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Les théories Conspirationnistes en ufologie et leurs conséquences Empty Les théories Conspirationnistes en ufologie et leurs conséquences

Mer 23 Juin 2010, 16:01
Le Conspirationnisme et ses conséquences

La plupart des théories de conspiration ne sont que des suppositions et des spéculations mélangées avec de la science fiction. Dans le domaine du phénomène ovni, il y a bien évidemment un secret défense, des faits resteront donc cachés. Néanmoins, il ne faut pas pour autant voir le mal et les aliens partout au risque de tomber dans un délire chronique. Il est très fréquent de tomber sur des articles qui mélangent conspirationisme forcené et une paranoïa exacerbée au sujet des ovnis. La situation actuelle est hors contrôle et les exemples de ce genre se multiplient de façon exponentielle. Comment peut on expliquer cela?


 
Comme tout sujet ayant potentiellement des implications importantes, celui des ovnis n'échappe pas à la question des conspirations. De fait, nombre de personnes prétendent avoir été témoins de conspiration. Le conspirationnisme (ou "complotisme") est une idéologie paranoïaque née de la généralisation de théories du complot.

"On ne peut pas faire confiance à quelqu'un qui ne fait confiance à personne" Jerome Blattner "Mais le fait que l'on ait ri de génies n'implique pas que tous ceux dont on rit sont des génies. Ils ont ri de Christophe Colomb, ils ont ri de Fulton, ils ont ri des frères Wright. Mais ils ont aussi ri de Bozo le Clown" Sagan, C. E. "Chacun est libre de faire ce qu'il veut mais quand par son action on ridiculise un ensemble de personne alors cette liberté devient innacceptable"

Elle consiste à prétendre (i.e. affirmer sans preuves, mais par l'instigation du doute) que des autorités quelconques (étatiques, transnationales, militaires, religieuses, financières, etc.) dissimulent leur connaissance d'un certain nombre de faits ainsi que le contrôle de leurs opposants (par la désinformation, la menace, etc.) dans le cadre d'un objectif inavoué. En tant que croyance, il permet de fournir une théorie expliquant qu'une affirmation puisse être vraie sans que les non-conspirationnistes en voient les effets concrets dans la vie de tous les jours. De même que les croyants à une religion voient le monde et ses événements à travers le prisme de leur religion sans que les non-croyants en fassent la même interprétation.

Des ufologues pas si irréprochables que cela...

Il faudra un jour avoir le courage de mesurer l'impact qu'ont eu les émissions de Jimmy Guieu sur la psychose ovni alien qui fait rage. En effet malgré des recherches intéressantes celui-ci a selon de nombreuses personnes, exagéré et est tombé dans une intense paranoïa. Cela a eu pour conséquence de décrédibiliser le sujet et de mettre le feu à des esprits faibles et dérangés. Voyant le complot et les petits gris partout ils ne se rendent plus compte de la réalité et laissent libre cours à leur imagination au détriment des faits sérieux. On peut sans doute penser que Mr Guieu est l'un des pères du conspirationnisme ufologique en France.

Exemples de délires liés au complot:

1) L'idée que la guerre froide ne soit qu'une opposition de façade masquant une collaboration des USA et de l'Union Soviétique avec/contre des ETs ou permettant de financer un programme technologique à leur encontre

2) les petits gris (extraterrestres) dirigent le monde avec des gouvernements secrets

Ce reportage a été réalisé par Stéphane Krausz, dans le cadre de ses études à la FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son) où il lui était demandé de réaliser un petit documentaire, en 1990.

Jimmy Guieu - Connaissez vous les petits gris

Principes de la conspiration

Induction

A défaut d'être prouvée, la conspiration est présentée crédible selon les principes suivants :

1. Généralisation : Sorte de réductionnisme à l'envers, où au lieu d'amalgamer l'inexpliqué à l'expliqué, on amalgame le particulier au général

         a. Induction : Des mensonges et erreurs de la part d'autorités (étatiques, scientifiques, militaires, etc.) ont existé dans le passé et peuvent donc toujours exister aujourd'hui.

         b. Déduction : A partir de cette seule généralisation, il est conclu que la conspiration particulière prétendue serait tout aussi fondée D'autres éléments censés étayer la théorie de conspiration sont bien sûr avancés aussi, mais ceux-ci ne permettent pas d'emporter l'adhésion sans quoi la conspiration ne resterait pas au stade de théorie. La généralisation est alors avancée comme un argument censé combler ce manque de preuve définitive : oui, ce n'est pas entièrement prouvé, mais mon absence de preuve ne veut pas dire que ce que je dis est faux, car des choses comparables sont arrivées dans le passé. La possibilité du vrai suffit.

2. Justification ad hoc : L'existence du complot est étayée, entre autres, pas éléments subjectifs non avérés tel qu'un procès d'intention (les auteurs du complot veulent faire ceci ou cela) ou autre prétention non prouvée, comme souvent l'objet du complot lui-même (par exemple un complot visant à cacher l'existence d'extraterrestres sera justifié par... l'impact qu'aurai la révélation de leur existence).

 3. Inversion de la charge de la preuve : Le complot est considéré crédible faute d'être réfuté, notamment parce que par définition il n'est pas prouvable s'il est efficace (et s'il est efficace, c'est peut-être qu'il existe). Il constitue dès lors une hypothèse infalsifiable. La preuve Le fait que l'on puisse se poser la question - pourquoi pas légitimement - de l'existence d'une conspiration n'implique pas que celle-ci soit prouvée.

Cette généralisation se doit d'être suffisamment peu caractérisée (ne pas indiquer quelles conditions permettraient à la conspiration dpour que ce phénomène se reproduise ? Quelles sont celles qui permettent de l'éviter ? etc.) qui permet de ne 'être invalidée que par peu de choses, de sorte que seule la nature et/ou la position des accusés (des "autorités" ou "puissances" quelconques, occultes ou non) semble justifier cette "loi".

Projection


La théorie joue donc un rôle prépondérant dans le conspirationnisme. A défaut de preuves, les faits sont projetés (interprêtés de manière ad hoc) pour la valider.

Ainsi toute déclaration, explication d'un phénomène jusqu'ici inexpliqué, aveux de canular, élément de l'actualité devient, non plus le point de départ d'un raisonnement, mais la finalité du chemin par laquelle la théorie de la conspiration doit passer. etc. Des exemples de telles interprétations ad hoc de faits peuvent être :

    * des événements :

          o Un exemple particulier de cette interprétation ad hoc des faits et que toute contestation de la conspiration ne peut que la confirmer (puisqu'elle ne peut être que l'oeuvre des conspirateurs eux-mêmes souhaitant protéger leur forfait).
    * l'absence d'événements :

          o A contrario, l'absence de contestation pourra être interprêtée comme une confirmation implicite. Ca n'a pas été nié officiellement implique donc c'est vrai par une sorte dérive sémantique proche du dicton enfantin c'est le dernier qui a parlé qui a raison.

           o De même, le fait que la vie "réelle" ne montre apparemment rien de la conspiration (les gens semblent vivre "normalement", les états semblent avoir des préoccupations "ordinaires", etc.) est interprêté comme, au choix :
                + une efficacité du secret, une démonstration de la toute puissance des autorités qui fomentent la conspiration, qui seraient ainsi capables d'imposer une telle "normalité apparente". L'absence de preuve devient en quelque sorte la preuve du secret, la preuve du complot.

                + le simple reflet d'une phase préalable, de préparation du complot en développement progressif. La menace approche et, en bons croyants, ne seront sauvés que ceux qui s’y seront préparés

Précaution

Il faut se garder d'amalgamer la question du conspirationnisme avec celle de la vigilance, toujours nécessaire. C'est d'ailleurs ce même regard critique qui permet de mettre en question le conspirationnisme.

La vigilance est un réflexe sain dans l'examen du propos des autres, et il est certainement tentant pour un esprit, légitimement inquiet face aux possibilités de manipulation (et d'autant plus qu'il est cultivé), d’appliquer son propre principe de précaution. Relayer des théories de conspirations ou les théoriser soi-même, serait en quelque sorte prévenir le mal. Un mal qui n'existe peut-être pas, mais pour lequel au moins on se sera préparé, on aura levé l'alerte s'il existe.

Et quitte à se préparer, autant se préparer au pire. Un pire qui n’est cependant jamais certain. A la mesure de la globalisation de nos vies, les craintes à la base du conspirationnisme sont régulièrement remplacées par d'autres, pires encore, dans une escalade qui entretient le conspirationnisme depuis toujours. Après les lobbies et les sociétés secrètes, les "gouvernements mondiaux" occultes orchestrant un "Nouvel Ordre Mondial" (New World Order, ou NWO), ce ne peut être qu'une conspiration d'envergure globale (pourquoi pas cosmique ?) qui nous menace... peut-être.

Décrire son inquiétude, la dessiner, et en alerter les autres, avec qui vous ne serez plus seul pour l'affronter. Peut-être ceux-ci vous rassureront-ils en démystifiant votre peur, ou peut-être réussirez-vous à leur transmettre votre virus. Ils loueront alors votre intelligence, qui a su reconnaître ce danger (hypothétique, mais on l'a déjà oublié) qu’ils n'avaient pas vu.
Motivation

Pourquoi en vient-on au conspirationnisme ? Difficile à dire, tant le parcours de chacun peut être différent, mais on peut proposer quelques pistes :

    * Ego : Une personne dénonçant continuellement des conspirations se positionne implicitement comme plus intelligente que celles qui se font avoir. Dans sa relation aux autres, elle peut donc se positionner à la fois comme supérieure, voire une personne quasi-héroïque capable de sauver et aidant ceux qui ne sont considérés "non informés", "naïfs" ou incapables de reconnaître les conspirations en question.

    * Phobie : Dans une sorte de principe de précaution poussé à l'extrême, une personne conspirationniste, même si elle sait en son fort intérieur que ce qu'elle dénonce n'est peut-être pas vrai, va préférer toujours imaginer le pire (que ce soit vrai) dans l'espoir de prévenir le mal potentiel (en le dénonçant). Au pire si ça n'existe pas la théorie conspirationniste dit donc entre les lignes : faites attention à ce que ça n'arrive pas !

    * Politique : Certaines théories de conspirations sont liées et entremêlées d'autres idéologies, souvent haineuses (envers des catégories de population, sur des critères racistes ou non) ou revanchardes (envers les "autorités" qui seraient corrompues, injustes, ne pensant qu'à leur propre profit et nous mentent).

Instrumentaliser

A paranoïaque, paranoïaque et demi

La paranoïa a la vie dure. Au point que, quand on la conteste, on la renforce ou en crée une autre. Le conspirationnisme est une dérive... qui profite aux conspirateurs !

http://rr0.org/politique/ideologie/conspirationnisme/index.html
 
Henri Jimmy Guieu (1926-2000)


Jimmy Guieu [Fleuve noir]

"Jimmy" 1 Guieu naît à Aix (France) le 19 mars 1926. Il place des contrats d'assurance vie.

Jimmy Guieu est le pseudonyme littéraire de Henri-René Guieu, écrivain de science-fiction et ufologue français. Également conférencier et homme de radio. Il a publié notamment au Fleuve noir et a écrit sous plusieurs pseudonymes moins connus tels Jimmy G. Quint (Espionnage), Claude Rostaing (Policier) ou Dominique Verseau. Sa SF très marquée par son intérêt prononcé pour l'Ésotérisme et l'ufologie a fait de lui un auteur à part dans l'histoire de la SF française, mais un auteur avec un public large et fidèle.

En 1947, l'observation d'Arnold le marque. A partir de cette période, il se met à écrire. Le premier de ses romans, Les Pionniers de l'Atome, paraît en 1952 aux éditions du Fleuve Noir. Il signera ainsi 94 romans sous des pseudonymes divers tels que Claude Vauzière, Jimmy G. Quint, Dominique Verseau, mais son plus connu est celui de Jimmy Guieu.

Jimmy Guieu faisait partie de la loge franc-maçonnique Memphis Misraïm.

Ouranos



Intéressé par les ovnis, Guieu dirige notamment le réseau Ouranos à ses origines.

COUP DUR À CERGY-PONTOISE...

En 1980, si Jimmy Guieu n’écrit plus de SF, tout va plutôt bien du côté des ovnis et du Paranormal. La collection « Les Carrefours de l’Étrange » a pris son rythme de croisière et la création de l’IMSA (Institut Mondial des Sciences Avancées) avec d’autres chercheurs « parallèles » connus comme Guy Tarade est venue s’ajouter aux nombreuses activités sur le terrain de l’Inexpliqué. Et puis, il y a cette affaire « d’enlèvement » présumé par des ET fin novembre 1979 à Cergy-Pontoise qui défraie la chronique et sur laquelle enquêtent désormais Jimmy Guieu et d’autres chercheurs de son entourage sous le regard des médias, télévision comprise.

Surfant sur la vague, Jimmy Guieu concocte rapidement un livre co-signé avec les trois protagonistes de l’affaire et le publie dans sa collection en 1980. Contacts OVNI : Cergy-Pontoise rencontre un certain succès en librairie et est réédité par France Loisirs la même année puis en Presses Pocket en 1981.

Mais le nouveau contact avec les ET annoncé par les témoins pour le 15 août n’ayant rien donné alors qu’un rassemblement avait lieu à Cergy-Pontoise sous les yeux de la télévision, le navire se met à faire eau. Pire, un des trois témoins affirme ensuite que toute l’enquête a été trafiquée par des gens soucieux de se faire de l’argent sur leur dos avant d’avouer plus tard que c’était le trio qui avait monté toute l’histoire pour, justement, se « faire du fric » sur le dos des gogos...

Jimmy Guieu a beau contre-attaquer vigoureusement, mais pas toujours avec des arguments très crédibles, tout le monde se rend compte, y compris dans les milieux ufologiques, que l’affaire Cergy-Pontoise est une Bérézina médiatique pour les ovnis et un coup dur pour Jimmy Guieu en temps qu’ufologue.

La série noire se poursuit pour lui lorsqu’une mésentente avec Jean-Paul Bertand se solde par son départ comme directeur de collection en 1981. La parution régulière des rééditions « remastérisées » de la série « SF Jimmy Guieu » se poursuit cependant avec succès de son côté. Pourtant cette présence constante en librairie ne doit pas masquer la réalité : de 1981 à 1986, Jimmy Guieu entreprend la seule vraie traversée du désert littéraire de sa carrière avec seulement un seul roman, son dernier « Anticipation » (Les fils du serpent) en 1984
.
IMSA

En 1980 à Marseille, Guieu fonde avec d'autres l'IMSA.



Au fil des années, Guieu va devenir un adepte de la thèses conspirationnistes mettant en scène les Gris et leur hypothétique main mise sur le pouvoir mondial, coopérant avec divers gouvernements au sein de bases souterraines [1] telles que celle de Pine Gap . Il se dit convaincu que l'armée américaine, en grand secret, héberge des extraterrestres dans des bases souterraines.

Guieu l'écrivain


 Jimmy Guieu en 1975

Durant l'Occupation, Jimmy Guieu se signale par des actes de résistance dans le maquis de Dompierre-sur-Yon (Vendée, maquis SR-1). Cette notion de résistance, qu'elle soit contre les totalitarismes, les mafias ou les extra-terrestres, restera omniprésente dans son œuvre.
Jimmy Guieu en 1975

Dans les années 1950, il devient l'un des pionniers de l'ufologie française avec Aimé Michel. Ses deux ouvrages documentaires, Les Soucoupes Volantes viennent d'un autre monde (1954) et Black-Out sur les Soucoupes Volantes (1956) sont considérés comme des classiques du genre. Le premier sera traduit en Angleterre, en Espagne et en Roumanie.

Entre 1960 et 1965, Jimmy Guieu publie aussi quatre romans pour adolescents chez Marabout Junior sous le nom de Claude Vauzière[1]et dans les années 1960, 1970 et 1980, 63 de ses romans seront adaptés en BDs chez Artima.

 Avec son vieil ami Georges Pierquin, futur auteur de la série des « Anti-gangs », Jimmy Guieu co-signe des romans dans la collection « Espionnage » de Fleuve Noir puis aux Presses Noires. Ces ouvrages sont signés sous le pseudonyme de Jimmy G. Quint et décrivent les aventures de deux agents des services secrets français : Serge Gallard et Roger Quilici.

De 1977 à 1984, au rythme d'un ou deux par an, dix de ses livres seront réédités dans la collection « Super luxe - lendemains retrouvés ».

Depuis 1981, Plon puis les Presses de la Cité – et aujourd'hui Vaugirard devenu Vauvenargues – rééditent l'intégralité de son œuvre dans la collection « SF Jimmy Guieu ». De 1987 à 1990, il publie dix inédits aux Presses de la Cité mettant en scène Gilles Novak qui sont regroupés sous le titre d'une série : Les Chevaliers de Lumière. En 1990 et 1991, il publie deux gros romans se faisant suite, EBE Alerte Rouge et EBE 2 : L'Entité Noire d'Andamooka, qui comptent parmi ses meilleurs.


 
À partir de 1992, Vaugirard publie d'autres inédits en alternance avec les rééditions. Ceux-ci mettent en scène Blade & Baker, businessmen du XXIVe siècle. Parallèlement, Guieu est intervenu régulièrement comme invité sur l'antenne de Radio Ici et Maintenant pour aborder le phénomène des OVNIs et des civilisations extra-terrestres, en particulier sur la thèse de la race dite des « Gris » ou « Petit-Gris ». Ses passages à la télévision furent également nombreux, notamment dans les émissions de Christophe Dechavanne.

Décédé des suites d'une maladie, il laisse un dernier manuscrit de nature très « conspirationniste » intitulé Terre, ta civilisation fout le camp et toujours inédit. Un roman inédit de lui, Chasse à l'antigravitation a été édité dans la collection «Rivière Blanche» en 2008, dans un volume intitulé Les Dossiers du Glaive.

La collection « SF Jimmy Guieu » s'arrête à la fin de l'année 2003. Les derniers numéros sont écrits par Arnaud Dalrune et Richard Wolfram (pseudonyme de Roland C. Wagner), auteur également des paroles d'une chanson hommage interprétée par le groupe Brain Damage : La Chanson de Jimmy et d'une nouvelle portant le même titre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jimmy_Guieu

Il ne laisse personne indifférent...

Il est d'une part considéré comme un dieu par certains et d'autre part comme un ufologue peu serieux.

voici les commentaires d'internautes à son sujet:

1) Humble hommage au meilleur écrivain de SF par J-C Rassart de Liège,Belgique J'adore sa façon d'écrire. Je suis loin d'avoir tout lu de ses oeuvres,mais j'ai pu constater que c'était plus que de la fiction. Il savait de quoi il parlait,il était très bien documenté. Avec lui il est facile de croire que tout est possible,voire meme que c'est réel. Quand je le lis,je le vis. Ce sont des romans que je ne peux fermer qu'une fois terminés tellement ils sont vivants. J'aimerais voir tout ses titres.source


2) Sans vouloir manquer de respect à la mémoire d’un mort, ce personnage, du peu que j’en ai vu, me fait plutôt penser à un clown qu’à un ufologue sérieux, je comprends pas ce qu’il a bien pu faire de positif pour le milieu, à part le décrédibiliser. Je m’intéresse à tout ce qui me semble crédible, cohérent, perdre mon temps à lire quelqu’un qui mélange science-fiction et faits concret ne m’intéresse pas."

3)"J’ai eu des contacts perso avec Jimmy Guieu. C’était un type bien et il était sincère dans ses opinions. Bien sûr, il écrivait de la S-F. Quand on est romancier, on a un peu la tête dans les nuages, mais les pieds bien sur terre. Il s’est peut-être fait abuser par des rigolots, mais comme il était honnête, il leur a fait confiance. Bien entendu, tout n’est pas à prendre au pied de la lettre mais il y a une grande part de vérité dans ses déclarations. Souvenez-vous que dans les siècles passés, les “très savants scientifiques” prétendaient que jamais une machine plus lourde que l’air ne saurait voler. Alors, nos avions modernes ne sont que des illusions !"

4)"Jimmy Guieu n’était pas forcément ce qui se faisait de plus sérieux. Le chercheur passionné dont l’imaginaire prenait parfois (souvent) le dessus sur la réalité…Cependant il aura eu le mérite d’aller au bout de ses convictions. Ceci étant ce livre me semble tout de même un gros fourre-tout… A prendre avec toute la distance qui s’impose."

Sur ufofu.org

"Je n'ai pas connu Jimmy Guieu du temps de son vivant, hélas, je l'ai connu sur le tard, grace en autre à la collection "les portes du futur"!

Bien évidemment, je n'achète pas tout ce que l'ami Jimmy mentionne dans ses documentaires! Cependant, il est vrai qu'il a soulevé beaucoup de question, et il a fait mouche à plusieurs reprises! Il dérangeait d'ailleurs beaucoup de monde, car il avait acquis beaucoup d'infos crédible! On a qu'à penser à la fin du documentaire OVNIS USA, ou il déclare que des illustres inconnus l'avait interpellé lors d'une visite au nouveau mexique, pour lui dire qu'ils savaient ce qu'il faisait, qu'il était sur la bonne voie, et de continuer...

Enfin, bref, je crois que si Jimmy avait un petit défaut, s'était de manquer d'objectivité envers certains faits ou certaines personne... Jimmy n'a jamais agit par mauvaise foi selon moi, il était un passionné, et il voulait comprendre, plus que nous tous réunis... Et malheureusement sa passion sur le sujet, le menait à pousser un peu trop sur des sujets perdu d'avance! Mais ce n'est que mon avis bien sûr, et comme je ne l'ai pas connu personnellement, et bien je peu me tromper!"

Sur forum-ovni-ufologie.com

Son Bilan en ufologie



par Richard D. Nolane

Si on passe à l’ufologie et à l’Inexpliqué en général, le bilan est un peu plus mitigé. Le rôle de pionnier actif de l’ufologie, notamment au sein de la Commission Ouranos, lui est définitivement acquis et ses deux ouvrages des années 50 resteront dans l’histoire. Mais en manquant le train des années 70, comme on l’a vu, alors qu’il avait autant et sinon plus de choses à raconter que bien des auteurs publiés alors, il a perdu de son importance dans le milieu. Etre un conférencier efficace et demandé n’a pas le même impact que de publier des ouvrages qui restent et sont susceptibles d’être réédités. Les anglo-saxons, connus pour leur pragmatisme, appellent ça « publish or perish » (publier ou mourir)…

D’autre part, l’adhésion immédiate de Jimmy Guieu aux thèses conspirationnistes de John Lear, comme s’il était soudain soulagé d’avoir trouvé une réponse au mystère posé par la raison de la présence des insaisissables OVNI, l’a fait basculer dans l’extrémisme ufologique, avec pour conséquence de le marginaliser. Après l’épisode rocambolesque de Cergy-Pontoise, c’était là une dérive qu’il aurait du éviter.

Les mauvaises langues diront que le visionnaire des années 50 était devenu victime d’un aveuglement entretenu par des gens en qui il avait placé bien trop de confiance. Mais est-ce pire que ces prétendus ufologues qui, faute d’avoir trouvé eux aussi une réponse ont préféré laisser de côté toute honnêteté intellectuelle et passer à l’ennemi en proclamant que les OVNI n’existaient finalement pas ?

Pour moi, l’erreur de Jimmy Guieu n’a pas été de se tromper sur le fond du problème, qu’il connaissait bien, mais sur le dosage de l’ingrédient « conspiration ». Là où il existe une volonté farouche des gouvernements à cacher au moins leur ignorance (récupérer un OVNI à Roswell ne signifie pas avoir encore compris ne serait-ce que comment en faire fonctionner l’allume-cigare…), il a cru voir un plan diabolique pour dissimuler depuis cinquante ans une invasion en règle dans le plus pur style de la SF populaire.

S’il faut se poser de sérieuses questions sur les enlèvements d’humains ou sur les mutilations de bétail, on n’est pas pour autant obligé d’imaginer l’existence de bases secrètes grouillantes d’Aliens de mèche avec le gouvernement américain et dont la présence aurait bien fini par transpirer au bout de plusieurs décennies.
Mais laissons-là ces querelles. L’important désormais c’est qu’un homme qui a beaucoup compté pour tant de gens a disparu dans un ailleurs dont il ne reviendra malheureusement pas. La seule chose qui peut nous consoler de cette disparition est que là où il est, Jimmy Guieu a peut-être enfin trouvé les réponses qu’il cherchait depuis si longtemps…

Guieu meurt le 2 janvier 2000.  target="_self">http://rr0.org/politique/ideologie/conspirationnisme/index.html

"Nous sommes cernés"

Jimmy Guieu, auteur de science-fiction



D. A.: Le Soir, mardi 6 novembre 1990 [1]

L'article d'origine L'article d'origine

Les scientifiques sont des canailles qui participent au complot. Jimmy Guieu qui s'intéresse depuis 1947 aux extra-terrestres et qui a écrit un livre intitulé EBE, alerte rouge, du nom de ces petits hommes venus de l'au-delà qui nous envahissent, croit dur comme fer à l'arrivée hier soir en France d'un ovni.

Des amis de Châlons-sur-Marne m'ont téléphoné. Leur bébé de 21 mois était affolé en voyant cette grosse boule rouge dans le ciel. Je ne crois qu'il avait bu un litre de whisky ou qu'on lui avait mis du pastis dans le biberon. Président d'un organisme privé, l'"Institut Mondial des Sciences Avancées", Jimmy Guieu est convaincu que ces phénomènes étranges loin d'être de simples hallucinations témoignent de l'arrivée depuis plus de 40 ans d'êtres extraordinaires, les "EBE, Entités Biologiques Extra-terrestres" qui ont besoin de nos enzymes et qui ont passé un pacte avec les autorités militaires.

Ils ont des bases partout, aux USA, en Union Soviétique, en Australie, dans le midi de la France. S'il ne peut rien prouver, Jimmy Guieu n'hésite pas à laisser libre cours à une imagination fertile. Des femmes ont été enlevées aux Etats-Unis. On a pratiqué sur elles des inséminations artificielles, puis on leur a enlevé leur bébé. Leurs témoignages peuvent être recueillis sous hypnose. Où sont ces enfants du 3ème type ? Je ne peux pas vous sortir un bébé de mon congélateur, mais je sais qu'ils sont dans des bases militaires souterraines, affirme-t-il sans la moindre hésitation.

L'hypothèse d'un satellite qui serait rentré dans l'atmosphère pour expliquer ce qui s'est produit hier soir, Jimmy Guieu ne veut pas en entendre parler. Impossible dit-il, de la désinformation soigneusement orchestrée par les scientifiques. Ce que nous avons vu hier n'est qu'un début d'un phénomène qui va s'intensifier. Nous sommes cernés, voyez ce qui s'est déjà passé en Belgique. Pour cet ancien résistant, une seule solution : s'unir pour comme en 1940 mener le combat contre l'envahisseur. Aujourd'hui, il n'hésite pas à se comparer au héros de la France libre et tente un appel à tous ceux qui veulent sauver le monde. Le général de Gaulle, lui, doit se retourner dans sa tombe.

http://rr0.org/data/1/9/9/0/11/06/Guieu_NousSommesCernes/index.html

Jimmy Guieu et les médias

Adulé par les uns, honni par d’autres, Jimmy Guieu ne laisse personne indifférent même plus de quatre ans après sa mort. Et alors que ses confrères de la période « classique » de la collection « Anticipation » du Fleuve Noir sont tous aujourd’hui plus ou moins oubliés, sauf les Kurt Steiner, Stefan Wul et Gilles d’Argyre/Gérard Klein qui ont poursuivi une carrière ailleurs, Jimmy Guieu, lui est toujours présent en librairie.



Remise du « Ciel d’Or » de l’étrange 1990 – Jimmy Guieu

Dans la soirée du 31 décembre 1990 au 1er janvier 1991, après avoir chanté « Presse qui roule », Florent Pagny rejoint Christophe Dechavanne, pour remettre le « Ciel d’Or de l’étrange » 90 à un invité étant venu parlé de paranormal lors de l’émission « Ciel, mon mardi ! », période 1989-1990. Les nominés sont : la sorcière ANITA (dites « Luciféra »), l’ufologue Jean-François CROLLARD, le contacté RAEL et l’ufologue Jimmy GUIEU.


Jimmy Guieu interviewé par Christine Bravo (1992)

Dans son émission du 19 mars 1992 "Merci et encore bravo", Christine Bravo recevait et interviewait l'ufologue Jimmy Guieu, à l'occasion de la sortie de ses romans-vérités "EBE 1 : Alerte rouge" et "EBE 2 : l'entité noire d'Andamooka". Invité en compagnie d'Alex Metayer, Jimmy Guieu parle des OVNI, du gouvernement secret (le MJ12), des accords entre ce dernier et les "Petits Gris", et des bases souterraines ET.


Jimmy Guieu interviewé dans "Coucou, c'est nous!" (1992)

Le mercredi 25 novembre 1992, Jimmy Guieu est invité dans l'émission quotidienne de Dechavanne sur TF1 « Coucou, c'est nous ! », pour présenter la réédition de son ouvrage Les petits Gris un tapage médiatique ridicule

Une photo de "Gris" décrite alternativement comme ayant été prise dans une base souterraine et comme retouchée à partir d'une photo d'enfant



Exemples de représentations de "gris"

    * Flying Saucers Comics en juillet 1967

Les "gris" (greys) représentent le type d'être le plus fréquemment décrit dans les témoignages de RR3, et constitue l'espèce au centre de l'hypothèse complotiste pessimiste du complot. Dans les récits de ce type, les Gris sont généralement décrits comme malveillants, hostiles, machiavéliques et oeuvrant dans le but d'une extermination de la race humaine afin de s'approprier la planète et ses ressources.

Le plus fréquent est le "petit gris", décrit comme mesurant entre 1 m et 1,30 m, macrocéphale, aux yeux grands et obliques, au nez et à la bouche à peine apparents, et aux pommettes proéminentes. On signale également parfois l'atrophie de leurs organes sexuels et digestifs, leur mode de reproduction étant lié au clonage, et leur mode d'alimentation proche d'une sudation inversée (absorbtion de liquide nutritif par la peau).

Le portrait d'un petit Gris malveillant poilu présenté par Jimmy Guieu Usaï, Silvio: Plateau Ovnis, ET et contactés, Ciel Mon Mardi, TF1, mardi 27 septembre 1988. Le portrait d'un Gris malveillant poilu présenté par Jimmy Guieu dans l'émission Ciel Mon Mardi ! de Christophe Dechavanne, tel qu'il en existerait dans des bases souterraines américainesLe portrait d'un Gris malveillant poilu présenté par Jimmy Guieu dans l'émission Ciel Mon Mardi ! de Christophe Dechavanne, tel qu'il en existerait dans des bases souterraines américaines



Diverses images de Gris ont été diffusées, depuis le dessin de Betty Hill en 1961, en passant par les croquis diffusés par Jimmy Guieu (ci-contre) ou le film de Roswell diffusé par les télévisions du monde entier en 1995, jusqu'aux 3 photos publiées par Penthouse en septembre 1996, qui présentaient en fait une scène de reconstitution du musée de Roswell, mais il apparaît que son imagerie remonte à plus longtemps Sakulich, Aaron: "A Media History of Gray Aliens", The Iron Skeptic.

Aujourd'huil le prototype du Gris est devenu le symbole de la culture populaire "alien".

http://pagesperso-orange.fr/listes.sf/jimmyguieu.htm

Les vidéos de Jimmy Guieu

En 1991, en effet, Jimmy Guieu se lance avec la petite maison de production marseillaise Dimension 7 dans l’édition des « Portes du Futur », une série documentaires consacrée à de grandes énigmes comme par exemple les Cathares ou les lieux hantés, mais dominée par les ovnis et la main-mise des ET sur notre planète puisque sur les quatorze cassettes qui seront éditées jusqu’en 1994, six se rapporteront à ces sujets.

La qualité du produit est plutôt bonne, surtout lorsqu’on connaît les maigres moyens du producteur/réalisateur Olivier Sanguy, et Jimmy Guieu, avec ses presque 40 ans de métier de conférencier derrière lui et sa faconde naturelle, sait comment y faire pour capter l’attention du spectateur, qu’on croit ou non à ce qu’il dit. Ces cassettes ont été récemment rééditée en DVD de qualité avec reproduction des jaquettes originales par le GEPRA (consulter le à ce propos le site : www.gepra.com/les-portes-du-futur.htm ).

Toujour dans le registre documentaire, Les soucoupes volantes viennent d’un autre monde, Black -Out sur les soucoupes volantes et Le livre du paranormal sont enfin réédités en poche dans la collection « Dossiers Vaugirard » dirigée par deux grandes dames de l’édition à qui nous devons beaucoup, Jimmy Guieu et moi, Bianca von Heiroth et Véronique Kerbrat. Pour la petite histoire, c’est là que je publie aussi à ce moment-là mes premiers livres sur les ovnis, la cryptozoologie et le vampirisme.

Les gouvernants secrets

Jimmy Guieu - L'invasion à commencé


Le plateau d'albion: le sentiment d'un témoin:

"J'ai énormément de respect pour Mr J.GUIEU, pour le travail qu'il a fait, même s'il en avait tiré des bénéfices, pour sa passion qu'était devenue pour lui l'ufologie. Mais, je dois avouer que je n'étais pas d'accord avec certaines de ses affirmations. En effet, notamment concernant le plateau d'albion et le fait qu'il y avait une base secrête ET. Oui, des ovnis ont fait leurs apparitions au dessus des zones de lancement de missiles, ils ont fait l'objet d'enquêtes, et même des avions de chasses ont tenté de les intercepter. Étant moi même au 1er GMS de St Christol en 81-82, j'ai effectivement entendu parler par mes collègues de l'époque d'observations d'ovnis au cours de patrouilles de nuit. J'ai fait un témoignage à ce sujet. Mais, comme je l'ai déjà dis, si la base auvait été sous le contrôle d'entités ET, les ovnis, eux ne seraient pas venus visiter les silos, puisqu'étant sur place et soit disant contrôlant la base. Par ailleurs, quelques témoignages font état de présence de MIB, de commandos spéciaux et d'hommes en noir sur la base. Je n'ai jamais aperçu quoi que ce soit de ce genre durant ma présence dans ces années là. Ce que je peux dire par contre, c'est qu'effectivement, l'environnement proche de la base est constitué de montagnes truffées de galeries souterraines. Certaines choses bizarres auraient été observées dans ces cavités. Mais restons prudent sur des affirmations, dont on ne dispose en fait, uniquement que des hypothèses. La passion nous force quelquefois à voir des choses que l'on soupçonnes, et qu'en finalité nous adoptons comme étant la réalité, à laquelle on croit fermement, et que l'on est prêt à défendre bec et ongles. Aucunes photos n'a été prises authentifiant la présence d'entités sur la base. Il ne faut pas voir cette base comme l'AREA51."

Voir également les émissions de dechavane sur TF1: lien

Les conséquences inévitables sur le public

Il est un fait que les thèses conspirationnistes se diffusent dans la population. Il ne faut pas se le cacher, ce n'est pas un secret, les dérives d'ufologues médiatisés ont un impact sur les gens qui peuvent alors suivre leur mauvais exemple. C'est malheureusement ce qui se passe.

Reportage sur l' IMSA

Fragment d'un reportage consacré à l'IMSA (Institut Mondial des Sciences Avancées), diffusé le lundi 28 novembre 1994, dans le magazine de FR3 "Une pêche d'enfer". Chère à l'ufologue Jimmy Guieu, qui en parle dans beaucoup de ses romans, cette association, animée notamment par Jean-Michel Raoux, se consacrait à l'étude de toutes les disciplines alternatives, tout particulièrement l'ufologie (étude des OVNI), et publiait même en son temps une petite revue.


http://www.sfmag.net/article.php3?id_article=774

Les reptiliens

L'idée d'extraterrestres reptiliens a été particulièrement en vogue dans les années 1980s-1990s, promue par les récits conspirationnistes de William Cooper ou John Lear, où d'ignobles reptiliens (les "dracos" 1) sont cachés sous terre, parfois dans des bases terriennes secrètes (Dulce, etc.). C'est aussi à cette époque qu'est diffusée "V" [1], la célèbre série de science-fiction mettant en scène d'envahisseurs extraterrestres reptiliens déguisés en humains pour mieux se faire accepter. Mais l'idée n'est pas nouvelle. Dès 1954, Jimmy Guieu raconte la découverte, dans les débris d'une soucoupe, de 2 cadavres horribles, à peau verte, écaillée Fraçois Payotte nous présente les deux types d'extraterrestres les plus connus en Amérique du nord.

Il s'agit bien sûr de bêtises d'illuminés de service comme vous pouvez le constater.

Les documents Majestic12


C'est un sujet que l'on retrouve dans les vidéos de jimmy Guieu, malheureusement il ne s'agit que d'un canular. Toutes les théories de conspiration basées sur ces documents sont donc fausses.

un dossier là dessus

Dailymotion: une invasion de fanatiques

Voici une petite recherche avec des mots magiques (conspiration et alien) vous pouvez constater les dégâts.

https://www.dailymotion.com/relevance/search/conspiration+alien

Des sites qui reprennent tous les délires

Un exemple de site loufoque ovni007.com, le james bond des illuminés. Attention à consommer avec une extrême modération.

PSYCHOLOGIE DU CONSPIRATIONNISME

Par Alain de Benoist


 
On suppose ici connus les traits généraux des théories conspirationnistes ou théories du complot (all. Verschwörungstheorien, angl. conspiracy theories). Il s'agit de ces théories qui interprètent des pans entiers de l'histoire — et singulièrement de l'histoire contemporaine —, voire la totalité de l'histoire humaine, comme le résultat de l'intervention de « forces obscures » agissant de façon souterraine pour parvenir à des fins inavouables. La conspiration revêt en général une forme hiérarchique, pyramidale, séparant les manipulés inconscients, les complices actifs et les manipulateurs eux-mêmes. Elle s'emploie à « dominer le monde », c'est-à-dire à contrôler la vie politique, l'activité économique et le tissu social. Elle dispose pour ce faire de relais privilégiés. Elle emploie tous les moyens, y compris les plus méprisables et les plus odieux, pour substituer aux pouvoirs établis, visibles, l'autorité d'un pouvoir supérieur, occulte, dénué de toute légitimité.

Certaines théories conspirationnistes s'abstiennent de désigner explicitement les responsables de la conspiration et se contentent, par exemple, de parler de « grands initiés », de « courants gnostiques » ou de « supérieurs inconnus ». La plupart, cependant, attribuent la responsabilité du complot à des collectivités ou des
catégories de personnes identifiables, soit qu'elles prêtent à des organisations ou des sociétés secrètes existant réellement des ambitions et des pouvoirs démesurés, soit qu'elles postulent la réunion de telle ou telle catégorie de personnes en associations « invisibles » ayant pour but la mise en oeuvre du complot. Tel est le
cas des théories bien connues sur le « complot maçonnique » ou encore des théories qui se sont appuyées sur les Monita secreta attribués aux jésuites et sur les prétendus Protocoles des sages de Sion. Ces théories se combinent d'ailleurs fréquemment entre elles, comme le montre le thème du « complot judéomaçonnique
», qui fait de la franc-maçonnerie une « invention juive » destinée aux non-Juifs : la maçonnerie, société secrète, mais visible, se trouve ainsi ramenée à une organisation invisible censée la contrôler1. Dans d'autres cas, enfin, les théories s'emboîtent les unes dans les autres : les Juifs, les jésuites, les maçons deviennent
alors, non les responsables premiers du complot, mais les outils privilégiés d'une conspiration plus vaste qui les utilise à ses fins.

La plupart des grandes théories du complot apparaissent avec la modernité, concomitance probablement significative, bien qu'on puisse certainement en identifier des formes antérieures. Elles se multiplient à la fin du XVIIIe siècle, dès avant la Révolution française, qui leur donne un nouvel essor. En Italie, la littérature
conspirationniste remonte au moins à Cagliostro (1743-1795), dont les prétendues « confessions », publiées par l'Eglise, suscitent un flot de livres et de brochures sur le « complot maçonnique » contre le trône et l'autel2. En Allemagne, Ernst August von Göchhausen met en cause, dès 1786, les plans de « domination mondiale » des
maçons et des Illuminés de Bavière dans un écrit intitulé Enthüllung des Systems der Weltbürger-Republik. Pour le domaine français, le nom le plus connu est celui de l'abbé Augustin de Barruel, qui publie à Londres en 1797 les deux premiers volumes de ses Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, dans lesquels il attribue la Révolution à l'action conjointe des philosophes des Lumières, des francsmaçons et des Illuminés de Bavière3. A la même date, John Robison, souvent considéré comme le Barruel anglais, reprend la même thèse dans un ouvrage qui sera traduit en France deux ans plus tard4.

Nous n'avons pas l'intention de présenter ici une analyse historique ni même typologique de la littérature conspirationniste. Plusieurs livres ont déjà été consacrés à ce genre foisonnant, dont le caractère obsessionnel et répétitif a maintes fois été souligné5. Rares sont en revanche les auteurs qui se sont interrogés sur les
constantes psychologiques dont témoignent les théories du complot. Or, il semble bien que ces théories renvoient à des attitudes mentales caractéristiques, qu'il estintéressant d'identifier afin d'en repérer le cheminement et la réapparition périodique.

Comme l'écrit Raoul Girardet dans son essai sur les mythes politiques, derrière leurs innombrables variations narratives, toutes les théories du complot témoignent  d'une « même construction morphologique »6. C'est cette construction morphologique qu'on tâchera d'explorer, au moins sous la forme d'une première approche.

La première observation que l'on peut faire est que les théories du complot, alors même qu'elles ne cessent de parler de forces secrètes, de puissances invisibles, d'action souterraine, etc., proposent elles-mêmes un schéma qui, loin d'être opaque, se fonde au contraire sur le postulat d'une extraordinaire « transparence » de
l'action historique. Celle-ci se trouve en effet ramenée d’emblée à une sorte de causalité mécanique et linéaire. Les événements sont produits mécaniquement par des agents cachés, qui manipulent les hommes comme on appuie sur un bouton pour obtenir l'effet désiré. Ce trait caractéristique résulte à vrai dire de la nature
même de la théorie. La « preuve » du complot réside dans son efficacité, et pour qu'il soit efficace il faut que les effets obtenus soient conformes aux intentions initiales. Paradoxalement, il y a dans cette conception une certaine inspiration rationaliste, bien qu'elle émane d'auteurs fréquemment antirationalistes. Elle postule
une histoire rationnelle, caractérisée par des événements qu'il serait possible de rapporter à des causes uniques et à des actes volontaires déterminés. Xavier Rihoit remarque à ce propos que, « tissé de paradoxes, le conspirationnisme est le fait d'homme qui, d'une part, adhèrent à des vérités de foi, dogmatiques et inaccessibles à la raison, mais qui, d'autre part, ne cessent de vouloir rendre la réalité historique
parfaitement transparente et les conduites humaines imparablement logiques »7.

Le caractère total de la conspiration rend cette « transparence » encore plus irréelle. Evoquant la Révolution de 1789, l'abbé Barruel écrit : « Tout, jusqu'à ses formes les plus épouvantables, a été prévu, médité, combiné, résolu, statué : tout a été l'effet de la plus profonde scélératesse, puisque tout a été préparé, amené par
des hommes qui avaient seuls les fils des conspirations longtemps ourdies dans des sociétés secrètes, et qui ont su choisir et hâter les mouvements propices aux complots ». Le mot important, ici, est évidemment « tout ». Non seulement les comploteurs ont le don d'ubiquité (« ils sont partout »), mais ils ont le pouvoir de contrôler l'histoire à leur guise. Non seulement ils manipulent les hommes, mais ils choisissent leur moment. Ils « hâtent les mouvements propices » quand l'heure est venue de le faire. Ils prévoient le déroulement des événements jusque dans ses moindres détails. Ni marge d'erreur ni zone d'incertitude : tout a été prévu, tout
répond à un plan. Tout a été « orchestré ».

La théorie conspirationniste est donc avant tout une théorie antagoniste, voire négatrice du hasard et de l'aléa. Une expression typique de ce genre de littérature est précisément la formule : « Ce n'est pas un hasard si... » Non seulement toute occurrence simultanée peut être ainsi réinterprétée en termes de causalité, mais on
aura aussi recours à des formes pathologiques, délirantes, de la pensée analogique.

C'est ainsi que l'abbé Barruel explique la forme triangulaire de la lame de la guillotine, non par la plus grand efficacité du tranchant biseauté, mais par la volonté des révolutionnaires de donner au « couteau républicain » la forme du triangle maçonnique. Ce n'est pas un hasard, affirme dans le même esprit le dirigeant noir antisémite américain Louis Farrakhan, si les dollars portent sur leur revers un aigle surmonté de treize étoiles (correspondant aux treize Etats alliés dans la guerre d'Indépendance américaine) car, en reliant ces étoiles les unes aux autres, on obtient... l'étoile de David ! Raoul Girardet, de son côté, rapporte qu'au XIXe siècle,
« une certaine presse antisémite dénoncera dans le creusement du métropolitain parisien une entreprise du complot juif visant à faire planer sur la capitale tout entière une menance permanente de destruction »8. Or, la même idée est réapparue à date récente chez certains groupes extrémistes russes à propos du métro de
Moscou, dont le tracé était censé reproduire des signes kabbalistiques.

On constate donc une résurgence des thématiques. La négation du hasard permet ainsi d'accumuler des « preuves » qui n'en sont pas, au moyen de faits anodins réinterprétés comme autant de « marques diaboliques », c'est-à-dire de « signatures » attestant pour l'oeil exercé de la réalité du complot. « En ce sens,ajoute Xavier Rihoit, et c'est un autre paradoxe, les conspirationnistes, malgré leur traditionalisme déclaré, n'en font pas moins preuve d'une mentalité typiquement moderne : à l'instar des grandes idéologies, ils pensent que la réalité historique est intégralement déchiffrable et excluent ce dont la raison ne veut pas entendre parler :
l'aléa, l'accident, l'exception, le hasard »9.

Le rejet de l'aléa entraîne une extraordinaire décontextualisation. Si l'événement ne saurait relever de l'imprévu, mais atteste au contraire de la réalité d'un plan qu'on peut interpréter comme une sorte de contre-ordre naturel, c'est que le cours des choses obéit à une logique qui lui est extérieure. La conspiration engendre les
événements, mais n'est atteint par aucun d'eux. Elle explique l'histoire, mais elle se tient elle-même hors de l'histoire. Le complot se définit donc, non seulement par son ubiquité, mais par sa transhistoricité. A la limite, il existe en tous temps comme en tous lieux : l'histoire manipulée par les conspirateurs n'est que la réalisation d'un projet élaboré en dehors d'elle. On notera à ce propos que la maçonnerie, en s'attribuant elle-même des origines fabuleuses remontant à la construction du Temple de Salomon, quand ce n'est pas à Adam et Eve, a pu indirectement favoriser l'idée que le complot dont elle serait le moteur a traversé les siècles : en Allemagne, dès 1778, le dominicain Ludwig Greinemann, d'Aix-la-Chapelle, n'hésite pas à affirmer que les Juifs responsables de la mort du Christ étaient francsmaçons, que Hérode et Ponce-Pilate animaient des loges maçonniques, et que
Judas, avant de livrer Jésus, s'était lui-même fait affilier à une loge !

Bien entendu, les théories du complot ont avant tout une fonction explicative. Elles ont pour but de rendre clair ce qui, de prime abord, semble défier l’entendement. La Révolution française, véritable coup de tonnerre dans l'histoire des monarchies européennes, a précisément été ressentie par nombre de contemporains comme un événement aussi formidable qu'incompréhensible.

Comment était-il possible que l'« ordre naturel » fût renversé de la sorte ? Comment autant de choses ont-elles pu être bouleversées en si peu de temps ? Cela ne peut s'être opéré normalement, et encore moins par hasard. Et comme les causes visibles ne paraissent pas suffisamment convaincantes, il faut bien qu'il y ait des
causes invisibles. A partir de là, les théories du complot peuvent apporter leur explication. Il en va de même dans toutes les périodes de désarroi collectif, d'inquiétude, d'angoisse, périodes où, précisément, « on ne comprend plus ce qui se passe », périodes où se répand le pessimisme parce que tout paraît en crise. Ce
sont alors les mêmes questions qui reviennent. Pourquoi est-ce que tout va mal ?

Pourquoi est-ce que tout paraît affecté d'un irrémédiable déclin ? Pourquoi le négatif semble-t-il l'emporter sur ce qui était vécu auparavant comme positif, naturel, allant de soi ? Il faut que tout ce mal ait une cause. Les théories du complot identifient cette cause.

La thèse de la conspiration s'avère par là foncièrement rassurante. En expliquant, à sa façon, ce qui sans elle resterait « incompréhensible », elle rend rationnel ce qui était déroutant, intelligible ce qui paraissait incohérent. Elle donne une signification à ce qui semblait relever du non-sens. Enfin et surtout, elle rend le monde plus simple, en le dépouillant de ses contradictions. En d'autres termes, elle ramène le multiple à l'unité : toute la diversité, toute la complexité des choses se trouve éclairée par une donnée unique, fondamentale. L'explication proposée devient une sorte de fil d'Ariane permettant de sortir du labyrinthe. « Explication d'autant plus convaincante, écrit Raoul Girardet, qu'elle se veut totale et d'une exemplaire clarté : tous les faits, quel que soit l'ordre dont ils relèvent, se trouvent ramenés, par une logique apparemment inflexible, à une même et unique causalité, à la fois élémentaire et toute-puissante »10. Ainsi l'ordre peut-il faire retour au milieu du désordre. Le chaos lui-même se trouve expliqué. Tout s'éclaire.

La suite de ce dossier se trouve sur cette page

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Mer 23 Juin 2010, 16:03

Il ne fait pas de doute que le succès des théories du complot provient avant tout de cette extraordinaire simplification qu'elles proposent, et c'est pourquoi la modernité, qui se caractérise notamment par une complexité de plus en plus grande des faits sociaux, constitue pour elles un terrain privilégié. Plus l'état du monde est complexe, plus la simplification radicale qu'apporte la théorie paraît salvatrice. Loin que leur caractère « total » suscite un légitime scepticisme, c'est au contraire ce caractère qui explique l'ampleur et la facilité de leur propagation.

On voit par là quelles sont, pour leurs adeptes, les vertus de ce genre de théories.En expliquant, elles rassurent. Mais elles permettent aussi de faire une remarquable économie d'efforts. A quoi bon se livrer à une multitude d'enquêtes historiques, psychologiques, sociologiques pour tenter d'élucider le sens des événements et la nature du social, quand la théorie du complot permet de s'en tenir à une cause unique ? De même que la conspiration « explique » tout, à l'inverse tout « prouve » la conspiration : la multiplicité des effets est la marque même de l'unicité de la cause. A première vue, tout paraît compliqué, mais une fois la cause identifiée, tout
devient prodigieusement simple ; il n'y a plus à chercher plus loin. Subsidiairement, la théorie est également génératrice de bonne conscience : si les choses vont mal, ce ne sont pas les acteurs sociaux qui responsables, ce sont les « forces occultes ». On entre alors dans la logique classique du bouc émissaire.

Toute la littérature conspirationniste est, par ailleurs, un discours de l'apparence. Elle repose sur l'idée que la réalité est tout autre chose que ce qui se laisse voir par le commun des mortels. On pourrait dire que le discours conspirationniste est éminemment « platonicien ». Il met en scène la « caverne » où se trouvent enfermés
les naïfs et braque le projecteur sur l'« arrière-monde » où s'activent les « chefs d'orchestre invisibles ». Ce dualisme est indispensable à la théorie. Il y a deux mondes : un monde immédiatement visible, le monde de la vie quotidienne, à la fois banal et compliqué, et il y a le monde de la coulisse, celui qui dirige le premier
monde en « tirant les ficelles ». Le thème essentiel devient alors celui du codage et du décodage. Au conspirateur, qui s'emploie à dissimuler ses interventions, répond celui qui dévoile la conspiration parce qu'il sait en décoder les manifestations.

L'adepte de la théorie du complot sait comment il faut décrypter. Il sait comment il faut « lire » l'histoire de l'humanité, comment il faut « traduire » ce qui s'observe en surface, comment il faut faire pour déceler la cause cachée derrière l'événement apparent. Les événements ne sont donc pas à prendre au premier degré. Ils sont
toujours autre chose que ce qu'ils paraissent être. Ils sont autant de preuves, d’indices ou de traces. Les naïfs peuvent bien s'y tromper, l'adepte de la théorie du complot, lui, a l'oeil plus exercé et plus perçant. C'est un peu, au fond, comme s'il faisait lui-même partie de la conspiration. Il combat certes l’action des grands initiés, mais il n'est pas moins initié qu'eux. Il lui faut donc se poser comme titulaire d'un savoir qui surplombe le savoir caché de ceux contre qui il se dresse.

Prodigieux jeu de miroir, où transparaît le caractère proprement policier de la théorie et où le
problème de l'origine de ce savoir dont se targue l'« inventeur » du complot n'est évidemment jamais posé.
Ce thème du semblant vaut à tous les niveaux. Il est bien évident, en premier lieu, que le conspirateur est sans cesse tenu de mentir s'il veut mener à bien son entreprise. Mais c'est un menteur dont le mensonge renvoie d'abord à lui-même : en dissimulant les manoeuvres dont il est l'auteur, il entretient l'illusion sur sa propre
nature. En effet, comme l'écrit Georg Simmel, « la nature profonde de tout mensonge, aussi concret que soit son objet, est de faire naître l'erreur sur le sujet qui ment : car il consiste, pour le menteur, à cacher à l'autre la représentation vraie qu'il possède. Que la victime du menteur ait une représentation fausse de la chose,
ce n'est pas là ce qui épuise la nature spécifique du mensonge — il partage cela avec l'erreur ; c'est bien plutôt le fait qu'elle est maintenue dans l'erreur sur ce que la personne qui ment pense dans son for intérieur »11. La conspiration s'avance donc masquée. Le secret dont elle s'entoure prouve d'ailleurs déjà la perversité de ses
intentions. (Simmel : « Si le secret n'est pas lié directement au mal, le mal est lié directement au secret »). En outre, la conspiration s'invente sans cesse des « habitsneufs ». Insaisissable, diaboliquement habile, ne reculant devant aucun moyen, elle est capable de toutes les suggestions, de toutes les manipulations, de toutes les infiltrations. A l'exemple de cette « contre-initiation » évoquée par certains auteurs traditionalistes, elle peut même se donner le luxe de paraître se critiquer elle-même, afin d'égarer ses adversaires sur des voies de garage. A partir de là, tout devient évidemment possible, y compris d'affirmer que les Protocoles des sages de Sion sont un faux grossier inventé par les Juifs pour discréditer les antisémites quiseraient tentés d'y croire !

Le semblant joue ensuite au niveau des manipulés. La « conspiration invisible » est comme le Panoptique de Bentham : une gigantesque agence de surveillance du social. Mais il y a une différence, et elle est de taille : c'est que les agents sociaux, non seulement ne se savent pas surveillés, mais ignorent aussi qu'ils sont
manipulés. Un des thèmes récurrents de la littérature conspirationniste est précisément de décrire la jubilation que ressentent les comploteurs à l'idée que les hommes ne sont entre leurs mains que de simples marionnettes. Dans Le Juif errant, le jésuite mis en scène par Eugène Sue déclare : « Quelle puissance nous
avons ! Vraiment, je suis saisi d'un mouvement d'admiration presque effrayé en songeant qu'avant de nous appartenir, l'homme pense, voit, croit, agit à son gré [...]et lorsqu'il est à nous, au bout de quelques mois, de l'homme il n'a plus que l'enveloppe : intelligence, esprit, raison, conscience, libre arbitre, tout est chez lui
paralysé, desséché, atrophié par l'habitude d'une obéissance muette et terrible [...] A ces corps privés d'âme, muets, mornes, froids, nous insufflons l'esprit de notre ordre ; aussitôt les cadavres marchent, voient, agissent, exécutent machinalement la volonté, mais dont ils ignorent les desseins, ainsi que la main exécute les travaux
les plus difficiles sans connaître, sans comprendre la pensée qui la dirige... »12. Le même thème se retrouve presque à chaque page des Protocoles, où l'on voit les prétendus « sages de Sion » se féliciter de la complaisante naïveté des Goyim et de la docilité avec laquelle ceux-ci exécutent leurs plans.

Il n'est peut-être pas sans intérêt d'observer que cette thématique n'est pas étrangère aux théories déterministes : l'homme se croit maître de lui-même, titulaire d’un libre-arbitre et sujet de sa propre existence, alors qu'il est à son insu l'objet d'une détermination dont il ignore la nature et la force. Toutefois, il ne s'agit pas ici d'une prédestination métaphysique ou biologique.

La détermination n'est pas inscrite dans la nature de l'homme. Elle résulte d'une « superstructure » pathologique, d'un parasitage qui vient se plaquer sur le tissu social. La détermination résulte en fait
d'une aliénation, qui rend l'homme étranger à lui-même et disqualifie la « liberté »dont il se croit le propriétaire. Lui révéler le complot dont il est la victime inconsciente revient alors à le mettre en mesure de récupérer son être propre. Le thème de la « fausse apparence » (ou de l'« apparence trompeuse ») intervient encore pour qualifier la personnalité des comploteurs, telle que se la représentent les tenants du conspirationnisme. Les comploteurs sont certes extérieurs à ceux qu'ils manipulent, mais ils agissent au milieu d’eux. Ce sont des ennemis du genre humain, mais ces ennemis vivent parmi leurs victimes sans qu’on puisse d’emblée
les identifier.

De même qu'à première vue, les événements semblent n'être rien d'autre que ce qu'ils sont, les comploteurs n'ont pas l'allure de comploteurs. Ils vivent parmi nous, ils ressemblent à tout le monde. Ils ont l'habileté diabolique de se donner un visage rassurant, familier. Bref, ils portent un masque et, de même qu'il
faut décrypter l'histoire pour y déceler la preuve de leurs agissements, il faut aussi leur arracher ce masque. En d'autres termes, le comploteur est un Autre, mais c'est un Autre qui emprunte le visage du Même. On peut penser que c'est ce trait, précisément, qui explique (ou contribue à expliquer) pourquoi les théories
conspirationnistes se cristallisent aussi souvent sur les Juifs. Ce qui distingue la judéophobie du racisme ordinaire est en effet que cette phobie ne s'appuie pas sur une visibilité immédiate, mais bien plutôt sur une absence de visibilité. Toutes les théories judéophobes affirment que les Juifs sont des « étrangers » alors même
qu’ils paraissent être « comme tout le monde ». Leur altérité est donc d'autant plus dangereuse qu'elle n'est pas manifeste, que seul le regard exercé peut la percer à jour. Or, telle est précisément la fonction d'« expertise » que s'attribuent les adeptes des théories conspirationnistes : ils savent percer à jour, lire au-delà des
apparences. Comme le Juif dans les théories antisémites, le comploteur se définit comme un « ennemi intérieur », d'autant plus redoutable qu'il ne s'avoue pas comme tel, qu'il dissimule sa véritable identité, qu'il adopte en permanence la stratégie du cheval de Troie. On voit bien alors comment la théorie du bouc émissaire, la théorie conspirationniste et la judéophobie peuvent se conforter mutuellement.

*
Contre les théories conspirationnistes, bien des arguments ont été avancés. En fait, sans même entrer dans la critique interne (des faits ou des documents allégués), la seule critique externe permet de comprendre que ces théories sont d'entrée ruinées par leurs prémisses. L'idée d'un immense complot, s'étendant sur des décennies et même sur des siècles, mettant en jeu des intérêts contradictoires, supposant, outre une quantité prodigieuse de « manipulés », un nombre considérable de « manipulateurs », se heurte de toute évidence aux données
psychologiques et sociologiques les plus élémentaires. Chacun sait qu'un secret connu de plus de deux personnes n'est déjà plus un secret. Or, plus un secret est diffusé, plus son caractère secret se dilue et plus les risques de « fuites » augmentent. Il n'est en outre pas besoin d'être disciple d'Adam Ferguson ou de Hayek pour admettre que l'action historique n'obéit pas à un modèle de causalité linéaire. La sociologie de l'action nous montre qu'entre tout projet historique et sa réalisation s'interpose toujours un effet d'« hétérotélie » (Jules Monnerot) : une fois mise en oeuvre, l'action aboutit le plus souvent à un résultat bien différent du résultat
escompté. Non seulement l'histoire, si elle résulte toujours de l'action des hommes, ne résulte pas toujours de leur volonté, mais le social fonctionne d'une façon « cybernétique » : les jeux et les stratégies, les comportements des agents, les processus historiques et les mouvements sociaux interagissent les uns sur les
autres d'une façon qui rend tout simplement impossible l'intervention d'une raison linéaire et monocausale d'autant plus efficiente qu'elle serait « invisible ». Enfin, il ne paraît pas très raisonnable d'imaginer que des comploteurs soient à la fois assez puissants pour modeler l'histoire à leur convenance et suffisamment stupides pour révéler noir sur blanc, comme dans le cas des Protocoles ou des Monita secreta, leur intention de dominer le monde...

L'expérience montre néanmoins que de tels arguments restent le plus souvent sans effet. Et ceci nous amène à un autre trait caractéristique des théories conspirationnistes. C'est qu'elles ne peuvent être réfutées. Dans la mesure même où elles prétendent tout « expliquer », ces théories rejettent d’emblée toute contradiction, tout argument qu’on pourrait leur opposer, en y voyant, soit une preuve manifeste de la « naïveté » des contradicteurs, soit une simple manoeuvre des comploteurs visant à empêcher qu’ils soient démasqués. Toute contradiction, tout démenti devient alors une preuve supplémentaire de l'existence du complot. La dénégation, dûment instrumentalisée, se transforme en confirmation. Les thèses conspirationnistes, autrement dit, font un usage systématique du soupçon freudien : la dénégation confirme le symptôme. (Qui affirme avec force n'être pas intéressé par les choses du sexe confirme par là même combien il en est obsédé).

 L'organisation,la collectivité ou la catégorie de personnes accusée d'être au centre du complot se retrouve donc dans une situation de double bind des plus classiques : si elle avoue, c'est qu'elle est coupable ; si elle nie, c'est qu'elle est également coupable, et qu'elle cherche en plus à tromper son monde. Dans de telles conditions, la meilleure preuve de bonne volonté que puisse donner l'accusé consiste à reconnaître qu'il est coupable. On reconnaît là le procédé psychologique caractéristique des procès de sorcellerie, prolongé à l'époque contemporaine, notamment, par les grands procès staliniens tels qu'Artur London les a décrits dans L'aveu. Les théories conspirationnistes ne fonctionnent pas autrement. Si l'on fait observer, par exemple, qu'il est peu cohérent d'attribuer aux mêmes conspirateurs des stratégies opposées, on se verra répondre soit que le « chef d'orchestre clandestin » cherche en fait à distraire l'attention en suscitant des contradictions illusoires, soit tout simplement que ces stratégies ne sont contradictoires qu'en apparence et qu'elles tendent en réalité au même but. De même, tout suspect étant a priori considéré comme coupable, toutes les tentatives qu'il fera pour démontrer son innocence auront pour seul effet d'aggraver la suspicion contre lui. Enfin, qui met en doute la réalité du complot devient du même coup suspect lui-même : au mieux, il est un naïf, un « idiot utile » ; au pis, un complice actif de la conjuration.

La théorie du complot est donc infalsifiable au sens que Popper donne à ce terme ; mieux, on ne peut la prouver fausse sans du même coup paraître la prouver vraie. On comprend mieux, dès lors, que toutes les démonstrations permettant de constater que les Protocoles des sages de Sion sont, en grande partie, un simple
plagiat du Dialogue aux enfers de Maurice Joly, tombent à plat auprès des convaincus, qui en déduiront, soit que Joly appartenait lui-même à la conjuration, soit que la volonté de démontrer leur inauthenticité montre en réalité combien leur authenticité est gênante pour ceux qui affectent de ne pas y croire. Les propagandistes des Protocoles usent d’ailleurs fréquemment d’un argument remarquable. Celui-ci consiste à dire que, même si les Protocoles ne sont pas authentiques, le seul examen de leur contenu prouve à quel point ils sont « véridiques ». La véracité remplaçant l'authenticité, on aboutit ainsi à un raisonnement circulaire. Dans un premier temps, on prouve le « complot juif » par les Protocoles, après quoi on « prouve » la valeur des Protocoles par l'existence du« complot juif » !

On a parfois qualifié les théories conspirationnistes de « paranoïaques ». Sans nous aventurer plus avant dans le domaine de la psychiatrie, rappelons que la paranoïa se caractérise, entre autres, par l'organisation logique de bouffées ou de discours délirants. Elle est avant tout un délire d'interprétation, souvent accompagné de réactions typiques de méfiance, de susceptibilité excessive et d'agressivité. Le paranoïaque cherche toujours à prouver ses affirmations, mais ses « preuves » sont sans pertinence par rapport à son discours. Autrement dit, il voit des preuves là où il n'y en a pas. Et c'est en effet un trait que l'on retrouve constamment dans la
littérature conspirationniste.

Cette interprétation « psychiatrique » paraît toutefois un peu courte. Sans doute faut-il aussi prendre en compte certaines données complémentaires. Par exemple, on ne peut qu'être frappé du caractère fondamentalement « chrétien » d'un certain nombre de thèmes récurrents des théories du complot. Que certains idéologèmes
du conspirationnisme renvoient à une thématique chrétienne n'est d'ailleurs pas pour étonner quand on sait qu'à l'origine nombre de ces théories sont apparues en milieu catholique, essentiellement pour combattre l'influence de la franc-maçonnerie.

Ainsi, la plupart des théories du complot se fondent implicitement sur l'idée d'un ordre naturel que la conspiration viendrait parasiter ou perturber. Il s'agit, dans une perspective providentielle, d'expliquer pourquoi le Bien est mis en échec, pourquoi les desseins de la Providence divine sont apparemment contrecarrés par les forces du Mal. On a déjà donné plus haut l'exemple de la Révolution de 1789, qui fut perçue par beaucoup comme un événement contredisant l'« ordre naturel ». Danscette optique, la Révolution ne pouvait avoir des causes normales, des causes renvoyant à l'ordre des choses. Il fallait qu'elle eut été engendrée dans le cerveau
de quelques diaboliques conspirateurs ou dans les lieux où ils se réunissaient en secret (tel le salon berlinois où le prélat catholique Anselme Tilloy, dans Le péril judéo-maçonnique, publié en 1897, fait se rencontrer Mirabeau, Moses Mendelssohn et les Illuminés de Bavière à la veille de la Révolution !). Le « chef d'orchestre clandestin » devient alors une sorte de contrefaçon, de miroir négatif de la Providence. Comme elle, il est omniscient, omniprésent, omnipuissant. Il possède, pour faire le mal, presque autant de pouvoir que la Providence en a pour faire le bien.

Il faut également remarquer que la conspiration est elle-même présentée constamment comme une contre-Eglise. A l'instar de l'Eglise catholique, elle possède une organisation hiérarchisée, pyramidale : au sommet, les « supérieurs inconnus », les « maçons de haut grade », les « sages de Sion », etc. occupent invariablement le rôle dévolu dans le catholicisme au pape et au collège des cardinaux.

Enfin, l'usage « freudien » que fait le conspirationnisme du soupçon systématique,la façon dont il interprète toute preuve négative, tout démenti, comme une confirmation supplémentaire — la dénégation comme « redoublement » de l’aveu —,pourrait bien trouver son origine dans cette idée typiquement chrétienne que la ruse suprême du Diable est de faire croire qu'il n'existe pas. Si l'inexistence de la conspiration est impensable dans une perspective conspirationniste, n'est-ce pas en effet qu'on a posé par avance que l'objectif premier des comploteurs est d'entretenir l'illusion sur l'existence même de leur complot ?

On n'a pas de mal, dès lors, à reconnaître la figure du Diable dans les divers avatars du « chef d'orchestre clandestin ». Dans la littérature conspirationniste, le complot est d'ailleurs régulièrement qualifié de « satanique », l'assimiliation des Juifs et des maçons à Satan étant elle-même fréquente dans la littérature catholiqueconservatrice du XIXe siècle. La conspiration poursuit ainsi le rêve de domination de
Lucifer, l'ange déchu. Elle mène le monde à sa perte, et pour ce faire, comme le Diable lui-même, elle s'attache avant tout à séduire. Elle utilise toutes les faiblesses humaines pour réaliser une véritable captation d'âme : l'orgueil, le désir de puissance, l'appétence au plaisir. L'insistance avec laquelle les théories du complot
décrivent le recours à des méthodes de séduction sexuelle est elle-même significative. Le Diable est le maître de la volupté. Les « sages de Sion » utilisent les filles d'Israël pour corrompre les Gentils. Début 1918, le député anglais Pemberton Billing soutient, dans le journal Vigilante, que les Juifs, payés par les Allemands, entretiennent une « armée de prostituées » chargées de répandre les maladies vénériennes dans l'armée anglaise...

*
Evoquant le mythe de la conspiration, Raoul Girardet écrit : « L'ordre que l'Autre est accusé de vouloir instaurer ne peut-il être considéré comme l'équivalent antithétique de celui qu'on désire soi-même mettre en place ? Le pouvoir que l'on prête à l'ennemi n'est-il pas de même nature que celui qu'on rêve de posséder ? »13.

Cette question permet de s'interroger sur l'effet de miroir que l'on constate en étudiant la diffusion des théories conspirationnistes. Effet assez ambigu, assez trouble, où la fascination semble nourrir une certaine tendance au mimétisme. Peutêtre est-il excessif de prêter aux adeptes du conspirationnisme les ambitions et les projets qu'ils attribuent eux-mêmes aux membres du complot qu'ils dénoncent. Mais le fait est qu'ils s'organisent souvent comme eux. On ne compte plus les « maçonneries blanches » censées lutter contre la maçonnerie, les sociétés secrètes visant à combattre l’action des sociétés secrètes, tels ces groupes völkisch de l'Allemagne des années vingt qui critiquaient avec virulence le « complot maçonnique » tout en s'organisant eux-mêmes sur le modèle des loges. On pourrait encore citer l'exemple du Ku-Klux-Klan, qui se présente volontiers comme « l'empire invisible », ou rappeler l'existence de sociétés secrètes catholiques intégristes comme la célèbre Sapinière (Sodalitium Pianum) de Mgr Benigni. Peut-être faut-il également signaler que l'abbé Barruel appartenait lui-même à cette Société de Jésus qui fut si souvent présentée, elle aussi, comme le moteur d'une
« conspiration » internationale. L'idée générale inspirant la plupart de ces organisations est apparemment que la conspiration ne peut être vraiment combattue que sur son propre terrain : le complot appelle un contre-complot organisé avec la même redoutable efficacité.

On ne combat efficacement l’adversaire qu’en retournant contre lui ses propres méthodes, ce qui implique, d’une certaine manière, de s’identifier à lui. Mais si l’on est comme lui, peut-on encore s’opposer à lui ?

Il n'est donc pas étonnant que les anticomploteurs se soient eux-mêmes fréquemment vu accuser de complot. On en arrive ainsi à des situations assez comiques, comme ce débat, cité par Raoul Girardet, qui eut lieu le 17 juin 1904 à la Chambre des députés, « où, devant les attaques furieuses de la droite dénonçant l'influence occulte de la maçonnerie, les accusés répondent, à peu près dans les mêmes termes, en évoquant la nécessité de combattre à armes égales les manoeuvres souterraines, les pratiques de délation et d'espionnage des
congrégations et des sociétés pieuses »14.

Cette anecdote montre à elle seule que les mécanismes psychologiques intervenant dans les théories du complot sont susceptibles de se retrouver dans des circonstances et des milieux fort différents. La part prise par les milieux traditionalistes dans la diffusion du thème du « complot judéo-maçonnique » ne doit pas le faire oublier. L'Eglise catholique, qui a longtemps joué un rôle de premier plan dans cette propagande, a elle-même été constamment accusée de « conspirer » contre le genre humain : le « complot de prêtres » est un thème récurrent de la propagande anticléricale.

Inversement, bien que la plupart des théories conspirationnistes dénoncent le rationalisme maçonnique, certains auteurs rationalistes ont eux aussi donné dans le conspirationnisme. On ne citera ici que
l'exemple de l'Essai sur la secte des Illuminés publié par Luchet en 178915. Chacun sait en outre que, tout au long du XVIIIe et du XIXe siècles, rationalisme et occultisme ont toujours fait bon ménage16.

Mais à dire vrai, c'est à tout moment que l'on voit resurgir dans le discours politique, sinon des théories conspirationnistes, du moins des thèses reposant sur des modes de raisonnement typiquement conspirationnistes. Dans l'Allemagne des années 1918-20, par exemple, la théorie du « coup de poignard dans le dos » (Dolchstoß-Theorie) relevait à bien des égards d'un tel raisonnement. Plus récemment, le thème du « chef d'orchestre clandestin » est réapparu en d'innombrables occasions à propos de diverses « manipulations » politiques, réelles ou supposées, qu'il s'agisse à droite d'imaginer la « main de Moscou » dans les
affaires intérieures de tel ou tel pays, ou à gauche de spéculer sur les « complots » fomentés par la CIA ou sur les pratiques « souterraines » du capitalisme international. La « bête immonde » évoquée par Bertolt Brecht prend bien souvent l'apparence de la « pieuvre » aux tentacules innombrables ou de l'« araignée » aux
ventouses suceuses de sang de la littérature conspirationniste la plus classique, et les spéculations entretenues sur l'action « secrète » des internationales de diverses couleurs n'ont rien à envier non plus à ce qui s'est écrit depuis deux siècles sur le « gouvernement invisible » ou le « jésuitisme mondial ».

A date récente, c'est surtout aux Etats-Unis que le thème de la « conspiration invisible » semble avoir fait fortune. A des livres développant, par centaines, les variations les plus délirantes sur ce thème, s'ajoutent des revues spécialisées. Cette littérature ne touche pas seulement les milieux extrémistes de droite. Une
personnalité de gauche bien connue, Mae Brussell, directrice d'un centre de recherche à Santa Cruz (Californie), qui est décédée début octobre 1988 à Carmel, a ainsi soutenu pendant plus de vingt ans que les Etats-Unis étaient dirigés par un « groupe invisible » de 5 OOO personnes dont l'objectif était d'installer un gouvernement fasciste à Washington, ce groupe ayant aussi bien commandité l'assassinat de John F. Kennedy que le kidnapping de Patricia Hearst.

La mort de Kennedy a d'ailleurs, on le sait, donné naissance à bien d'autres spéculations faisant intervenir elles aussi des « complots » plus mystérieux les uns que les autres. Antérieurement, dans le climat de la guerre froide, le maccarthysme, comme système de suspicion généralisée, a fait appel également à des modes de
raisonnement de type incontestablement conspirationniste. Enfin, le cinéma américain, tout spécialement le film d'espionnage et le film d'aventures, a lui-même exploité à d'innombrables reprises le thème de la manipulation « invisible » ou du complot « secret » dirigé contre la société et l'Etat. Mais on peut également citer des exemples d'interprétations conspirationnistes qui montrent comment les mécanismes psychologiques à l'oeuvre dans les théories du complot peuvent resurgir dans des contextes ou des circonstances parfois inattendus. L'un d’eux permet de voir comment le conspirationnisme peut utiliser le thème de la « cinquième colonne » dans un contexte de guerre. Il s'agit de la campagne très violente, mais aujourd'hui un peu oubliée, qui fut dirigée, pendant la Première Guerre mondiale, contre la population d'origine allemande résidant alors en Angleterre.
On comptait en 1914 en Grande-Bretagne environ 5O OOO personnes d'origine allemande. Cette population avait déjà fait l'objet au début du siècle de manifestations de xénophobie classique, d'ailleurs souvent teintées d'antisémitisme.

A partir de 1915, une campagne de presse de grande ampleur accuse les Allemands installés en Angleterre de se livrer à des activités d'espionnage au profit de leur pays d'origine. Elle entraîne des manifestations de rue, des mesures de boycott, des dénonciations individuelles et des arrestations préventives. En février 1915, un livre de William Le Queux intitulé German Spies in England se vend à 4O OOO exemplaires en l'espace de huit jours. La campagne rebondit au mois de mai, après le naufrage du « Lusitania ». Au mois de novembre, 32 OOO Allemands résidant en Angleterre sont placés dans des camps d'internement. C'est alors, à partir d’une situation somme toute banale compte tenu des circonstances, qu'on voit se développer dans la presse et dans l'édition toute une série de théories qui, allant très au-delà du reproche d'espionnage fait à la population d'origine allemande, développent des arguments de type ouvertement conspirationniste. Dès novembre 1915, le thème de la « main invisible » ou de la « main cachée » fait son apparition dans les colonnes du très influent Financial News, dirigé par Ellis Powell. Ce dernier explique que toute la population allemande de Grande-Bretagne obéit aux ordres d'un mystérieux « chef d'orchestre ». Il précise même, dans un article paru en février 1917 dans la National Review, que ce « chef d'orchestre » est une personne identifiable — dont il ne donne évidemment pas le nom. En 1916 et 1917, le même thème est longuement développé dans les livres d'Arnold White, The Hidden Hand, et de Kirton Varley, The Unseen Hand. (En juin 1918, une pièce de théâtre tirée du livre de White sera même représentée à Liverpool). Parallèlement, dans des livres à succès intitulés The Germans in England, 1O66-1598 ou The Unseen Hand in English History, un certain Ian Colvin réinterprète toute l'histoire de l'Angleterre sur la base d'un « complot allemand » remontant jusqu'à l'époque de la Ligue hanséatique, en plein Moyen Age, complot visant bien entendu à dominer le peuple anglais. Ces théories se colorent d'ailleurs à nouveau d'antisémitisme : Les mots « Juif », « Allemand » et « espion » deviennent synonymes, et en 1918 J.H. Clarke affirme, dans un autre livre à succès, que l'Allemagne et la Prusse ne sont pas des « nations chrétiennes », mais des « nations juives » dominées par les « Huns-Ashkenazes »17. On se trouve donc là devant un schéma conspirationniste typique18.

Des thèses très semblables à celle de Ian Colvin resurgiront dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale. Nous ne citerons ici que le livre de Paul Winkler, The Thousand Year. Secret Germany Behind the Mask (Scribners & Sons, New York 1943, et Herbert Jenkins, London 1944), traduit en France chez Hachette, qui
explique l'Allemagne hitlérienne par un complot remontant à l'époque de la Sainte- Vehme médiévale et fait de Hitler la dernière incarnation en date d'une conspiration séculaire fomentée par les « Prusso-Teutons » pour s'emparer de l'humanité. L'ouvrage peut se lire comme une sorte de parallèle inversé des Protocoles des
sages de Sion. Un autre exemple que l’on peut encore citer concerne précisément le IIIe Reich. Il s'agit de cette littérature foisonnante, inaugurée dans une certaine mesure par Le matin des magiciens (1960), qui tend à représenter le régime hitlérien comme une entreprise manipulée en sous-main par des « supérieurs inconnus », détenteurs de « pouvoirs magiques » (hérités, le cas échéant, de « maîtres tibétains » !). Cette
thèse, sans cesse ressassée sous les variantes les plus diverses, a donné naissance à une multitude d'ouvrages dont les auteurs se recopient les uns les autres sans jamais vérifier leurs sources et relève elle aussi, sans conteste, du délire d'interprétation conspirationniste. On y fait en général grand cas des sectes
ariosophiques du début du siècle et des tendances les plus extravagantes de la mouvance völkisch. On y répète, par exemple, que Hitler fut « initié » à la Société Thulé (Thule-Gesellschaft) par l'intermédiaire du géopoliticien Karl Haushofer, qui en aurait fait le « centre magique du nazisme »19. Des auteurs plus rigoureux, comme Nicholas Goodrick-Clarke20, ont fait justice de ces assertions plus sensationnelles les unes que les autres, qui n’ont que l’inconvénient d’être dépourvues de tout fondement. Indépendamment du fait que Hitler fit constamment preuve d’un méprisant dédain pour les illuminés völkisch, on sait aujourd'hui très bien que la
Société Thulé fut un groupuscule munichois sans grande audience qui disparut dès 1925, et que Haushofer n'y appartint jamais ni de près ni de loin. Mais ces démentis n'ont évidemment pas suffi à mettre un terme à la spéculation. Comme toutes les théories conspirationnistes, la thèse du « nazisme magique » a probablement
encore de beaux jours devant elle.

D’une manière plus générale, il faut observer que tout procès d'intention, dès lors qu'il devient systématique, emprunte toujours peu ou prou à la psychologie conspirationniste. Dans le domaine du discours ou de la pratique politique, le procès d'intention consiste généralement à faire dire à un individu ce qu'il ne dit
précisément pas. La méthode employée relève du soupçon systématique et de la recherche policière du « non-dit ». Elle implique elle aussi un décodage. Devant le texte à « décoder », on partira de l'idée que, si le texte dit quelque chose, en réalité il veut dire autre chose. On attribuera à son auteur une stratégie de recours à l'« euphémisation », à la « distance énonciative », à la « substitution lexicale ».

On cherchera les idées « réelles », sous-jacentes, auxquelles sont censés renvoyer subtilement les mots « apparents », grâce à tout un système de correspondances dont le « décodeur » s'attribue bien entendu le secret. On dira alors qu'il suffit pour comprendre ce qu’il en est de « savoir lire », de « savoir lire entre les lignes », de « savoir lire au-delà des mots » — autrement dit de savoir lire autre chose que ce qui est écrit. Le parallèle avec la démarche conspirationniste est, là encore, tout à fait évident. De même que dans les théories du complot, l'événement est « en réalité » tout autre chose que ce qu'il paraît être, dans le procès d'intention, le discours n'est lui-même qu'un semblant derrière lequel se cache le « véritable » énoncé. Ce discours doit donc être traité au second degré. Il doit être pris comme « symptôme ». Il faut y rechercher des « indices ». Toutes les hypothèses deviennent dès lors envisageables, sauf bien entendu celle de la sincérité de l'énonciateur, lequel ne peut être qu'un dissimulateur, puisqu'il ne dit pas franchement ce qu'on voudrait qu'il dise. Or, pour que l’image que l’on veut donner de lui soit exacte, il faut bien qu'il ait aussi les convictions qu'on lui prête. S'il s'en défend, ce ne peut être que par « habileté ». C'est donc en « décodant » son discours qu'on le fera avouer malgré lui. Méthode éminemment productive, puisqu'elle permet de faire sortir le plus du moins et de faire apparaître, au choix, des consignes implicites là où il n'y a pas de consignes, des opinions inavouables
qui ne sont pas exprimées, des intentions perverses dissimulées par des propos apaisants, des pensées coupables masquées par des mots innocents.

Herméneutique du pauvre. Comme dans le conspirationnisme classique, tout peut ainsi être « démontré ».
Dissipons, pour finir, un éventuel malentendu. Ce qui précède n'a évidemment pas pour but de donner à penser que l'histoire humaine n'a aucun prolongement au delà de ses apparences immédiates. Il ne s’agit pas de nier l'existence des sociétés secrètes, des lobbies, des organisations transnationales et des groupes d'influence
d'hier ou d'aujourd'hui. Il est bien clair que tous les acteurs de l'histoire ne se tiennent pas nécessairement à l'avant-scène, et l'on sait bien que la « transparence » dont se targuent parfois les sociétés modernes s'accompagne de zones opaques bien persistantes. Il n’est pas non plus question de récuser par
principe des hypothèses ou des interprétations métaphysiques portant sur l'« histoire invisible » au sens qu’un Raymond Abellio, par exemple, a pu donner à ce terme. Il va de soi, enfin, que les complots ne sont pas toujours mythiques et que les conspirations ne sont pas toujours de pures inventions. Mais la littérature conspirationniste va bien au-delà d'une légitime interrogation sur ce qui se passe à
l'arrière-plan de la vie politique et sociale. Par son systématisme, par le caractère global de ses affirmations, par les modes de raisonnement qu'elle met en oeuvre, elle se situe d'emblée sur un plan qui excède largement à la fois le raisonnable et le vraisemblable. On a essayé de montrer ici que ce conspirationnisme met en jeu des
mécanismes psychologiques assez spécifiques. Ces mécanismes s'enracinent eux mêmes
dans des traits permanents de l'esprit humain. C'est la raison pour laquelle il y a tout lieu de penser que les théories du complot réapparaîtront toujours sous une forme ou sous une autre. Si absurdes qu'elles puissent être, leur puissance mythique les dotera toujours d'une évidente capacité de séduction.

A. B.
1. Cf. notamment, comme exemples d’une littérature foisonnante, les livres de l'abbé H.
Desportes, Le Juif franc-maçon, Paris 189O ; Anselme Tilloy, Le péril judéo-maçonnique, Paris 1897 ;
et Mgr Jouin, Le péril judéo-maçonnique, Emile-Paul, 192O.

2. On sait que le comte Alessandro Cagliostro s'est vu attribuer, entre autres, la fondation de la
maçonnerie de rite égyptien. Le traducteur français de ses « confessions » n'hésita pas à y adjoindre
une préface l'associant directement à l'activité des Illuminés de Bavière.

3. Barruel s'était réfugié en Angleterre en 1792. Il rentra en France en 18O2. Arrêté quelque temps
sous Napoléon comme agent de la papauté, il retrouva sa place sous la Restauration et mourut en
182O. Ses célèbres Mémoires, qui devaient compter finalement cinq volumes, furent traduits en
allemand, en anglais, en italien, en espagnol, en portugais et en néerlandais. Ils ont été réédités en
France assez récemment (Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 2 vol., Diffusion de la
pensée française, Vouillé 1973). Leurs thèses principales avaient été anticipées en Italie dès 1791,
dans une brochure anonyme intitulée Lo svegliatoio dei Re o Saggio delli falsi principi degli attuali
democratici circa la rivoluzione della Francia. On connaît le mot de Rivarol sur Barruel : « La nature en
avait fait un sot. La vanité devait en faire un monstre ». Cf. aussi Michel Riquet, Augustin de Barruel :
un jésuite face aux Jacobins francs-maçons, 1741-182O, Beauchesne, 1989, qui comprend en
appendice une « Histoire de l'illuminisme » due au Dr Starck.

4. John Robison, Proofs of a Conspiracy against all the Religions and Governments of Europe
carried on in the Secret Meetings of the Free Masons, Illuminati, and Reading Societies, London 1797.

5. Cf. par exemple Johannes Rogalla von Biberstein, Die These von der Verschwörung, 1776 bis
1945. Philosophen, Freimaurer, Juden, Liberale und Sozialisten als Verschwörer gegen die
Sozialordnung, Peter Lang, Bern 1976.

6. Raoul Girardet, Mythes et mythologies politiques, Seuil, 1986, p. 33.

7. Xavier Rihoit, « La théorie du complot, forme droitière de la paranoïa », in Le Choc du mois, 31,
juillet-août 1990, p. 27.

8. Op. cit., p. 42.
9. Art. cit., p. 27.
10. Op. cit., pp. 54-55.
11. Georg Simmel, Secret et sociétés secrètes, Circé, Strasbourg 1991, p. 15.
12. Cité par Raoul Girardet, op. cit., p. 35.
13. Ibid., p. 61.
14. Ibid., p. 59.
15. Ce pamphlet dénonçant au nom des Lumières les Illuminés de Bavière est d'ailleurs surtout
dirigé contre les martinistes, les rosicruciens berlinois et les doctrines « cabbalistiques » dérivées de la
maçonnerie écossaise.
16. Sur la faveur de l'occultisme auprès des élites « éclairées » et ses rapports avec le
conspirationnisme, cf. « The Origins of Conspiracy Theories. Notes on the 18th Century Freemasonry,
the Illuminati, Jesuits, and Revolution », in Critique, 7-8, printemps-été 1982, pp. 76-83.
17. J.H. Clarke, England under the Heel of the Jew, London 1918. Signalons que Ian Colvin est
également l'auteur de livres antisémites publiés après la première Guerre mondiale (The Cause of
World Unrest). Le mythe de l'« espionnage juif-allemand » se retrouve à la même époque en France,
notamment chez Léon Daudet, qui décrit « le Juif » comme « l'étranger de l'intérieur » et « le fourrier
de l'Allemagne » (L'avant-guerre. Etudes et documents sur l'espionnage juif-allemand en France
depuis l'affaire Dreyfus, Nouvelle Librairie nationale, 1913, p. 308). Dans le domaine français, le thème
de la « main cachée » remonte au moins à Malynski (Une main cachée dirige..., Librairie Cervantès,
1933).
18. Pour un historique plus détaillé, cf. Panikos Panayi, « “The Hidden Hand” : British Myths
About German Control of Britain During the First World War », in Immigrants and Minorities, novembre
1988, pp. 253-272.
19. Jacques Bergier et Louis Pauwels, Le matin des magiciens, Gallimard, 196O, p. 433. En
Angleterre, Trevor Ravenscroft (The Spear of Destiny, London 1972 ; trad. fr. : La lance du destin,
Albin Michel) va jusqu'à attribuer aux membres de la Société Thulé des pratiques de sacrifices
humains, dont les Juifs auraient été les victimes, exactement analogues aux « crimes rituels » dont les
Juifs furent accusés eux-mêmes tout au long du Moyen Age.
20. Nicholas Goodrick-Clarke, Les racines occultistes du nazisme. Les Aryosophistes en Autriche
et en Allemagne, 1890-1935, Pardès, Puiseaux 1989 (cf. notamment l'appendice E, « La mythologie
moderne de l'occultisme nazi », pp. 299-311).

http://www.alaindebenoist.com/pdf/psychologie_du_conspirationnisme.pdf


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