que dans ces affaires d'OVNIS, il est essentiel de garder un esprit très ouvert.
Une grande partie des données d'OVNIS sont des données "dures", pas nécessairement comme ce terme serait employé par les physiciens, mais certainement plus "dures" qu'une grande partie des données utilisées dans les sciences sociales et dans la pratique de la loi.
Peut-être que les données les plus dures que nous possédons sont jusqu'ici les rencontres rapprochées alléguées du deuxième type, autrement connues sous le nom de cas avec traces physiques. Ce sont des cas dans lesquels on signale qu'en concomitance et simultanément avec l'occurrence d'un événement OVNI, il apparaît là des indices physiques de la présence immédiate de l'OVNI. Ceci peut prendre la forme d'effets physiques immédiats sur la matière animée ou inanimée, ou sur les deux. Ainsi, des effets physiologiques sur des humains, des animaux et des plantes ont été très sûrement rapportés, comme l'ont été des interférences avec les systèmes électriques de la proximité immédiate et l'apparition de zone de sol perturbées également à proximité immédiate de l'événement OVNI rapporté. Il y a maintenant plus de treize cent cas avec traces physiques dans les dossiers.
Monsieur le président, n'importe quel phénomène qui touche les vies de tant de personnes, et qui engendre une telle interrogation et même de la crainte parmi ces personnes, est donc non seulement d'intérêt et de signification scientifique potentielle mais également d'importance sociologique et politique, d'autant plus qu'il porte en lui de nombreuses implications concernant l'existence d'intelligences autres que la notre. Je confinerai mes remarques, cependant, aux aspects scientifiques du sujet. Le Dr Vallée, je crois, abordera lui-même plus directement les aspects sociologiques, et par conséquent, des aspects politiques du phénomène.
En parlant alors pour moi-même en tant qu'astronome, et je pense en parlant au nom de plusieurs de mes collègues aussi bien, il n'y a plus le moindre doute dans mon esprit quant à l'importance de ce sujet. C'est mon avis bien pesé, basé sur de nombreuses années d'étude, tous deux en tant que conseiller scientifique à l'Armée de l'Air des Etats-Unis, et ces dernières années, en tant que scientifique impliqué, que le phénomène des OVNIS quelle que puisse être son origine puisse s'avérer être, est éminemment digne d'étude.
Et je ne suis nullement seul dans cette opinion. Il y a aujourd'hui une communauté croissante de scientifiques, de beaucoup de pays, qui ont déclaré un intérêt, en privé ou ouvertement, à poursuivre le défi présenté par le problème des OVNIS, et qui recueillent et analysent les données appropriées.
Ceci semble être particulièrement le cas en France et aux Etats-Unis, bien que cette conclusion puisse simplement surgir parce que j'en sais plus au sujet de la situation dans ces deux pays. J'ai connaissance de ce que la France a assumé un rôle majeur dans l'approche scientifique des OVNIS. L'action sous l'instruction de la gendarmerie française a diligemment entrepris des recherches sur de nombreux rapports d'OVNIS. Leurs investigations ont à leur tour fourni le matériel pour plus d'étude à un groupe scientifique dirigé par le Dr Claude Poher, du CNES, appelé GEPAN. Ce groupe a compris des spécialistes de nombreuses disciplines, non seulement celles de la science physique mais également en psychologie et sciences sociales, et également en médecine légale. Le travail de ce groupe a été passé en revue par un conseil scientifique indépendant de l'organisation mère, le CNES, et le groupe reçu les instructions de continuer à travailler sur une base élargie et correctement financée.
Ce travail supplémentaire, crois-je savoir, n'a pas matériellement avancé et, c'est également ma compréhension de par des sources fiables que ses résultats préliminaires ont comporte du travail effectué sur des cas de haute étrangeté et de crédibilité élevée. On a dit que seulement un cas a été trouvé, selon ce que l'on m'a dit, comme ayant une explication conventionnelle. Les autres étaient des cas de "rencontres rapprochées", c.-à-d., d'OVNIS apparaissant censément approximativement à 200 mètres des témoins, et deux de ces derniers ont été rapportés comme étant des rencontres rapprochées du troisième type... c'est-à-dire, ceux dans lesquels la présence d'êtres intelligents est rapportée. On a également signalé que le soin avec lequel la mesure des directions, distances, et manoeuvres, aussi bien que l'évaluation des facteurs psychologiques impliqués, ont été effectuées était exemplaire et de loin supérieur aux études précédentes dans d'autres pays.
Pour la plupart des cas soigneusement étudiées, on a conclu que le rapport OVNI impliquait un phénomène matériel qui ne pouvait pas être expliqué comme un phénomène naturel ou un engin humain. Si mon information est correcte, alors les implications de cette recherche française, pour la science et le public dans son ensemble, sont profondes. L'histoire de la science abonde en bénéfices inattendus résultant de la recherche sur l'inconnu.
Qui peut dire quels avantages pourraient surgir de l'étude des OVNIS. Cela pourrait bien mener à la solution de nombreux problèmes urgents se posant à l'humanité aujourd'hui.
Mais nous n'avons pas besoin de baser nos avis ou actions seulement sur les investigations françaises, aussi compétentes qu'elles aient pu avoir été. Des conclusions semblables déjà ont été tirées indépendamment par les scientifiques avec lesquels j'ai été associé, dont beaucoup, cependant, ont été peu disposés à exprimer leurs avis ouvertement. Il y a un nombre étonnamment grand de scientifiques différents qui m'ont exprimé, en privé et personnellement, leur souci à propos du défi que constitue le phénomène OVNI, et entretiennent des avis conformes à ceux du rapport français. Ces scientifiques, dans de nombreux cas, sont associés à de grands et prestigieux organismes scientifiques, gouvernementaux et privés, qui, en tant qu'organismes sont silencieux ou même se moquent officiellement du sujet du phénomène OVNI. Les individus dans ces organismes qui ont une connaissance intime du phénomène OVNI sont tenus par la politique de leur organisation de rester officiellement silencieux au sujet de leur intérêt et de leur travail privé sur le sujet des OVNIS.
Il y en a beaucoup d'autres, pas aussi retenus, qui, indépendamment en de petits groupes, étudiant tranquillement le sujet avec quelque moyen dont ils puissent disposer.
Ce sont ces scientifiques et ces spécialistes dans ces deux catégories qui sont le souci principal de mon adresse à vous aujourd'hui, monsieur le président. Ces personnes n'ont aucun moyen par lequel elles peuvent partager les résultats de leur recherche avec d'autres travailleurs, ou les mettre en commun au profit d'autres, comme il est de pratique normalisée dans les sujets scientifiques. Il n'y a pour elles rien qui ressemble de loin à l'organisation mondiale de la santé ou l'organisation météorologique mondiale, par laquelle elles peuvent publier et partager les résultats de leur recherche et apprendre ce que leurs collègues font dans ce domaine. Il n'y a pas non plus la moindre organisation non gouvernementale pour atteindre cet objectif. Collectivement, ces scientifiques possèdent une information et des résultats qui, à mon avis, sont importants et devraient être partagés avec leurs collègues ailleurs. Je dis que tout ce qui est nécessaire est un mécanisme par lequel un tel échange puisse être accompli; les processus investigateurs et analytiques réels demeurant de la responsabilité des scientifiques dans leurs pays respectifs.
Je ne suis pas, donc, monsieur le président... et je souligne le 'pas'... en train de demander que l'Organisation des Nations Unies crée sa propre commission pour mener une recherche dans le domaine des OVNIS, mais simplement qu'elle fournisse un moyen par lequel des travaux et des investigations déjà effectuées et accomplies par des scientifiques dans leurs propres pays puissent être rapidement disséminés à leurs collègues dans d'autres pays.
Spécifiquement donc, monsieur le Président, je demande, au nom de mes collègues en ce pays et d'autres pays, que vous recommandiez par les canaux appropriés, que soir conçu là un mécanisme dans l'organisation des Nations Unies par lequel les scientifiques et d'autres spécialistes dans des pays membres puissent rassembler et échanger leurs idées et leur travail investigateur avec des collègues dans d'autres pays membres. Monsieur le président, je demande votre conseil et aide sur la façon dont un tel procédé pourrait être réalisé sans que ce soit un fardeau financier pour l'organisation des Nations Unies et sans que cela ne gêne les nombreuses autres activités essentielles de cette organisation.
Un tel mécanisme, monsieur le président, faciliterait également l'échange immédiat d'informations sur l'activité courante des OVNIS dans des pays membres.
Ainsi, par exemple, et seulement comme exemple, est parue il y a peu de temps une nouvelle au sujet d'une observation d'OVNI au Koweit par un certain nombre d'ingénieurs fortement qualifiés.
Il est évidemment important que les scientifiques intéressés dans toutes les régions du monde soient au courant de s'il y a le moindre intérêt dans un tel rapport, et si oui, pour aider à la recherche et à l'analyse des événements rapportés. Les énormes quantités de données OVNIS demeurent actuellement dans le statut de "brèves nouvelles", et des données d'importance potentielle élevée pour la science et le monde sont continuellement perdues par manque d'un moyen d'empêcher leur perte.
La création d'un tel mécanisme fournirait également le moyen par lequel les scientifiques intéressés dans des pays membres puissent se connaître entre eux, et peuvent donc se fournir en travaux de recherches déjà terminés ou en rapports sur l'état d'avancement de recherches.
Monsieur le président, nous traitons ici un phénomène non expliqué qui a été rapporté jusqu'ici depuis 133 nations, et qui a éveillé le souci, et souvent la crainte, de fractions significatives de leurs populations. Pratiquement chacun des 133 pays est un Etat Membre des Nations Unies. C'est un phénomène qui a donc de grandes implications sociologiques et politiques possibles, aussi bien qu'un potentiel scientifique. Il est sûrement dans la prétention de l'organisation des Nations Unies de considérer sérieusement cette demande que je fais au nom de mes collègues scientifiques partout dans le monde.
En conclusion, monsieur le président, permettez-moi de déclarer de nouveau clairement que c'est mon avis considéré, en tant que scientifique qui a consacré beaucoup d'années à son étude, que le phénomène OVNI est vrai et non pas la création d'esprits dérangés, et qu'il a des implications graves et importantes pour la science et pour le bien-être politique et social des peuples de cette terre. Il est donc, à mon avis, digne d'être connu par l'Organisation des Nations Unies, et digne d'étude en tant que phénomène. Je distingue clairement ici, de même que mes collègues, entre n'importe quelle théorie donnée pour expliquer les OVNIS, comme par exemple, cela qu'ils proviennent d'un certain système stellaire spécifique, et le phénomène lui-même, le contraire serait mettre la charrue avant les boeufs.
Monsieur le président, je n'ai pas toujours tenu l'opinion que les OVNIS étaient dignes d'une étude scientifique sérieuse. J'ai commencé mon travail en tant que conseiller scientifique de l'Armée de l'Air des Etats-Unis en tant qu'ouvertement sceptique, dans la croyance ferme que nous traitions d'une aberration mentale et d'une nuisance publique. C'est seulement face aux faits têtus et aux données semblables à celles étudiées par la commission française... que j'ai été forcé de changer d'avis. Je reconnais, monsieur le président, qu'une opinion, aussi fondée ou perspicace ou solidement basée puisse-t-elle être, ne constitue pas toujours une preuve positive. La création d'un mécanisme au sein des Nations Unies pour faciliter l'échange et la traduction des rapports et des études effectuées dans divers pays membres, je le pense fermement, rendra plus proche le jour où cette opinion sera transformée en connaissance scientifique ferme.
Le phénomène OVNI, comme étudié pas mes collègues et moi-même, plaide en faveur de l'action d'une certaine forme d'intelligence... mais d'où cette intelligence jaillit, si elle est vraiment extraterrestre, ou si cela annonce une réalité plus élevée non encore identifiée par la science, ou même si elle est d'une manière ou d'une autre une manifestation psychique étrange de notre propre intelligence, est vraiment la question. Nous cherchons votre aide, monsieur le Président, pour aider des scientifiques, et en particulier ceux déjà associés aux nombreux organismes investigateurs formels et informels autour du monde, en fournissant un procédé de centre de vérification par lequel le travail se faisant déjà localement puisse être rassemblé globalement dans une approche sérieuse et concentrée à ce défi des plus exceptionnels à la science actuelle.
http://ufologie.net/htm/hynekunf.htm
Jacques Fabrice Vallée (docteur) (1939)
Vallée naît à Pontoise (France) le dimanche 24 septembre 1939, d'un père magistrat.
En 1958 Vallée est agréablement surpris à la lecture du 1er livre d'Aimé Michel. Il correspond avec lui. En 1959 il obtient une license de mathématiques à l'Université de Paris/Sorbonne et part poursuivre des études d'astrophysiques à Lille. Il finit par rencontrer Michel et commence à mettre ses talents à son service en 1961, année où il obtient sa maîtrise d'astrophysique à l'Université de Lille. Cette année-là son premier roman de science-fiction, Le sub-espace, publié par H. Gallet, directeur du "rayon fantastique", remporte le prix Jules Verne.
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Re: Ovni: Les témoignages des astronomes et physicien
Observations
Adolescent, à Pontoise, Vallée fait une première observation : une soucoupe classique, argentée, réfléchissant le Soleil, avec une sorte de dôme transparent dessus. Un ami à lui habitant à 1 km de là voit le même objet aux jumelles. Tous deux ne s'expliquent pas leur observation, mais Vallée pense à l'époque à un prototype secret [Vallée, Interview Europe1, 20 Mai 2001].
Vallée part à Lille pour une maîtrise d'astrophysique. Au cours de son travail astronomique, Vallée observe des ovnis. En 1961, il les suit et les vise au théodolite, comme nombre de ses collègues :
Les objets que nous suivions au théodolite n'étaient pas spectaculaires. Ils se comportaient comme des satellites artificiels, mais leur orbite était rétrograde et l'on arrivait presque jamais à les retrouver. A cette époque, aucun pays au monde n'avait de fusée assez puissante pour lancer un satellite rétrograde. Et la probabilité était infime pour qu'il s'agisse d'astéroïdes capturés par hasard par l'attraction terrestre (les américains ont dans leurs dossiers des plaques photographiques montrant un de ces satellites inconnus sur 2 orbites successives) [Vallée, Le Collège Invisible].
Mais ce qui étonne le plus Vallée, c'est le comportement des scientifiques qui l'entourent : leur unique préoccupation est d'éliminer ces observations en les niant. Après avoir apporté la preuve que de tels objets ne peuvent être des avions, il assiste un jour dans un grand observatoire à la destruction des bandes magnétiques d'objets non identifiés observés pendant la nuit. Outré, il déclarera à ce sujet : L'attitude du directeur de l'observatoire était non scientifique. A l'automne 1962, suite à ce choc, et dégoûté de la politique française en général, il décide de quitter la France.
Etats-Unis (1962)
Hynek et Vallée en 1978 [Science Interdite, O. P. Editions, 1997]
Arrivé aux USA, Vallée pratique l'astronomie [ne pas le confondre avec l'astronome canadien Jacques P. Vallée] à l'Université du Texas d'Austin. Il travaille à l'observatoire MacDonald, sur le 1er projet de cartographie informatisée détaillée de Mars pour la NASA.
http://www.rr0.org/personne/v/ValleeJacques/
James McDonald confirme cette position en 1968. Devant la Chambre des Représentants des U.S., il déclare avoir lui-même été le confident de divers astronomes et scientifiques mais déplore que ceux-ci veulent pas rendre leur témoignage public ou tout du moins souhaitent rester anonymes. Pour lui, ne pas trouver de témoignages d'astronomes n'est donc pas étonnant, d'autant que avec presque 200 fois plus de police, d'adjoints de sheriffs, de patrouilleurs d'état, etc., qu'il n’y a d'astronomes professionnels, il n'est pas surprenant que beaucoup plus de signalements d'ovnis viennent d'officiers de maintien de l'ordre que d'astronomes Auditions sur les ovnis devant la Chambre des Représentants des US, 1968.
Frank Halstead (docteur)
Astronome directeur de l'observatoire de Darling (Minnesota).
Observation (1955) Le 1er novembre 1955, Halstead et sa femme voyagent vers la Californie à bord du Challenger, un train express de l'Union Pacific Railroad.
Alors que le train fonce à travers la Vallée de la Mort dans la Californie de l'Est, à environ 100 miles à l'ouest de Las Vegas (Nevada), le couple voit un ovni. Halstead se souvient :
Ma femme Ann était assise près de la fenêtre et elle attira mon attention sur un objet qu'elle voyait — quelque chose qui se déplaçait juste au-dessus de la chaîne de montagnes [Panamint]. Notre train roulait parallèlement à cette chaîne de montagnes, et cette chose se déplaçait dans la même direction que le train, juste au-dessus des montagnes.
Je pensais d'abord que la chose était un blimp — vous savez, un de ces dirigeables en forme de cigare — mais alors que je le regardais, je réalisais que ça ne pouvait pas être un blimp — ils ne font que 200 pieds pieds de long environ — et cette chose était gigantesque. Elle faisait près de 800 pieds de long. Je pus estimer cela parce qu'il était tellement proche de la chaîne de montagne, où les arbres et les bosquets étaient visibles pour comparaison.
Tandis que Ann et moi regardions cette chose en forme de cigare — pendant 4 ou 5 mn alors qu'il allait au rythme du train — nous remarquâmes qu'un autre objet l'avait rejoint. Ce 2nd objet apparût très soudainement à l'arrière du 1ère — c'est-à-dire, derrière lui.
C'était une chose en forme de disque. En fait, les 2 objets étaient très brillants, avons-nous remarqués. Mais ce 2nd avait vraiment une forme de disque. Si mon estimation de la taille du 1ère objet était approximativement correcte, alors ce disque devait faire 100 pieds de diamètre — plat à la base avec un dôme léger sur la partie supérieure.
Ma femme et moi-mêmes regardâmes leur paire pendant approximativement 2 — peut-être 3 — mn. Ils se déplaçaient à peu près à la vitesse de du train et semblaient très proches du sommet de l'arête — pas plus de 500 pieds au-dessus, dirais-je. Puis ils commencèrent à s'élever, lentement d'abord, et quelques secondes plus tard, bien plus vite. En quelques secondes, 15 ou 20, ils s'étaient élevés si haut que nous ne pouvions plus les voir depuis la fenêtre de notre train [Edwards, Frank, Flying Saucers, Serious Business, Bantam Books, 1966, pp 20-21].
En 1957 il déclare : De nombreux astronomes professionnels sont convaincus que les soucoupes volantes sont des machines interplanétaires.
Walter No. Webb
Webb obtient une licence d'astronomie et devient maître de conférence au Planetarium Charles Hayden à Boston (Massachusetts).
Témoignage (1951)Le 3 août 1951, Webb fait une observation :
Cet été-là j'étais a counselor de nature au Camp Big Silver, le camp de Club de Garçons de Toledo (Ohio) sur les côtes de Silver Lake dans le Michigan du sud, à 3 miles au sud de Pinkney. C'était une nuit claire et sans Lune. J'avais montré à 2 garçons divers objets célestes à travers mon télescope réfléchissant 3 pouces 1/2 et pointé des constellations. Il était environ 23 h ou minuit. Soudain je remarquais une lumière luisante jaune ou rouge jaunâtre dans une trajectoire ondulée (mais sur une course droite) au-dessus des collines au sud de Silver Lake. Alors que l'objet voyageait doucement vers l'ouest de cette manière particulière, nous le regardions tous les 3 avec fascination. Il était à une élévation si basse que la trajectoire régulière comme une vague le fit plonger derrière les collines à quelques moments. D'abord je n'ai franchement pas réalisé que je pouvais être en train de regarder quelque chose d'inhabituel et pensé que l'objet était un feu d'avion. Mais quelque chose était dérangeant au sujet de cette trajectoire de vol et au moment où je réalisais que les avions ne volent pas selon des trajectoires ondulées, la chose s'apprêtait à disparaître pour de bon derrière des arbres devant nous. Je basculais le télescope vers les collines, mais c'était trop tard.
J'avais vu quelque chose d'étrange dans le ciel que je n'avais pu expliquer. Aucun objet auquel que je pouvais imaginer ne suivais une trajectoire pareille. La possibilité éloignée que l'ovni ait pu être le reflet d'une lumière en déplacement au sol depuis une couche d'inversion ondulante fut rapidement rejetée. Un reflet d'inversion apparaîtrait comme un point de lumière vague dans le ciel à la brillante beaucoup réduite par rapport à sa source de lumière d'origine. Mon ovni était apparu comme un objet brillant, luisant, se déplaçant selon un schéma ondulant régulier. Il est impossible pour une couche d'inversion de produire un reflet rythmique adouci. Une couche ondulante d'air turbulant serait nécessaire, et une telle condition ne serait pas du tout capable de produire une quelconque image [Hall 1964].
Hynek (1957)
En 1957 Hynek doit mettre en place les stations de détection pour l'Observatoire Astronomique Smithsonien. En février il recrute le jeune Webb, qui sort du collège. Son travail est d'assister l'équipe STP au Smithsonien. Après que Sputnik 2 ait été soit lancé, c'est la course pour aux observateurs sur leurs stations de détection. Webb est affecté à une station à 10000 pieds. Le Mont Haleakala sur Maui (Hawaii). Leur station devient la 1ère hors du continent à être équipée et à disposer de personnel. Webb se souvient :
...des traînées anormales occasionnelles se montrèrent sur des photos ultérieures dans le réseau Baker-Nunn. Bud (Ledwith) commença à examiner le film de la station de détection et les rapports Moonwatch pour y chercher des traces d'ovnis. Hynek commenta des "singularités" qui apparaissaient à la fois sur les photos de détection et les observations Moonwatch.
Je sais avec certitude que dans la mission de détection satellite nous avons eu un certain nombre de choses qui apparaissaient sur les films qui ne furent jamais suivies ; elles ne faisaient pas partie de la mission ! Une personne disant que les caméras Baker-Nunn n'ont jamais repéré quoi que ce soit se trompe tout simplement complètement parce que je sais que c'est arrivé... J'étais en charge du projet ! Simplement nous ne nous en préoccupions pas. Cela aurait été trop de travail d'investiguer sur des lumières étranges ; cela aurait distrait les hommes du travail qu'ils étaient supposés faire...
Nous avons reçu de nombreux rapports de nos stations Moonwatch concernant les lumières étranges qui n'étaient certainement pas des satellites. Nombre de ces témoins étaient des astronomes amateurs et généralement bien au fait du ciel.
Webb voit Hynek presque tous les jours à cette époque, et prend conscience de l'existence d'un noyau dur de cas d'ovnis qui ne peuvent pas être facilement expliqués un soir à la maison de Hynek en 1957 lorsque ce dernier, qui expliquait joyeusement certains signalements d'observations à des étudiants, arrive au cas suivant : Un objet a approché un pilote sur une trajectoire de collision, a viré, s'est mis en parallèle de l'avion, et est parti vers le haut, a rejoint 1 autre objet, et a foncé au loin. Webb note dans son journal ce cas-là, qui attiser sa curiosité pour le sujet.
NICAP
Webb finit par devenir conseiller scientifique du NICAP et un bon ami de Richard Hall. Il enquête notamment sur les affaires de Levelland en 1957, Red Bluff en 1960, l'enlèvement des Hill en 1961, Buff Ledge en 1979.
APRO
En 1976 il est conseiller scientifique de l'APRO pour l'astronomie.
MUFONPar la suite Webb intègre le MUFON.
Seymour L. Hess
Directeur du département astronomie à l'Université de l'Etat de Floride, spécialiste en météorologie.
Observation
Le 22 mai 1950, Hess est à l'Observatoire de Lowell/Flagstaff (Arizona) pour effectuer des travaux sur les atmosphères planétaires, en congé de l'Université d'Etat de la Floride. A 12 h 15, il repère un petit objet étrange se déplaçant du Sud-Est au nord-ouest. Il envoie son fils chercher des jumelles. L'objet ressemble un peu à un disque, ou peut-être à un parachute incliné. Aucune aile n'est visible, ni moyen de propulsion. L'objet passé entre lui et un nuage, avant de disparaître (dans un nuage, pense Hess, bien que ce point il ne soit pas sûr) au bout de 3 mn d'observation.
Des données météorologiques portant sur la taille des nuages bas, Hess en déduit que le plafond de nuages s'étendait à 12000 pieds au-dessus du terrain (contre l'évaluation visuelle du bureau de la météo de 6000 pieds au-dessus de terrain). L'angle du zénith était environ 45 °, ainsi la distance oblique aurait été de 17 000 pieds ou de 8000 pieds, selon quelle hauteur de nuage est acceptée. Pendant les 3 mn estimées de l'observation, le diamètre angulaire (de la taille d'une pièce de 10 cents) était compris entre 10 et 15 pieds. Cependant Hess juge que l'objet était probablement plus petit que cela.
McDonald envisage ma possibilité d'un ballon ou autre dispositif dérivant librement. Cependant, Hess a noté soigneusement que les nuages dérivaient en direction du nord-est, c'est à dire perpendiculairement au mouvement de l'objet. Il a estimé comme étant dans le voisinage de 100 à 200 miles/h, pourtant aucun bruit de moteur d'aucune sorte n'était audible. Il a semblé foncé sur le fond lumineux des nuages, mais lumineux quand il l'a vu sur le ciel bleu. Aucune explication évidente en termes conventionnels n'est trouvée par McDonald.
L'observation sera également discutée par G. de Vancouleurs.
Références :
McDonald, James, E. Cas n° 25, "Pourquoi les astronomes ne voient-ils jamais d'ovnis ?", déclaration pour le Symposium sur les ovnis, 29 Juillet 1968
[Vallée 1966]
[Bonvin]
H. Percy Wilkins (docteur) Un des plus célèbre astronomes du monde Le 11 juin 1954, Percy Wilkins se trouve à bord d'un avion lorsqu'il aperçoit 2 objets en forme d'oeuf sortir des nuages. D'environ 15 m de large, ils réfléchissent le Soleil comme des plaques de métal poli. Ils sont bientôt rejoints par un 3ème objet. Chef de la section lunaire de l'Association Astronautique Britannique, Wilkins déclara à propos de la Lune : On peut observer sur le sol lunaire des ponts, des tunnels, des murs géants et artificiels. On y distingue des rayons lumineux, de larges bandes parallèles, des cratères qui changent souvent d'aspect ou qui disparaissent complètement, comme le cratère Alzahen. Signalé au début du 19ème siècle, ce cratère s'est par la suite volatilisé. Après quoi il disparu d'une manière étrange. Auteur de : avec Patrick Moore, The Moon, 1955. http://rr0.org/personne/Astronomes.html Page (1968) Si certains astronomes ont vu des ovnis qu'ils n'ont pu expliquer ce ne fut généralement pas derrière un télescope, mais comme la plupart des autres témoins, à l'œil nu, ou aux jumelles. D'autre part, la quasi-totalité des astronomes, bien que regardant le ciel fréquemment, déclare n'avoir vu aucun ovni qu'il n'aient pu expliquer a posteriori. En fait ils ne sont pas les témoins les plus propices à de telles observations, leurs observations ne représentant qu'environ 1,5 % de la couverture du ciel (en considérant un cône de 30° centré sur le zénith) Page, T. L., "Photographic sky coverage for the detection of UFOs", Science 160, 14 juin 1968, p. 1258 AAAS Jean-Claude Ribes CNRS Ribes entre comme chercheur au CNRS le 1er octobre 1963. Il est attaché au Service de Radioastronomie de l'Observatoire de Paris jusqu'en 1969 et participe à la construction du radio-télescope de Nancay. En septembre 1969 il obtient son doctorat d'Etat es Sciences, puis entre au Département de radiophysique du CSIRO à Sydney (Australie) jusqu'en 1971, où il revient à l'Observatoire de Paris. Entretemps il a co-écrit un 1er livre sur la possibilité d'existence et de visites extraterrestres [2]. Ribes s'intéresse à l'affaire Crowhurst, et critique aux côtés de François Ribaud le travail des enquêteurs lorsqu'ils analysèrent le journal du disparu : Il comporte le talent de ne rien dire qui soit faux, à proprement parler, mais de faire des citations tout en déformant la pensée de l'auteur, de séparer d'un contexte gênant une phrase ambiguë, d'omettre les développements ou les préambules. En 1973, suite de la vague d'observations sur la France, Ribes est contacté par Jean-Claude Bourret pour participer à une série d'émission radiophonique sur le sujet des ovnis. Le vendredi 8 mars 1974, son interview est diffusée sur France Inter. Lorsque Bourret lui demande s'il peut retenir l'hypothèse que les ovnis puissent venir d'une autre planète, Ribes répond : Bien sûr, on peut l'imaginer ! Si vraiment il s'agit d'objets ayant une conduite intelligente, ce qui semble ressortir d'un bon nombre de témoignages, je pense que l'explication extra-terrestre reste la plus rationnelle. Elle pose des problèmes : les distances et le temps nécessaire à un tel voyage. C'est très difficile à concevoir. En tous cas, si les ovnis existent, c'est une explication tout à fait rationnelle [3]. A partir de 1975 il est chargé de mission scientifique à l'INAG-INSU, puis en devient le directeur-adjoint. Il est responsable de l'astronomie et de la géophysique externe, ainsi que des questions informatiques pour l'ensemble des disciplines. Lyon En 1986 il part diriger l'Observatoire de Lyon. En 1992 il est membre du Conseil Régional de la Recherche et de la Technologie de la Région Rhône-Alpes, jusqu'en 1995, où il quitte également la direction de l'Observatoire. Biraud & Ribes (1970) En 1970, les astronomes français François Biraud et Jean-Claude Ribes publient Le dossier des civilisations extraterrestres, se proposant de traiter le phénomène des ovnis de manière rationnelle et sans tabous. Ovnis Dans un autre ouvrage [4], Ribes avance une possibilité pour expliquer la présence d'ovnis tout en excluant la possibilité de voyager plus "vite" que la lumière : ceux-ci pourraient être venus sur des sortes "d'arches stellaires" gigantesques et pourraient être embusqués dans l'endroit le plus propice du système solaire pour s'y cacher sans être repérés : la ceinture d'astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter. De là, il serait ensuite aisé pour une technologie supérieure à la nôtre d'aller infester nos cieux. La théorie est citée avec bienveillance par son ami Jean-Jacques Vélasco, directeur du SEPRA, dans un livre de Jean-Claude Bourret [5]. Ce dernier et Ribes ont eu l'occasion de discuter du phénomène ovni : Vélasco, au CNES, m’a raconté que lors d’une de ces enquêtes, il avait eu entre les mains des photos d’ovni appartenant à l’armée et portant la mention secret défense. Quand il a demandé pourquoi, on lui a répondu : "Vous savez, dire qu’il y a des choses inexpliquées dans notre espace aérien et qu’on ne sait pas ce que c’est, c’est gênant". Pour Ribes, le problème ovni est réel : Il y a bien un phénomène ovni. Ça existe. Beaucoup de personnes rapportent des témoignages crédibles depuis des années, dont des militaires. Effectivement, Ribes lui-même a l'occasion de parler aux militaires, en donnant régulièrement des conférences à l’Ecole de l’Air : Personne ne parle d’ovni naturellement. Mais quand je commence à aborder le sujet, certains racontent. Une fois, c’est un général qui s’est levé et qui a fait le récit d’une expérience personnelle. Des lumières l’avaient suivi alors qu’il pilotait un Mirage 4. Au sol, les radars n’avaient rien detecté. Pour Ribes, si la science et l’Etat ne veulent pas ouvertement parler du phénomène ovni, c’est par "peur du ridicule" et non par complot. Ses propres réflexions de scientifique l'incitent à considerer l'HET comme l’hypothèse la plus probable : Des planètes qui ont connu la vie très longtemps avant nous, ont très bien pu développer la technologie pour venir ici. Aujourd’hui nous savons qu’en mélangeant matière et anti-matière on peut développer une énergie incroyable. Et le monde scientifique a enfin admis que statistiquement, il y avait forcément de la vie ailleurs. (...) Lorsqu’on se confie entre scientifiques, les plus honnêtes admettent qu’il y a quelque chose. Mais ils ne veulent pas perdre leur crédit et ont peur pour leur carrière. En 1999, afin de défendre la recherche dans ce domaine, Ribes participe à la rédaction du "rapport COMETA" [6], en rédigeant une annexe sur les observations des astronomes. Ribes habite à Montagny-sur-Grosne (71). Il est l'auteur de 18 publications dans des revues à comité de lecture, 4 publications diverses, et de plusieurs ouvrages de vulgarisation sur le thème de la recherche de la vie extraterrestre qui l'ont fait connaitre auprès du public et des médias [7] [8] [9]. Le Journal de Saône et Loire, 20 Août 2001. http://www.rr0.org/personne/r/RibesJeanClaude/ Sturrock (1974) En 1974, Peter Sturrock interroge les membres de l'AIAA et découvre que nombre d'astronomes, si on leur garantit l'anonymat, relatent des observations d'ovnis comme le font d'autres témoins.
Ribes naît le 11 août 1940 dans le 6ème arrondissement de Lyon. En 1947 il va à l'externat Sainte Marie. A 12 ans, il construit sa 1ère lunette d'après le Journal de Tintin. En 1957 il va au lycée du Parc, jusqu'en 1960 après avoir fait Math Sup - Math Spé. Il quitte alors Lyon pour entrer à l'Ecole Polytechnique de Paris, dont il sort diplômé en octobre en 1962.
Lincoln LaPaz (docteur) (1897-1985)
Lapaz
LaPaz naît le 12 février 1897 à Wichita (Kansas). Il étudie les mathématiques au College de Fairmont (aujourd'hui Université d'Etat de Wichita) où il est également enseignant à partir de 1917. En 1920 il y obtient son B. A. Il part alors à Harvard, où il obtient un M. A. en 1922. Cette année-là il épouse Leota Ray Butler avec qui il aura 2 filles, et part enseigner au College Darthmouth jusqu'en 1925.
En 1928 La Paz entre à l'Université de Chicago, obtenant un doctorat. Il rédige sa thèse sur le calcul de variations sous la direction de Gilbert Ames Bliss.
Après une brève affectation en tant que National Research Fellow et comme enseignant à Chicago, il est engagé comme professeur assistant à l'Université d'Etat de l'Ohio en 1930. Il est promu professeur associé en 1936 puis professeur en 1942. Là, il s'active à développer le programme diplomant de mathématiques, dirigeant des doctorants, dont Earl J. Mickle.
Durant la 2nde guerre mondiale, sur le départ de l'Université d'Etat de l'Ohio, il sert comme chercheur mathématicien au Site d'Essais du Nouveau Mexique ainsi qu'en tant que directeur technique de la Section d'Analyse des Opérations de la 2nde Air Force. C'est à cette époque que son intérêt s'oriente de la ballistique vers l'étude des météorites.
En 1945, il rejoint la faculté de l'Université du Nouveau Mexique et fonde l'Institut de Météorisme. A partir de cette date il devient également Directeur du Département de Mathématiques et d'Astronomie.
1ère observationLaPaz dirigeant la récupération d'une météorite tombée dans le comté de Norton (Nebraska) en 1948 [Université du Nouveau Mexique]
Le 10 Juillet 1947, La Paz, voit un énorme objet de forme elliptique voler dans le ciel près de Fort Sumner (Nouveau Mexique), alors qu'il conduit avec sa femme et ses enfants. Il voit un objet lumineux inconnu effectuant une sorte d'oscillation sous les nuages. Sa luminosité est plus forte que celle de la planète Jupiter et sa forme est régulière et elliptique. La nature de l'objet est inconnue de l'astronome.
USAFRoswell
Lapaz va également devenir consultant de l'USAF au Nouveau Mexique. En septembre, le CIC le recrute pour déterminer la vitesse et trajectoire de ce qui s'est écrasé près de Roswell (Nouveau Mexique). Dans son enquête, avec l'assistance du sergent Lewis Rickett, La Paz découvre ce qu'il appelle un "endroit d'impact" à 5 miles au Nord-Ouest du principal champ de débris qui, d'après son rapport, contient des débris supplémentaires ainsi que du sable apparemment crystallisé par une chaleur intense [Lewis Rickett, dans Roswell Incident: Updated] [UFO Crash At Roswell par Kevin D. Randle].
Il passent en tout 3 semaines à interroger des témoins et effectuer les calculs qui feront partie du rapport officiel de LaPaz pour le Pentagone. Rickett ne verra pas ce rapport, mais LaPaz lui confie penser que l'objet en question était une sonde interplanétaire non pilotée.
Les 27 et 28 Avril 1948, Joseph Kaplan visite l'OSI à a base de l'USAF de Kirtland et la base de Sandia de l'AEC à Los Alamos, sous les ordres de Theodore von Karman, secrétaire de l'AFSAB. Le but de ces visites, d'après un memo secret de l'USAF, est d'examiner les rapports d'enquêtes et les circonstances entourant les "phénomènes aériens non-identifiés" observés dans la région, et de faire des recommandations quant au besoin d'investigation scientifique sur ces cas. Les docteurs Kaplan et LaPaz rencontrent divers membres du personnel de sécurité de Los Alamos le 28 Avril, afin que Kaplan puisse tenter de s'assurer de la nature des observations d'ovnis faites par des membres du projet de l'AEC et des inspecteurs du Service de Sécurité de l'AEC. Il semble être impressionné, et indique qu'il va immédiatement soumettre son rapport au docteur von Karman.
En 1948, Rickett rencontre à nouveau LaPaz, à Albuquerque. Ce dernier est toujours convaincu que l'objet écrasé près de Corona venait d'une autre planète. Dans toutes les réunions qu'il a eut avec diverses agences gouvernementales, dit-il, il n'a jamais rien appris qui contredise cette position.
2nde observation
Peinture de Mrs Lapaz
Le 12 Décembre 1948, La Paz est témoin d'une boule de feu verte [Hynek] [COMETA 1999] [Good 1987].
Le 16 Février 1949, une conférence secrète est tenue à Los Alamos pour discuter du phénomène ovni, en particulier les "boules de feu vertes" qui ont été largement signalées dans la région. Parmi les scientifiques et militaires présents se trouve Edward Teller et La Paz, dont l'opinion d'expert est demandée au cours de la conférence. LaPaz est absolument convaincu que ces "boules de feu vertes" ne sont pas des boules de feu conventionelles ou des météorites, et décrit sa propre observation du 12 Décembre 1948 :
La boule de feu apparut dans toute son intensité instantanément — il n'y eut pas d'accroissement de la luminosité... Sa couleur, estimée être quelque part autour de la longueur d'onde de 5200 Å, était un vert brillant, comme je n'en ai jamais observé dans des chutes de météores auparavant. Le trajet était presque aussi horizontal que quelqu'un puisse en juger visuellement... Juste avant la fin... la boule de feu verte éclata en fragments, toujours de vert brillant.
Clyde Tombaugh discutant des satellites proches de la Terre avec La Paz, le 3 mars 1954 [Albuquerque Journal]
LaPaz exclut aussi d'autres types de météores ou boules de feu non conventionnelles et quitte la conférence convaincu que le phénomène n'est pas explicable [Good 1987]. L'enquête sur ce phénomène est confiée à La Paz, sous la forme du projet Twinkle.
Le 27 Décembre 1951, LaPaz déclare que le projet Twinkle est un échec et y met un terme.
Dans un article du 5 Mai 1952 de Life Magazine est décrite l'observation de La Paz en 1947 : L'objet "...montrait une sorte de mouvement vacillant" puis disparut derrière des nuages. Il réapparut et "se projeta contre les nuages sombres donnant la plus forte impression de luminosité propre." L'objet se déplaça alors lentement du Sud au Nord et 2 mn et demi derrière un ban de nuages. D'après les calculs de La Paz, confirmés par sa femme, qui avec leurs 2 filles étaient avec lui, l'objet faisait 235 pieds de long et 100 pieds d'épaisseur. Sa vitesse horizontale variait entre 120 et 180 miles/h et son ascension verticale entre 600 et 900 miles/h.
En 1953, Lapaz devient Directeur de la Division d'Astronomie de l'Université du Nouveau Mexique, jusqu'en 1962. En 1966, Lapaz quitte la direction de l'Institut de Météorisme où il est remplacé par le docteur James D. Wray.
La Paz meurt de cause naturelle le 19 octobre 1985 à Albuquerque (Nouveau Mexique).
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Friedrich Wilhelm Herschel (sir) (1738-1822)
Hershel
Herschel naît à Hanovre (Allemagne) le 15 novembre 1738. La musique constitue une part importante de son éducation, ce qui devient évident quand il devient membre de la fanfare des Gardes Hanovriens. Il entre dans l'armée mais n'y sert que peu de temps, sa santé fragile le rendant inapte à la vie militaire.
Angleterre (1757)En 1757 son père l'aide alors à quitter l'Allemagne pour l'Angleterre, où il s'installe. Là, celui que l'on appelle "William" Herschel entâme une carrière musicale comme employé d'un orchestre militaire, puis devient professeur de musique et organiste à la Chapelle Octagon, à Bath. Il compose et donne des concerts, avec un certain succès. En 1772 il convainc sa soeur Caroline de le rejoindre comme choriste, bientôt suivie de son frère Alexandre.
Cependant, Herschel développe un intérêt grandissant pour l'astronomie qui devient vite sa passion première. Il loue un petit télescope à réflexion, le 1er d'une série qu'Hershell possèdera, de plus en plus gros. En 1773, manquant d'argent pour en acheter un nouveau, il commence à en construire un avec l'aide de son frère et sa soeur. Le projet aboutit à la réalisation de son plus grand télescope, un réflecteur de 48 pouces qu'il construit à l'aide d'un don de 4000 livres du roi George 3.
Le téléscope de 20 pieds de Hershel
Cependant la plupart de ses observations enregistrées seront faites avec son télescope à réflexion de 20 pieds. Son grand zèle et sa nature méthodique vont faire de Hershel l'un des observateurs les plus notables de l'histoire de l'astronomie. Son étude systématique du ciel et l'un de ses accomplissements les plus importants. C'est au cours de cette étude qu'en 1777, il signale avoir observé des boules de feu.
Uranus (1781)Le 13 Mars 1781, alors qu'il inspecte le ciel avec un télescope à réflexion de 7 pouces, il observe un objet inhabituel, se présentant avec une forme de disque aplati. Herschel pense avoir découvert une comète. Il poursuit ses observations et calculs durant des mois, découvrant une orbite résidant bien au-delà de Saturne et largement circulaire. La "comète" de Herschel est en fait une planète. Différents noms sont suggérés, y compris son propre nom, "Herschel". Ce dernier, cependant, veut l'appeler "Georgium Sidus," en hommage à George 3. Ce nom, cependant, n'a pas la faveur de la communauté astronomique, et la planète est finalement nommée Uranus, dieu mythologique des cieux. Herschel est fait chevalier ainsi que astronome du roi par George 3. Il reçoit une pension de 200 livres/an qui lui permet d'être astronome à plein temps.
Le 4 mai 1783, Hershel observe un point brillant vu dans l'obscurité de la Lune... qui vu dans le télescope ressemblait à une étoile de la 4ème magnitude telle qu'elle apparaît à l'oeil nu [Philosophical Transactions (Volume LXXVII) for 1787 < Lowes, 1927 < Rosenberg, Samuel, "'Ancient' UFO Reports", "UFOs in History", Scientific Study of Unidentified Flying Objects, 1969].
En 1785 il introduit la théorie discoïdale du système stellaire, anticipant la forme de notre galaxie. Il pense que toutes les nébuleuses sont des amas d'étoiles qu'il appelle nébuleuses îles.
Le 19 avril 1787, il observe dans la partie de sombre de la Lune un "volcan" où a lieu une activité lumineuse, qu'il interprète comme une éruption.
Lors d'une éclipse totale de la Lune le 22 octobre 1790, Herschel découvre plus de 150 points lumineux de couleur rouge sur la surface lunaire, avec un télescope qui ne grossit que 320 fois.
Au cours de ses observations, il découvre de grandes quantités de portions ternes de lumière et catalogue ces objets (des nébuleuses) méthodiquement. En 1800 il s'intéresse au spectre solaire, et découvre une part de l'énergie qui n'est pas dans le spectre visible : l'infrarouge.
John, le fils de Herschel, emène l'instrument de son père en Afrique du Sud où il peut observer le ciel de l'hémisphère Sud. Ce dernier publie un catalogue en 1864. Sur les 5097 objets, 4630 sont découverts par William et son fils John Herschel. Le catalogue est appelé Le Catalogue Général des Nébuleuses. En 1888 ce catalogue est revu et étendu par L. E. Dreyer. Il contient alors 7840 nébuleuses et amas. Après cette révision il est renommé "Nouveau Catalogue Général" (New General Catalog ou NGC). La plupart des objets non stellaires sont toujours connus de par le NGC.
Les observations et découvertes de Herschel sont nombreuses. Il observe les tâches solaires et confirme la nature gazeuse du Soleil. Outre la planète Uranus, il découvre aussi 2 de ses satellites, ainsi que 2 autres de Jupiter.
Ses travaux principaux concernes les étoiles. Deux découvertes de 1ère importance sur le mouvement du système solaire dans l'espace et la preuve que les étoiles binaires se déplacent autour d'un centre de gravité commun. Il découvre près de 1000 étoiles doubles.
Il décède à Slough (Angleterre) le 25 Août 1822.
Auteur de :
1786. [XXVII.] Catalogue of One Thousand new Nebulae and Clusters of Stars. By William Herschel, LL.D.F.R.S. Read April 27, 1786. Philosophical Transactions of the Royal Society of London, Vol. LXXVI (76), p. 457-499.
1789. [XX.] Catalogue of a second Thousand of new Nebulae and Clusters of Stars; with a few introductory Remarks on the Construction of the Heavens. By William Herschel, LL.D.F.R.S. Read June 11, 1789.Philosophical Transactions of the Royal Society of London, Vol. LXXIX (79), p. 212-255.
1802. [XVIII.] Catalogue of 500 new Nebulae, nebulous Stars, planetary Nebulae, and Clusters of Stars; with Remarks on the Construction of the Heavens. By William Herschel, LL.D.F.R.S. Read July 1, 1802.Philosophical Transactions of the Royal Society of London, Vol. XCII (92), p. 477-528.
1783. On the Proper Motion of the Sun and Solar System; With an Account of several Changes That Have Happened among the Fixed Stars since the Time of Mr. Flamstead. By William Herschel, Esq. F. R. S.Philosophical Transactions of the Royal Society of London, Vol. LXXIII (73), p. 247-283.
Références :
Angus Armitage, 1962. William Herschel. Thomas Nelson and Sons, London.
Günther Buttmann, 1961. Wilhelm Herschel, Leben und Werk [William Herschel, Life and Work]. Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft Stuttgart. In German.
Heinz Gärtner, 1996. Er durchbrach die Schranken des Himmels - Das Leben des Friedrich Wilhelm Herschel [He breaked through the barriers of the heaven - the life of F.W. Herschel]. Edition Leipzig.
Jürgen Hamel, 1988. Friedrich Wilhelm Herschel. BSB Teubner, Leipzig. In German.
http://rr0.org/personne/Astronomes.html
E. Walter Maunder
Astronome renommé ayant signalé des ovnis.
Le 17 Novembre 1882, Maunder se trouve à l'observatoire royal de Greenwich (Angleterre), lorsqu'il voit un grand disque circulaire ou ovale de lumière verdâtre passant d'un horizon à l'autre à allure constante en 2 mn.
Lui et plus d'une centaine de témoins de l'observatoire observent l'objet se déplacer en douceur, mais plus vite qu'aucun des corps astronomiques observés. Il semble aussi s'allonger, suggérant qu'il s'agit peut-être d'un disque changeant d'angle. Maunder décrira l'objet ainsi :
Il s'agissait sans aucun doute d'un corps. Rien ne pouvait moins ressembler à la hâte d'un gros météore ou d'une boule de feu que la progression régulière de cette "torpille".
Références :Jones, R. V. "The Natural Philosophy of Flying Saucers," Physics Bulletin 19, juillet 1968, pp. 225-230. http://rr0.org/personne/Astronomes.html
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